URecorder 20250403 203103
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Aujourd'hui, on va voir éventuellement plusieurs épisodes dépressifs au cours de l'analyse.
Première maladie. Deuxième maladie, les troubles bipolaires.
Et troisième maladie, c'est le trouble affectif C2000. Ce sont des gens qui, je m'inquiète un tout
petit peu, mais qui font des dépressions toujours, généralement, à la période dernière. Et donc,
le trouble bipolaire se caractérise, comme ça m'a été énoncé, par des fluctuations de l'humeur,
mais des fluctuations anormales.
C'est tout à fait normal, c'est à cause des pas pathologiques, d'avoir des moments au cours de
sa vie où on peut se sentir plus triste, on peut avoir un peu moins d'énergie, parce qu'on est en
train de vivre quelque chose de difficile, de douloureux, de stressant, etc. Et inverse, c'est tout à
fait normal, et non pathologique, d'avoir des moments dans la vie où on se ressent plus
énergique, où on est plus euphorique, parce que c'est une période de vie positive, dynamique,
avec de bonnes nouvelles, etc. Donc l'humeur, c'est la manière dont on compte la vie, dont on
supporte l'existence, quand on se sent, c'est ça ? L'humeur, finalement, c'est un état affectif qui,
finalement, va tenir compte de notre état psychologique, mais également de l'environnement
dans lequel on trouve.
Et ça va venir moduler, colorer, finalement, la manière dont on va percevoir les choses. Avoir
une humeur pathologique, en tout cas, on va considérer que quelqu'un va peut-être avoir une
humeur pathologique, c'est-à-dire soit une phase dépressive, soit une phase d'exaltation, à
partir du moment où, finalement, les fluctuations qu'on va percevoir sur l'humeur, elles
peuvent paraître soit disproportionnées, que ce soit en termes d'intensité ou de durée, par
rapport à l'événement de vie qu'on va connaître, voire, parfois, sans qu'il y ait d'événements de
vie ou de facteurs qui puissent expliquer que d'un coup, on se sent très dépressif, très déprimé,
très triste, sort d'énergie pendant plusieurs jours, etc. Donc, à partir du moment où il va y avoir
cette intensité, ce délai, avec ou sans facteur déclencheur, ou s'il y a un facteur déclencheur,
mais qui paraît disproportionné, c'est là qu'on va se questionner, est-ce que les fluctuations
qu'on obtient sur l'humeur, est-ce qu'elle n'est pas exagérée ? Et donc, dans le fond bipolar, la
maladie, elle se caractérise par trois états.
Un premier état, qui sont les phases dépressives, ainsi périoles, bien délimitées dans le temps,
en rupture avec l'état antérieur. C'est important, c'est-à-dire que les personnes ne sont pas
dans leur état habituel, où elles vont connaître, comme c'était très bien décrit, beaucoup moins
d'énergie, de la tristesse, d'une douleur morale, une tristesse pesante, il peut y avoir des étés
suicidaires, des troubles de cerveil, généralement une diminution de l'adaptive, et des fois ça
peut être l'inverse, des difficultés pour faire les choses du quotidien, parce que tout va
demander beaucoup d'énergie, moins de plaisir, moins de motivation, etc. Et puis, on va
retrouver des phases d'exaltation.
Ces phases d'exaltation, ce sont ces phases hypomaniaques, ou maniaques également, comme
était bien décrit, que c'est l'inverse, finalement, de la dépression. Ou de manière également
inhabituelle, on se sent très euphorique, très joyeux, on parle vite, les idées fusent dans la tête,
c'est qu'il y a plein d'énergie, beaucoup plus d'énergie, quand on en a trop d'énergie, des
projets, des projets qui sortent de nulle part, il peut y avoir des mises en danger, du coup, dans
ces moments-là. Donc, moins de sourire sans être fatigué, c'est quelque chose d'assez typique,
etc.
Et puis, le troisième état, qui est l'état qui était décrit, cette fameuse phase utypique, c'est-à-
dire, c'est le retour à la normale. Et ça, le retour à la normale, ça peut être, entre guillemets, un
réel retour à la normale, mais chez beaucoup de nos patients, qui sont de tournée polaire,
durant ce retour à la normale, on va retrouver certains symptômes minimaux qui peuvent
perdurer, ce qu'on appelle les symptômes résiduels, et qui peuvent avoir un impact sur le
quotidien. Donc là, pour la définition, on est toujours du polaire.
