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Cours D'instituions Sociales Et Internationales

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INTRODUCTION

Ce cours est intitulé « Institutions sociales et internationales », il fait suite


aux institutions sociales dispensées en troisième sociale.

Le but du cours est de faire rechercher par les élèves les institutions
sociales se trouvant dans le milieu où ils vivent et de montrer l’importance et
l’utilité de chaque institution sur le plan social, le genre de problème qu’elle peut
résoudre. La connaissance raisonnée des institutions sociales est très importante
parce que ces dernières constituent le cadre professionnel du travailleur social.

Le cours comprend deux grandes parties essentielles réparties en deux


chapitres, la première partie comprend les institutions sociales que nous que
l’élève observe dans son milieu de vie. La deuxième partie comprend les
institutions dites internationales qui viennent soit appuyer les institutions sociales
soit apportent assistance aux nécessités dans le but de résoudre les problèmes
sociaux au niveau international.

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PREMIER CHAPITRE :
STRUCTURE JURIDIQUE DES INSTITUTIONS SOCIALES
ET INTERNATIONALES

Il existe trois structures juridiques des institutions sociales et


internationales à savoir : les institutions d’utilité publique, les associations sans
but lucratif et les organismes internationaux.

1.1. Les institutions d’utilité publique


Ces sont des personnes morales de droit public gérant une activité
présentant un intérêt général pour l’ensemble du milieu de vie et, dotée d’un
régime juridique de faveur, disposant d’une autonomie administrative et
financière afin de remplir une mission ou de résoudre un problème social d’intérêt
commun.
Exemples : l’hôpital, une caisse d’épargne, les centres sociaux, les
syndicats, etc.
Les domaines d’interventions des établissements publics sont variés, mais
la plupart remplissent une mission de nature économique ou sociale. Il peut s’agir
du domaine de l’enseignement (une école par exemple), de la santé (un hôpital),
de la culture (une musée ou un centre culturel), de l’économie (une caisse
d’épargne comme CADECO), du social (les centres sociaux, les foyers sociaux,
les hospices,…).

1.2. Les associations sans but lucratif (ASBL)


Les ASBL sont des institutions qui ne se livrent pas à des opérations
commerciales, si ce n’est à titre accessoire, et qui ne cherche pas à procurer à ses
membres un gain matériel. Elles peuvent être de par sa nature et son objet :

 Une association à caractère culturel, social ou éducatif ou économique ;


 Une organisation non gouvernementale de développement (ONGD) ;
 Une association confessionnelle, comme CARITAS Congo.

1.3. Les organismes internationaux

Sont des institutions qui disposent du statut d’institutions, lui permettant


d’exercer des activités au niveau international. Ces organismes ressoudent les
problèmes sociaux de façon mondiale.
Exemple : ONU, OMS, PNUD, BIRD, UNICEF, OIT, …

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DEUXIEME CHAPITRE :
LES INSTITUTIONS SOCIALES

On appelle institutions sociales, des entités, des entreprises, dont le but est
de résoudre un problème qui se pose dans la société.
En se rappelant des notions de troisième sociale, chaque institution sociale
a au moins un problème qu’elle doit résoudre et selon laquelle, elle est née ou
créée.
Les églises, les écoles, les médias, les hôpitaux, la famille, les centres
sociaux, les foyers sociaux, les coopératives, …font partie des institutions sociales
car ils jouent un rôle important en modelant les valeurs et les croyances, en
maintenant l’ordre et en contribuant au fonctionnement efficace de la société.

2.1. LE CREDIT À L’HABITAT


2.1.1. Notions
Nous avons vu en 3ème Technique sociale, les différents moyens que
l’homme peut mettre en œuvre pour se procurer une maison ou un logement
décent. Et parmi ces moyens nous avons : les organismes de construction, les
organismes de crédit, le fonds du président de la république, la caisse d’épargne
et de crédit et tant d’autres.
Ce qui nous intéresse ici, c’est les organismes de crédit pour une
habitation. Dans toute société les humains n’ont tous les mêmes moyens de se
construire une habitation or l’habitation est un lieu où se forme la famille et les
conditions tant éducative, sociales, climatiques que morale l’exige.
Par définition, un crédit à l’habitat est un financement par emprunt accordé
par une institution financière (banque) ou de construction, destiné à couvrir tout
ou en partie d’un achat immobilier, d’une construction d’un logement ou des
travaux sur un bien immobilier existant.

2.1.2. Cadre juridique du crédit à l’habitat

Le crédit à l’habitat est strictement encadré par la loi.

2.1.3. Caractéristiques

Un crédit à l’habitat est plus souvent :


 Etabli sous forme de prêt d’un montant précis ;
 Accordé par la banque ou un organisme financier ;
 Distribué soit directement par une banque soit par un courtier en
crédits ;
 Etabli sur une longue durée.

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2.1.4. Types de crédits


Du point de vue technique, il existe plusieurs types de crédits ou prêts :
 Prêt amortissable : est celle amorti à la fin de chaque mois et lequel on
rembourse une partie du capital et intérêt.
 Prêt progressif : est celle qui augmente à la fin de chaque mois.
 Prêt dégressif : est celle qui augmente au début et diminue à la fin de chaque
mois.
 Prêt in fine : est celui qu’on rembourse la totalité du capital à la fin du mois
sans intérêt.

2.2. L’ASSISTANCE SOCIALE PUBLIQUE ET PRIVEE


2.2.1. Notions
L’assistance sociale est un accompagnement des personnes confrontées à
des difficultés financières, sanitaires, sociales ou psychologiques. Cette assistance
peut être assurée par des institutions publiques ou des institutions privées.

2.2.2. Les institutions d’assistance sociale publique et privée


Parmi les institutions, nous avons : les foyers sociaux, les centres sociaux
et éducatifs, les chantiers de la jeunesse.

2.2.2.1. Les foyers sociaux


Un foyer est un lieu réservé à certaines catégories de personnes, où
certains services sont mis à la disposition de la collectivité.
J. VANHOVE avait définit le foyer social comme une action u service
d’assistance sociale orientée spécifiquement vers la femme indigène pour lui
donner une éducation par des cours des travaux de ménages et des cours de
formations générales en vue d’acquérir de nouvelles formes de vie, lui monter la
bonne manière et parer à la pauvreté matérielle et morale qui caractérise les
populations indigènes.
Au Congo, le premier foyer social a vu jour à Mbandaka en 1960 sous
l’égide d’une Institution Catholique Subventionnée, L’assistance sociale aux
associations du Congo (ASAC) en 1948, l’OTRACO, actuellement ONATRA,
créa à son tour un foyer social dont le programme complet ne put débuter qu’en
octobre 1953.

Le foyer social comprend les services suivants :

1. Œuvres sociales proprement dites


a) Permanence sociale (influence sur la masse) : le foyer social reçoit des
personnes afin de les écouter et leur rendre service dans la mesure du
possible.
b) Visites à domicile, à l’hôpital, à la maternité.
2. Œuvres para-sociales
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 Aide alimentaire aux mères et aux futures mamans


 Aide alimentaire aux vieillards nécessiteux
 Primes de naissances, distribution de linges, etc.
 Assistance aux consultations de nourrissons
 Consultation prénatale
 Intervention financière pour le rapatriement des indigents, décès de
vieillards assistés
 Organisation des loisirs
 Cercles de vacances pour les jeunes

3. Œuvres éducatives
 Puériculture
 Formation morale, sociale et familiale
 Formation ménagère
 Repassage, entretien, cuisine

 Epargne, économat, mutualité


 Notion d’hygiène, propreté, politesse ou savoir-faire
 Couture, tricot, raccommodage, coupe, broderie.

4. Formation générale
 Écriture
 Lecture
 Calcul
 Dessin et peinture
 Anatomie

2.2.2.3. Les centres sociaux et éducatifs


A. Définition
Le centre social est un équipement à vocation social et éducatif qui
accueille toutes les personnes en situation difficile. C’est aussi une maison ouverte
dans un quartier ou dans un village, il est un carrefour d’animation de la vie locale
et d’interventions ou d’éducation sociale collective et novatrice.
Le centre social propose un ensemble de services aux familles : accueil de
jeunes enfants, activités de loisirs, aides aux familles dans les domaines de droit,
de santé, de la consommation, d’éducation, etc.
Il a pour vocation de favoriser les échanges sociaux, les savoirs entre les
usagers. Les habitants peuvent créer et gérer leurs propres projets.
Le centre social doit être à la disposition de tous les habitants. Il doit
s’adapter à l’évolution des besoins et des différents problèmes sociaux d’une
population, d’une zone de vie sociale.

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Il doit favoriser et susciter la participation de tous entant qu’acteurs de leur


projet. Il doit être un espace de coordination qui contribue au développement
social local.

B. Rôle du centre social


Le rôle du centre social est « qu’il doit être au cœur des quartiers ou des
communes pour proposer des animations et un lieu de vie, d’échange et de
rencontre qui donne aux habitants la possibilité de participer à la vie sociale ».

C. Fonctionnement du centre social


Un centre social est une équipe composée des bénévoles et des
professionnelles salariées, qui le fait fonctionner. Cette coopération bénévoles-
salariés est au cœur même du projet. Ses bénévoles sont des habitants du quartier
ou du village au centre social et devenus acteurs de son fonctionnement et de sa
gestion.

D. Activités d’un centre social


Dans un centre social, il y a toutes sortes des activités et cela dépend aussi
des caractéristiques du milieu et des opérations et initiatives de se habitants. On
peut trouver les activités suivantes dans un centre social :
 Les ateliers comportant plusieurs emplois
 Le théâtre ou la vidéo
 L’alphabétisation
 Les cours de cuisine
 Accès au multimédia
 Les loisirs sans hébergement
 Foyers des jeunes
 Épicerie sociale
 La rédaction du journal du quartier, etc.

Ouvert à toute attente et à toute proposition des habitants, le centre social


répond en priorité aux nécessités de la vie quotidienne. Dans son champ d’action,
on trouve aussi les loisirs, le développement culturel, car ces activités
correspondent à des besoins d’épanouissement personnel et dont l’accès doit être
permis à tous, quels que soient ses moyens.

2.2.2.4. Les chantiers de la jeunesse


Les chantiers de la jeunesse sont des projets de travail mené par un groupe
des volontaires dans une communauté locale dans le but d’aider les jeunes
désœuvrés ou sans emplois.
Ce sont des mouvements multisectoriels de partage et de découverte, c’est
un apprentissage des métiers.
Ces chantiers concernent souvent les domaines de :

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 De la construction ou de la reconstruction
 L’électricité
 La plomberie, etc.

2.2.3. L’assistance sociale dans les pays en voie de développement


Les pratiques dominantes dans le travail social mise en œuvre dans de
nombreux pays en voie de développement sont le plus souvent calquées sur des
modèles, aujourd’hui fragilisées, issus des pays développés.
L’accompagnement dans le cadre de l’insertion sociale et économique ne
vise souvent que la survie des bénéficiaires et ambitionne rarement voire jamais
une sortie définitive de la pauvreté pour celles et ceux que certains appellent
« assistés ». C’est la négation d’une valeur essentielle partagée par tous les
travailleurs sociaux : rendre aux vulnérables leur autonomie.

2.3. ASSISTANCE MEDICALE


2.3.1. Le problème
La notion de la santé renvoi à trois ordres de réalité différente: un domaine
d’expertise défini par la mise en évidence, au moyen de méthodes scientifiques
particulières (celle de l’épidémiologie), d’une série précise de problèmes (relatifs
aux déterminants collectifs de la santé) et appelant l’intervention d’institutions
spéciales (publiques ou privées) visant soit des groupes de population, soit des
comportements individuels, une action au bénéfice de populations défavorisées.
Dans nos milieux sociaux, le problème médical reste encore une difficulté
du fait les conditions sanitaires et hygiéniques restent encore irréparables.
D’une part, la pauvreté qui ne permet à des populations d’accéder aux
soins de santé efficace par manque des moyens. D’autre part, inexistence et
ignorance des institutions qui peuvent résoudre ces difficultés.

2.3.2. Les institutions médicales


Tout problème social se résous par une institution capable à surmonter ce
fléau. Pour arriver à trouver la solution sur le plan médicale certaines institutions
sanitaires doivent être créées dans la société. Ces institutions sont nombreuses et
hiérarchisées.
Nous avons en tête le Ministère de la santé (au niveau central), dans les
provinces nous avons les divisions de la santé. Dans les divisions on trouve les
zones de santé.
Dans les zones on y trouve les hôpitaux généraux et les aires de santé et
dans celles-ci, on trouve les structures sanitaires ou les centres de santé. Tout ceci,
c’est sur le plan administratif.
Les institutions médicales sont : les hôpitaux, les centres de santé, les
maternités, les dispensaires, le service d’hygiène publique et l’inspection
médicale.

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2.3.3. Hygiène sociale


L’hygiène sociale est un ensemble des mesures visant à prévenir toutes
affectations de la santé humaine. Elle part du comportement individuel au
comportement collectif dans une société.

2.3.4. Rôle de l’assistance médicale


Dans une communauté, l’assistance médicale vise à :
 Aider les individus défavorisés à avoir les soins de santé localement et
efficacement ;
 Prévenir les différentes sortes des affections qui peuvent nuire la santé des
populations ;
 Renforcer les mesures d’hygiènes dans une communauté.

2.4. L’EDUCATION DE LA JEUNESSE ET DES ADULTES

« L’éducation ne change pas la réalité, mais sans éducation, il est


impossible de changer la réalité » (la pédagogie de l’autonomie). L’éducation est
un droit et un bien pour tous car elle assure l’autonomie dans la société.

2.4.1. But poursuivi


Le but visé dans l’éducation que les jeunes et les adultes deviennent des
hommes bons, les hommes qui font du bien et responsable dans la société.
L’objectif de l’éducation est de développer au maximum le potentiel de
l’enfant ou de l’adulte et de lui offrir un maximum de chance de participer
pleinement et de façon responsable à la vie d’une société libre et en le rendant
utile.

2.4.2. Les organismes de l’éducation


L’éducation est un problème, est un problème social. Pour résoudre ce
problème, il nous faut certaines institutions éducatives qui assure une formation
formelle ou informelle et permanente aux jeunes et aux adultes.

2.4.2.1. Les organismes des jeunes


Dès le bas âge, l’enfant a droit à une éducation assurée par une institution
formelle et surtout s’il est encadré par sa famille. Et l’école à la première
institution et l’unique qui assure une éducation formelle à l’enfant.
L’école est organisée selon chaque pays. Mais le système éducatif
congolais prévoit l’organisation suivante :
1) L’enseignement maternel ou préscolaire dont l’école maternelle
2) L’enseignement primaire
3) L’enseignement secondaire ; ici il y a tout d’abord :
a) Deux ans préparatoires ou cycle d’orientation à l’époque pour les
humanités secondaires ;
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b) Les humanités générales et techniques

4) L’enseignement supérieur et universitaire


5) L’enseignement spécial pour les enfants anormaux tels que : les sourds-
muets, les aveugles, les handicapés et les invalides physiques.

Quant aux enfants qui n’ont pas eu la chance d’être encadré par leurs
parents, comme les enfants abandonnés et les orphelins, ils reçoivent une
éducation dite informelle organisée dans les institutions de récupération ou de
réinsertion sociale dont : les centres sociaux, les foyers sociaux, les chantiers des
jeunes et certains mouvements des jeunes dites associations des jeunes.

2.4.2.2. Les organismes des adultes


Pour un adulte, bien qu’il ait raté l’éducation formelle ou informelle au
préalable, mais il peut encore saisir une secondaire chance afin de trouver une
stabilité dans la société où il vit. Tout comme un enfant qui a raté l’éducation
formelle, l’adulte reçoit son éducation informelle dans les centres sociaux mais
aussi dans les centres pour l’éducation permanente (CIDEP par exemple).

2.5. L’ENFANCE DELINQUANTE – LA TUTELLE

La délinquance est une forme des crimes, d’infractions commises par les
enfants ou les mineurs sans qu’ils s’en rendent conscience du fait qu’ils sont
enfants.
La délinquance est un ensemble des infractions commises à l’encontre de
l’ordre public et appréhendées du point de vue de leur incidence sociale.
De façon plus spécifique, on entend par délinquance juvénile un ensemble
des infractions et des comportements commis par les jeunes et considérés comme
antisociaux.
Pour épargner les enfants de tels crimes, une mesure de protection doit
être prise dans le but d’encadrer ces enfants : c’est la tutelle.
La délinquance des jeunes distincte de celle des adultes dans la mesure où
le jeune délinquant est une personnalité en formation et en cours de socialisation,
alors que le délinquant adulte possède une personnalité déjà affirmée.

2.5.1. Le problème
La délinquance des enfants est un due à des multiples problèmes et causes
qui font que ces enfants deviennent délinquants. Ces causes sont classées de la
manière suivante :

A. Les causes sociales


 Manque et faible niveau d’éducation

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 Faiblesse des familles de scolariser ou de maintenir les enfants dans


leurs foyers
 Insuffisance d’écoles et influence du milieu de vie
 Pauvreté dans la famille

B. Causes politiques et économiques


 Guerres
 Chômage
 Mauvaise politique de gestion

2.5.2. Les institutions


Pour maintenir et encadrer les enfants délinquants les institutions
suivantes doivent exister pour leurs réinsertions sociales:
 Les orphelinats
 Les foyers sociaux
 Les centres

Mais étant donné qu’ils sont déjà délinquants, un tribunal des enfants doit
être mis à leur disposition afin qu’ils soient jugés et corrigé de leurs crimes. Le
tribunal des enfants annonce les mesures de protection, d’assistance, de
surveillance et d’éducation qui semblent appropriées (domestication, liberté
surveillée, mise sous protection judiciaire, placement dans les foyers ou internats,
récupération à l’égard de l’intérêt de la communauté).

2.5.3. le tribunal pour enfants et protection judiciaire


Le tribunal pour les enfants annonce les mesures de protection,
d’assistance, de surveillance et d’éducation qui semblent appropriées
(admonestation, liberté surveillée, mise sous protection judiciaire, placement dans
un foyer ou dans un internat, récupération à l’égard de l’intérêt de la collectivité).
Il est créé dans chaque territoire et dans chaque ville, une juridiction
dénommée tribunal pour enfant. Ce tribunal est composé d’un président et des
juges, tous affectés par le conseil supérieur de la magistrature parmi les magistrats
de carrière spécialisées et manifestant de l’intérêt dans le domaine de l’enfant.
Le tribunal est doté d’un assistant social affecté par les services
provinciaux ayant les affaires sociales dans leurs attributions.
Compétence :
Le tribunal pour enfant n’est compétent qu’à l’égard des personnes âgées
de moins de 18 ans. L’enfant âgé de 14 ans bénéficie, en matière pénal, d’une
présomption irréfragable d’irresponsabilité.

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Un enfant délinquant âgé de moins de 14 ans, déféré devant le juge, est


relaxé comme ayant agi sans discernement et ce, sans préjudice à la réparation du
dommage causé à la victime. Dans ce cas le juge confie l’enfant à un assistant
social ou à un psychologue qui prend des mesures d’accompagnement visant la
sauvegarde de l’ordre public et la sécurité de l’enfant.
Le tribunal pour enfant est le seul compétent pour connaitre des matières
dans lesquelles se trouve impliqué l’enfant en conflit avec la loi. Il connait
également des matières se rapportant à l’identité, la filiation, l’adoption, la tutelle
et la parenté.

2.6. L’EPARGNE
2.6.1. Définition
L'épargne est constituée de la partie du revenu disponible des ménages qui
n’est pas consacrée à une consommation immédiate, qui n'est pas consommée.
Les économistes la considèrent comme une consommation différée dans le temps.

Elle se calcule comme suit :

𝐸𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒 = 𝑅𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒 − 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

Le taux d'épargne exprime la part du revenu disponible qui est épargnée.


