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Pédagogie en 6e HP Au Secondaire (1) (1) 0001

Le document traite de la pédagogie, définie comme l'art et la science de l'éducation, et de son évolution historique, notamment au Congo. Il décrit les objectifs d'apprentissage pour les futurs enseignants, ainsi que les sous-branches de la pédagogie et l'histoire de l'enseignement au Congo, depuis l'éducation familiale jusqu'à l'établissement d'écoles formelles sous la colonisation. Enfin, il aborde les réglementations scolaires et les différentes initiatives éducatives mises en place au fil du temps.

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Le document traite de la pédagogie, définie comme l'art et la science de l'éducation, et de son évolution historique, notamment au Congo. Il décrit les objectifs d'apprentissage pour les futurs enseignants, ainsi que les sous-branches de la pédagogie et l'histoire de l'enseignement au Congo, depuis l'éducation familiale jusqu'à l'établissement d'écoles formelles sous la colonisation. Enfin, il aborde les réglementations scolaires et les différentes initiatives éducatives mises en place au fil du temps.

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INTRODUCTION

01. OBJET DE LA PEDAGOGIE

La pédagogie a comme objet l’éducation de l’homme


(enfant), contrairement à l’étymologie du terme « pédagogie » (du
latin « païs ou pedos », « enfant » dont allusion est faite à « l’enfant ».

02. OBJECTIF TERMINAL D’INTEGRATION

A la fin de l’enseignement de pédagogie en 4e HP, l’apprenant


devra être capable d’expliquer les principes et les lois organisant sa
future carrière d’enseignement.

Pour atteindre cet objectif, le futur enseignant devra :

 S’engager à devenir “éducateur”


 Poursuivre l’élargissement et l’approfondissement de ses
connaissances sures :
 La pédagogie : les sous-branches de la pédagogie et L’histoire
de l’enseignement au Congo ;
 L’éducation (limites, anomalies, formes)
 La carrière de l’enseignant (emploi du temps, calendrier
scolaire, horaire des cours, déontologie) ;
 L’organisation scolaire (administrative, pédagogique, régime
de gestion) ;
 La législation scolaire (loi-cadre, recueil des instructions ad
ministratives) ;
 Les innovations pédagogiques (éducation pour tous,
pédagogie par objectifs, par compétences, de l’intégration)
 La dissertation pédagogique
1

01. OBJECTIFS SPECIFIQUES

Au terme de l’enseignement de la pédagogie en 4e HP,


l’apprenant sera capable de restituer l’histoire de l’enseignement au
Congo, de décrire l’éducation, l’enseignant, législation scolaire, le
leadership et la déontologie du maître, l’organisation scolaire et en fin
de citer et expliquer les innovations en pédagogie.

CHAPITRE I : LA PEDAGOGIE

I.1. NOTION

La pédagogie est une science, l’art, philosophie et technique de


l’éducation.

Le terme pédagogie vient du mot grec « paedos » =pieds, « pais »,


« paidos » qui signifie « l’enfant » =tout cela pour indiquer les gens
qui venaient en pied pour encadrer les enfants se trouvant à la cour
royale. Le mot « pédagogie » était utilisé par les Romains pour
désigner le serviteur des grands seigneurs qui guidaient leurs enfants
et les accompagnait aux centres de loisirs. Lesquels centres prirent le
nom de « schola » =école.

II.2. SOUS-BRANCHES DE LA PEDAGOGIE

Nous avons plusieurs sous-branches. Voici quelques-unes :

2.1° Politique de l'éducation : c'est l'ensemble des opinions prises


collectivement ou individuellement par le gouvernement d'un État ou
une société dans les domaines de l'éducation.
2

2.2°Axiologie de l’éducation : C'est l'étude des valeurs morales,


civiques, religieuses, Esthétiques, Sociales, ...

2.3°Pédologie : c'est l'étude physiologique et psychologique de


l'enfant.

2.4°Pédotechnie : est une science pratique, un art d'élever l'enfant


selon leur hérédité, leur comportement, leur milieu naturel, social et
familial.

2.5°Pédagogie industrielle : est une application des techniques de


la psychopédagogie.

2.6°Andragogie : est une pédagogie qui s'intéresse aux adultes en


les dotant d'une culture générale, technique et parfois
professionnelle.

2.7°Orthopédagogie : C'est l'ensemble des moyens didactiques


appliqués en vue d'améliorer le rendement d'élèves handicapés par
des conditions.

2.8°Pédagogie clinique : Elle s'appuie sur la psychologie clinique,


ayant pour objet : étude approfondie des processus psychologiques
d'un individu à l'origine de conduite normale ou pathologique.