Et là également, c'était très, très bien écrit. Effectivement, il y a autant de formes de maladie
que de gens qui souffrent de la maladie, parce que, déjà, sur les symptômes qu'on peut
retrouver durant ces différentes phases, et bien, d'une personne à l'autre, ces symptômes
peuvent être très différents, même en termes d'intensité, mais même sur certains symptômes.
Quand on prend, par exemple, la phase dépressive, souvent, on identifie plutôt la phase
dépressive comme une phase où on est très triste.
Mais souvent, il y a certains patients où, au premier plan, c'est plutôt des détabilités, beaucoup
d'anxiété, alors que c'est une phase dépressive. En tout cas, c'est la définition. Mais la
présentation clinique peut varier.
C'est pareil pour les phases d'adaptation. Et puis, là aussi, hormis les symptômes qu'on peut
retrouver, c'est aussi sur le bas-terrain, c'est-à-dire comment la maladie va s'exprimer. On a des
patients qui font beaucoup de phases dépressives, peu de phases d'exaltation.
On a, à l'inverse, des patients qui font quasiment que des phases d'exaltation et très peu de
phases dépressives. Et puis, on a des patients qui ont une régularité millimétrée qui vont faire,
pendant cinq semaines, une phase dépressive, pendant quelques jours, un retour à normal,
puis, pendant cinq semaines, ils réussiront, au jour près, une phase d'exaltation. Tout est
possible.
On peut imaginer tous les patterns qu'on peut essayer de nommer. Donc, ce n'est pas
nécessairement le tibia, une dépression phase maniaque, et ensuite, il peut y avoir deux ou
trois dépressions de suite, ou deux phases maniaques. Tout à fait.
Des fois, on a certains patients qui font ce qu'on appelle de la cyclicité continue, c'est-à-dire
qu'ils font continuellement, ils connaissent des épisodes d'exaltation, des épisodes dépressifs,
sans retour à la normale. Et ils font, comme ça, une espèce de yo-yo continu. Tout est possible.
On a aussi, des fois, ce qu'on appelle des épisodes biphasiques. Très souvent, les personnes
font des phases d'exaltation, et puis, tout de suite derrière, on a, très brutalement, une phase
dépressive, avant, peut-être, un retour à la normale. Ça peut être l'inverse.
Aussi, des phases dépressives, le sort de la phase dépressive, biphasique. Tout est possible sur
la manière dont, finalement, les différents épisodes se suivent. Et même sur les rechutes.
Parfois, on peut décrire des patients qui ont des épisodes quasiment continus. Et puis, des fois,
on a des personnes qu'on rencontre qui ont fait un, deux épisodes il y a très longtemps, et puis,
pendant des années, plus ou moins. Et puis, à nouveau, quelques années après, ils ont des
épisodes.
D'accord. Alors, avant de revenir sur les zones étroites, parce qu'il va falloir qu'on en parle,
qu'est-ce qui se passe dans la tête et dans le corps de ces personnes ? Donc, en fait, comme je
le disais, en tout cas, ce qu'on va observer, en tout cas, chez nos patients qui souffrent de
troubles bipolaires, durant les phases, les lignes de la maladie, ça va être des différences en
termes de concentration de neuromédiateurs dans certaines régions cérébrales. En fait, les
neuromédiateurs, c'est quoi ? En fait, c'est comme les hormones, en fait, qui sont sécrétées
dans les neurones et qui permettent, en fait, aux neurones de communiquer entre eux.
Ça permet de faire en sorte que l'information passe entre les neurones. Tout ce qu'un
neuromédiateur... Voilà, on en a parlé. Et genre, les neurones, souvent, sont connus, la
sérotonine, la dopamine, l'adrénaline, la non-adrénaline, etc.
Et, en fait, chez nos patients qui souffrent de troubles de l'humeur, dont le trouble bipolar, on
sait que, durant les phases aiguës de la maladie, dépressive ou bien les phases exaltation, et
puis, ces neuromédiateurs peuvent être soit déficitaires, soit en excès dans certaines régions
du cerveau. Et ça, c'est quelque chose qui a été corrélé quand, à partir du moment où on
corrige ces anomalies, eh bien, on observe une amélioration de l'état typique. Alors, est-ce que
c'est la cause ? Est-ce que c'est une conséquence de la maladie ? Ça, c'est encore, en fait, une
question.