Il se calcule ainsi :
𝐸𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑 ′ é𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒 = × 100
𝑅𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒

2.6.2. Raisons d’épargner

Plusieurs raisons incitent l'individu à épargner :


1°. Avoir une réserve, une épargne de précaution pour se prémunir contre les
risques potentiels et les aléas de la vie (chômage, maladie, accident...).
2°. Se constituer un patrimoine pour disposer d'un complément de revenus,
léguer un capital à ses descendants ou ne plus payer de loyer (dans le cas
de l'achat d'une résidence principale par exemple).
3°. Réaliser une épargne préalable et avoir des liquidités en vue d'effectuer une
dépense de consommation importante dans un futur proche (croisière,
voiture...).
4°. Réaliser une épargne de spéculation pour acquérir des titres (actions…) en
espérant les revendre à la hausse et obtenir une plus-value.

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2.6.3. Formes d’épargnes


On distingue deux catégories d'épargne :
A. L’épargne financière qui comprend les moyens de paiement (billets, pièces,
comptes chèques, etc.) et l’ensemble des placements financiers des ménages
(assurance-vie, actions, obligations, livrets d’épargne, dépôts à terme…).
L'épargne conservée sous forme de billets et pièces, qui ne font pas l'objet d'un
placement productif, s'appelle thésaurisation ou, dans la langue courante, le
"bas de laine".
B. L’épargne non financière avec, principalement, l'investissement immobilier
(achat de logement).

L'épargnant va arbitrer entre ces différentes formes d'épargne en fonction


de paramètres tels que la liquidité, la sécurité ou la rentabilité.

2.7. LES COOPERATIVES

2.7.1. Définition

Une « coopérative » peut être définie comme une association produisant


des biens et des services, contrôlée par des membres participants, des agriculteurs
individuels ou des familles, partageant les risques et les profits d’une entreprise
économique qu’ils possèdent et ont créé ensemble.

En général, les agriculteurs créent une coopérative pour pouvoir faire face
au problème commun d’un marché défavorable. Cela peut être un problème de
commercialisation des produits, avec des prix de vente trop bas, ou un problème
d’approvisionnement en intrants agricoles de bonne qualité et à prix raisonnable
(des semences ou des engrais par exemple). Cela peut encore être un problème
d’accès à des crédits intéressants et suffisamment importants. En montant une
entreprise coopérative, les agriculteurs espèrent régler ce problème, accroître leurs
revenus et renforcer la position économique de leur exploitation.

L’entreprise coopérative est la propriété collective des agriculteurs qui en


partagent également l’utilisation. Ils participent activement à la constitution de
ressources (travail, capital et produits) et au processus de prise de décision (règles,
règlements et gestion). Les membres de la coopérative partagent les bénéfices
réalisés ainsi que les risques.

2.7.2. Historique
L’idée de coopérer en une communauté à commencer depuis des longues
dates. Il en existait dans nos sociétés primitives et traditionnelles sous formes
d’entraide.

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L’origine des coopératives remontent à notre ère (coopératives modernes)


depuis la moitié du 14e siècle suite à l’apparition des usines en Europe, suite aux
abus économiques et aux conséquences des industries :
 Le bas salaire
 Evolution du coût de vie
 Le chômage
 Longue journée du travail
 Falsification des denrées alimentaires

La misère croissante de la classe sociale a provoqué les accidents et des


grèves chez certains penseurs. Cette misère frappant les travailleurs manuels ;
c’est en luttant contre cette misère que certains ouvriers se retirèrent pour créer
leur propre association appelée « coopérative ». La première coopérative était
apparue en Ecosse à Berwick par les célèbres pionniers de Rochdale.

2.7.3. Rôles d’une coopérative


Les coopératives sont importantes :
 Dans la réduction de la pauvreté
 À l’émancipation en permettant aux couches les plus pauvres de la
population de participer aux progrès économiques
 Elles offrent des possibilités d’emploi à ceux qui ont des compétences mais
peu ou pas de capital et assurent la protection en organisant l’assistance
mutuelle au sein des communautés.

2.7.4. Caractéristiques
Les organisations coopératives ont des caractéristiques communes :
 Elles fonctionnent ouvertement et sur une base volontaire,
 Les membres exercent un contrôle démocratique
 Ils contribuent de façon équitable à l’apport de capital,
 Les coopératives sont autonomes et indépendantes,
 Elles assurent l’éducation, la formation et l’information,
 Elles coopèrent avec des organisations similaires et œuvrent au
développement de la communauté.

Ces principes ont été définis lors du Congrès de l’Alliance coopérative


internationale (ACI) tenu à Manchester (Grande-Bretagne) en 1995.

2.7.4. Différence entre les coopératives et les sociétés capitalistes


Les coopératives sont des entreprises économiques au même titre que
les autres entreprises commerciales. Cependant, la plupart des entreprises
commerciales sont des sociétés capitalistes. Elles sont la propriété d’actionnaires
qui ont investi du capital dans une entreprise économique. Les coopératives sont

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la propriété des membres usagers de l’organisation. Les principales différences


entre les entreprises coopératives et les entreprises capitalistes sont synthétisées
dans le tableau ci-dessous:

Entreprise coopérative Entreprise capitaliste


Objet Optimiser les bénéfices pour les Maximiser les profits
membres usages
Propriété Conférée aux membres Conféré au capital
Propriétaires Membres usagers Investisseur de capital
Vote Va du principe « un membre, Le nombre de voix
une voix » au vote en proportion dépend du nombre de
des transactions avec la parts sociales détenues
coopérative ou de l’utilisation
des services faite par chaque
membre
Gestion La direction est responsable La direction est
devant les membres responsable devant les
investisseurs
Action Choix entre l’actionnariat ou Valeur changeante des
pas. En cas d’actionnariat, la actions et pas de limite
valeur est constante et le aux parts possédées
nombre de parts limité

Une coopérative est une entreprise orientée vers l’utilisateur et qui a pour
mission d’optimiser les bénéfices qualitatifs et quantitatifs de ses participants. Par
exemple, une coopérative de producteurs engagée dans la commercialisation de
produits fermiers paiera les produits à ses membres un prix honnête correspondant
aux réalités du marché. Dans la pratique, la coopérative récompense donc la bonne
qualité (= des recettes élevées par unité) et la productivité accrue (= faible coût
par unité) des membres individuels et décourage la mauvaise qualité et la faible
productivité.
Une entreprise capitaliste est guidée par le profit. Elle cherche donc à
minimiser les coûts de la production agricole qui est considérée comme un intrant
pour l’activité. Cette entreprise négocie au plus bas le prix d’achat de la
production des agriculteurs. En achetant à bas prix et en vendant à prix fort, après
avoir éventuellement apporté une valeur ajoutée (en collectant, transformant,
commercialisant, distribuant, etc.), l’entreprise capitaliste essaie d’optimiser ses
profits.
La coopérative apporte une valeur ajoutée aux produits agricoles en
démarrant de nouvelles activités s’insérant dans la chaîne de production, entre le
producteur et le consommateur. La transformation de produits primaires par
exemple, peut générer pour les producteurs des revenus complémentaires qui,
dans une entreprise privée, alimenteraient les profits. Les agriculteurs peuvent
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alors démarrer une activité collective de stockage, de transformation et


d’emballage pour une culture donnée. Ces activités augmentent considérablement
la productivité des producteurs primaires (les agriculteurs) et représentent souvent
une source de revenus complémentaires importante.

2.7.5. Principes d’une coopérative


Toutes les coopératives du monde sont basées sur les mêmes principes
coopératifs énoncés dans la déclaration sur l’identité coopérative de l’alliance
coopérative internationale. Ces principes sont :
 L’adhésion volontaire et la démission est livre : ouverte à tout le monde ;
 Pouvoir démocratique exercé par les membres ;
 Participation économique des membres ;
 Autonomie et indépendance ;
 Education, formation et information ;
 Coopération entre les coopératives ;
 Engagement vers la communauté.

2.7.6. Types de coopérative


En général on distingue les coopératives de consommation, les
coopératives de production et les mutuelles.
 Coopérative de consommation : est une association des consommateurs qui
a pour but de répondre aux besoins de consommation de ses membres dans
le respect de certaines valeurs (sociales et économiques). Elle fournit à ses
membres les biens et services pour leur usage personnel.
 Coopérative de rural ou de production : c’est des coopératives agricoles
constitués par un regroupement des agriculteurs.
 Les mutuelles : une mutuelle ou une société mutualisée est une association
à but non lucratif qui offre à ses membres, appartenant à une même branche
professionnelle, un système d’assistance ou de prévoyance volontaire.

2.8. MUTUELLE

2.8.1. Définition
Une mutuelle ou société mutualiste est une association à but non lucratif
qui offre à ses membres, appartenant à une même branche professionnelle, un
système d'assurance ou de prévoyance volontaire.
Moyennant une cotisation, une mutuelle offre à ses adhérents un
complément de remboursement de certains frais médicaux non couverts par la
Sécurité Sociale (mutuelle santé), une protection sociale (maladie, maternité,
invalidité, vieillesse, décès), des compléments de retraite, etc.

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2.8.2. Fonctionnement
Gouvernance démocratique, modèle mutualiste d’entreprise, contrôle des
comptes, prudence financière…
Les mutuelles fonctionnent selon un principe démocratique d’égalité
entre les adhérents : « un adhérent, une voix ». Elles sontdirigées par des
bénévoles élus au sein de leurs rangs. Chacun peut donc jouer un rôle dans la vie
de sa mutuelle.
L’activité des mutuelles s’exerce dans un cadre juridique qui leur est
propre : le code de la Mutualité. Il contient l’ensemble des dispositions
applicables aux mutuelles, à leurs unions et à leurs fédérations. Il régit leur
gouvernance, leurs métiers et consacre leurs spécificités.
Pour fonctionner, toute entreprise, même à but non lucratif, doit affecter
des ressources à sa gestion. Les frais de service et de fonctionnement des
mutuelles : servent uniquement à la protection sociale des adhérents :
 Les mutuelles n'ont pas d'actionnaires à rémunérer et ne font pas de profit ;
 Incluent des frais liés à la délivrance de services tels que la gestion du tiers
payant, l'animation de la vie démocratique, la prévention et l’éducation à la
santé.
2.9. LES ORGNISMES PROFESSIONNELLE
2.9.1. Définition
Une organisation professionnelle est un rassemblement de salariés ou
d’employeurs afin de mener des actions collectives pour défendre des intérêts,
faire de la promotion, négocier…Il existe deux types d’organisations
professionnelles :
 Le regroupement de salariés sous forme d’organisation salariale ou de
syndicat ;
 Le regroupement d’employeurs sous forme de syndicats patronaux,
d’associations professionnelles, de fédérations, d’unions, d’organisations,
de chambres…

2.9.2. Rôle des organisations professionnelles


Les organisations professionnelles jouent le rôle essentiel dans :
 La défense des intérêts collectifs auprès de pouvoir public, elles
interviennent dans la négociation des accords collectifs ;
 Elles représentent ses adhérents auprès de pouvoir public, les médias et les
prestataires ;
 Elles offrent plusieurs services aux adhérents : elles donnent des conseils
et des informations (juridiques, fiscales, réglementaires, sociales…), elles
proposent des formations, elles organisent des manifestations ou des
événements, elles informent sur l’évolution du marché, du secteur
d’activité ou de la profession, elles constituent des réseaux…

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17

 Les organisations d’employeurs négocient avec les organisations de


salariés sur les conventions collectives pour l’amélioration et le respect du
code du travail.
2.9.3. Les organismes patronaux
2.9.3.1. Définition
Les organisations patronales sont des syndicats d'employeurs qui
défendent les intérêts de leurs membres. Une organisation patronale est un
groupement de dirigeants d’entreprises d’un même secteur qui a pour principale
mission de défendre les intérêts de ses membres
Les organisations patronales font partie des partenaires sociaux. Le terme
de patronal désigne l’ensemble des patrons ou chefs d’entreprises.
Ainsi, les organisations patronales ont pour mission la représentation et la
défense de leurs membres : les patrons.
A l’instar des organisations syndicales, elles font partie des partenaires
sociaux. A ce titre, elles participent aux négociations et aux débats qui encadrent
les différents domaines du droit du travail. Elles prononcent aussi des avis et des
suggestions sur différents sujets de société comme :
 La politique économique,
 Les innovations économiques,
 Les négociations salariales,
 Ou encore les actions sociales et solidaires.

En règle générale, les entreprises qui rejoignent une organisation patronale


choisissent de joindre l’organisation représentative de leur secteur d’activité.
Depuis, suite à l’augmentation du nombre de syndicats et face à la
structuration du mouvement ouvrier, de nouvelles fédérations professionnelles
ont vu le jour. Moins spécialisées et non rattachées à un seul domaine, elles
réunissent ainsi plus d’établissements dont les points communs ne sont plus le
domaine d’activité mais la forme d’entreprise. C’est ainsi que l’on retrouve des
mouvements pour les entreprises de taille intermédiaire, pour les indépendants,
pour les très petites entreprises, pour les professions libérales…

2.9.3.2. But
Pour les entreprises, les raisons de rejoindre une organisation patronale
sont multiples. Elles permettent à des professionnels d’un même secteur de
s’associer de façon durable pour gagner en pouvoir de négociation.
Parmi les avantages de leurs associations, on peut par exemple citer :
1. Faire pression sur les prix vis-à-vis de fournisseurs,
2. Proposer des services d’études juridiques et/ou économiques,
3. Définir des positions communes face aux décisions du pouvoir politique ou
aux revendications des syndicats,
4. Influencer l’image d’un secteur ou d’une industrie,
5. Permettre de siéger dans les comités de gestion des institutions publiques…
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2.9.4. Les syndicats


2.9.4.1. Définition
Un syndicat est une association de personnes dont le but est la
représentation des travailleurs et la défense de leurs intérêts et de leurs droits.
Les syndicats regroupent des personnes exerçant la même profession, des
métiers similaires ou connexes. Ils ont pour objet exclusif l’étude et la défense des
droits, ainsi que des intérêts matériels et moraux, collectifs et individuels des
travailleurs. Ils ont la capacité d’ester en justice afin d’assurer la défense de ces
intérêts.
Les syndicats négocient, avec les associations d'employeurs, les
conventions collectives et les accords de branche, d'entreprise ou d'établissement.

2.9.4.2. Organisation
Les syndicats sont généralement organisés de la manière suivante :
 Au niveau national (aussi appelé niveau confédéral), des organes délibérants
chargés de définir les grandes orientations du syndicat, avec à leur tête une
personne (le secrétaire général) élue par les instances du syndicat ;
 Au niveau local, des instances départementales ou régionales (les fédérations)
et des instances de proximité au niveau d’une ville ou d’un arrondissement (les
unions) ;
 Au niveau des entreprises, la section syndicale représente la cellule de base du
syndicat.

Tous les membres de ces différentes instances sont élus, que ce soit au
sein des instances ou sur la base des résultats des élections professionnelles.

2.9.4.3. Les syndicats et les organismes patronaux de la RDC


 Confédération démocratique du travail (RDC)
 Confédération syndicale du Congo Conseil des syndicats de services publics
 Fédération des entreprises du Congo
 Intersyndicale de l’administration publique
 Organisation des travailleurs unis du Congo
 Syndicats des enseignants du Congo
 Syndicat national des artistes et musiciens du Congo
 Syndicat national des enseignants catholiques
 Union nationale des travailleurs du Congo

2.9.4.4. Les classes moyennes


La classe moyenne désigne les personnes que leur condition sociale situe
« au-dessus » des classes pauvres (ou classe ouvrière) et « en dessous » des classes
aisées (on parle aussi de classe supérieure ou élite). Elle s'apparente à une classe
sociale.

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TROISIEME CHAPITRE :
LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES

3.1. INTRODUCTION

3.1.1. Qu’est-ce qu’une organisation internationale (O.I) ?


Une organisation internationale (O.I) ou institution internationale, est une
personne morale de droit public fondée par un traité international, par des
organisations internationales ou des États dans le but de coordonner une action
sur un sujet déterminé dans les statuts.

3.1.2. Structure organique des O.I


Toute OI est tripartite (3 séries d'organes) :

 Une assemblée des États membres (AG) : c'est un organe délibérant. Il


regroupe tous les Etats membres et siège pendant une période déterminée, en
sessions ordinaires ou extraordinaires.
 Un secrétariat : c'est un organe administratif et permanent de l'organisation,
son rôle est de gérer les affaires administratives. A sa tête, il y a un secrétaire
ou un président.
 Un organe exécutif : C'est l'organe pilote. Il est un organe restreint à cause du
nombre de ses participants. Il est composé de certains Etats qui siègent à l’AG
et qui ont été choisis ou élus. C’est un organe de décision et siège de façon
permanente.

3.1.3. Types d’O.I


Il faut distinguer deux types d’O.I :
 Celles publiques, dites aussi intergouvernementales (OIG), qui sont
contrôlées par des gouvernements de divers pays ;
 Celles non gouvernementales (ONG) qui émanent de membres privés de
divers pays. Elles sont environ 3 000 dans le monde. Ce sont des
associations de droit privé, dont l’activité est internationale tel Amnesty
International ou encore Médecins sans frontières (MSF).

A. Qu’est-ce qu’une organisation intergouvernementale ?


Une organisation intergouvernementale (OIG) est une organisation
internationale (OI) dont sa constitution relève d’un accord (traité international)
entre plusieurs gouvernements qui partagent des objectifs communs et dont le
champ d’action est régional ou universel. Ses objectifs, sa structure et ses activités
sont définis par les États-membres. Un certain nombre d’organisations

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20

intergouvernementales font partie des Nations Unies, elle-même pouvant être


considérée comme telle.
Parmi les OIG, on distingue les OIG universelles et les OIG régionales.
Les OIG universelles rassemblent les Etats membres sur l’échelle mondiale il
s’agit par exemple de l’ONU, de l’OMS, de la Banque mondiale, de l’OIT, etc.
Tandis que les OIG régionales se basent sur certains critères géographiques
comme un continent par exemple : la Communauté Economique Européenne
(CEE), l’Union Africaine (U.A).

B. Qu’est-ce qu’une organisation non gouvernementale (ONG) ?

A la différence de l’organisation internationale (OIG), l’ONG est une O.I.


soit une association à but non lucratif, d’intérêt public, ne relevant ni de l’État, ni
d’institutions internationales. Les organisations internationales ONG ne
possèdent pas le statut de sujet de droit international.

Une organisation non gouvernementale (ou ONG) est une organisation qui
a trois caractéristiques :
 Comme son nom l’indique, c’est une organisation privée, les Etats ne peuvent
donc pas être membres d’une ONG ;
 Elle doit être international, c’est-à-dire qu’elle doit agir dans plusieurs Etats ;
 Ce doit être une organisation à but non lucratif : l’ONG ne doit pas avoir pour
but de gagner de l’argent.

Exemple : Handicap International, Médecins sans frontières, Greenpeace,


Amnesty International ou le WWF sont des ONG.

NB : Les organisations internationales et les ONG ont donc comme point commun
d’avoir une dimension internationale et d’être à but non lucratif. Par contre, si
les Etats sont membres des organisations internationales, ils ne peuvent pas
l’être des ONG.

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3.2. LES INSTITUTIONS INTERGOUVERNEMENTALES


3.2.1. L’ORGANISATION DES NATIONS-UNIES (ONU)

L'Organisation des Nations unies (ONU) est une organisation


internationale regroupant, à quelques exceptions près, tous les États de la planète.
Distincte des États qui la composent, l'organisation a pour finalité la paix
internationale.
Ses objectifs sont de faciliter la coopération dans les domaines du droit
international, de la sécurité internationale, du développement économique, du
progrès social, des droits de l'homme et la réalisation à terme de la paix mondiale.