2.9°Gérontologie : C'est là, des vieillards. Elle s'occupe des


problèmes psychologiques et physiologiques des personnes âgées.
3

2.10°Architecture scolaire : Met en œuvre l’art de concevoir et de


construire les édifices scolaires remplissant des conditions exigées par
le législateur de l'éducation.

I.2. L’HISTOIRE DE L’ENSEIGNEMENT EN R.D.C.

I.2.1. SITUATION SCOLAIRE AVANT L’INDEPENDANCE

A. PERIODE DE L’ETAT INDEPENDANT DU CONGO(EIC)

A. 1. INTRODUCTION

Avant l’arrivée du blanc, l’éducation était en grande partie par la


famille et par le clan. Les compétences étaient presque devenues un
héritage. Cette éducation avait l’avantage d’être complète et visait
essentiellement l’adaptation de l’individu à son côté, organisait des
« rites d’initiation » pour préparer les jeunes à la vie sociale et les
aider à l’apprentissage de quelques métiers. Mais, l’école au sens
occidental n’existait pas.

Il faut maintenant remonter aux origines de « domaine de la


couronne » et du début du Congo belge vers le 19e siècle pour trouver
la recherche des alliances.

A.2. RECHERCHE DES ALLIANCES

a. Acte général de Berlin 26 février 1885

Pour mettre un terme aux rivalités entre les puissances


européennes confrontées au problème du partage de l’Afrique,
Bismarck, chancelier d’Allemagne organise la conférence
4

internationale de Berlin (1884-1885), 14 pays y ont pris part. Ce


traité, véritable charte coloniale, a donné l’occasion de définir les
grands principes de colonisation.

b. Acte général de Bruxelles 02 Juillet 1890

Léopold II, homme ambitieux, supportait mal de gouverner un


petit Etat, la Belgique. Après avoir suivi de près l’exploration faite par
STANLEY sans tarder, il use de toute son habilité et de sa diplomatie
pour doter son pays d’une possession coloniale.

c. Convention entre LE SAINT-SIEGE et le gouvernement de


l’EIC 26 mai 1906

Saint-Siège est l’ensemble des organes chargés par le Pape de


le seconder dans l’exercice de ses fonctions du gouvernement. En
1906, un accord fut signé entre l’Etat Indépendant et le Saint-Siège
(VATICAN). Cette convention fut signée entre le Pape Léon Pie III et
le roi Léopold II. Elle autorise les missions à organiser
l’enseignement pour les autochtones, en échange des terres
qui leur ont été concédées. Entretemps les missionnaires
protestants étrangers, qui sont des baptistes et des méthodistes
anglais, américains et scandinaves, ont installé si tôt leurs missions
çà et là. C’est à LUEBO (Kasaï-Occidental), semble-t-il qu’a été fondée
la première mission protestante.
5

A.3. CREATION DES PREMIERES ECOLES : de 1880-1908

L’existence de l’instruction formelle au Congo doit beaucoup à


l’Abbé VAN IMPE, Directeur de l’institut Saint Louis. Ce dernier,
particulièrement distingué dans son opinion opiniâtreté à vouloir
assurer en Belgique, l’éducation des jeunes congolais.

Cette initiative de bienveillance, qui leur a valu une distinction


honorifique a été encouragée et a poussé les autorités politiques
coloniales à créer les établissements scolaires plus tard au Congo.
Quoique considérée comme une heureuse voie de propagande pour
les colonisateurs, cette initiative semble être à la base de la politique
scalaire dans notre pays.

 1880 : création des premières écoles par les missionnaires


à BOMA (Bas-Congo)
 1884 : à LUNZOLO (Bas-Congo)
 1886 : à NYANZA (Katanga)
 1890 : un décret du Roi Léopold II pris en date du 12 Juillet
1890 ordonne la création de premières écoles à MULUEBA
(Tanganyika) et à BOMA. Ces écoles sont appelées « colonies
scolaires », écoles à allure militaire. On y recevait les enfants
abandonnés, orphelins, les malheureux placés sous-tutelle de
l’Etat. L’enseignement est essentiellement agricole et
professionnel. Apprendre à lire, à écrire et à calculer, telles sont
les finalités assignées à ces écoles. Ces enfants sont contraints
de rester au service de l’Etat jusqu’à l’âge de 25 ans. A leur
6