En tout cas, c'est quelque chose qui contribue à la maladie, mais ce n'est pas le seul facteur. On
sait également, maintenant, que l'axe du stress est extrêmement important, on peut le dire.
Tout ce qui peut être source de stress, ça peut avoir une impact sur la maladie, donc les
éléments biologiques qui permettent de gérer le stress sont également des acteurs, en tout
cas, des facteurs qui peuvent jouer sur la maladie.
Et puis, ces dernières années, il y a beaucoup de travaux également autour de l'inflammation,
vous savez, le microbiote, l'axe cérébro-intestin, où on sait que, maintenant, chez nos patients
qui souffrent de troubles de l'humeur ou d'un trouble bipolar, très souvent, on va retrouver ce
qu'on appelle une inflammation de background, c'est-à-dire qu'il y a des marqueurs
inflammatoires qui sont présents alors qu'il n'y a pas d'infection, il n'y a pas de maladie
inflammatoire en soi, mais ces marqueurs biologiques de l'inflammation sont présents, alors à
minima, pas aussi élevés que si vous souffriez d'une infection aiguë, mais sont présents et très
probablement que ça contribue à la maladie. Et ça, on en parlera, ce sont notamment des
pistes de recherche, à la fois pour mieux comprendre la maladie, mais probablement
également des pistes thérapeutiques pour la maladie. Merci pour ces précisions très claires.
Les proches, qu'est-ce que vous referiez différemment si c'était à refaire ? Anne-Éline, peut-être,
madame, qui est en dessous de nous ? Oui, si c'était à refaire, à quel conseil pourriez-vous
donner à quelqu'un qui existait dans votre classe ou qui l'aurait été ? Alors, je ne sais pas si je
t'avais demandé ça, mais en tout cas, il y a une chose qui me parait importante, parce qu'on
parle de l'évolution, en fait, de l'émission d'adolescence et de tout ce qui peut être en ligne de
la prise en charge. J'ai clairement observé, en tout cas, de ma classe, une véritable évolution
dans le fait de rendre la famille, le proche partenaire de la prise en charge. Et je trouve que ça,
c'est quelque chose qui est primordial parce que, de toute la première partie du parcours, je
me suis sentie particulièrement démunie.
Et après, je pense que j'ai passé un ou deux heures sur Internet à chercher des tas de
postscripts différentes. Mais là, en l'occurrence, sur la deuxième prise en charge, sur la
deuxième hospitalisation de monopathie, on a eu, finalement, accès à des entretiens familiaux
qui ont permis, notamment, je trouve, de soulever des questions qui sont très importantes,
aussi bien dans la relation par enfant que d'un point de vue un petit peu plus systémique parce
que c'est vrai que quand on vit tous ensemble, on cohabite tous ensemble avec une maladie, ça
crée aussi des disfunctionnements dans les relations familiales et notamment dans la place de
la fratrie, dans ce qu'on s'occupe aussi en tant que parents dans sa position, selon la phase en
laquelle c'est trouvé son proche. Et, pour le coup, cet entretien familial a ouvert des portes sur
une thérapie familiale dans laquelle chacun a pu laisser un petit peu du recours à l'expression
et redonner un petit peu de place à chacun.
Et il y a aussi des dispositifs dont on a parlé pour les proches mais en tout cas pour les patients.
Mais, en ce moment, je réfléchis à un programme qui m'amène d'apprendre à connaître la
maladie, à, du coup, comprendre ce qui se passe dans les différentes phases et, du coup,
d'avoir aussi ce qu'on appelle des attentes réalistes en fonction de la phase en laquelle se
trouve le proche ou dans les phases que l'on peut détruire si il faut, effectivement, il y a une
fatigue, il y a un manque de motivation, etc. Et, finalement, quand on est proche, on peut être
très démuni quand on voit son enfant qui n'a pas envie de se lever, qui n'a pas envie d'être avec
les autres, qui n'a pas envie de rien, qui se sent vide.