3.2.1.1. Création de l’ONU


Précurseur de l'ONU, la Société des Nations (SDN) avait été fondée en
1919, suite au traité de Versailles et dans le but de conserver la paix. On lui a
reproché de ne pas avoir pleinement joué ce rôle.
Les premières bases des Nations unies furent posées lors de l'élaboration
de la Déclaration des Nations unies, qui fut signée le 1er janvier 1942 à
Washington DC. L'expression Nations unies est due au président des États-Unis,
Franklin D. Roosevelt ; elle avait pour but de signifier que des États avaient décidé
de se réunir pour prévenir les conflits armés de manière à ce que des guerres telles
que la Première et la Seconde Guerre mondiale ne se reproduisent plus jamais,
ayant à l'esprit que ces guerres se sont produites deux fois en « l'espace d'une vie
» comme le dit la Charte des Nations unies. Mais c'est avec la Conférence de
Dumbarton Oaks à Washington DC et surtout la conférence de San Francisco en
1945 (la date ultime de la création de l’ONU, après la deuxième guerre mondiale)
qu'ont été définis exactement le but et le fonctionnement de l'ONU.
Le texte fondateur de l'ONU est la Charte des Nations unies. Cette charte
fut signée à la fin de la Conférence de San Francisco par les représentants des 50
États fondateurs le26 juin 1945. La Pologne, qui n'avait pas été représentée à la
Conférence de San Francisco, la signa plus tard, mais elle fait néanmoins partie
des 51 États membres originels, parce que son gouvernement en exil avait
précédemment signé la Déclaration des Nations unies.
C'est le 24 octobre 1945, lors de la ratification par la majorité des pays
signataires, que l'ONU naquit officiellement. Depuis, la Journée des Nations
unies est célébrée le 24 octobre de chaque année.
La paix entre les nations est la mission fondatrice des Nations unies. Avant
l'ONU, d'autres organisations œuvraient pour la paix dans le monde : l'Union
interparlementaire, créée en 1889 ; le Bureau international de la paix, créé en 1891
; la Cour d'arbitrage international de La Haye, créée en 1899 ; l'Organisation
internationale du travail, créée en 1919 ; et la Société des Nations, active entre
1919 et 1939 (de jure jusqu’en 1946).

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22

Les cinq pays initiant la création de l’ONU sont : les Etats-Unis


d’Amérique (USA), la Russie (URSS), la Chine, la France et le Royaume-Uni.

3.2.1.2. Son siège social


Le Siège des Nations unies, à la demande des parlementaires américains,
fut construit à New York, le long de l'East River sur un terrain acquis grâce à une
donation de John Davison Rockefeller Junior. Il a été inauguré le 9 janvier 1951.
Le siège des Nations unies jouit de certains privilèges diplomatiques. Propriété de
l’Organisation des Nations unies, le site du Siège est territoire international. C'est-
à-dire que, par exemple, aucun membre de la sécurité américaine ne peut y entrer
sans la permission du Secrétaire général.
Cinq des six organes principaux de l'ONU sont localisés à New York.
Seule la Cour internationale de justice (CIJ), de création plus ancienne, a son siège
à La Haye aux Pays-Bas.
De nombreuses agences importantes des Nations unies ont leur siège à
Genève, siège européen de l'ONU qui a hérité du siège de l'ancienne Société des
Nations (SDN), où se déroulent toujours deux tiers des activités du système des
Nations unies.

3.2.1.3. Organes principaux de l’ONU

1. L’assemblée générale
L’Assemblée générale est le principal organe délibérant de l’ONU : tous
les États Membres y sont représentés de façon égale. Au sein de l’Assemblée,
chaque pays, petit ou grand, dispose d’une voix.
L’Assemblée se réunit chaque année de septembre à décembre. Des
sessions extraordinaires peuvent être convoquées par l’Assemblée à la demande
du Conseil de sécurité ou de la majorité des États Membres. Chaque année,
l’Assemblée générale élit un président, qui en dirige les séances.

2. Le conseil de sécurité
Aux termes de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité a la
responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Contrairement à l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité ne tient pas de
séances régulières. Il peut être convoqué à tout moment, même au pied levé,
lorsque la paix est menacée. Les États Membres sont dans l’obligation de mettre
en œuvre les décisions du Conseil.
Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres, dont cinq membres
permanents : la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Russie, la France et le
Royaume-Uni.
Les 10 autres membres tournants du Conseil sont élus par l’Assemblée
générale sur la base de la représentation géographique pour un mandat de deux
ans. La présidence du Conseil de sécurité est assurée selon le principe de la
rotation des membres par ordre alphabétique sur une base mensuelle.
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Pour qu’une résolution du Conseil de sécurité soit adoptée, il faut que neuf
des 15 membres votent « oui ». Si l’un quelconque des cinq membres permanents
vote « non » – principe du véto – la résolution n’est pas adoptée.
Le Conseil formule également des recommandations à l’Assemblée
générale en ce qui concerne la nomination d’un nouveau secrétaire général ou
l’admission de nouveaux membres de l’ONU.

3. Le conseil économique et social


Le Conseil économique et social (ECOSOC) est l’organe central de
coordination de l’action économique et sociale de l’ONU et du système des
Nations Unies. Le Conseil est composé de 54 membres qui siègent pour un mandat
de trois ans renouvelable. Les votes sont décidés à la majorité simple, chaque État
Membre disposant d’une voix. Chaque année, le Conseil tient plusieurs sessions
courtes qui mettent en lumière ses travaux.
Le Conseil coordonne les activités conduites par plusieurs organismes et
menées dans le cadre de programmes créés par l’Assemblée générale :
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies
pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Programme des Nations
Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance
(UNICEF) et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

4. La cour internationale de justice


La Cour internationale de Justice (CIJ) est le principal organe judiciaire
de l’ONU. La CIJ existe depuis 1946. Elle est présidée par 15 juges, chacun étant
originaire d’un pays différent, élus par l’Assemblée générale et le Conseil de
sécurité. La CIJ prend ses décisions à la majorité de neuf juges.
La Cour règle des différends juridiques entre des pays et non entre des
individus, conformément au droit international. Tous les arrêts de la Cour sont
définitifs et ne sont pas susceptibles d’appel.

5. Le secrétariat
Le Secrétariat s’occupe de l’action quotidienne de l’ONU et son Siège se
trouve à New York, ainsi que dans les principaux bureaux à Genève, à Nairobi et
à Vienne. Le Secrétariat travaille avec les bureaux du système des Nations Unies
partout dans le monde.
Le Secrétariat est dirigé par le Secrétaire général, qui est le plus haut
fonctionnaire de l’Organisation. Il dirige le travail des fonctionnaires, ceux-ci
étant dénommés « fonctionnaires internationaux ». Le Secrétaire général est
nommé par l’Assemblée générale sur la recommandation du Conseil de sécurité
pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Il a pour tâche de mettre en
œuvre les décisions prises par les divers organes des Nations Unies.

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3.2.2. LES INSTITUTIONS SPECIALISEES DE L’ONU

Les institutions spécialisées sont créées par l’assemblée générale de


l’ONU dans le but de remplir une mission plus particulière au sein de
l’organisation. Ces institutions sont : OIT, OMS, UNESCO, FMI, FAO,
GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE, OACI, OMM, FIDA, OMI, OMPI,
OMT, ONUDI, UIT, UPI.

3.2.2.1. LE FOND DE NATIONS-UNIES POUR L’ALIMENTATION


ET L’AGRICULTURE

1. Création
La FAO est née en 1945 de la volonté de 44 nations qui se sont engagées
à lutter contre la faim, alors que le monde était en proie à la désolation et aux
pénuries alimentaires au sortir de la Deuxième Guerre mondiale.
En 1904, quelqu'un avait déjà eu l'idée de rassembler les dirigeants du
monde pour partager les connaissances et les problématiques liées à l'alimentation
et à l'agriculture. David Lubin, immigrant polonais aux États-Unis, avait présenté
une proposition d'Institut international d'agriculture (IIA) au Roi Victor
Emmanuel III en Italie. Il ne portait ni chapeau, ni gants comme le voulait la
coutume à l'époque, mais le roi lui accorda néanmoins une audience et soutint sa
petite mais formidable idée.
L'idée de l'IIA de Lubin suivit son chemin, avec des hauts et des bas. La
Première Guerre mondiale avait provoqué de telles tensions entre les nations que
celles-ci étaient peu disposées à collaborer. Une entente semblait impossible. Le
déclenchement de la Seconde Guerre mondiale quelques années plus tard
n'améliora guère la situation. Frank McDougall emboîta le pas à Lubin. Brillant
économiste et nutritionniste, il était convaincu de l'importance de l'agriculture
pour combattre la malnutrition et créer un modèle économique plus juste.
McDougall défendit son idée devant le Président des États-Unis, Franklin
Roosevelt: n'est-il pas logique de partir de l'élément fondamental de l'existence
humaine, la nourriture, pour résoudre les conflits et les inégalités? Ce qu'il fallait,
c'était une organisation mondiale pour représenter les pays du globe et les unir
dans la lutte contre la faim.
Roosevelt comprit que McDougall avait raison. Il organisa la première
Conférence des Nations Unies sur la nutrition et l'agriculture à Hot Springs, en
Virginie, en 1943. La question des excédents y fut abordée: comment concilier le
fait que certains pays produisent plus de nourriture que nécessaire pendant que
d'autres meurent de faim? Une question qui reste, à bien des égards, sans réponse
aujourd'hui encore.
Le 16 octobre 1945, la FAO prenait le relais de l'IIA de Lubin et devenait
la première organisation spécialisée des Nations Unies, avec 44 États membres, 8
jours avant la création de l'ONU. Aujourd'hui, elle compte 194 États membres,
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plus 2 membres spéciaux et une organisation membre, l'Union européenne, qui


ont partagé -et partagent encore- tous les sacrifices et toutes les victoires.

2. Objectifs
Le Fao a pour objectifs :
 Aider à construire un monde sans faim
 Aider les pays pauvres et riches à mieux maitriser leurs ressources.

3. Organes

 Conférence : est un organe où tous les Membres et les Membres associés


sont représentés chacun par un délégué. Les Membres associés participent
aux délibérations de la Conférence, mais ils ne peuvent y exercer de
fonctions et n’ont pas le droit de vote. Dans cette conférence, chaque Etat
membre ne dispose que d’une seule voix. La Conférence se réunit tous les
deux ans en session ordinaire. Toutefois, elle peut se réunir en session
extraordinaire.

 Conseil de l’Organisation : la Conférence élit le Conseil de l’Organisation.


Le Conseil se compose de quarante-neuf Etats Membres qui y délèguent
chacun un représentant et ne disposent chacun que d’une voix. Le Conseil
nomme les membres de son Bureau autres que le Président.

 Le Directeur Général : L’Organisation a un Directeur général nommé par


la Conférence pour un mandat de six ans. Il est rééligible. Sous réserve du
droit de contrôle général de la Conférence et du Conseil, le Directeur
général a pleins pouvoirs et autorité pour diriger les travaux de
l’Organisation.

3.2.2.2. ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (O.I.T.)


L’OIT est une institution spécialisée de l’ONU

1. Historique
L’OIT est l’aboutissement de luttes ouvrières sévèrement réprimées dans
les pays industrialisés. Créée en 1919, dans le cadre du traité de Versailles, elle
survivra à la Société des Nations pour devenir, en 1946, la plus ancienne «
Institution spécialisée » de l’ONU.
Elle est la seule organisation internationale tripartite, ce qui signifie
qu’employeurs et salariés y sont représentés aux côtés des gouvernements. Son
rôle est considérable : il consiste à élaborer et faire appliquer les normes assurant
la protection des droits de l’homme au travail.

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2. Principes et objectifs
a) Promouvoir et mettre en œuvre les principes et les droits fondamentaux au
travail ;
b) Accroître les possibilités pour les hommes et les femmes d’obtenir un emploi
décent ;
c) Etendre le bénéfice et l’efficacité de la protection sociale pour tous ;
d) Renforcer le tripartisme et le dialogue social.

3. Fonctionnement (organes de l’OIT)


Trois organes principaux assurent la marche de l’Organisation : une
conférence générale annuelle (Conférence internationale du travail), un conseil
exécutif (Conseil d’administration) et un secrétariat permanent (Bureau
international du travail).

 La conférence internationale du travail


La Conférence se réunit chaque année à Genève en session ordinaire et en
session extraordinaire en fonction des besoins. Chaque Etat membre de l’OIT y
est représenté par quatre délégués, deux pour le gouvernement, un pour les
employeurs et un pour les travailleurs. Chaque délégué jouit des mêmes droits
d’expression et de vote. Participent également : des ministres, des chefs d’Etat ou
de gouvernement. Des organisations internationales, gouvernementales ou non,
envoient des observateurs.
La Conférence adopte les conventions et recommandations qui définissent
les normes internationales du travail et en contrôle l’application. Elle élit tous les
trois ans les membres du Conseil administratif, approuve tous les deux ans le
programme de travail et le budget, entend le rapport fourni chaque année par le
Directeur du BIT. Elle constitue une tribune mondiale (2500 participants environ)
où se discutent les questions du travail et des problèmes sociaux. Elle adopte des
résolutions qui contribuent à orienter la politique générale de l’OIT.
Les votes ont lieu à main levée sauf pour l’élection du Président du CA et
du directeur général du BIT, ou encore si une demande de vote secret est présentée
par 23 membres présents.

 Le conseil d’administration
Organe exécutif, tripartite, élu tous les trois ans par la Conférence, il
constitue la plaque tournante de toutes les activités. Assisté par une dizaine de
commissions, il prend des décisions sur la politique et les programmes d’action.
Il se compose de 56 membres titulaires : 28 représentent à part égale les
travailleurs et les employeurs ; 28 représentent les gouvernements. Dix
gouvernements des pays « dont l’importance industrielle est la plus considérable
» sont membres permanents de droit (Allemagne, Brésil, Chine, Etats-Unis,
France, Inde, Italie, Japon, Royaume-Uni et fédération de Russie). 18 pays
membres sont élus à la Conférence par les délégués gouvernementaux. Les

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travaux du CA sont répartis en deux sessions principales de trois jours et demi :


l’une en novembre et l’autre en mars ou avril. Le CA tient, en outre, une session
d’une journée en juin, à l’issue de la Conférence.
Il établit l’ordre du jour de la Conférence et décide des suites à donner à
ses conclusions. Il propose le budget à la Conférence et désigne le Directeur
général du Bureau international du travail.

 Le bureau international du travail (BIT)


Secrétariat permanent, le BIT assure la logistique et le fonctionnement de
l’OIT. Son siège est à Genève et il existe des directions régionales dans certains
pays, dont la France. Le Directeur général, élu pour un mandat de cinq ans
renouvelable, a un pouvoir très important en tant que coordonnateur et
responsable devant le CA dont il reçoit les instructions. Près de 2000
fonctionnaires et 800 experts en mission travaillent au sein du BIT.

3.2.2.3. L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (OMS)

1. Création
L’OMS a été fondée le 07 avril 1948. Elle a été précédée par différentes
organisations et accords internationaux. A partir de 1851, des conférences
sanitaires internationales peinent à aboutir à des accords, concernant la peste, le
choléra et la fièvre jaune.
En 1907, est créée à Paris « office international d’hygiène publique »
(OIHP), doté d’un secrétariat permanent et d’un comité permanent.
A la fin de la première guerre mondiale, les Etats-Unis s’opposent à ce
que l’OIHP, passe sous le contrôle de la société nouvelle « SDN ». Jusqu’à la 2e
guerre mondiale, deux organismes sanitaires internationaux coexisteront donc en
Europe, l’OIHP et l’organisation d’hygiène de la société des nations (SDN) tandis
que de l’autre côté de l’atlantique, l’organisation sanitaire panaméricaine
constituera un 3e organisme international de la santé.
La grippe espagnole de 1918-1919, qui fit 50 millions de morts (5 fois
plus victime que la 1ère G.M), poussa la SDN à créer le « comité d’hygiène de la
SDN », considéré comme l’ancêtre de l’OMS.

2. But
Le but de l’Organisation mondiale de la Santé est d’amener tous les
peuples au niveau de santé le plus élevé possible.

3. Organes
Le fonctionnement de l’Organisation est assuré par :
 L’Assemblée mondiale de la Santé (dénommée : Assemblée de la Santé),
 Le Conseil exécutif (dénommé : le Conseil),
 Le Secretariat.
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 L’Assemblée mondiale de la santé


L’Assemblée de la Santé est composée de délégués représentant les Etats
Membres. Chaque Etat Membre est représenté par trois délégués au plus, l’un
d’eux étant désigné par l’Etat Membre comme chef de délégation. Ces délégués
devraient être choisis parmi les personnalités les plus qualifiées par leur
compétence technique dans le domaine de la santé et qui, de préférence,
représenteraient l’administration nationale de la santé de l’Etat Membre.
L’Assemblée de la Santé se réunit en session ordinaire annuelle et en
autant de sessions extraordinaires que les circonstances peuvent l’exiger. Les
sessions extraordinaires seront convoquées à la demande du Conseil ou d’une
majorité des Etats Membres.

 Le conseil exécutif
Le Conseil est composé de trente-quatre personnes, désignées par autant
d’Etats Membres. L’Assemblée de la Santé choisit, compte tenu d’une répartition
géographique équitable, les Etats appelés à désigner un délégué au Conseil, étant
entendu qu’au moins trois de ces Membres doivent être élus parmi chacune des
organisations régionales. Chacun de ces Etats enverra au Conseil une
personnalité, techniquement qualifiée dans le domaine de la santé, qui pourra être
accompagnée de suppléants et de conseillers.
Ces Membres sont élus pour trois ans et sont rééligibles. Le Conseil se
réunit au moins deux fois par an et détermine le lieu de chaque réunion. Le Conseil
élit son président parmi ses membres et adopte son propre règlement.

 Le secrétariat
Le Secrétariat comprend le Directeur général et le personnel technique et
administratif nécessaire à l’Organisation.
Le Directeur général est nommé par l’Assemblée de la Santé, sur
proposition du Conseil et suivant les conditions que l’Assemblée de la Santé
pourra fixer. Le Directeur général, placé sous l’autorité du Conseil, est le plus
haut fonctionnaire technique et administratif de l’Organisation.

3.2.2.4. L’ORGNAISATION DES NATIONS-UNIES POUR


L’EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE

Institution spécialisée des Nations Unies, l’UNESCO contribue à la


construction de la paix, au développement humain et au dialogue interculturel
dans le contexte de la mondialisation grâce à l’éducation, aux sciences, à la
culture, à la communication et à l’information.Créée le 16 novembre 1945 à la
suite des dégâts et des massacres de la Seconde Guerre mondiale.

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1. Création
A la suite des signatures de la Charte de l'Atlantique et de la Déclaration
des Nations unies, la Conférence des ministres alliés de l'éducation (CAME) se
réunit à Londres, entre le 16 novembre 1942 et le 5 décembre 1945. Le 30 octobre
1943, la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’URSS expriment la nécessité
d'une organisation internationale dans la déclaration de Moscou. Elle est suivie
par les propositions du 9 octobre 1944 lors de la Conférence de Dumbarton Oaks.
A partir de la proposition de la CAME et conformément aux recommandations de
la Conférence de San Francisco qui se tient entre avril et juin 1945, la Conférence
des Nations unies pour l'établissement d'une organisation éducative et culturelle
(ECO/CONF) est convoquée à Londres du 1er au 16 novembre 1945. Elle
rassemble les représentants de 44 États. Pendant l'ECO/CONF, l'Acte constitutif
de l'UNESCO est introduit et signé par 37 États, cependant qu'une commission
préparatoire est également établie. Celle-ci poursuit ses travaux du 16 novembre
1945 au 4 novembre 1946, jour où l'Acte constitutif entre en vigueur avec le dépôt
de la vingtième ratification d'un État membre.
Dans son préambule, resté célèbre, la charte constitutive de l'UNESCO
énonce que « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans
l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ».
Par la suite, le congrès de Yamoussoukro en Côte d'Ivoire, qui s'est tenu
en 1989, a permis à l'UNESCO de s'accorder sur un principe essentiel : « la paix
représente bien plus que la fin des conflits armés ».

2. Objectifs
L’Unesco a pour objectif selon l’acte constitutif de contribuer au maintien
de la paix et de la sécurité en ressemant, par l’Education, la Science et la Culture.
Ses domaines d’intervention sont : l’éducation, les sciences naturelles, les
sciences humaines et sociales, la culture, la communication et l’information.