création, ces colonies sont dirigées par les laïcs (militaires) mais
au fur et à mesure elles ont été confiées aux missionnaires.
 1891 : l’Abbé Van IMPE prit l’initiative d’envoyer les enfants
Congolais en formation en Belgique. Cette initiative fut
estompée en 1897 par le Gouvernement coloniale.
 1894 : une école pour filles orphelines a été créée à Moanda
(Bas-Congo)
 1895 : les missionnaires, spécialement les Jésuites, créaient
des écoles dites « fermes chapelles » pour la formation
religieuse des enfants catéchumènes et pour donner une
formation agricole et professionnelle. Ces écoles seront plus tard
étendues aux adultes et appelées « écoles chapelles »
 1897 : école des candidats officiers-comptables ouvre ses
portes à Boma le 30 mars 1897 ;
 1906 : toujours à Boma, avec la création de capitale le 28
février, l’Etat crée des écoles professionnelles de 2 ans le
primaire. Ces écoles étaient destinées à former une main
d’œuvre qualifiée pour les spécialités suivantes : candidats
commis, aides infirmiers, aide-accoucheuses. Les élèves
reçoivent aux frais de l’Etat la nourriture, l’habillement, le
logement, les soins médicaux et un salaire mensuel
professionnel à leur grade. L’ordonnance du Gouverneur
Général du 25 juillet 1906 crée l’école d’agriculture à l’Equateur :
ces écoles étaient gratuites et dirigées par des militaires. L’âge
d’admission était de plus ou moins 25 ans.
7

 1908 : la charte coloniale proclama la liberté de l’enseignement


pour tous et les missionnaires créèrent des écoles appelées
« groupes scolaires » où ils supportaient seuls, sans l’aide de
l’Etat, la totalité des frais de l’œuvre d’enseignement. Les
premières missions à construire les écoles avaient leur siège en
Belgique et étaient de ce fait appelées « missions nationales ».

B. PERIODE DU CONGO BELGE


B.1. INTRODUCTION
Une autre ordonnance du Gouverneur Général signée en date
du 16 décembre 1908 instaure officiellement l’enseignement primaire
de l’Etat.il s’agit de la création des écoles dites « officielles
congréganistes » qui s’installent un peu partout à Boma, Kisangani et
à Buta.la direction de ces écoles se voit confiée à des congrégations
religieuses. Ces écoles fondées par l’Etat colonial Belge ont un
caractère essentiellement professionnel et visent à la formation des
agents auxiliaires, c’est-à-dire des commis dont le pays avait besoin.
B.2. TRAVAUX PREPARATOIRES A L’ENSEIGNEMENT
ORGANISE

Après la première guerre mondiale, 1914-1918.la Belgique s’est


trouvée devant un impératif : le développement de l’administration et
celui de l’exploitation de la colonie ont entraîné un besoin plus
important en matière de la formation des noirs. L’enseignement
devient ainsi un sujet de préoccupations majeures.
8

Parmi les rapports réalisés et susceptibles d’apporter des


solutions adéquates à ce problème de l’élaboration d’un véritable
enseignement, on peut en citer trois :
 Rapport helps stokes founds en 1921;
 Rapport du bureau permanent du Congrès Colonial sur
l’Enseignement au Congo en 1922 ;
 Rapport Franck, 10/07/1922.
Tous ces rapports proposent en résumé les recommandations
suivantes :
 L’adaptation de l’enseignement au milieu, à la capacité et
la mentalité des noirs.
 Utilisation de la langue indigène dans l’enseignement :
swahili, lingala, tshiluba et kikongo.
 Un accent particulier mis sur l’éducation morale, manuelle
et des masses ;
 La collaboration entre l’Etat et les missions ;
 Le système de subside aux missions basées sur les
conditions d’une stricte exécution du programme et d’une
suscription inconditionnelle à l’inspection de l’Etat ;
 Etc.
B.2.1. Réglementation de l’enseignement en 1924,
reprise en 1929
Elle est la première réalisation immédiate et concrète de
résolution, prise lors de congrès colonial de 1922 de Bruxelles. Cette
réglementation stipulait :
9

 La collaboration entre l’Etat et les missions


nationales quant à l’organisation et aux
programmes. Les missions devraient recevoir des
subsides de l’Etat pour l’œuvre scolaire. C’est ainsi que
naquit le système appelé “l’enseignement libre subsidié”.
 La création de trois types d’écoles : écoles primaires
du premier degré (dans les villages et centres
urbains=enseignement de masses), écoles primaires du
deuxième degré (pour les grands centres et postes
principaux des missions : destinées aux enfants mieux
doués), écoles spéciales (pour candidats commis, écoles
normales, écoles professionnelles, agricoles,)
 Les objectifs : apporter la civilisation aux enfants
des régions rurales sans détruire pour ce qu’il y avait de
bon dans la société et adapter l’enseignement à son milieu.