Et c'est déstabilisant. Il y a tout un tas d'outils qu'on nous met à disposition pour pouvoir avoir
une posture qui est, finalement, plus consultive et, en tout cas, dans ce qui me concerne, nous
sommes quand même beaucoup plus armés et je vois bien l'impact au fil des jours que ça peut
avoir sur ma relation avec ma fille et avec mon fils et sur la relation qu'on a tous ensemble.
Maintenant, mon cas, qu'est-ce que je referais ? Je referais tout différemment.
Absolument tout. C'est pour ça qu'il y a une importance de cette association. C'est que, plus on
connaît, mieux on s'entend.
Nous aussi, les proches, plus on connaît cette maladie, plus on va aller la disséquer dans le
détail, plus les proches sauvent comment se comporter. Nous, on découvrait à chaque épisode
des trucs qu'on ne connaissait pas et qu'on ne savait pas. Moi, j'ai autant appris, j'ai plus appris
aujourd'hui que pendant toutes ces années où je me suis éculé de mon frère à ma soeur Est-ce
que, en phase maniaque, la seule solution c'est la légalité ? Je ne crois pas.
Est-ce que, quand ils sont en période de déprime, est-ce qu'il faut rentrer dans la chambre,
foutre la musique à fond, ouvrir les fenêtres ? Je ne crois pas non plus. Donc, on ne savait
absolument rien. Évidemment qu'on n'avait pas interdit dans les années 70, etc.
Et puis, l'approche de la maladie était totalement différente. Les traitements étaient totalement
différents. Je pense que la forme de mon père a totalement changé avec ce qu'a fait mon frère
et ma soeur depuis 40 ans.
Et qu'en plus, maintenant, ils ont les effets secondaires, c'est-à-dire qu'ils ont des atteintes
neurologiques de ça. Dans la marche, notamment, des choses comme ça. Donc, oui, je pense
que c'est vraiment la connaissance qui les change.
Moi, j'ai adoré parler avec Xavier de Deleuze qui m'a donné un voir et entendre de sa maladie.
Et je suis sûr que si j'avais fait le tour de tous les livres ouverts qu'il y avait, je serais ressenti
encore plus dépositaire d'expériences, de savoir des choses, des gens qui m'ont rapporté avoir
un comportement où, si ça se trouve, je les ai pas aimés avec ce que j'ai fait. Mais j'ai fait ce que
j'ai pu.
Merci. Ce que vous disiez tout à l'heure, ils n'ont rien demandé. Ils n'ont rien demandé.
Il faut essayer à garder un esprit et les comportements qu'ils ont qui peuvent percuter. Il y a
des termes assez forts. Ils ne les décident pas.
Ils ne font pas ça pour, excusez-moi, les faire chier. ça s'impose. Ils suffisent.
Alors, qu'on fait ? Comment est-ce qu'on soigne ? Quelles sont les nouveautés ? Qu'est-ce que,
Renaud, peut-être, sur cette dimension éducative ou psychoéducative, je ne sais pas comment
on dit, d'éducation thérapeutique d'une assemblée ou d'une approche ? On peut peut-être vous
en dire plus ? Oui. Du coup, on appelle ça la psychoéducation. Enfin, il y a aussi une approche
plus générale qui s'appelle l'éducation thérapeutique du patient qui n'est pas limitée à la
psychiatrie mais qui est générale.
Par exemple, pour le diabète, il y a ce type de prise en charge. Et donc, oui, la psychoéducation.
Donc, en fait, oui, c'est, par exemple, on fait son testoire, on donne au patient des
connaissances sur la maladie et, effectivement, on peut inviter des proches à partir de groupes.
Et donc, voilà, c'est toujours l'idée que le savoir permet d'agir de manière la plus adaptée, que
ce soit pour le patient lui-même ou pour les proches. Vous avez des groupes, ça, c'est un
groupe ? Oui, Donc, c'est des groupes de 8 à 10 personnes où il y a souvent 3-4 à côté, souvent
des couples ou des parents ou des enfants. Voilà.
Et donc, c'est, ça dure une journée. C'est assez intensif. C'est une longue journée.
Et puis, les patients et les proches apprécient énormément de choses sur la maladie. Et, il faut
le faire, effectivement, il faudrait le faire le plus tôt possible dans le moment. Généralement, il y
a un délai du diagnostic qui est, généralement, très retardé.