3. Organes
 La Conférence générale : siège tous les deux ans (les années impaires).
Elle réunit les représentants des États membres qui disposent chacun d’une
voix. Peuvent également participer sans droit de vote, des Membres
associés, des États non membres, des organisations
intergouvernementales, des organisations non gouvernementales et des
fondations. Elle définit l’orientation et la ligne de conduite générale de
l’UNESCO et adopte un programme et un budget pour les deux années
suivantes.

 Conseil exécutif : se compose de 58 membres élus pour un mandat de


quatre ans par la Conférence générale. Leur choix représente la diversité
des cultures et des régions du monde. Il est renouvelé par moitié tous les
deux ans, les années impaires, lors de la Conférence générale. Le président

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du Conseil exécutif est choisi parmi ses membres pour un mandat de deux
ans. Il siège au moins deux fois par an dans l’intervalle des sessions de la
Conférence générale.

 Directeur général : est élu par le Conseil exécutif dont le choix et ratifié
par la Conférence générale pour un mandat de quatre ans renouvelable une
seule fois.

3.2.2.5. LE FOND MONETAIRE INTERNATIONAL (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) est une institution internationale


spécialisée de l’ONU, regroupant 190 pays, dont le but est de « promouvoir la
coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière, faciliter les
échanges internationaux, contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité
économique et faire reculer la pauvreté »
Le FMI a ainsi pour fonction d'assurer la stabilité du système monétaire
international (SMI) et la gestion des crises monétaires et financières. Pour cela, il
fournit des crédits aux pays qui connaissent des difficultés financières mettant en
péril l'organisation gouvernementale du pays, la stabilité de son système financier
(banques, marchés financiers) ou les flux d'échanges de commerce international
avec les autres pays.

1. Création
L'institution a été créée le 27 décembre 1945 et devait à l'origine garantir
la stabilité du système monétaire international, dont l'écroulement après le krach
de 1929 avait eu des effets catastrophiques sur l'économie mondiale. Après 1976et
la disparition d’un système de change fixe, le FMI perd l'essentiel de sa raison
d'être et hérite d'un nouveau rôle face aux problèmes d'endettement des pays en
développement et à certaines crises financières. Son siège social se trouve à
Washington (Etats-Unis).

2. Objectifs et missions
 Soutenir les pays connaissant des difficultés financières
 Octroi des prêts
 Conseiller les Etats membres quant à leur politique économique
 Apporter une assistance technique et des offres de formation aux Etats
membres dans le besoin
 Promouvoir la coopération monétaire internationale
 Garantir la stabilité monétaire et financière internationale
 Faciliter les échanges internationaux
 Contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire
reculer la pauvreté.
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3. Organes
Le FMI est gouverné par ses 188 pays membres (sur un total de 193 pays
membres de l’ONU), chacun ayant une voix pondérée par sa participation
financière à l'organisation (sa « quote-part »). Sa gestion courante est toutefois
confiée à un conseil d'administration composé d’un président qui est également le
directeur général de l’organisation et de 24 administrateurs représentant chacun
une nation.

 Le conseil des gouverneurs : est l'organe de décision suprême du FMI. Il


est composé d'un gouverneur et d'un gouverneur suppléant pour chaque
pays membre. Le gouverneur est nommé par les pays membres : il s'agit le
plus souvent du ministre des Finances ou du dirigeant de la Banque
centrale. Le conseil des gouverneurs se réunit une fois par an.

 Le conseil d'administration : le conseil des gouverneurs a délégué la


plupart de ses pouvoirs au conseil d'administration qui est composé de 24
membres. Cinq administrateurs sont nommés par les pays qui détiennent
les cinq quotes-parts les plus élevées (Etats-Unis, Japon, Allemagne,
France et Royaume-Uni) et dix-neuf sont désignés par les 183 autres pays
membres. Le conseil d'administration examine tous les aspects du travail
du FMI, des bilans de santé économique établis chaque année par les
services de l'institution pour tous les pays membres aux questions de
politique économique qui concernent l'ensemble de l'économie mondiale.
Compte tenu des modalités de prise de décision au sein du FMI, qui
supposent une majorité qualifiée correspondant à 85 % des droits de vote,
les Etats-Unis et l'Union européenne dans son ensemble (sachant toutefois
que les pays de l'UE ne sont pas toujours coordonnés) disposent de fait d'un
droit de veto sur les décisions puisqu'ils détiennent chacun plus de 15 %
des droits de vote. Leur approbation est indispensable pour tout accord.

 Le directeur général : à la fois président du conseil d'administration et chef


du personnel d’administration, le directeur général du FMI est assisté de
quatre directeurs généraux adjoints. Le directeur général est nommé par le
conseil d'administration pour un mandat renouvelable de cinq ans.

3.2.2.6. ORGANISATION DE L'AVIATION CIVILE INTERNATIONALE


(OACI)
L’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) est une
organisation internationale qui dépend de l'Organisation des Nations unies. Son
rôle est de participer à l’élaboration des politiques et des normes qui permettent
la standardisation du transport aéronautique international (les vols à l’intérieur

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d'un même pays ne sont pas concernés par l’OACI). Son siège social est situé à
Montréal.

1. Création
L'OACI a été officiellement créée par la Convention relative à l'aviation
civile internationale adoptée à Chicago le 7 décembre 1944 par 52 pays sous le
nom d’Organisation provisoire de l’aviation civile internationale (OPACI). En
effet, pour que la Convention de Chicago entre en vigueur, il fallait la ratification
de 26 États. En attendant, elle s'est constituée en organisation provisoire. Elle
devint l’OACI le 4 avril 1947 lorsque les 26 ratifications ont été obtenues.
L’OPACI remplaçait la Commission internationale de navigation aérienne
(CINA), fondée lors de la convention de Paris de 1919.

2. Organes
L'OACI est composée d'une Assemblée, d'un Conseil, de comités et de
commissions.

 Assemblée
L'Assemblée est l'organe suprême qui réunit tous les États membres.
Juridiquement parlant, tous les États sont sur un pied d'égalité, c'est-à-dire qu'un
État égale une voix. Elle n'est pas permanente : depuis 1954, elle se réunit tous les
trois ans (elle devait à l'origine se réunir tous les ans mais cela se révélait trop
coûteux).

Elle a pour mission :


1. Organiser les réunions
2. Voter le budget et contrôler les comptes
3. Désigner les membres du conseil
4. Examiner les rapports soumis par le conseil
5. La règle de la majorité simple s'applique sauf pour les décisions les plus
importantes (majorité des deux tiers).

 Le conseil
Le Conseil est l’organe exécutif, siège de façon permanente et effective
(180 jours/an). Il veille à l'administration de l'OACI. À l'origine, il était composé
de 21 membres mais progressivement ce nombre a augmenté pour passer à 36
actuellement. Ses membres sont soumis au vote de l'Assemblée mais la
Convention de Chicago prévoit trois critères pour guider l'Assemblée dans cette
nomination :

 Les membres sont élus de manière à assurer une représentation


appropriée des États membres d'importance majeure en matière
aéronautique

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33

 Ils sont élus aussi pour mettre en avant la contribution de certains États
tels que ceux qui contribuent le plus aux installations et services pour
la navigation aérienne internationale (ex. : l'Islande qui est située au
niveau d'un point stratégique, au niveau de la route du pôle) assurer
une représentation géographique de toutes les régions du monde.

 Le Secrétariat : dirigé par le Secrétaire général, est divisé en cinq directions


: Navigation aérienne, Transport aérien, Coopération technique, Affaires
juridiques et Administration et Services. Pour donner aux travaux du
Secrétariat un caractère vraiment international, le personnel de la catégorie
des administrateurs est recruté sur une large base géographique.

 Commissions
Quatre comités et une commission :
 Commission de la navigation aérienne
 Comité du transport aérien
 Comité juridique
 Comité financier
 Comité des aides collectives au service de la navigation aérienne

3.2.2.7. ORGANISATION METEOROLOGIQUE MONDIALE (OMM)

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) est l’institution


spécialisée des Nations Unies qui fait autorité pour tout ce qui concerne l’état et
le comportement de l’atmosphère terrestre, son interaction avec les océans, le
climat qui en est issu et la répartition des ressources en eau qui en résulte.

1. Création
L’OMM compte 189 Etats et territoires Membres (au 4 décembre 2009).
Elle a succédé à l’Organisation météorologique internationale (OMI), qui a été
fondée en 1873. Créée en 1950, l’OMM est devenue en 1951 une institution des
Nations Unies spécialisée dans la météorologie (le temps et le climat),
l’hydrologie opérationnelle et les sciences géophysiques connexes.
Comme le temps, le climat et le cycle de l’eau ignorent les frontières
nationales, une coopération internationale efficace à l’échelle du globe est
indispensable pour assurer le développement de la météorologie et de l’hydrologie
opérationnelle et tirer avantage de leurs applications. L’OMM fournit le cadre
d’une telle coopération internationale. Son siège se trouve à Genève (Suisse).

2. Son rôle
Son rôle est de participer à l'élaboration des normes qui permettent la
standardisation des mesures météorologiques, leur échange international pour la

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34

veille et la prévision météorologique, leur archivage pour les études climatiques


ainsi qu'une application pertinente de cette information. L'OMM traite également
de l'hydrologie opérationnelle.

3. Sa mission
Les statuts de l'OMM sont définis par la convention du 11 octobre 1947.
Les représentants des services météorologiques nationaux réunis à Washington
décident de la création d'une organisation destinée à "coordonner, standardiser,
améliorer les activités météorologiques mondiales et encourager un échange
efficace d'informations entre les pays".
Les objectifs de l'OMM définis dans la convention sont les suivants :
 Faciliter la coopération mondiale par l'établissement d'un réseau de stations
d'observations des paramètres météorologiques et d'autres paramètres
géophysiques en lien avec la météorologie ;
 Promouvoir la création et la maintenance de centres météorologiques
prestataires de services ;
 Promouvoir la mise en place et la maintenance de systèmes d'échange rapide
de l'information météorologique ;
 Promouvoir la standardisation des observations météorologiques et assurer la
publication uniforme d'observations et de statistiques ;
 Développer les applications de la météorologie à l'aviation civile, au transport
maritime, à l'agriculture et à d'autres activités humaines ;
 Encourager la recherche et la formation en météorologie et assister la
coordination internationale de ces fonctions.

4. Organes et fonctionnement

 Le Congrès
Il s'agit de l'organe suprême de l'organisation. Constitué de l'assemblée
générale des délégués des états membres, il se rassemble tous les 4 ans. A sa tête
se trouve le président de l'OMM, assisté par trois vice-présidents.
Le congrès effectue le suivi et l'évaluation des programmes de l'OMM,
adopte les régulations techniques dans le domaine des procédures et pratiques
météorologiques, détermine la politique générale de l'organisation dans le cadre
des objectifs qui lui sont attribués par la convention de 1947, émet des
recommandations pour les états membres dans le périmètre de compétences de
l'organisation, établit les limites des régions de l'OMM et coordonne leurs
activités, met en place les commissions techniques dont il coordonne les activités.
Les décisions prises par le congrès doivent être exécutées par tous les états
membres. Il n'y a cependant pas de moyen coercitif.
Chaque état membre dispose d'une voix au sein du congrès. Les décisions
sont prises à la majorité des 2/3. Dans certains domaines toutefois, le droit de vote
est limité à une partie seule des pays membres : l'amendement à la convention ou
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35

les propositions de nouvelle convention, l'adhésion à l'OMM, les relations avec


les Nations-Unies et les autres organisations intergouvernementales, l'élection du
président et des vice-présidents.

 Conseil exécutif
Le comité exécutif est l'organe exécutif de l'organisation, responsable de
la coordination des programmes. Il est composé du président et des vice-
présidents de l'organisation, des présidents des associations régionales, et de
directeurs de services météorologiques nationaux (37 représentants en tout). Il se
réunit chaque année.
Le comité exécutif vérifie l'exécution des résolutions du congrès, adopte
les résolutions provenant de recommandations des commissions techniques en cas
d'urgence, propose ses conseils, de l'assistance technique et de l'information dans
le domaine de la météorologie, émet des recommandations dans tous les domaines
liés à la météorologie, prépare l'agenda des sessions du congrès, administre les
finances de l'organisation et effectue les tâches confiées par le congrès. Chaque
membre du comité dispose d'une voix, et les décisions y sont prises à la majorité
des 2/3.

 Associations régionales
Les associations régionales sont établies par le congrès, et composées de
membres de l'organisation dont le réseau météorologique appartient à une région
géographique déterminée. Le monde est ainsi divisé en 6 régions : Afrique, Asie,
Amérique du Sud, Amérique du Nord, Pacifique Sud-ouest, Europe et Proche-
Orient.
Les associations régionales ont pour but de promouvoir la coopération
entre les membres dans les domaines d'action des SMN, d'encourager le
développement de la recherche et de la formation météorologiques et
hydrologiques, de faire appliquer les résolutions du congrès et du comité exécutif
dans leurs régions respectives, d'émettre des propositions à l'intention du congrès
et du comité exécutif. Les associations régionales se réunissent en général une fois
tous les 4 ans.

a) Commissions techniques
Ces commissions, composées d'experts techniques, sont mises en place
par le congrès dans le but d'étudier un sujet particulier et d'émettre des
recommandations. Elles suivent les avancées techniques et scientifiques,
développent des procédures de régulation technique, prennent en charge la
planification, l'implémentation et l'évaluation des activités scientifiques de
l'organisation, participent à la promotion de la formation et du transfert de
technologie.

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 Secrétariat
Il est composé du secrétaire général, nommé par le congrès, et de
personnels techniques et administratifs. Il sert de centre administratif, de
documentation et d'information de l'organisation.

3.2.2.8. ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE


DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL

L'Organisation des Nations unies pour le développement industriel


(ONUDI) est une agence spécialisée de l'ONU dont la mission est d'aider au
développement industriel de ses pays membres ainsi que de conseiller et
accompagner les pays en voie de développement dans l'élaboration de politiques
industrielles, la création de nouvelles industries ou l'amélioration d'industries
existantes.
L'ONUDI est créée à Vienne (Autriche, son siège social) en 1966 et
devient une agence spécialisée de l'ONU en 1985.

1. Création
Issu d’un programme sur l’industrialisation des pays en développement
lancé par le Conseil Économique et Social des Nations Unies (ECOSOC) en 1956,
créé par la résolution 2152 du 17 novembre 1966 de l’Assemblée Générale des
Nations Unies (AGNU) en tant qu’organe subsidiaire, l’ONUDI est devenue le
1er janvier 1986 une institution spécialisée du système des Nations Unies, grâce
à l’entrée en vigueur, le 21 juin 1985, de l’Acte Constitutif adopté à Vienne le 8
avril 1976. Elle est à l’origine de la création du siège de l’Organisation des
Nations Unies (ONU) à Vienne, en 1967.

2. Mission
L’objectif principal de l’ONUDI est de promouvoir et d’accélérer le
développement industriel dans les pays en développement notamment dans les
pays les moins avancés. En concordance avec les Objectifs du Millénaire pour le
Développement, les 3 priorités stratégiques de l’ONUDI sont les suivantes :
 Réduction de la pauvreté par le biais d’activités productives ;
 Renforcement des capacités commerciales par la promotion de
l’investissement et de la technologie.
 Énergie et environnement : par des programmes d’assistance technique en vue
de permettre un développement industriel qui réponde à des critères de
développement durable. L’ONUDI a ainsi lancé en 2009 une initiative pour
l’industrie verte visant à accompagner la transformation des structures
industrielles existantes pour les rendre plus « vertes » (énergies renouvelables,
efficacité énergétique, recyclage, limitation du gaspillage des ressources,

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37

réduction des émissions de carbone) ainsi que la création d’une nouvelle


industrie plus respectueuse de l’environnement.
3. Organe

L’ONUDI dispose de trois organes directeurs :

 La Conférence générale (CG) : est composée de tous les membres, se réunit


une fois tous les deux ans. Elle détermine les principes et les orientations de
l’ONUDI et approuve les budgets et programmes. Elle élit le Directeur général
(tous les quatre ans) et les membres du Conseil du développement industriel et
du Comité des programmes et des budgets.

 Le Conseil du développement industriel (CDI) : est composé de 53 membres


élus par la CG pour quatre ans suivant le principe d’une représentation
géographique équitable. Il revoit la mise en œuvre du programme et du budget
et fait des recommandations à la CG. Il se réunit une fois par an les années de
Conférence générale et deux fois les autres années.

 Le Comité des programmes et des budgets (CPB) : composé de 27 membres


élus par la CG pour deux ans, se réunit une fois par an. C’est un organe
subsidiaire du CDI qui l’assiste dans la préparation et l’examen des
programmes, budgets et questions financières autres.

3.2.2.9. UNION POSTALE UNIVERSELLE (UPU)

L'Union postale universelle (UPU) est une institution spécialisée de


l'Organisation des Nations unies. Son but est de favoriser le bon développement
et la coopération des différents systèmes postaux du monde. Son siège social se
trouve à Berne (Suisse).

1. Création
Avec la révolution industrielle et la croissance du commerce international,
le besoin de communications fiables devint de plus en plus important entre les
différents pays. Il fut donc nécessaire de créer un organisme où les différents États
pourraient se rencontrer pour fixer les modalités de fonctionnement permettant à
leurs systèmes postaux de travailler ensemble. Dès 1841-1842, l'économiste
allemand Johann von Herrfeldt évoque dans ses articles une « union postale
universelle ».
L'invention du timbre postal faisait dorénavant payer le port par
l'expéditeur. Or, pour les expéditions vers l'étranger, seuls des accords bilatéraux
existaient. Le calcul des frais de port d'après les pays traversés et les moyens de

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38

locomotions employés était donc d'une grande complexité, augmentant le risque


de voir le pli ou le colis taxé à sa livraison.
Timbre émis en 1924 pour les 50 ans de l'UPU, portrait de H. von Stephan
(1831-1897).
En août 1862, Montgomery Blair, le directeur général de la poste des
États-Unis, signale au secrétaire d'État les problèmes rencontrés par les
entreprises américaines dans leur courrier et leur commerce avec l'étranger. Blair
reçoit l'appui du président Abraham Lincoln, et c'est sous l'impulsion de Blair
qu'une conférence internationale, regroupant 15 pays d'Europe et d'Amérique, est
organisée à Paris en mai 1863. Elle avait pour but d'établir des modalités de
fonctionnement communes et des tarifs postaux plus uniformes et simples à
calculer. Malheureusement, aucun accord véritablement applicable ne fut trouvé,
même si cette « Première Conférence postale internationale » aboutit à une
simplification des tarifs postaux.
Le 15 septembre 1874, Heinrich von Stephan, directeur du service postal
de la Confédération d'Allemagne du Nord, organisa la Conférence internationale
de la poste qui avait pour but de créer une union postale internationale. La
conférence s'ouvrit à Berne, la capitale de la Suisse, et accueillit les représentants
de 22 pays. Il en sortit le Traité de Berne, signé le 9 octobre 1874, qui créa l'Union
générale des postes. En raison de l'augmentation du nombre de ses membres, il
fut décidé à Paris en 1878 de rebaptiser l'organisation internationale en Union
postale universelle.
Le 4 juillet 1947, l'UPU signe un accord avec l'ONU et devient ainsi l'une
de ses institutions spécialisées.