L’organisation de l’enseignement ainsi arrêtée prévoit les types


d’écoles et le programme suivants :

o Enseignement primaire :5 ans=premier degré est de 2 ans ;


deuxième degré, trois ans (3e, 4e, 5e ans)
o Enseignement post-primaire ou école spéciale : le nombre de ces
écoles et l’importance de places disponibles restent limités aux
nécessités en personnel. Les écoles post-primaires comprennent :
école des candidats commis (2ans) ; école de forgerons de
plomberie (4 ans) ; école agricole (4 ans) ; écoles d’apprentissage
pédagogique (EAP=1 an) ; école ménagère (2 ans)
10

Au niveau secondaire et supérieur, jusque-là on note les « petits


et les grands séminaires » où les futurs prêtres devraient être
éduqués et instruits en français car ils étaient appelés à vivre en
contact avec les Blancs.

B.2.2. La réglementation de 1938

C’est à 1938 que vit le jour d’un projet de nouvelle édition d’une
réglementation scolaire. Cette nouvelle organisation parut dans une
brochure intitulée : “organisation de l’enseignement libre avec
le concours des missions nationales ». Les modifications dont il
était questions furent les suivantes :

Le développement quantitatif des écoles et l’accroissement


du taux de scolarisation (du nombre d’élèves à inscrire) ;
La refonte de l’enseignement du deuxième degré en lui
assignant un double objectif :
 Faire en sorte que les élèves qui ne dépasseront pas le
cycle primaire puissent s’intégrer facilement dans leur
société.
 Faire en sorte que la formation reçue soit à mesure
d’orienter les élèves les mieux doués vers les études
spéciales.
L’introduction de la distinction entre écoles de garçons et
écoles de filles.
11

L’usage de 4 langues suivantes : kikongo, kiswahili,


Tshizubu et lingala.et réserver le français aux jeunes gens
de classes sélectionnées et enseignement secondaire.
L’emploi du travail manuel dans les écoles rurales ;
L’amorce d’un enseignement supérieur.

Cette réglementation prévoit pour les garçons un sixième


primaire mais attachée comme une classe préparatoire aux
différentes études spéciales, du moins pour les élèves mieux doués,
alors que les moins doués devront se servir de formation reçue
comme moyen d’améliorer leurs conditions de vie

Les écoles des candidats commis sont supprimées et remplacées


par les écoles moyennes. Celles-ci se proposent un double objectif :
assurer la préparation à un enseignement professionnel spécialisé et
à la profession d’employé de bureau.

NB : De son côté, le ministre GODDING instaure le 6 novembre


1945, l’enseignement officiel laïc par la création de trois
athénées pour enfants blancs à Kinshasa, Lubumbashi et à
Kianto.

Cette réglementation de 1938 n’a pas pu aboutir. Elle échoué à


cause de la deuxième guerre mondiale. Les congolais ont prouvé que
si le noir était bien instruit, il servirait à beaucoup de chose. C’est ainsi
que vers 1946, le ministre de colonie GODDING accorda des subsides
de l’Etat en matière d’enseignement aux écoles libres des missions
étrangères et une nouvelle réglementation fut préparée.
12

B.2.3. La réglementation de 1948

L’éveil de la conscience chez les congolais instruits dites


“évolués” a excité après la deuxième guerre mondiale, à la
revendication de plus en plus pressante d’un enseignement mieux
organisé. Aussi, la première réforme scolaire a été lancée en 1948 par
le gouvernement colonial.

 Objectifs de la réforme de 1948


a. Objectifs principaux
 Préparer l’indigène à contribuer dans son milieu au progrès
de la civilisation et à y servir utilement ses intérêts et ceux
de la communauté ;
 Assurer, à des stades différents, la formation et le
développement d’une élite capable d’encadrer le peuple du
Congo.
b. Objectifs secondaires
 Diversifier les programmes de l’enseignement primaire,
compte tenu de la nouvelle structure donnée à ce niveau
d’enseignement.
 Etendre et adapter l’enseignement secondaire en vue de
renforcer la formation générale de base des élèves qui
accéderaient à cet enseignement.
 Nouvelles structures scolaires
 Enseignement maternel : dispensé dans les écoles dites
gardienne ou froebélienne. Ces écoles accueillaient les
13

enfants garçons et filles trop jeunes pour être admis en


première année.
 Structure de l’enseignement primaire : le premier
degré commun (2 ans), deuxième degré ordinaire (3
ans=pour orienter dans la vie professionnelle) et deuxième
degré sélectionné pour 4 ans dont une année préparatoire
dont une année préparatoire pour entrer en secondaire.
 Structure de l’enseignement post-primaire et
secondaire :
+ L’enseignement post-primaire à caractère
professionnel :