Il y a, en général, 10 ans entre les premiers symptômes, le premier épisode dépressif et le
premier traitement adapté qui sont des timbres régulateurs. Ça, je l'explique une bonne fois,
mais c'est des timbres régulateurs qui sont des régulateurs d'humeur qui permettent d'agir à la
fois sur le versant dépressif et sur le versant hyporhéniaque. Et donc, voilà, il y a un délai de 10
ans entre le premier épisode et un traitement adapté.
Et ça, c'était vrai il y a encore 5 ans. Donc, ça doit être dans le temps d'aujourd'hui. Donc, voilà.
Donc, effectivement, il y a une situation qui arrive souvent trop tardivement et qui est,
évidemment, d'un point de vue important, d'un point de vue utile et important pour le patient
et ses proches. C'est une très bonne question. Est-ce qu'on peut se un petit peu éduquer par
Internet ? Alors, oui, en fait, c'est pas la mieux approche.
Disons, c'est toujours utile. D'ailleurs, il y a des approches de beaucoup qui veulent compléter
l'ordre d'une part. La seule, c'est, il faut avoir un psychiatre près de temps et donc,
l'interlocuteur privilégié du patient, ça va être un psychan qui va être là pour vérifier la validité
des informations que le patient reçoit.
Et donc, voilà, l'interlocuteur privilégié du patient, c'est un psychan. Après, il peut, il se
développe actuellement des formes de prise en charge par Internet, la psychologisation à
distance, en fait, mais qui vient en complément. Mais effectivement, ça se développe de plus en
plus.
Après, ça ne remplace pas jamais la relation avec l'interlocuteur. Et donc, il ne faut pas rester
enfermé dans son chez-soi avec, juste, l'échange des inconnus sur Internet ou je ne sais pas
quel site. D'accord.
Au niveau chimique, il y a des nouveautés. Moi, j'ai depuis longtemps entendu parler de
Kitchop, ça existe toujours, parce qu'on l'utilise pour faire marcher les voitures, non ? C'est le
même Kitchop ? Ce n'est pas tout à fait le même. Alors, en fait, si vous voulez, sur le
l'accompagnement de nos patients qui sont trop en colère et qui veulent voir, en fait, qu'il y a
plus d'action.
Effectivement, il y a un levier qui est tout aussi important que les autres, que Renaud vient de
développer, qui est l'équipation thérapeutique. Il y a, effectivement, l'approche médicale
menteuse. Il y a l'accompagnement psychothérapique.
Et enfin, il y a les comportements avec le gène leuphine. Ce sont, en fait, ces différents leviers
qui sont importants et qui peuvent, justement, aider le patient à aller vers le rétablissement
qu'il y a été évoqué. Sur les aspects, ils sont tous aussi importants que les autres.
Sur le levier médicamenteux, les médicaments des troubles monopolaires, ce sont ce qu'on
appelle les régulateurs de l'humeur ou timorégulateurs. C'est un ensemble de médicaments. Il
y en a plusieurs.
Leur objectif, c'est quoi ? Il est double. Déjà, dans un premier temps, quand vous êtes en
situation aiguë de la maladie, c'est-à-dire en phase dépressive ou en phase d'exaptation, c'est
de rappeler l'humeur à un niveau entre guillemets normal, à cette fameuse euthymie, sans
réparer les choses. C'est-à-dire quand vous êtes en phase d'exaptation, c'est rappeler l'humeur
à une euthymie sans que l'humeur continue de baisser dans la phase dépressive et
inversement, quand vous êtes en phase dépressive, faire en sorte que l'humeur réaugmente et
s'arrête à cette euthymie et ne continue pas d'augmenter vers justement une exaptation.
Ça, c'est la première temporalité. Donc ça, ça passe par un niveau optimal ou optimal qui tient
dans le centre dans l'organisme, on peut le mesurer. Alors là, je parle de ça pour pas que
l'euthyme.
Là, le traitement régulateur de l'humeur, quel qu'il soit. Donc ça, c'est son premier objectif.
Deuxième objectif, c'est une fois qu'on est justement en euthymie.
Puisque les tropies polaires, ce sont des maladies chroniques, comme la neurone O, une fois
que la maladie est là, alors on en sera toujours là. La vulnérabilité sera présente. Et donc,
l'objectif du traitement sur le long terme, c'est de limiter le risque en cas de faire des rejoutes.