2. Organe et fonctionnement

L'UPU est composé de différents organes :

 Le Congrès postal universel : c'est l'autorité suprême de l'UPU. Le Congrès


se réunit tous les 4 ans et est composé de tous les plénipotentiaires des États
membres. Il fixe les grands axes de travail pour les 4 ans à venir, ainsi que
le budget de l'organisation ;

 Le Conseil d'administration (CA) : il supervise les activités de l'UPU et


examine les différentes questions relatives au bon fonctionnement général
de l'organisation. Il se réunit tous les ans. Il est composé des représentants
de 41 États membres, plus le président du CA ;

 Le Conseil d'exploitation postale (CEP) : il est chargé de toutes les


questions techniques. Il est composé des représentants de 40 États membres
élus par le Congrès ;

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 Le Bureau international : c'est le siège de l'UPU. Il apporte un soutien


logistique aux différents organes de l'UPU. Certains des 150 employés
permanents du Bureau peuvent également servir de conseillers auprès des
États membres de l'organisation ;

 Les Unions restreintes : ce sont des Unions qui se réunissent, au besoin,


pour traiter des questions de coopération entre différents pays
géographiquement ou culturellement proches. Il y a au total 18 Unions
restreintes :

 Association des opérateurs des postes et télécommunications des pays et


territoires de langue officielle portugaise (AICEP)
 Association des opérateurs postaux publics européens (Post Europ)
 Commission arabe permanente des postes (CAPP)
 Commission des services financiers postaux européens (CSFPE)
 Communauté régionale des postes et télécommunications (CRPT)
 Conférence des administrations des postes et télécommunications de
l'Afrique centrale (CAPTAC)
 Conférence européenne des administrations des postes et
télécommunications (CEPT)
 Conférence des Postes des États de l'Afrique de l'Ouest (CPEAO)
 Union africaine des postes et télécommunications (UAPT)
 Union panafricaine des postes (UPAP)
 Union postale africaine (UPAf)
 Union postale balte (UPB)
 Union postale des Caraïbes (UPC)
 Union postale de l'Asie et du Pacifique (APPU)
 Union postale pour la Méditerranée (UPM)
 Union postale des Amériques, de l'Espagne et du Portugal (UPAEP)
 Union postale des pays du Nord (UPPN)
 Union postale du Sud et de l'Ouest de l'Asie (UPSOA).

3.2.2.10. ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME (OMT)

L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) est une institution


spécialisée des Nations unies destinée à promouvoir et à développer le tourisme.
L’OMT joue un rôle dans la promotion du développement du tourisme
responsable, durable et accessible à tous, en veillant sur l'intérêt des pays en
développement.
L’Organisation encourage également l’application du Code mondial
d’éthique du tourisme pour s’assurer que les pays membres, les destinations
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40

touristiques et les entreprises du secteur maximisent les effets économiques,


sociaux et culturels positifs de cette activité et en recueillent tous les fruits tout en
réduisant au minimum les répercussions négatives sur la société et sur
l’environnement. Son siège se situe à Madrid en Espagne.

3. Création

3.1. Les origines de l’OMT


Les origines de l'Organisation mondiale du tourisme remontent à l'entre-
deux-guerres avec la création de l'International Congress of Official Tourist
Traffic Associations (ICOTT), fondé à La Haye en 1925 et qui deviendra en 1934
l'Union internationale des organismes officiels de propagande touristique
(l'UIOOPT).
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale les voyages internationaux
ne cessent de croitre. L'UIOOPT se réforme en devenant l'Union internationale
des organismes officiels de tourisme (UIOOT). Elle tient sa première assemblée
à La Haye en 1947 et son siège est fixé temporairement à Londres.
C'est une organisation technique non gouvernementale, composée
d'organisations, d'entreprises et de groupements de consommateurs touristiques
nationaux. Ses buts et objectifs ne sont pas seulement la promotion du tourisme
en général mais aussi de tirer le meilleur parti du tourisme comme composant du
commerce international ainsi que comme outil de développement stratégique pour
les pays développés.
En 1948, l'UIOOT se voit accorder un statut de consultant auprès de
l'ONU. En 1951, elle transfère son siège à Genève et en 1954, elle participe à la
conférence des Nations unies sur les formalités douanières concernant
l'importation temporaire des véhicules de tourisme et le tourisme qui se tient à
New York.

3.2. La création de l'OMT


Vers la fin des années 1960, l'UIOOT conçoit la nécessité de poursuivre
sa mutation pour renforcer son rôle au niveau international. La XXe assemblée
générale, à Tokyo, en 1967, déclare nécessaire la création d'un organe
intergouvernemental avec les capacités de fonctionner à un niveau international
pour coopérer avec d'autres organismes internationaux, en particulier l'ONU. Tout
au long de l'existence de l'UIOOT, des liens étroits ont été établis entre elle et
l'ONU, c'est ainsi que certaines de ses idées sont devenues réalités en son sein.
Toutefois, s'il est établi qu'une organisation intergouvernementale efficace doit
être liée à l'ONU, on conclut aussi qu'elle doit préserver sa complète autonomie
administrative et financière.
Le 5 décembre 1969, la XXIVe assemblée générale de l'ONU vote la
résolution 2529 appelant à la création d'une organisation intergouvernementale de
tourisme.

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41

En 1970, l'assemblée générale extraordinaire de l'UIOOT vote la création


de l'Organisation mondiale du tourisme sur la base de ses statuts antérieurs. Elle
devient effective le 1er novembre 1974 après sa reconnaissance par 54 États. Sa
première assemblée se tient en mai 1975 à Madrid à l'invitation du gouvernement
espagnol. Le Français Robert Lonati, qui exerçait déjà cette fonction pour
l'UIOOT depuis 1957, en est élu premier secrétaire général[6]. L'OMT installe
alors son siège à Madrid le 1er janvier 1976. Cette même année, un accord est
signé avec l'ONU qui fait de l'OMT un agent d'exécution du Programme des
Nations unies pour le développement (PNUD) pour la réalisation d’activités de
coopération technique avec les gouvernements.
La VIe session de l’Assemblée générale de l’OMT à Sofia, en Bulgarie,
adopte la Charte du tourisme et le Code du touriste.

4. Objectif de l’OMT
L’objectif fondamental de l'Organisation est de promouvoir et développer
le tourisme en vue de contribuer à l’expansion économique, à la compréhension
internationale, à la paix, à la prospérité ainsi qu'au respect universel et à
l’observation des droits et des libertés humaines fondamentales sans distinction
de race de sexe de langue ou de religion.

5. Organes et fonctionnement
L’assemblée générale réunit tous les membres et siège tous les 2 ans. Le
secrétaire général est désigné pour 3 ans. Le conseil exécutif comprend 26
membres, élus par l’assemblée générale pour 4 ans. Les effectifs du secrétariat
général de l’OMT sont de 82 fonctionnaires.

3.2.2.11. ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRIETE


INTELLECTUELLE

L'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) est une


institution spécialisée des Nations unies. Sa mission officielle est de stimuler la
créativité et le développement économique en promouvant un système
international de propriété intellectuelle, notamment en favorisant la coopération
entre les États. Son siège est situé à Genève en Suisse.

1. Création

Ses prédécesseurs étaient les Bureaux internationaux réunis pour la


propriété intellectuelle (BIRPI, fondés en 1893), alors chargés d'administrer la
convention de Berne sur la protection des travaux littéraires et artistiques, et la
Convention d'Union de Paris, qui répondaient au besoin des entrepreneurs de
s'assurer l'exclusivité de leurs découvertes et inventions à l'étranger.

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42

L'OMPI a été créée le 14 juillet 1967 par la signature à Stockholm d'une


convention par ses États membres. Ils étaient à l'origine au nombre de 51, dont
l'Allemagne, les États-Unis, l'Union soviétique (la Fédération de Russie a depuis
renouvelé cet engagement), le Royaume-Uni et la Suisse. La France les rejoindra
en 1974, lorsque l'OMPI devient partie intégrante de l'ONU.

2. Fonctionnement

Toutes décisions régissant la stratégie et les activités de l'OMPI sont prises


par les états membres. Son secrétariat coordonne les réunions de leurs organes
tout au long de l'année. On y trouve une assemblée générale (dans laquelle tous
les pays ont une influence égale car les prises de décision visent un consensus et
chacun n'a qu'un seul vote), un comité de coordination, et de nombreux comités
d'experts permanents, consacrés à des sujets variés. Ces organes peuvent créer des
groupes de travail chargés d'examiner des questions particulières.

3.2.2.12. ORGANISATION MARITIME INTERNATIONALE (OMI)

L'Organisation maritime internationale (OMI) est une institution


spécialisée de l'Organisation des Nations unies (ONU), spécialisée dans les
questions maritimes. Son siège se situe à Londres.

1. Sa création
L'OMI est créée en 1948 sous le nom d'Organisation maritime consultative
intergouvernementale (OMCI). Depuis le mois de mai 1982, l'O.M.I. a remplacé
l'Organisation maritime consultative internationale (O.M.C.I.). Ce changement
reflète l'évolution qui s'était effectuée : il a conforté l'O.M.I. dans son rôle de
créateur de réglementations et lui a permis d'affirmer sa position vis-à-vis d'autres
organisations internationales qui auraient pu souhaiter prendre une place en
matière maritime.
L'O.M.C.I. est née au début de l'été 1948, lors d'une conférence
diplomatique réunie à Genève sur décision du Comité économique et social de
l'O.N.U., avec pour mandat d'étudier « la création d'une organisation
intergouvernementale des transports maritimes ». Mais l'organisation n'a pourtant
commencé à agir que dix ans plus tard, le 17 mars 1958, lorsque le traité qui lui
donnait naissance est entré en vigueur. Ce retard s'explique par les entraves que
les pays scandinaves ont opposées à la mise en place d'une organisation maritime
mondiale dont la vocation était en principe très large. En effet, à l'origine,
l'O.M.C.I. avait non seulement une compétence dans le domaine technique, mais
également une possibilité d'action en matière économique et commerciale. En
réalité, l'O.M.C.I. a essentiellement limité son action au secteur de la sécurité
maritime et a acquis, pour tout ce qui touche à la sécurité, une autorité telle que

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43

ses recommandations sont difficilement éludables par les gouvernements


auxquels elle les adresse.

2. Son but
 Collaboration entre les États membres dans le domaine de la
réglementation maritime.
 Adoption des normes de sécurité.
 Prévenir les pollutions du milieu marin par les navires et
installations portuaires.
 Encourager l’abandon des mesures discriminatoires, en vue de
mettre les ressources des services maritimes à la disposition du
commerce mondial sans discrimination.

3. Structure
L'Organisation maritime internationale (OMI) est constituée d'une
Assemblée, d'un Conseil et de cinq Comités principaux : le Comité de la sécurité
maritime (MSC), le Comité de la protection du milieu marin (MEPC), le Comité
juridique, le Comité de la coopération technique et le Comité de la simplification
des formalités. Un certain nombre de Sous-comités appuient les travaux des
principaux comités techniques.

 Assemblée : Il s'agit de l'organe directeur le plus important de l'Organisation.


Elle comprend tous les États Membres et se réunit en session ordinaire une fois
tous les deux ans, mais peut également tenir une session extraordinaire
au besoin. L'Assemblée est chargée d'approuver le programme de travail, de
voter le budget et de déterminer le fonctionnement financier de l'Organisation.
Elle élit également le Conseil.
 Conseil : il est élu par l'Assemblée pour un mandat de deux ans qui commence
après chaque session ordinaire de l'Assemblée. Le Conseil est l'organe exécutif
de l'OMI et est chargé, sous l'autorité de l'Assemblée, de superviser les travaux
de l'Organisation. Entre les sessions de l'Assemblée, le Conseil exerce toutes
les fonctions dévolues à l'Assemblée, sauf celle de faire aux gouvernements des
recommandations concernant la sécurité maritime et la prévention de la
pollution, qui est la prérogative de l'Assemblée en vertu de l'article 15 de la
Convention.

Les autres fonctions du Conseil consistent à :

 Coordonner les activités des organes de l'Organisation ;


 Examiner le projet de programme de travail et les prévisions budgétaires de
l'Organisation et les soumettre à l'Assemblée ;

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44

 Recevoir les rapports et les propositions des comités et d'autres organes et les
transmettre à l'Assemblée et aux États Membres, en les accompagnant de ses
observations et de ses recommandations, le cas échéant ;
 Nommer le Secrétaire général, sous réserve de l'approbation de l'Assemblée ;
et conclure des accords ou prendre des dispositions concernant les relations de
l'Organisation avec d'autres organisations, sous réserve de l'approbation de
l'Assemblée.

a) Comité de la sécurité maritime (MSC) : le MSC est l'organe technique le


plus important de l'OMI. Il se compose de tous les États Membres et sa
mission consiste à examiner "toutes les questions qui relèvent de la
compétence de l'Organisation, telles que les aides à la navigation maritime,
la construction et l'équipement des navires, les questions d'équipage dans
la mesure où elles intéressent la sécurité, les règlements destinés à prévenir
les abordages, la manipulation des cargaisons dangereuses, la
réglementation de la sécurité en mer, les renseignements hydrographiques,
les journaux de bord et les documents intéressant la navigation maritime,
les enquêtes sur les accidents en mer, le sauvetage des biens et des
personnes ainsi que toutes autres questions ayant un rapport direct avec la
sécurité maritime".

b) Comité de la protection du milieu marin (MEPC) : le MEPC, qui se


compose de tous les États Membres, est chargé d'examiner toutes les
questions qui relèvent de la compétence de l'Organisation dans le domaine
de la prévention de la pollution des mers par les navires et de la lutte contre
cette pollution, notamment en ce qui concerne l'adoption et la modification
de conventions ou de règles, et d'adopter les mesures propres à faciliter leur
mise en œuvre. Le MEPC, à l'origine organe subsidiaire de l'Assemblée, a
reçu en 1985 le statut officiel de comité de l'Organisation.

c) Comité juridique : est l'organe qui est chargé d'examiner toutes les
questions juridiques qui relèvent de la compétence de l'Organisation. Il se
compose de tous les États Membres de l'OMI. Il a été créé en 1967, en tant
qu'organe subsidiaire, pour traiter des problèmes juridiques posés par la
catastrophe du Torrey Canyon.

d) Comité de la coopération technique : est tenu d'examiner toutes les


questions qui relèvent de la compétence de l'Organisation en ce qui
concerne l'exécution des projets de coopération technique dont
l'Organisation est l'agent d'exécution ou de coopération et toutes autres
questions liées aux activités de l'Organisation dans le domaine de la
coopération technique. Il se compose de tous les États Membres de l'OMI;
il a été créé en 1969 en tant qu'organe subsidiaire du Conseil et
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45

institutionnalisé par un amendement à la Convention portant création de


l'OMI, qui est entré en vigueur en 1984.

e) Comité de la simplification des formalités : avait été établi en tant


qu'organe subsidiaire du Conseil en mai 1972 et a été pleinement
institutionnalisé en décembre 2008 par un amendement à la Convention
portant création de l'OMI. Il se compose de tous les États Membres de
l'Organisation et mène à bien les activités de l'OMI visant à supprimer les.

f) Secrétariat : comprend le Secrétaire général et quelque 300 fonctionnaires


internationaux affectés au siège de l'Organisation à Londres.

3.2.2.13. UNION INTERNATIONALE DE TELECOMMUNICATION

L'Union internationale des télécommunications est l'agence des Nations


unies pour le développement spécialisé dans les technologies de l'information et
de la communication, basée à Genève (Suisse).
Il s'agit de la plus ancienne organisation intergouvernementale technique
de coordination, puisqu'elle a été créée sous le nom d'Union internationale du
télégraphe en 1865. Le développement du téléphone aidant, elle adopte son nom
actuel en 1932 et se voit rattachée directement aux Nations unies en 1947. L'UIT,
au sein de laquelle les États et le secteur privé se coordonnent, est chargée de la
réglementation et de la planification des télécommunications dans le monde, elle
établit les normes de ce secteur et diffuse toutes les informations techniques
nécessaires pour permettre l'exploitation des services mondiaux de
télécommunications. Dans ce cadre, elle gère aussi l'attribution des bandes de
fréquences radioélectriques pour la communication hertzienne (Secteur des
radiocommunications de l'UIT, anciennement International Frequency
Registration Board), et assigne les orbites aux satellites envoyés dans l'espace.
Son domaine de compétence s'étend aussi à l'Internet haut débit, aux
dernières technologies de communications sans fil, à la navigation maritime et
aéronautique, à la météorologie par satellite, à la convergence fixe-mobile, à
l'accès à Internet, aux données, à la voix, à la télédiffusion et aux réseaux mobiles
de nouvelle génération.

1. Historique

a) Avant la création de l'UIT


 17 mai 1865 : la Convention télégraphique internationale est signée entre 20
États européens à Paris. Elle permet la création de l'Union télégraphique
internationale.

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46

 1906 : la première Conférence radiotélégraphique internationale est organisée


à Berlin. Elle aboutit à la signature de la première Convention
radiotélégraphique internationale pour réglementer notamment la télégraphie
sans fil.
 1924 : création du Comité consultatif international téléphonique (CCIF).
 1925 : création du Comité consultatif international télégraphique (CCIT).
 1927 : création du Comité consultatif international des radiocommunications
(CCIR) lors d'une conférence organisée à Washington. Elle répartit les bandes
de fréquences entre les différents services : Fixe, Maritime…
 1932 : à Madrid, fusion de la Convention internationale télégraphique et de la
Convention internationale radiotélégraphique
 À partir du 1er janvier 1934, l'appellation Union internationale des
télécommunications est utilisée.

b) L'entrée dans l'Organisation des Nations unies


 1947 : À Atlantic City, l'Union internationale des télécommunications est
rattachée à l'ONU en tant qu'institution spécialisée des Nations unies. Son
siège est transféré de Berne à Genève.
 1956 : le CCIT et le CCIF fusionnent pour donner le Comité consultatif
international téléphonique et télégraphique (CCITT)
 De 1960 à la création de l'UIT-T, en 1992, les Recommandations du CCITT
ont été présentées tous les quatre ans à des « Assemblées plénières » pour
validation, et l'ensemble des Recommandations était publié après chaque
Assemblée plénière dans une collection de volumes nommés collectivement
par la couleur de leur couverture. Par exemple, il y a eu le Livre Jaune après
l'Assemblée de 1980, le Livre Rouge après celle de 1984 et le Livre Bleu en
1988. Ces publications étaient divisées en fascicules de 700 pages, vendus
séparément. Le cycle de quatre ans rendait le CCITT lent et très
« délibérateur ».

2. Fonctionnement
Outre son secrétariat général et l'IFRB, l'UIT est divisée en trois
groupes de travail :

 L'UIT-T (CCITT, « Comité Consultatif International Téléphonique et


Télégraphique », jusqu'en 1993) : traite les questions techniques et de
normalisation. À chaque catégorie de normes correspond une lettre de
l'alphabet, la référence de la norme étant complétée d'un nombre. Les normes
de la série V (Transmission de données par le réseau téléphonique), par
exemple V.24 ou V.90, et de la série X (Réseaux informatiques et systèmes
ouverts), par exemple X.25, X.400 ou X.500, sont plus particulièrement
connues des utilisateurs.

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47

 L'UIT-R (CCIR, « Comité Consultatif International des


Radiocommunications », jusqu'en 1993) traite les questions techniques et
d'exploitation concernant les radiocommunications.

 L'UIT-D (BDT, « Bureau de Développement des Télécommunications »,


jusqu'en 1993) s'attache à promouvoir l'accès aux télécommunications dans les
pays en voie de développement.

3.2.2.14. LA BANQUE MONDIALE (B.M)

La Banque mondiale, abrégée BM est une institution financière


internationale qui accorde des prêts à effet de levier à des pays en développement
pour des projets d'investissement. Elle fait partie des institutions spécialisées du
système de l'Organisation des Nations unies (ONU).
Le siège de la Banque mondiale se trouve à Washington, D.C. La Banque
mondiale est dirigée par un directeur général et présidée par le président du
Groupe de la Banque mondiale. Tous deux sont élus par le Conseil des
administrateurs du Groupe de la Banque mondiale.

