BREVET DES COLLEGES
Série générale
Épreuve :
HISTOIRE-GEOGRAPHIE ET
EDUCATION CIVIQUE
Session de juin 2025
Durée de l’épreuve : 2 heures
Coefficient : 2
PROPOSITION DE CORRIGÉ
1
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Exercice 1 :
1) Les giga factories sont des grosses « usines de fabrication de batteries et de leurs
composants ».
2) La région (Hauts-de-France) et l’Etat central (représenté par le président de la
République, Emmanuel Macron) sont deux acteurs publics. S’y ajoutent des acteurs
privés comme l’Association régionale de l’Industrie Automobile, et l’entreprise de
Verkor elle-même.
3) La vallée de la batterie se situe au nord de la France, près du marché de la dorsale
européenne, mégalopole qui va de Londres à Milan. Elle est en position quasi
frontalière, dans une région spécialisée dans la logistique, depuis la reconversion de
l’ex bassin houiller (et textile, près de Lille) du Nord-Pas-de-Calais.
4) C’est un espace productif d’industrie, relativement intensive en capital, quand bien
même elle emploi moins que la grande industrie lourde traditionnelle. Cet ancien
espace minier et industriel est en reconversion, justement notamment grâce à la voiture
électrique.
5) La région connaît une spécialisation, ce qui facilite les recrutements (main-d’œuvre
formée), la résilience en cas de crise, et la visibilité à l’international. S’y ajoutent des
débouchés dans l’industrie automobile, notamment avec les voitures électriques, que
l’Etat subventionne. Les pouvoirs publics, à commencer par la région mais aussi
l’Etat, apportent des subventions. Enfin, la proximité de frontière dynamique, avec le
marché de la dorsale européenne favorise la compétitivité des giga factories.
D’autre part, dans une ancienne région minière et industrielle (sidérurgie, textile) en
crise, ce sont des milliers d’emplois qui sont créés (7 000 à terme sur les 3 sites), avec
5,5 milliards d’euros injectés. Cela rapporte des impôts, des salaires, donc des
consommations qui irriguent le système productif et l’économie locales.
Exercice 2 :
1 – Développement construit
L’Algérie est colonisée par la France à partir de 1830 et l’expédition d’Alger lancée
par Charles X peu avant sa chute. La « pacification » prend plusieurs décennies mais la
volonté d’indépendance monte à partir de l’entre-deux-guerres (années 1920-1930). Pourquoi
la prise d’indépendance de l’Algérie est-elle si difficile ? Nous verrons la montée du
sentiment indépendantiste, la difficile guerre d’indépendance (1954-1962) et ses nombreux
acteurs, puis les conséquences encore délicates.
La première guerre mondiale montre que les Français, les colons, ne sont pas
invincibles, ravivant la flamme nationaliste en Algérie dans l’entre-deux-guerres. Le souvenir
douloureux de la conquête est ravivé. La seconde guerre mondiale, avec une métropole sous
occupation allemande et qui collabore, écorne à nouveau l’image de la France et pousse les
Algériens à réclamer le prix du sang, d’autant plus que de gaulle s’est un temps réfugié à
Alger. Mais les inégalités perdurent après la guerre (revenu 12 fois plus faible, taux de
mortalité infantile 4 fois supérieur entre colons et colonisés).
Dès le jour de l’armistice avec l’Allemagne, des villes comme Sétif connaissent des
soulèvements ; le 8 mai 1945 est suivi de massacres, la France choisissant la répression.
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Colonie la plus proche de la métropole, et à laquelle elle est très attachée, l’Algérie connaît un
glissement vers une guerre civile. Les massacres de Toussaint Rouge (1er novembre 1954)
lance la guerre, censurée en France et alors appelée « évènements » ou « affaires » d’Algérie.
La guérilla du FLN contre l’armée française pousse à l’envoi du contingent en 1956 ; la
France perd pied, poussant René Coty à rappeler en mai 1958 le général de Gaulle au pouvoir.
Les deux camps principaux sont divisés : certains Français, de plus en plus nombreux, se
rangent à l’indépendance, quand l’Organisation de l’Armée Secrète organise des attentats en
faveur de l’Algérie française. Certains Algériens, les Harkis, combattent pour la France. Les
Algériens se divisent entre le Front de Libération National, proche de l’URSS, et le
Mouvement de l’Etoile Nord-Africaine de Messali Hadj, autre parti indépendantiste.
De Gaulle négocie, en s’appuyant sur des référendums, l’indépendance ; les accords
d’Evian du 19 mars 1962 mettent officiellement fin, avec une indépendance le 3 juillet, à la
une guerre qui a tué 20 000 à 25 000 Français, auxquels s’ajoutent plusieurs dizaines de
milliers de harkis, et au moins 150 000 civils et combattants algériens dans l’autre camp. Le
FLN l’a emporté sur la France mais aussi sur Messali Hadj. L’Algérie indépendante connaît
de fiat un régime de parti unique jusqu’à nos jours et els harkis sont rejetés comme traîtres en
Algérie, et comme Algériens en France. Les pieds-noirs, colons, rapatriés (1 million), peinent
à refaire leur vie en métropole. Les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie restent
délicates.
2 – Utiliser des repères historiques
1989 1945 1957
1916 : bataille 1947-1991 : Guerre froide
de Verdun
Exercice 3 :
1) Il s’agit des inégalités de sexe, de genre entre hommes et femmes, notamment pour les
filles et garçons, en termes d’orientation scolaire (études).
2) « Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens ».
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3) Recourir à une pionnière permet de décomplexer les filles pour corriger les inégalités
de genre, liés notamment à l’autocensure des filles. La jeune femme facilite
l’identification par les filles. L’ancienneté du personnage permet de montrer que les
femmes ont toujours été légitimes, bien que discriminées. Il s’agit de casser les clichés
de genre en termes d’études, puis de métier.
4)
Mesdames et Messieurs,
Je souhaite attirer aujourd’hui votre attention sur les inégalités hommes-femmes. Elles sont
nombreuses, en dépit de l’égalité théorique de droit. La Constitution rappelle l’égalité comme
valeur et interdit les discriminations de genre ou de sexe. Pourtant les femmes, à travail égal,
gagnent encore près de 20 % en moins que les hommes en France, sans parler d’autres pays
comme en Afrique et en Asie où la situation est encore plus critique. La parité n’est pas
atteinte chez les députés et encore moins les sénateurs ; peu de femmes ont été premier
ministre et aucun président de la République, alors que 51 % des habitants de France sont des
femmes.
Il faut donc prévoir des sanctions plus fortes pour les employeurs et partis politiques qui ne
respectent pas la Constitution. Il faudrait aussi organiser des journées de sensibilisation
comme ce jour, le 8 mars, pour la journée internationale de la femme, jour férié dans certains
pays d’ailleurs. Les enseignants et élèves devraient être formés aux biais de genre pour ne pas
biaiser l’orientation des filles.
Ceci ne sera possible qu’avec la mobilisation de toutes et de tous. Je compte sur vous. Merci
pour votre attention.
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