Parce que, vous l'avez très bien dit, plus vous faites de rejoutes, plus vous risquez de rejouter.
Et comme c'est une maladie chronique, si on ne fait rien, on sait que très probablement, il y
aura de toute manière une nouvelle rejoute. Et donc l'objectif du traitement en cours, c'est
justement de limiter son risque de rejoute.
Donc ça, c'est le logiciel du traitement qui double cette double temporalité. Ensuite, sur le type
de médicament, il y en a plusieurs. Il y a plusieurs familles.
Déjà, il y a le TURN, dont vous avez parlé, qui est le traitement historique en fait du trouble
bipolar et qui reste l'un des traitements de référence de cette maladie. Globalement, c'est l'un
de ceux qui permet le mieux quand il fonctionne, bien évidemment, de corriger les épisodes
aigus mais également de limiter le risque de rejoute. De plus, l'une des complications de la
maladie, notamment durant l'effet agressif, c'est le risque suicidaire.
Et l'ithiol, c'est la seule molécule qui a prouvé sa preuve en fait sur la dilution de ce risque de
passer à un acte suicidaire. Voilà. Après, comme on en a déjà discuté, il y a autant de membres
de la maladie que de personnes qui souffrent de la maladie, eh bien, on ne va pas forcément
toujours proposer l'ithiol comme première intention.
On peut être amené à proposer d'autres traitements ou bien, si l'ithiol ne fonctionne pas, eh
bien, autrement, on a la possibilité de pouvoir proposer d'autres thérapeutiques. Pourquoi ?
Parce qu'il y a l'ithiol, il y a un autre ensemble de maladies de niveau régulateur qui sont ce
qu'on appelle les anticonvulsivants. Donc, ce sont des médicaments qui, au départ, en fait,
étaient à retraiter l'épilepsie auprès d'autres membres qui ont une efficacité comme régulateur
de l'épilepsie.
C'est des médicaments comme l'acide valproïde, l'amotrigine, l'interpromasepine. Et puis, on a
une troisième famille de médicaments qui sont ce qu'on appelle les antipsychotiques. Donc là,
évidemment, ce sont des médicaments qui, au départ, ont été développés pour traiter la
schizophrénie.
En fait, on s'est rendu compte que sur des taux généralement plus faibles que celle produite
dans la schizophrénie, eh bien, ces médicaments ont des propriétés anticonvulsivatrices. Pas
tous, certains. Donc, il y a plusieurs médicaments.
Seulement, ils ne sont pas tous identiques. Il y en a certains qui sont plus efficaces pour traiter
les phagotes. Il y en a d'autres qui sont plus efficaces pour traiter les phagotes.
Il y en a qui sont un peu plus outres. Ils ont des coûts suicides qui jouent sur les deux versions,
etc. Et donc, c'est pour ça qu'on va également se rendre compte, en fait, de la maladie, des
spécificités individuelles de la maladie pour choisir, en fait, la plus jolie qui pourrait être le
régulateur des douleurs en première intention qui pourrait être le plus adapté.
Et ensuite, donc ça, c'est généralement le choix, au début, premier régulateur des douleurs
qu'on va proposer. Et ensuite, en fonction de la réponse, c'est-à-dire, est-ce que la personne va
répondre, est-ce que le médicament va être efficace et est-ce que le traitement va être toléré
également, supporté, est-ce qu'il n'y aura pas des effets indésirables ? En fonction de ces
facteurs-là, eh bien, on peut être amené à continuer le traitement ainsi tout comme bien, ou
bien à proposer, par exemple, un autre régulateur de douleurs. D'accord, c'est très clair.
Vous avez parlé de quatre piliers, vous pouvez-vous dire donc le traitement ? Donc, il y a le
traitement médicaments, l'accompagnement psychothérapique, l'éducation thérapeutique et
les règles d'hygiène de vie. D'accord, l'évité du stress, c'est le premier régulateur Alors, pas que,
alors, c'est sérieusement, en fait, finalement, l'éducation thérapeutique. Pourquoi ? Parce que,
finalement, pour pouvoir mettre en place les règles d'hygiène de vie qui peuvent avoir une
efficacité sur la maladie, eh bien, déjà, il faut connaître sa maladie.