1. Création
Elle fut créée le 27 décembre 1945 sous le nom de Banque internationale
pour la reconstruction et le développement (BIRD) après signature des accords de
Bretton Woods le 22 juillet 1944. Le 9 mai 1947, elle approuva son premier prêt,
qui fut accordé à la France pour un montant de 250 millions de dollars américains.
Au départ, l'économiste britannique John Maynard Keynes s'oppose à la création
de la Banque mondiale, puis il se rallie à cette idée en réalisant le bénéfice que
cette banque peut apporter à la reconstruction de la Grande-Bretagne après la
Seconde Guerre mondiale.
La Banque mondiale a été créée principalement pour aider l'Europe et le
Japon dans leur reconstruction, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale,
mais avec le mouvement de décolonisation des années 1960, elle se fixa un
objectif supplémentaire, celui d'encourager la croissance économique des pays en
voie de développement africains, asiatiques et latino-américains. L'appellation
Groupe de la Banque mondiale désigne depuis juin 2007.
La Banque mondiale est un sous-ensemble du Groupe de la Banque
mondiale qui est constitué de 5 organisations financières internationales au total :

 La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ;


 L’Association internationale de développement (IDA) ;
 La Société financière internationale (SFI) ;
 L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ;
 Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux
investissements (CIRDI).
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48

I. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION


ET LE DEVELOPPEMENT

La Banque internationale pour la reconstruction et le développement


(BIRD) est une organisation de la Banque mondiale (aux côtés de l’Association
internationale de développement (IDA), qui se consacre aux pays les plus
pauvres), elle-même composante du Groupe de la Banque mondiale. Elle avait
pour mission originelle de financer la reconstruction après la Seconde Guerre
mondiale. Elle fonctionne comme une « coopérative » mondiale qui appartient à
ses 189 États membres. Première banque de développement du monde, la BIRD
appuie la mission du Groupe de la Banque mondiale en fournissant des prêts, des
garanties, des produits de gestion des risques et des services de conseil destinés
aux pays à revenu intermédiaire et aux pays pauvres solvables, tout en assurant la
coordination des actions menées pour faire face aux défis d’ampleur régionale ou
mondiale.

Elle a été créée le 27 décembre 1945 à la suite des accords de Bretton


Woods (juillet 1944). Son objectif actuel est de mettre fin à l'extrême pauvreté
dans le monde et de promouvoir une prospérité partagée (c'est-à-dire de permettre
l'accès des 40 % les plus pauvres aux fruits de la croissance). De nos jours, elle
fournit des prêts, principalement à tous les États, riches ou pauvres.

II. SOCIETE FINANCIERE INTERNATIONALE

La Société financière internationale (anciennement SFI, désormais IFC


par son abréviation en anglais) est une organisation du Groupe de la Banque
mondiale consacrée au secteur privé. Créée en 1956, son capital est détenu par
185 pays membres. Sa création s'avère nécessaire car la Banque internationale
pour la reconstruction et le développement ne peut accorder de prêts à des
investisseurs privés. Son rôle est de faciliter le développement des entreprises
dans les pays en développement, en particulier dans les marchés émergents
(création d'emplois, de recettes fiscales, d'amélioration de la gouvernance

III. CENTRE INTERNATIONAL POUR LE REGLEMENT DES


DIFFERENDS RELATIFS AUX INVESTISSEMENTS (CIRDI)

Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux


investissements (CIRDI) a été créé par la Convention de Washington du 18 mars
1965.
Il s'agit d'une organisation internationale faisant partie du Groupe de la
Banque mondiale qui offre des moyens de conciliation et d'arbitrage pour régler
les différends relatifs aux investissements opposant des États contractants à des
ressortissants d'autres États contractants.

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49

IV. AGENCE MULTILATERALE DE GARANTIE DES


INVESTISSEMENTS (MIGA)

L'Agence multilatérale de garantie des investissements, filiale du Groupe


de la Banque mondiale, est une agence internationale dont la mission est de
favoriser l'investissement direct à l'étranger (IDE) dans les pays en développement
afin de favoriser la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer les
conditions de vie des populations. L'agence est basée à Washington et a été fondée
en 1988.
La MIGA soutient les investissements qui contribuent au développement
en offrant des garanties contre les risques politiques, lesquels peuvent se
manifester sous la forme d’inconvertibilité des monnaies et de restriction aux
transferts ; d’expropriation, de guerre, de terrorisme et de troubles civils ; de
rupture de contrat ; et de non-respect des obligations financières souveraines.

V. ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT


(IDA)

L'Association internationale de développement a été créée le 24 septembre


1960, est une des trois filiales de la Banque mondiale basée à Washington qui
octroie des prêts et des dons aux pays les plus pauvres pour soutenir leur essor
économique.
L'Association internationale pour le développement accorde des prêts à
long terme (échéances de 20, 35 ou 40 ans, assorties d’un délai de grâce de 10
ans, avant de devoir commencer à rembourser le principal) aux pays les plus
pauvres de la planète. Les crédits à long terme et sans intérêt de l’IDA servent à
financer des programmes qui vont permettre de construire les politiques, les
institutions, les infrastructures et le capital humain que requiert un développement
à la fois équitable et soutenable sur le plan environnemental.

3.2.2.15. AGENCE INTERNATIONALE DE L'ENERGIE ATOMIQUE

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est une


organisation internationale, sous l'égide de l'ONU. Elle rend un rapport annuel à
l'assemblée générale des Nations unies et à chaque fois que demandé par le
Conseil de sécurité. Fondée en 1957 et basée au Vienna International Centre à
Vienne (Autriche), elle cherche à promouvoir les usages pacifiques de l'énergie
nucléaire et à limiter le développement de ses applications militaires.
1. Création
Le 24 janvier 1946, l'assemblée générale des Nations unies (ONU), sur
proposition des puissances occidentales, met sur pied la Commission à l'énergie
atomique, pour aider à réfléchir aux mesures d'urgence visant à contrôler l'énergie
nucléaire et à réduire les armes nucléaires.

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50

Bernard Baruch présenta le 14 juin 1946 le plan Baruch, une version


modifiée du plan Acheson-Lilienthal, à la Commission, qui proposait un contrôle
international de la toute nouvelle énergie atomique. Mais l'Union soviétique rejeta
l'offre qu'elle jugeait inéquitable car les États-Unis possédaient déjà l'arme
atomique.
Le 8 décembre 1953, Dwight D. Eisenhower, président des États-Unis,
propose dans le discours Atoms for Peace, prononcé devant l'Assemblée générale
des Nations unies, la création d'une agence internationale chargée de contrôler
l'utilisation des matières nucléaires.
En 1955, une conférence internationale est organisée sur le thème des
usages pacifiques de l'énergie atomique sous l'égide de l'ONU; elle donnera lieu
à la publication de six volumes sur les utilisations pacifiques de l'énergie
atomique, dont le 6e et dernier tome (publié en 1958) est consacré aux usages de
l'énergie atomique dans l'agriculture et l'alimentation.
Le statut de l'AIEA est approuvé le 23 octobre 1956 par 81 pays, il lui
donne la responsabilité du contrôle de la bonne application de la sécurité et de la
protection des personnes ainsi que du transfert des technologies nucléaires.
L'agence entre officiellement en fonction le 29 juillet 1957.

2. Fonctions
Le statut de l'AIEA fixe les objectifs et fonctions de l'Agence, son rôle est
d'assurer un usage sûr et pacifique des technologies et des sciences liées au
nucléaire. L'AIEA exerce cette mission avec les fonctions suivantes :
A. Inspections des installations existantes pour s'assurer de leur usage pacifique ;
B. Informations et publications de standards pour la stabilité et la sûreté des
installations nucléaires ;
C. Liens pour la recherche d'applications et utilisations pacifiques des activités
nucléaires.

3. Organes de direction

Les principaux organes de l'AIEA sont :

 Secrétariat : est constitué d'équipes de professionnels et de services


généraux dirigés par le directeur général. Il est composé de 2 212 personnes
venant de plus de 90 pays différents. Ces personnes travaillent
principalement dans les différents bureaux de l'AIEA (Vienne, Genève,
New York, dans le laboratoire de Seibersdorf, etc.). Le secrétariat est
composé de six départements :
 Administration
 Recherche et application du nucléaire
 Énergie nucléaire
 Sécurité et protection nucléaire

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51

 Coopération technique
 Contrôleurs et vérification

Directeur général : est responsable de la mise en application des


actions décidées par la Conférence générale et le conseil des
gouverneurs. Il est choisi par le conseil et approuvé par la conférence
pour un mandat de quatre ans renouvelable.

 Conférence générale de l'AIEA : la Conférence se compose de tous les


États membres, au nombre de 158 en novembre 2012. Tous reçoivent un
droit de vote. Les questions budgétaires, d'amendement des statuts ou de
suspension des privilèges d'un des membres requiert une majorité des deux-
tiers. Les autres questions requièrent une simple majorité.

La conférence a lieu normalement une fois par an, au mois de septembre.


Son rôle est d'approuver le programme et le budget de l'agence proposés
par le Conseil. Celle-ci peut aussi demander des comptes sur les
programmes en cours auprès du Conseil. Lors de chaque rassemblement,
un président est élu pour la durée de la conférence et ce pour assurer la
bonne tenue des débats.

La fonction principale de cette conférence est de servir de forum pour


débattre des politiques et actions en cours. Les différents organes de l'AIEA
peuvent ajouter à l'ordre du jour les sujets qu'ils souhaitent discuter. Le rôle
de la conférence est quasiment similaire à celui de l'Assemblée générale
des Nations unies.

 Conseil des gouverneurs : au total, 35 membres dont 13 sont désignés par


le Conseil sortant et 22 sont élus par la Conférence générale siègent au
Conseil. Une certaine représentativité doit être respectée dans l'élection des
membres du Conseil. Le Conseil des gouverneurs se réunit cinq fois par an,
au siège de l'AIEA à Vienne. Les réunions ont lieu en mars, juin, deux fois
en septembre (avant et après la Conférence générale) et en décembre. Le
conseil est le principal décideur de la politique de l'AIEA. Le Conseil forme
ses recommandations pour le budget et les activités soumises à la
conférence générale. Il est responsable de la publication des normes et
standards de l'AIEA, ainsi que la nomination d'un candidat au poste de
directeur général qui est soumis à l'approbation de la Conférence.

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52

3.2.3. LES FONDS ET PROGRAMMES DES NATIONS UNIES

3.2.3.1. FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance, généralement désigné par


l'acronyme Unicef, est une agence de l'Organisation des Nations Unies consacrée
à l'amélioration et à la promotion de la condition des enfants.

1. Création
L'Unicef, fond des nations unies pour l'enfant a été créé par l'assemblée
générale de l'ONU en 1946 pour aider les enfants de l'Europe après la deuxième
guerre mondiale.
Il fut d'abord appelé le fond d'urgence internationale des nations unies
pour les enfants : United Nation International Children Education Fund dont
l'acronyme est l'UNICEF.
En 1953, l'UNICEF devint une organisation permanente de l'ONU, sa
tâche étant d'aider les enfants vivants dans la pauvreté dans les pays en voie de
développement. Il sera renommé fonds des Nations Unies pour les enfants mais
l'acronyme Unicef continue d'être utilisé et c'est toujours sous ce nom que
l'organisme est connu.

2. Missions
L’UNICEF assiste les gouvernements dans des programmes à long terme
visant à l’amélioration de la qualité de vie des enfants : santé, vaccination et
nutrition, prévention sanitaire, éducation primaire, situations particulièrement
difficiles (enfants des rues, orphelins, enfants dans la guerre).
L'Unicef remplit des multiples missions, à savoir :
 Permettre aux enfants d'accéder aux soins et à la stimulation dont ils ont besoin
au cours des premières années de leur vie ;
 Encourager les familles à donner une éducation aussi bien aux filles qu'aux
garçons ;
 Réduire la mortalité et les maladies infantiles et protéger les enfants dans les
situations de guerre ou des catastrophes naturelles ;
 Encourager les adolescents où qu'ils se trouvent à prendre des décisions
fondées concernant leur propre vie et avenir ;
 Construire un monde dans lesquels les enfants pourraient vivre dans la dignité
et sécurité possible ;
 Lutter pour la promotion et la protection des droits des enfants et à les faire
vivre dans un environnement social propice et être traité avec charité et
humanisme.

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53

3. Organisation et fonctionnement
L'UNICEF est dirigé par un Conseil administratif composé de 36
membres. Il établit les politiques, examine les programmes et approuve les
budgets. Il relève de l'A.G. de l'O.N.U. par le biais du Conseil économique et
social. Il se réunit une fois l'an pour définir la ligne de conduite à suivre, procède
à un examen et rend compte de ses activités au conseil économique et social ainsi
qu'à l'assemblée générale de l'O.N.U. Il est géré par un directeur général selon les
directives données par son conseil d'administration composé des représentants des
pays - membres de l'O.N.U. et ceux de ses institutions spécialisées. Le directeur
exécutif est nommé pour cinq ans par le secrétaire général de l’ONU, en
consultation avec le Conseil.

4. Compétence
Le mandat de l’UNICEF consiste à aider les gouvernements à répondre
aux besoins essentiels des enfants et à favoriser leur plein épanouissement. En
1996, le conseil d’administration a adopté une nouvelle résolution sur le mandat
de l’organisation, y incorporant l’engagement de défendre les droits de l’enfant et
d’imposer ces droits comme « des principes éthiques durables et des standards
internationaux de comportement à l’égard des enfants ».

3.2.3.2. PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE


DEVELOPPEMNT

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) fait


partie des programmes et fonds de l'ONU. Son rôle est d'aider les pays en
développement en leur fournissant des conseils mais également en plaidant leurs
causes pour l'octroi de dons. C'est ainsi que ce programme travaille en
collaboration avec de nombreux autres programmes comme l'ONUSIDA et
d'autres organisations internationales (UPU et OMS notamment). Son siège est
situé à New York, aux États-Unis.

1. Création
Les origines du PNUD remontent aux années 1950 avec la création par
l’Assemblée générale des Nations unies du Programme élargi d’assistance
technique (PEAT crée en 1949) et la mise en place en décembre 1958 du Fonds
spécial des Nations unies (FSNU). Les activités proches de ces deux organisations
ont conduit l’Assemblée générale à décider de leur fusion et PNUD tel qu’il est
aujourd’hui, a été créé en Novembre 1965 par l’Assemblée Générale de l’ONU.

2. Mandat
Le PNUD se fonde sur le principe selon lequel le développement est
inséparable de la recherche de la paix et de la sécurité humaine et que les Nations

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54

unies doivent diriger tous leurs efforts aussi bien en faveur du développement
qu’en faveur de la paix.
Le but principal du PNUD est d’aider les pays à développer leur capacité
pour atteindre un « développement humain durable » et créer les conditions pour
un État actif engagé dans l’éradication de la pauvreté.
Souvent, le PNUD coordonne l’action des autres agences et organes des
Nations unies : les représentants résidents du PNUD jouent le rôle de résident
coordinateur pour les activités opérationnelles de développement et d’assistance
humanitaire du système des Nations unies.
Il « s’efforce aussi d’être un partenaire efficace en matière de
développement pour les agences de secours des Nations unies. Il agit pour aider
les pays à se préparer, à éviter et à répondre aux urgences complexes et aux
désastres ». C’est pourquoi, le PNUD est l’un des organes prédominants au
Comité permanent interagences (les agences spécialisées de l’ONU) dont
l’objectif est de permettre la coordination lors d’urgences humanitaires.

3. Moyens
Ses programmes se concentrent sur des thèmes tels que l’éradication de la
pauvreté, la régénération environnementale, la création d’emplois et la promotion
de la femme. Pour administrer ses programmes, il s’appuie à la fois sur
l’expérience des ONG nationales et des individus, et des agences spécialisées des
Nations unies.

4. Structure et fonctionnement
Le PNUD est dirigé par un comité exécutif comprenant 36 Etats membres,
élus pour trois ans renouvelables. L’administrateur est nommé pour un mandat de
quatre ans par le secrétaire général de l’ONU, et confirmé par l’Assemblée
générale.
Le PNUD a des bureaux dans 132 pays avec des programmes couvrant
166 pays.
En plus de ses programmes réguliers, il administre des fonds spéciaux
comme le Fonds des Nations unies pour le développement de la femme
(UNIFEM), le Bureau contre la désertification et la sécheresse (UNSO), les
volontaires des Nations unies ; il cofinance aussi le programme global pour
l’environnement comme celui du sida.

3.2.3.3. PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR


L'ENVIRONNEMENT

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) est une


organisation dépendante de l'Organisation des Nations unies, créée en 1972, et
ayant pour but de coordonner les activités des Nations unies dans le domaine de

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55

l'environnement et d’assister les pays dans la mise en œuvre de politiques


environnementales.
Depuis que la notion de développement durable a été forgée (rapport
Brundtland, 1987), le PNUE a cherché à intégrer la problématique
environnementale dans des politiques plus globales de développement durable.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
dépend de l’Organisation météorologique mondiale et du PNUE. Son siège se
trouve à l'office des Nations unies à Gigiri au nord de Nairobi au Kenya.

1. Création

La déclaration finale de la Conférence des Nations unies sur


l'environnement, issue de la conférence des Nations unies sur l'environnement
humain (aussi nommée 1er sommet de la Terre, qui s'est tenue à Stockholm du 5
au 16 juin 1972), pose les bases du PNU.

Officiellement, le PNUE est créé le 15 décembre 1972 par la résolution


2997 lors de la 27e Assemblée générale des Nations unies intitulée Dispositions
institutionnelles et financières concernant la coopération internationale dans le
domaine de l'environnement.

En 1972, l'écologie moderne était encore en gestation. En 1962, la


zoologiste Rachel Carson publie Silent Spring qui accuse certains pesticides d'être
dangereux pour les oiseaux et pour l'homme. En 1968, l'écologiste Garrett Hardin
The Tragedy of the Commons développe l'idée que « l'air et l'eau qui nous
entourent ne peuvent être enclos ». La multiplication des alertes et des travaux qui
placent l'écologie au centre de leur propos fait surgir, dans les pays industrialisés,
un nouveau paradigme, marqué par l'idée de "complexité" portée entre autres par
Edgar Morin qui dit avoir pris conscience des enjeux écologiques en Californie,
dans les années 1969-1970.

2. Activité
Ses activités couvrent une large étendue de problèmes. De la sauvegarde
des écosystèmes marins et terrestres à la protection de l'atmosphère, en passant
par la promotion et amélioration de la science environnementale. Il élabore
également des moyens de préventions et de réponses rapides aux catastrophes
environnementales.
Le PNUE a ainsi développé des manuels de recommandations et traités
d'applications sur les problèmes tels que le commerce international de produits
chimiques dangereux, la pollution de l'air transfrontalière ainsi que la
contamination des routes maritimes internationales.

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56

 Il supervise le Comité scientifique des Nations unies pour l'étude des effets des
rayonnements ionisants (UNSCEAR), créé en 1955.
 L'Organisation météorologique mondiale et le PNUE ont créé le groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en 1988.

3. Organes
Les quatre organes principaux du PNUE sont le conseil d'administration,
le forum global des ministres de l'environnement, le secrétariat et le Fonds pour
l'environnement mondial.

3.2.3.4. FONDS DE DEVELOPPEMENT DES NATIONS UNIES POUR


LA FEMME

L'Entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des
femmes, ou plus simplement ONU Femmes, est une agence de l'Organisation des
Nations unies (ONU). Elle a été créée dans le but de « promouvoir la parité et
l'autonomisation des femmes partout dans le monde ».

1. Création
C'est à la suite de la conférence des Nations unies sur les femmes de
Mexico de 1975 que fut créé en 1976 le Fonds de contributions volontaires pour
la décennie des Nations unies pour la femme par une résolution de l'Assemblée
générale des Nations unies, notamment grâce à Helvi Sipilä.Le 14 décembre 1984,
l'Assemblée générale des Nations unies le rendit permanent et l'associa au PNUD.
En janvier 2011, ce fonds a fusionné avec d'autres entités au sein d'ONU
Femmes comme la Division pour l'avancement des femmes (DAW), l'Institut
international de recherche et de formation pour l'avancement des femmes
(Instraw), le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (Unifem)
ou encore le Bureau du conseiller spécial pour les questions de genre et
l'avancement des femmes. L'ONU a mis en place un Fonds pour l'égalité des
sexes.
2. Rôle
Son objectif est annoncé par la devise « Working for Women's
Empowerment and Gender Equality », ou en français « Travailler pour
l'émancipation des femmes et l'égalité entre les sexes ». Il est décliné en quatre
points :
 Réduire la pauvreté et l'exclusion des femmes
 Eliminer la violence contre les femmes
 Arrêter la propagation du VIH/sida dans la population féminine
 Elargir l'accès des femmes aux postes de responsabilité au sein des
gouvernements et dans la reconstruction après un conflit

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57

3.2.3.5. PROGRAMME COMMUN DES L’ONU SUR LE VIH/SIDA

Le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida ou plus


simplement ONUSIDA est un programme de l'ONU destiné à coordonner l'action
des différentes agences spécialisées de l'ONU pour lutter contre la pandémie de
VIH / sida.