Et donc, ça passe par identifier, pouvoir identifier chez soi quels peuvent être les facteurs qui
peuvent avoir un impact négatif sur la maladie. Alors, très souvent, la première réponse qu'on
va retrouver, ça va être, justement, effectivement, le stress. Sauf que, éviter le stress, c'est
impossible.
Et donc, c'est peut-être chez les personnes qui sont très sensibles au stress, c'est apprendre,
finalement, peut-être à gérer de manière différente, plus opérante le stress. Et là, ça passe,
effectivement, par l'acquisition du psychologique, d'où le suivi psychothérapique. Ça peut être
être vigilant sur son sommeil et ses rythmes de vie.
Dans les facteurs qui participent à la maladie, les mécanismes qui régulent le sommeil sont des
facteurs qui sont très intriqués avec les troubles du poil. Et dans les patients qu'on
accompagne, très souvent, ils vont nous dire qu'ils identifient très bien que quand, eh bien, ils
sentent qu'ils sont fatigués, qu'ils ont un sommeil qui est perturbé, ça va avoir un impact sur
leur moment. Et donc, le sommeil, c'est un facteur qui est très important dans la stabilité d'une
maladie.
En tout cas, pour beaucoup de patients. Et donc, également, apprendre à connaître ses propres
rythmes, apprendre à écouter et à respecter ses besoins du sommeil, c'est également quelque
chose qui peut aider sur une meilleure stabilité. Ça peut être sur, par exemple, les facteurs qui
peuvent précipiter le rejute.
Si, à chaque fois qu'on consommait un dossier de cannabis, je ne sais pas quoi, ça entraîne le
rejute. Et également, c'est, si on est en difficulté par rapport aux substances, être accompagné
d'une proéthylologie et, du coup, éviter la substance pour éviter le risque de rejute. Ça peut
être également sur l'alimentation.
Et également, ces dernières années, on a beaucoup de travaux qui se développent autour de ce
qu'on appelle la psychiatrie nutritionnelle ou la psychodétection. Où là, également, on croit que
l'alimentation, le régime alimentaire qu'on peut adopter peut avoir des effets sur son orale ou
sur son anxiété. Et que, en adoptant certains régimes type régime méditerranéen riche en
oméga 3, par exemple, eh bien, ce sont nos cerves, en fait, et ce sont des choses qui sont
validées dans la littérature scientifique, qui sont prouvées.
Eh bien, ça peut permettre de diminuer le risque de rejute, d'avoir une meilleure stabilité sur
l'humeur, d'avoir moins d'anxiété. L'activité physique régulière, également. Pareil, c'est comme
l'alimentation, c'est des choses qui peuvent paraître banales, en fait, mais c'est des choses qui
sont extrêmement importantes.
Les patients, en fait, nous font ces retours. Quand ils arrivent à s'astreindre un bête en place,
ces règles d'hygiène de vie, généralement, ils observent, très souvent, en fait, un bénéfice sur
l'animalité. Donc l'activité physique, également, c'est un bénéfice à la fois directement d'un
point de vue biologique sur l'humeur, mais également sur des facteurs annexes, la confiance en
soi, etc., des éléments du viagrade qui sont concomitants, en fait, sur simplement le fait
d'accompagner la maladie de la boue avec les troubles, etc.
OK. Merci. C'est très clair.
Donc, il y a des choses à faire. Il y aura encore plein de questions à me poser. Il est prévu qu'on
donne la parole à la salle.
Alors, je ne sais pas combien de temps il nous reste. Alors, est-ce que quelqu'un a une question
à poser ou des questions à poser sur ces différents sujets qui nous étaient prévendés ? C'est
une petite question toute bête de vocabulaire, c'est une maladie psychique ou maladie
mentale, des troubles de psychique, troubles de l'espoir, qu'est-ce que l'on est ? Ce que j'ai
envie de dire, on joue sur les mots maladie mentale, maladie psychiatrique, maladie
psychiatrique, maladie psychique, on est sur le champ effectivement de la pathologie comme
peut-être l'hypertension artérielle, comme peut-être la bête, exactement, qui touche le cerveau
avec cette spécificité dans les maladies mentales, pas que dans les troubles du polaire, mais où
on ne va pas, comme on le disait, objectiver d'anomalies structurelles, anatomiques du cerveau,
mais qui est la traduction d'anomalies fonctionnelles au niveau cérébral. Donc ce que j'aurais
envie de dire, c'est ceci.
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