1. Création
Créé le 1er décembre 1995, son siège est à Pregny-Chambésy en Suisse.
Avant la création de l’ONUSIDA, l'Organisation mondiale de la santé était
l'organisme des Nations unies chargé de la gestion du Sida. En 1994, le Conseil
économique et social adopte une résolution pour créer un organisme chargé de la
lutte contre le Sida au sein des Nations unies. A sa création, l'ONUSIDA
coordonne certaines actions de six organismes : l'OMS, l'Unesco, le PNUD, le
FNUAP, l'Unicef et la Banque mondiale. Par la suite, ONUSIDA intègre aussi
des actions l'Office contre la drogue et le crime à partir de 1999, de l'OIT à partir
2001, du Programme alimentaire mondial en 2003 et du Haut-commissariat des
Nations unies pour les réfugiés à partir de 2004.

2. Rôle
ONUSIDA a été créé afin de coordonner des programmes nationaux et
onusiens en vue de mettre en œuvre une politique globale de lutte contre le SIDA.
Son second rôle est d'informer au sujet de la pandémie de SIDA, tant sur
les plans médical (nombre de personnes infectées) et social (conditions de vie des
personnes vivant avec le VIH) qu'économique (impact économique).

3.2.3.6. PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL(PAM)

Le Programme alimentaire mondial est l'organisme d'aide alimentaire de


l'ONU et de la FAO. Le PAM est la plus grande agence humanitaire qui lutte
contre la faim dans le monde en distribuant une assistance alimentaire dans les
situations d'urgence et en travaillant avec les communautés pour améliorer leur
état nutritionnel et renforcer leur résilience. Crée en 1961 et son siège social se
trouve en Rome (Italie).

1. Création
Sur la demande du président américain Dwight Eisenhower, un
programme humanitaire temporaire de trois ans est créé par des résolutions ONU
et à la FAO ayant eu lieu respectivement le 24 novembre et le 19 décembre 1961.
L'idée première du programme est d'alimenter les pays en développement
souffrant de la faim, par les surplus alimentaires des pays développés. Cette idée
était déjà en application par les États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre

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58

mondiale, mais directement de manière bilatérale avec le pays en faisant la


demande. A la suite du tremblement de terre de Bouine-Zahra en 1962, le PAM
effectue sa première mission. A sa création, le PAM pouvait fournir uniquement
des produits alimentaires, mais pas de devises, ni assistances techniques ou
services, mais ce principe n'est plus appliqué assez rapidement. En 1965, le PAM
n'est plus un programme temporaire, mais devient un programme pérenne de
l'ONU et de la FAO.

2. Son mandat
La mission du Programme alimentaire mondial est d'éliminer la faim et la
pauvreté dans le monde, en répondant aux besoins d'urgence et en appuyant le
développement économique et social. Le PAM vise aussi à réduire le taux de
mortalité infantile, à améliorer la santé des femmes enceintes et à lutter contre la
carence de micronutriments et contre les maladies comme le VIH/SIDA.

Le PAM a pour objectif de fournir une aide alimentaire :


 Aux victimes de catastrophes naturelles
 Aux personnes réfugiées ou déplacées à l'intérieur de leur propre pays –
contraintes de tout abandonner à la suite de conflits, d'inondations, de
sécheresses ou d'autres catastrophes naturelles
 Aux pauvres souffrant de la faim qui n'arrivent pas à se sortir du cercle vicieux
de la pauvreté et de la malnutrition.

3. Organisation.
A sa création, le PAM était dirigé par un comité intergouvernemental
formé de 20 États membres, la moitié choisis par le Conseil économique et social
des Nations unies et l'autre choisi par le conseil de la FAO, ce nombre passe à 24
dès 1963. Le PAM est dirigé, depuis 1996, par un Conseil d'administration formé
par 18 États membres choisis par le Conseil économique et social des Nations
unies et 18 par le conseil de la FAO.
Le Directeur exécutif, nommé conjointement par le Secrétaire général des
Nations Unies et le Directeur général de la FAO pour un mandat de 5 ans
renouvelables une fois, dirige le Secrétariat du PAM.

3.2.3.7. LE HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES POUR LES


REFUGIES

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR ou


HCR), basé à Genève, est un programme de l'Organisation des Nations unies. Il a
pour but originel de protéger les réfugiés, de trouver des solutions durables pour
les aider à reconstruire leur vie et de veiller à l'application de la Convention de
Genève sur les réfugiés de 1951.

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1. Création
Crée en 1949, le HCR commence ses activités en 1951. Mais son origine
remonte en 1938 avec la création du comité international pour les réfugiés (CIR),
lors de la conférence d’Evian.
Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale qu'une institution ad hoc est
créée pour les réfugiés, ceci dans le cadre de la guerre froide. En 1946, la première
Assemblée générale des Nations unies fit du sort des réfugiés une priorité.
Et c'est en 1947 que fut créée l'Organisation internationale pour les
réfugiés (OIR). L'institution avait alors pour objectif d'accueillir les « bons »
réfugiés provenant du bloc de l'Est, en leur accordant une « protection » à la fois
physique et juridique, fondée sur la tentative d'assurer le respect des droits de
l'homme pour les « sans-États ». Le 8 décembre 1949, est tout d'abord créé
l'UNRWA en faveur des réfugiés palestiniens, sur un mandat temporaire
renouvelable, par la résolution 302de l'Assemblée générale des Nations unies, qui
gardera sa spécificité et ne fusionnera pas avec le futur UNHCR.

A la suite d'une série de tensions internationales, et à l'impossibilité pour


l'OIR de prendre en charge les millions de personnes déplacées durant la Seconde
Guerre mondiale sur le continent européen, il fut décidé de tirer les conséquences
de l'échec de l'OIR et de la remplacer. Et c'est le 1er janvier 1951 que fut créé le
HCR à la place de l'OIR. Quelques mois plus tard, en vertu d'une résolution de
l'Assemblée générale de l'ONU le 14 décembre 1950, la Convention du 28 juillet
1951 relative au statut des réfugiés (ou convention de Genève) fournissait un outil
juridique, que le HCR était chargé d'appliquer. Dès sa fondation, le HCR a son
siège à Genève.

2. Mandat
Le but de cette organisation est de garantir des règles minimales acceptées
par tous les États concernant le droit pour les individus de chercher asile dans un
autre pays que le leur, et d’aider les États à faire face aux problèmes administratifs,
juridiques, diplomatiques, financiers et humains que pose le phénomène des
réfugiés. Le HCR assume plusieurs fonctions telles que :
 La promotion du droit des réfugiés
 La protection des réfugiés,
 L’assistance matérielle.

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60

3.2.4. LES INSTITUTIONS REGIONALES

Sur ce point, nous allons mettre beaucoup plus l’accent sur les institutions
africaines qui sont : l’UA et ses institutions connexes ou spécialisées.

3.2.4.1. UNION AFRICAINE (UA)

L'Union africaine (UA) est une organisation intergouvernementale d'États


africains créée le 9 juillet 2002, à Durban en Afrique du Sud, en application de la
déclaration de Syrte du 9 septembre 1999. Elle remplace l'Organisation de l'unité
africaine (OUA). La mise en place de ses institutions (Commission, Parlement
panafricain et Conseil de paix et de sécurité) a lieu en juillet 2003, au sommet de
Maputo au Mozambique.

1. Création de l’union africaine


L’ancêtre de l’UA fut l’OUA créée le 25 mai 1963 par 32 Etats en Ethiopie
précisément à Addis-Abeba.

2. Les objectifs
Les objectifs de l'Union tels que stipulés par l'acte constitutif en son
article3 sont les suivants :
 Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les
peuples d'Afrique ;
 Défenre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ses Etats
membres ;
 Accélérer l'intégration politique et socio-économique du continent ;
 Promouvoir et défendre les positions africaines communes sur les questions
d'intérêts pour le continent et ses peuples ;
 Favoriser la coopération internationale, en tenant dûment compte de la charte
des Nations Unies et de la déclaration universelle des droits de l'homme ;
 Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent ;
 Promouvoir les principes et les institutions démocratiques, la participation
populaire et la bonne gouvernance ;
 Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et
culturel, ainsi que l'intégration des économies africaines ;
 Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de
l'activité humaine en vue de relever le niveau de vie des peuples africains ;
 Coordonner et harmoniser les politiques entre les communautés économiques
régionales existantes et futures en vues de la réalisation graduelle des objectifs
de l'Union ;

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61

 Œuvrer de concert avec les partenaires internationaux pertinents en vue de


l'éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le
continent.

3. Les principes
L'union Africaine fonctionne conformément aux principes suivants
énoncés dans l'article 4 de l'acte constitutif :

 Egalité souveraine et indépendance de tous les Etats membres de l'Union ;


 Respect des frontières existant au moment de l'accession à l'indépendance ;
 Participation des peuples africains aux activités de l'Union ;
 Mise en place d'une politique de défense commune pour le continent
africain ;
 Règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l'Union par les
moyens appropriés qui peuvent être décidés par la conférence de l'Union ;
 Interdiction de recourir ou de menacer de recourir à l'usage de la force entre
les Etats membres de l'Union ;
 Non-ingérence d'un Etat membre dans les affaires intérieures d'un Etat
membre ;
 Le droit de l'Union d'intervenir dans un Etat membre sur décision de la
conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir les crimes de
guerres, le génocide et les crimes contre l'humanité ;
 Coexistence pacifique entre les Etats membres de l'Union et leur droit de
vivre dans la paix et la sécurité ;
 Droit des Etats membres de solliciter l'intervention de l'Union pour
restaurer la paix et la sécurité ;
 Promotion de l'auto-dépendance collective, dans le cadre de l'Union ;
 Promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes ;
 Respect des principes démocratiques, des droits de l'homme, de l'Etat de
droit et de la bonne gouvernance ;
 Promotion de la justice sociale pour assurer le développement économique
équilibré ;
 Respect du caractère sacro-saint de la vie humaine et condamnation et rejet
de l'impunité, des assassinats politiques, des actes de terrorisme et des
activités subversives ;

4. Les organes
Les organes de l'Union sont les suivants :

 La conférence de l'Union
 Le conseil exécutif
 Le parlement panafricain
 La cour de justice

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62

 La commission
 Le comité des représentants permanents
 Les comités techniques spécialisés
 Le conseil économique, social et culturel

Toutefois, la conférence peut décider de créer d'autres organes pour


atteindre les objectifs fixés par l'Union.

 La conférence de l'UA
La conférence de l'Union est composée des chefs d'Etat et de
gouvernement ou de leurs représentants dûment accrédités. C'est l'organe suprême
de l'Union. La conférence se réunie au moins une fois par an en session ordinaire,
mais peut également à la demande d'un Etat membre et sur approbation des deux
tiers (2/3) des Etats membres, se réunir en session extraordinaire. La présidence
est assurée pendant un an par un chef d'Etat et de gouvernement élu, après
consultation entre les Etats membres.
La conférence prend ses décisions par consensus à défaut, à la majorité
des deux tiers (2/3) des Etats membres. Toutefois, les décisions de procédure, y
compris pour déterminer si une question est de procédure ou non, sont prises à la
majorité simple. Le quorum est constitué des 2/3 des Etats membres de l'Union
pour toute session de la conférence.
La conférence peut déléguer certains de ses pouvoirs et attributions à l'un
ou l'autre des organes de l'Union.

 Le conseil exécutif
Il se compose des ministres des affaires étrangères ou de tous autres
ministres ou autorités désignées par les gouvernements des Etats membres. Le
conseil des ministres se réuni en session ordinaire au moins deux fois par an, mais
peut aussi se réunir en session extraordinaire à la demande d'un Etat membre et
sous réserve de l'approbation des 2/3 de tous les Etats membres. Le processus de
prise de décision adopté est le même que celui de la conférence. Il assure la
coordination et décide des politiques dans les domaines d'intérêt commun pour les
Etats membres notamment dans les domaines suivants :
Le conseil peut déléguer tout ou partie de ses pouvoirs et attributions aux
comités techniques spécialisés. Il est responsable devant la conférence. Il se réunit
pour examiner les questions dont il est saisi et contrôle la mise en œuvre des
politiques arrêtées par la conférence.

 Le Parlement panafricain (PPA) :


Le Parlement doit, à terme, devenir le plus important organe législatif de
l'Union africaine. Le siège du Parlement est à Midrand en Afrique du Sud. Le
Parlement se compose de 265 représentants élus au sein des 55 États membres, et

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63

prévoit la participation de la société civile dans le processus de gouvernance


démocratique.

 Le conseil de paix et de sécurité


Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) a été proposé au Sommet de
Lusaka en 2001 et établi en 2004 par un protocole annexé à l'acte constitutif et
adopté par la Conférence en juillet 2002. Le protocole définit le CPS comme un
organe de sécurité collective et de prévention visant à faciliter la prise de décisions
effectives face aux conflits et à la reconstruction qui s'ensuit. Enfin, il vise à mettre
en place une politique commune de défense. Le CPS est composé de quinze
membres élus sur une base régionale par la Conférence.

 Le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC)


Est un organe consultatif dont les membres sont issus des différentes
couches socioprofessionnelles des États membres. Il ressemble à son homologue
européen, le Comité économique et social.
Les Comités techniques spécialisés sont créés par le traité d'Abuja et l'acte
constitutif qui sont établis par les ministres africains pour conseiller la Conférence
des chefs d’État et de gouvernement.

a) Les comités techniques spécialisés

Ils sont composés des ministres ou des hauts fonctionnaires chargés des
secteurs relevant de leurs domaines respectifs de compétence. Les comités
techniques spécialisés, sous réserve des directives qui peuvent leur être données
par le conseil exécutif, se réunissent aussi souvent que nécessaire.
Chacun des comités dans le cadre de sa compétence a pour mandat de
préparer des projets et programmes de l'Union et les soumettre au conseil exécutif,
d'assurer le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre des décisions prises par les
organes de l'Union, d'assurer la coordination et l'harmonisation des projets et
programmes de l'Union, de présenter des rapports et des recommandations au
conseil exécutif, soit de sa propre initiative, soit à la demande du conseil exécutif,
sur l'exécution des dispositions de l'acte constitutif ; et de s'acquitter de toute tâche
qui pourrait lui être confiée en application des dispositions dudit acte.

L'acte constitutif a créé sept (7) comités qui sont :

 Le comité chargé des questions d'économie rurale et agricole ;


 Le comité chargé des affaires monétaires et financières ;
 Le comité chargé des questions commerciales, douanières et d'immigration ;
 Le comité chargé de l'industrie, de la science et de la technologie, de l'énergie,
des ressources naturelles et de l'environnement ;
 Le comité chargé des transports, des communications et du tourisme ;

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64

 Le comité chargé de la santé, du travail et des affaires sociales ;


 Le comité chargé de l'éducation, de la culture et des ressources humaines.

La conférence peut, si elle le juge nécessaire, restructurer les comités


existants ou en créer de nouveaux.

b) Le comité des représentants permanents

L'acte constitutif de l'Union Africaine crée auprès de l'Union un comité


des représentants permanents. Il est composé des représentants permanents et
autres plénipotentiaires des Etats membres. Il est responsable de la préparation
des travaux du conseil exécutif et agit sur instruction du conseil. Il peut instituer
tout sous-comité ou groupe de travail qu'il juge nécessaire.

4.2.4.2. AGENCES SPECIALISEES DE L’UA

 La Commission africaine de l'énergie


 l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle à Tunis
l'Institut africain des statistiques à Tunis
 L’Agence africaine du médicament
 Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies.

1. COMMUNAUTES ECONOMIQUES REGIONALES RECONUES PAR


L’UA

Il y a actuellement huit Communautés économiques régionales reconnues


par l'Union, chacune établie par des traités régionaux différents. Il s'agit de :
 L’Union du Maghreb arabe (UMA) le Marché commun de
 L’Afrique orientale et australe (COMESA)
 La Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD)
 La Communauté d'Afrique de l'Est (EAC)
 La Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC)
 La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)
 La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC)

Souvent, ces Communautés se superposent, certains de leurs membres


étant parfois membres de plusieurs d'entre elles. La question de leur
rationalisation a été posée pendant plusieurs années et ce fut le thème du Sommet
de Banjul de 2006. En juillet 2007, lors du sommet d'Accra, la Conférence a
finalement décidé d'adopter un protocole sur les relations entre l'Union africaine
et les Communautés économiques régionales. Ce protocole vise à faciliter

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65

l’harmonisation des politiques et d'assurer la conformité avec le traité d'Abuja et


le calendrier du Plan d'action de Lagos.

2. COMMUNAUTE DE DEVELOPPEMENT D'AFRIQUE AUSTRALE


(SADC)

La Communauté de Développement d'Afrique Australe (CDAA) (ou


SADC, en Anglais), est une organisation qui vise à promouvoir le développement
économique de l'Afrique australe.
Le 1er avril 1980, huit États d'Afrique australe à savoir l'Angola, le
Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, l'Eswatini, la Tanzanie et la
Zambie, adoptèrent la déclaration Southern Africa: Toward Economic Libération
(« Afrique australe : vers la libération économique »), dite de Lusaka.
La création formelle de la Conférence de coordination pour le
développement de l'Afrique australe (SADCC) n'interviendra cependant que
l'année suivante, le 20 juillet 1981, par la conclusion d'un mémorandum d'accord
entre les États signataires de la déclaration de Lusaka.
Le 17 août 1992, la CDAA (SADC) est créée lors du sommet des chefs
d'État et de gouvernement réuni à Windhoek en Namibie. Ceux-ci adoptent la
déclaration de Windhoek et le traité instituant la Communauté de développement
d'Afrique australe.

3. COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L'AFRIQUE DE


L'OUEST (CEDEAO)

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest


(CEDEAO), est une organisation intergouvernementale ouest-africaine créée le
28 mai 1975. C'est la principale structure destinée à coordonner les actions des
pays de l’Afrique de l'Ouest.
Son but principal est de promouvoir la coopération et l'intégration avec
l'objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine.
En 1990, son pouvoir est étendu au maintien de la stabilité régionale avec
la création de l'ECOMOG, groupe militaire d’intervention qui devient permanent
en 1999. La CEDEAO compte aujourd'hui 15 États membres : Bénin, Burkina
Faso, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée (suspendue), Guinée-
Bissau, Liberia, Mali (suspendu), Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo.
Son siège se trouve à Abuja au Nigeria.
La CEDEAO est composée de huit institutions principales :la conférence
des chefs d'États et de gouvernement, le conseil des ministres, le Parlement de la
Communauté, la Cour de justice de la Communauté, la Commission, la Banque
d’investissement et de développement de la CEDEAO, l'Organisation ouest-
africaine de la Santé, le Groupe intergouvernemental d’action contre le

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66

blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest


(GIABA).

L'organisation compte onze institutions spécialisées :

 Agence monétaire de l'Afrique de l'ouest (AMAO) ;


 Agence régionale pour l'agriculture et l'alimentation (ARAA) ;
 Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la CEDEAO
(ARREC) ;
 Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la
CEDEAO (CEREEC) ;
 Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (EEEOA) ;
 Carte Brune de la CEDEAO ;
 Unité de coordination des ressources en eau (UCRE) ;
 Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG) ;
 Centre de développement de la jeunesse et sports de la CEDEAO
(CDJSC) ;
 Institution monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO) ;
 Unité de préparation et de développement des projets d’infrastructure de la
CEDEAO (PPDU).

4. MARCHE COMMUN DE L'AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE


(COMESA)

Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe, est une organisation


internationale à vocation régionale de l'Est africain dont l’objectif est de créer une
union douanière entre ses 21 pays membres. Ce marché commun a été fondé en
décembre 1994 pour renforcer un accord de libre-échange Le siège du COMESA
est à Lusaka, en Zambie.

Les États membres (tous sont membres depuis le 21 décembre 1981, sauf
mention contraire) : Burundi, Comores, Djibouti, Égypte, Éthiopie
Érythrée (1994), Kenya, Libye (2005), Madagascar, Malawi, Maurice, Ouganda,
République démocratique du Congo, Rwanda, Seychelles (2001), Somalie (2018),
Soudan, Tunisie (2018), Zambie, Zimbabwe

Les anciens membres qui ont quitté l'organisation sont : Lesotho (1997),
Mozambique (1997), Tanzanie (2000), Namibie (2004), Angola (2007).

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5. COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ÉTATS DE L'AFRIQUE


CENTRALE (CEEAC)

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) est


une organisation internationale créée le 18 octobre 1983 pour le développement
économique, social et culturel de l’Afrique en vue de la création des structures
régionales pouvant progressivement aboutir à un Marché commun. La CEEAC
découle du Plan d’action de Lagos d’avril 1980.
Les pays membres de la CEEAC sont : Angola, Burundi, Cameroun,
République centrafricaine, République du Congo, République démocratique du
Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Rwanda, Tchad, Sao Tomé-et-Principe.
L’objectif fondamental poursuivi par la Communauté concerne la
promotion et le renforcement d’une coopération harmonieuse et un
développement dynamique, équilibré et autoentretenu dans tous les domaines de
l’activité économique et sociale, en particulier dans les domaines de l'industrie,
des transports et des communications, de l'énergie, de l'agriculture, des ressources
naturelles, du commerce, des douanes, des questions monétaires et financières,
des ressources humaines, du tourisme, de l'enseignement, de la culture, de la
science et de la technologie et du mouvement des personnes en vue de réaliser
l'autonomie collective, d'élever le niveau de vie des populations... La CEEAC
conduit le processus d’intégration régionale de l’Afrique centrale et est reconnue
par l’Union africaine. Afin d'assurer des missions de sécurité et de prévention, la
CEEAC a mis en place la Force multinationale de l'Afrique centrale (FOMAC).
Les organes de la CEEAC sont les suivantes : Conférence des Chefs d’État
et de gouvernement, Conseil des ministres, Cour de Justice, Secrétariat Général,
organe exécutif de la Communauté, Commission consultative, Comités
techniques spécialisés.

6. AUTORITE INTERGOUVERNEMENTALE POUR LE


DEVELOPPEMENT (IGAD)

L’autorité intergouvernementale pour le développement (en anglais :


Intergovernmental Authority on Development, IGAD) est un groupement
régional créé le 21 mars 1986 et associant sept pays est-africains : Djibouti,
Éthiopie, Kenya, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et Ouganda. L'Érythrée a
rejoint l'organisation en 1993 mais n'en fait plus partie depuis 2007. L'IGAD fait
suite à l'Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le développement
(IGADD) créée le 16 janvier 1986.
Ses moyens d'action sont la promotion de la sécurité des
approvisionnements en nourriture, la gestion de l’environnement, ainsi que le
développement du commerce intra-régional et des infrastructures. Elle est surtout
engagée dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la sous-région. Elle

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tente de créer des mécanismes de prévention, de gestion et de résolution des


conflits entre les États et à l’intérieur des États par le dialogue.
L'IGAD est composée des organes suivants : assemblée des chefs d'État
et de gouvernement, conseil des ministres, comité des ambassadeurs, secrétariat
organe permanent. L'IGAD a son siège à Djibouti dans la république de Djibouti.
Les pays membres de l’IGAD sont : Djibouti en 1986, Éthiopie en 1986,
Kenya en 1986, Ouganda en 1986, Somalie en 1986, Soudan en 1986, Soudan du
Sud en 2011.

7. UNION DU MAGHREB ARABE (UMA)

La déclaration instituant l'Union du Maghreb Arabe (UMA) a été signée à


Marrakech le 17 février 1989 par les cinq chefs d'Etat de la Mauritanie, la Libye,
la Tunisie, l'Algérie et le Maroc. Le traité est entré vigueur le 1er juillet 1989. À
la signature du Traité, les pays membres « ont accepté de coordonner, harmoniser
et rationaliser leurs politiques et stratégies pour un développement durable dans
tous les secteurs des activités humaines ».
Le Sommet de Marrakech a été précédée par la réunion des cinq chefs
d'Etat de Zeralda Maghreb (Algérie) le 10 Juin 1988 pendant laquelle il a été
décidé de constituer un Comité, chargé de définir les moyens permettant la
création d'une union des cinq Etats du Maghreb Arabe. Les travaux de la Grande
Commission ont constitué, par la suite, le programme de travail à court et à moyen
terme de l'UMA. Son siège se trouve dans la ville de rabat (Maroc).
En plus de la signature du traité, le Sommet de Marrakech a adopté une
Déclaration solennelle sur la création de l'UMA et le programme de travail de
l'Union.

Ils se sont fixé les objectifs suivants :


1°. La consolidation des rapports de fraternité qui lient les Etats membres et leurs
peuples ; la réalisation du progrès et du bien-être de leurs communautés et la
défense de leurs droits ;
2°. La réalisation progressive de la libre circulation des personnes des services,
des marchandises et des capitaux entre les Etats membres ;
3°. L'adoption d'une politique commune dans tous les domaines. En matière
économique, la politique commune vise à assurer le développement industriel,
agricole, commercial et social des Etats membres.

L’organisation est dotée de plusieurs organes : un conseil suprême (dit


conseil de la présidence), le Conseil Consultatif, le Secrétariat général, le Comité
de Suivi, la Réunion des Premiers Ministres, le Conseil des Ministres des Affaires
Etrangères, les Commissions Ministérielles Spécialisées, l'Instance Judiciaire,
l’Université Maghrébine, la Banque Maghrébine d'Investissement et du
Commerce Extérieur (BMICE).

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69

3.2. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES NON


GOUVERNEMENTALES (ONG)

3.2.1. LES ORGANISMES INTERNATIONAUX DES TRAVAILLEURS

3.2.1.1. La Fédération Syndicale Mondiale (FSM)

La Fédération syndicale mondiale (FSM) est une internationale syndicale


fondée à Paris en 1945. Son siège est maintenant à Athènes.
La montée des fascismes avive, à la fin des années 1930, le désir d'unité
des forces syndicales à l'échelle mondiale ; aussi l'Internationale syndicale rouge
décide-t-elle de disparaître en vue de rejoindre la Fédération syndicale
internationale (F.S.I.). Mais survient la guerre et les choses en restent là. Des
initiatives prises dès 1942 par diverses centrales syndicales, européennes et
américaines, en vue de reconstituer une internationale, aboutissent cependant à la
conférence de Londres (du 6 au 17 févr. 1945).
A celle-ci, trois tendances se dessinent : les syndicats soviétiques et les
syndicats européens sympathisants (dont la France et l'Italie) ; les syndicats nord-
américains, menés par le Congress of Industrial Organizations (C.I.O.), la plus
grande centrale américaine, l'American Federation of Labor (A.F.L.), ayant refusé
de participer ; une tendance centriste, très réticente face à l'enthousiasme unitaire
qui s'exprime à cette conférence, est représentée par les syndicats de Grande-
Bretagne, des pays nordiques et des pays neutres.
L'ordre du jour de la conférence comporte, outre l'intensification de la lutte
contre les régimes fascistes, les problèmes de la paix et de l'organisation d'une
force internationale (O.N.U.) où le mouvement syndical (« le cinquième grand »)
ait sa place. Staline comme Roosevelt désirent une organisation unique. C'est de
ce vœu commun que naît la Fédération syndicale mondiale. La F.S.I. décide alors
sa dissolution pour s'intégrer dans la nouvelle F.S.M.
La jeune Fédération va connaître une série d'échecs qui aboutiront à la
scission de 1949 : l'A.F.L. qui a refusé de s'y intégrer, l'accusant d'être le « cheval
de Troie » du communisme, créa le Free Trade Union Comitee (Comité pour un
mouvement syndical libre), qui veut être un concurrent de la F.S.M., et organise
la résistance des Secrétariats professionnels à leur intégration ; enfin, la F.S.M.
échoue à intégrer la Confédération internationale des syndicats chrétiens
(C.I.S.C.).

3.2.1.2. La Confédération Internationale des Syndicats Chrétiens

La Confédération mondiale du travail (CMT) était une internationale


syndicale chrétienne fondée en 1920 à La Haye. Jusqu'en 1968, elle s'appelait
Confédération internationale des syndicats chrétiens (CISC). La CFTC et les CSC

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belge et suisse en étaient membres. Son siège était situé à Bruxelles. La CMT s'est
auto dissoute lors de son congrès du 31 octobre 2006 pour permettre l’intégration
de ses membres au sein de la nouvelle Confédération syndicale internationale.
A la fin du XIX siècle se créent en France, en Allemagne et dans d'autres
pays européens des syndicats chrétiens. En 1908, à Munich, l'Allemagne,
l'Autriche, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie, l'Italie, la Suède, la Suisse crée
un Secrétariat international des syndicats chrétiens. Ce sont de loin les syndicats
chrétiens allemands qui l'emportent en influence et qui s'affirment favorables à
une centralisation. Les syndicats français n'adhèrent qu'en 1912, surmontant leurs
réticences à l'égard de l'hégémonie allemande.
La Première Guerre mondiale entraîne la cassure du Secrétariat en deux
organisations rivales. Mais, en 1919, les Pays-Bas jouant le rôle de médiateurs, la
réunification a lieu lors du congrès de La Haye, qui fonde la Confédération
internationale des syndicats chrétiens (C.I.S.C.) : quatre-vingt-dix-huit délégués
représentent trois millions et demi de salariés, essentiellement d'Europe
occidentale.
Le congrès d'Innsbruck, en juin 1922, adopte un programme fondé sur la
morale chrétienne, mais sans référence aux encycliques papales afin de permettre
aux protestants et aux catholiques de cohabiter dans l'internationale syndicale. Le
congrès affirme que la seule finalité sociale est l'épanouissement de la personne
humaine ; la confédération chrétienne rejette le libéralisme comme elle rejette le
socialisme. Elle refuse à l'État un quelconque rôle producteur et ne lui accorde
qu'unrôle de coordinateur ; aussi s'oppose-t-elle aux nationalisations. Enfin, la
lutte des classes ne peut être dépassée que par l'organisation corporative, qui crée
les conditions d'une collaboration entre patrons et ouvriers.
Sous l'impulsion de la confédération française démocratique du travail
(C.F.D.T.), elle abandonne la référence chrétienne et prend, en 1968 dans le
congrès de Luxembourg, le titre de Confédération mondiale du travail. (C.M.T.,
en anglais W.C.L.).

3.3.1.2. La Confédération Internationale des Syndicats Libres


(C.I.S.L.)

La Confédération internationale des syndicats libres (C.I.S.L.) est née en


1949, d’une scission intervenue au sein de la Fédération syndicale mondiale parce
qu’il « était devenu clair », pour les membres occidentaux de cette dernière, «
qu’un organisme contenant un bloc important d’organisations syndicales dirigées
par l’Etat ne pouvait représenter convenablement les intérêts des travailleurs ni
promouvoir un syndicalisme véritable ».

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71

3.3.2. LES ORGANISMES INTERNATIONAUX DES EMPLOYEURS

3.3.2.1. L’Union Internationale Chrétienne des Dirigeants d’Entreprise

L’UNIAPAC naît en 1931 comme Conférence Internationale des


Associations Patronales Catholiques, constituée des associations des Pays-Bas, de
Belgique et de France (avec des observateurs d’Italie, d’Allemagne et de
Tchécoslovaquie), pour le quarantième anniversaire de l’encyclique Rerum
novarum et dans l’intention de regrouper des entrepreneurs et cadres s’inspirant
de l’enseignement social-chrétien pour accomplir leurs tâches et devoirs
professionnels.
Après la deuxième guerre mondiale, l’UNIAPAC se diffuse dans d’autres
pays d’Europe et en Amérique latine.
Identité : L’UNIAPAC, qui constitue un forum international d’échange et
de rencontre entre les entrepreneurs et les dirigeants appartenant à des cultures et
à des contextes socioéconomiques et professionnels divers, se fixe pour objectifs
d’aider ses membres à conjuguer foi chrétienne, dynamisme d’entreprise et
exigences économiques.
L’Union poursuit ses finalités à travers des publications, des études, des
séminaires, des colloques et des congrès. L’UNIAPAC a joué un rôle actif dans
la discussion sur la dette et la restructuration économique des pays du tiers monde.

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BIBLIOGRAPHIE

 Colas, B. (1993). Organisations internationales à vocation universelle : les


notices, Paris, La documentation française.
 Cordellier, S. (dir.) (2007). Le dictionnaire historique et géopolitique du
20e siècle, Paris, La Découverte.
 Cot, J.-P. et A. Pellet (2002), La Charte des Nations Unies : Commentaires
article par article, Paris, Economica.
 Devin, G. et M.-C. Smouts (2011), Les organisations internationales,
Armand Collin, Genève.
 Diez de Velasco Vallejo, M. (1999). Les organisations internationales,
Paris, Economica.
 Durand Robert, histoire des centres sociaux : du voisinage à la citoyenneté,
paris, synos, 1996.
 Éthier, D. (2003), Les organisations internationales, Montréal, PUM.
 Gerbet, P., V.-Y. Ghebali et M. R. Mouton (1973), Société des Nations et
Organisation des Nations Unies, Paris, Editions Richelieu.
 Ghebali, V.-Y. (2000), « Les efforts d’organisation mondiale au XXème
siècle : mythes et réalités », Politique étrangère, vol. 3, no. 4, pp. 613-623.
 Guy Mvelle, Laurent Zang, Jacques Fame Ndongo, L'Union africaine
quinze ans après, t.1, L'Harmattan, 2017, 346 p.
 Jean TREPANIE & François TULKENS, délinquance et protection de la
jeunesse aux sources des lois belges et canadiennes sur l’enfance, éd.
Deboek Université, 1995.
 Julien Damon, « Les classes moyennes : définitions et situations », Études,
no 416, mai 2012, p. 605-616.
 Kamuina N.L, inventaire analytique des documents d’archives des foyers
sociaux du Congo Belge, 1846-1960, mémoire de licence, ISS, Kin, 1998.
 Louis Chauvel, Les Classes moyennes à la dérive, Éditions du Seuil, Paris,
2006, (ISBN 2020892448).
 Serge Bosc, Sociologie des classes moyennes, La Découverte, coll. «
Repères », 2008.
 Walter dorn, les organisations internationales, évolution avec le temps,
collège des forces canadiennes, 2011.

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TABLE DES MATIERES


AVANT-PROPOS….…………………………………………………………………………I
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PREMIER CHAPITRE : ....................................................................................................... 2
STRUCTURE JURIDIQUE DES INSTITUTIONS SOCIALES ET INTERNATIONALES .. 2
1.1. Les institutions d’utilité publique .................................................................................... 2
1.2. Les associations sans but lucratif (ASBL) ...................................................................... 2
1.3. Les organismes internationaux ........................................................................................ 2
DEUXIEME CHAPITRE : ................................................................................................... 3
LES INSTITUTIONS SOCIALES ............................................................................................ 3
2.1. LE CREDIT À L’HABITAT .......................................................................................... 3
2.2. L’ASSISTANCE SOCIALE PUBLIQUE ET PRIVEE ................................................. 4
2.3. ASSISTANCE MEDICALE ........................................................................................... 7
2.4. L’EDUCATION DE LA JEUNESSE ET DES ADULTES ........................................... 8
2.5. L’ENFANCE DELINQUANTE – LA TUTELLE ......................................................... 9
2.6. L’EPARGNE ................................................................................................................. 11
2.8. MUTUELLE ................................................................................................................. 15
2.9. LES ORGNISMES PROFESSIONNELLE .................................................................. 16
TROISIEME CHAPITRE : LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES .......................... 19
3.1. INTRODUCTION ..................................................................................................... 19
3.1.1. Qu’est-ce qu’une organisation internationale (O.I) ? .................................................... 19
3.1.2. Structure organique des O.I ........................................................................................... 19
3.1.3. Types d’O.I.................................................................................................................... 19
A. Qu’est-ce qu’une organisation intergouvernementale ? ................................................ 19
B. Qu’est-ce qu’une organisation non gouvernementale (ONG) ? .................................... 20
3.2. LES INSTITUTIONS INTERGOUVERNEMENTALES ........................................... 21
3.2.1. L’ORGANISATION DES NATIONS-UNIES (ONU) ................................................ 21
3.2.2. LES INSTITUTIONS SPECIALISEES DE L’ONU .................................................... 24
3.2.2.1. LE FOND DE NATIONS-UNIES POUR L’ALIMENTATION ET
L’AGRICULTURE ................................................................................................ 24
3.2.2.2. ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL (O.I.T.) ....................... 25
3.2.2.3. L’ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (OMS) ................................ 27
3.2.2.4. L’ORGNAISATION DES NATIONS-UNIES POUR L’EDUCATION, LA
SCIENCE ET LA CULTURE ............................................................................... 28
3.2.2.5. LE FOND MONETAIRE INTERNATIONAL (FMI) .......................................... 30
3.2.2.6. ORGANISATION DE L'AVIATION CIVILE INTERNATIONALE (OACI) .... 31
3.2.2.7. ORGANISATION METEOROLOGIQUE MONDIALE (OMM) ....................... 33
3.2.2.8. ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
INDUSTRIEL ........................................................................................................ 36
3.2.2.9. UNION POSTALE UNIVERSELLE (UPU) ........................................................ 37
3.2.2.10. ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME (OMT) .................................. 39
3.2.2.11. ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE ..... 41
3.2.2.13. UNION INTERNATIONALE DE TELECOMMUNICATION ........................... 45
3.2.2.14. LA BANQUE MONDIALE (B.M) ....................................................................... 47
I. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE
DEVELOPPEMENT ..................................................................................................... 48
II. SOCIETE FINANCIERE INTERNATIONALE .......................................................... 48
III. CENTRE INTERNATIONAL POUR LE REGLEMENT DES DIFFERENDS
RELATIFS AUX INVESTISSEMENTS ...................................................................... 48
IV. AGENCE MULTILATERALE DE GARANTIE DES INVESTISSEMENTS ........... 49

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V. ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT (IDA) .................... 49


3.2.2.15. AGENCE INTERNATIONALE DE L'ENERGIE ATOMIQUE .......................... 49
3.2.3. LES FONDS ET PROGRAMMES DES NATIONS UNIES ....................................... 52
3.2.3.1. FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE ........................................ 52
3.2.3.2. PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMNT ............ 53
3.2.3.3. PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR L'ENVIRONNEMENT ........... 54
3.2.3.4. FONDS DE DEVELOPPEMENT DES NATIONS UNIES POUR LA FEMME 56
3.2.3.5. PROGRAMME COMMUN DES L’ONU SUR LE VIH/SIDA ........................... 57
3.2.3.6. PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL(PAM) .......................................... 57
3.2.3.7. LE HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES POUR LES REFUGIES 58
3.2.4. LES INSTITUTIONS REGIONALES ......................................................................... 60
3.2.4.1. UNION AFRICAINE (UA) ........................................................................................ 60
3.2. LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES NON GOUVERNEMENTALES .. 69
3.2.1. LES ORGANISMES INTERNATIONAUX DES TRAVAILLEURS ........................ 69
3.2.1.1. La Fédération Syndicale Mondiale (FSM) ............................................................ 69
3.2.1.2. La Confédération Internationale des Syndicats Chrétiens ..................................... 69
3.3.1.2. La Confédération Internationale des Syndicats Libres (C.I.S.L.) .......................... 70
3.3.2. LES ORGANISMES INTERNATIONAUX DES EMPLOYEURS ............................ 71
3.3.2.1. L’Union Internationale Chrétienne des Dirigeants d’Entreprise ........................... 71
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 72
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 73

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