Il durait deux ans. Ce sont des écoles d’auxiliaires,


d’apprentissage pédagogique

En 1956, BUISSERET impose aux écoles primaires officielles un


programme belge. Les écoles catholiques adoptent à leur tour le
même programme.la création même de l’enseignement officiel laïc
pour congolais (athénées interraciaux fut créé par Auguste Buiserait
entre 1954-1956)

L’enseignement secondaire à caractère utilitaire : dont la


durée était de 3 ou 4 ans=écoles moyennes ménagères ; écoles
moyennes agricoles ; écoles de moniteurs ; écoles professionnelles.

L’enseignement secondaire proprement dit : six ans. Il


comprend des humanités latines et modernes dont les objectifs
étaient : assurer une bonne formation qui leur permet
14

d’occuper des emplois intellectuels importants et préparer un


choix d’élèves capables d’entreprendre des études
supérieures.

REMARQUES : La première institution supérieure médicale avait


créé la Fondation Médicale de l’Université de Louvain en Afrique
Centrale, en sigle FOMULAC, organisée surtout à Kisantu, Katana
et Kalenda, respectivement au Bas-Congo, au Sud-Kivu et au Kasaï
Oriental. On y formait des infirmiers et des assistants médicaux
indigènes.

La seconde institution supérieure agricole avait créé le


CADULAC, le Centre Agronomique de l’Université de Louvain en
Afrique Centrale, organisé surtout à Kisantu et Kamponde ; de celle-
ci sortaient des assistants agronomes indigènes.

 Structure de l’enseignement supérieur : en 1954, la


création de l’UNIVERSITE LOVANIUM à KINSHASA. Dès lors, va
naître entre les écoles missionnaires et les écoles officielles
laïques une véritable émulation qu’on a qualifiée de “guerre
scolaire ». En 1956, le Ministre AUGUSTE BUISERET décide alors
la création de l’université officielle du Congo (U.O.C.) à
Lubumbashi. L’Université Libre du Congo(ULC), quant à elle sera
créée à Kisangani, en 1963, par les missionnaires protestants.
15

B.3. CONCLUSION SUR L’ENSEIGNEMENT


COLONIAL

On peut retenir que l’enseignement colonial était


rudimentaire, utilitaire, professionnel, à moindre coût et axé sur la
formation religieuse. Il était au service de l’administration coloniale
pour faciliter sa domination et son exploitation progressive du Congo.
Il était également au service de l’église pour sa campagne
d’évangélisation. Il correspondait bien à la politique paternaliste et
d’évangélisation de l’homme colonial.

I.2.2. SITUATION SCOLAIRE APRES L’INDEPENDANCE


A. PREMIERE REPUBLIQUE

A l’accession du pays à l’indépendance, l’une des préoccupations


du Gouvernement fut de former des cadres de remplacement, il y a
eu l’absence d’une élite intellectuelle capable de prendre la relève et
en particulier de réorganiser le système d’enseignement, c’est-à-dire
de le fonder sur des bases solides et nouvelles.il comptait en tout et
pour tout 17 universitaires. Aucun d’eux n’occupait un poste de
commandement.

Devant cette situation si déplorable, les autorités nationales ont


vite décidé de réformer l’enseignement en 1961.elles ont opté pour
un système plus souple que rigide.
16

REFORME DU 17 JUILLET 1961


1. Raisons

Les raisons fondamentales qui ont milité en faveur de cette


réforme sont les suivantes :

 L’idéal est de donner les mêmes chances à tous les élèves ;


 Le programme métropolitain n’étant pas suffisamment relié à
la vie que mène les élèves hors de l’école ;
 Ce programme prépare mal à la vie active.
D’où, la nécessité de changement plus ou moins radicaux.
2. Objectifs
 L’unification des structures : même nombre d’années d’études
par tous les élèves (6 ans primaires)
 L’élaboration de programmes nouveaux adaptés aux réalités du
milieu ;
 L’éducation devra se préoccuper des intérêts de l’élève et de
ses besoins ;
 L’éducation doit être adaptée au milieu congolais.
3. Réalisation des objectifs de la réforme
Enseignement primaire :
 Introduction d’un contenu africain dans les programmes ;
 Fixation de l’âge d’entrée, 6 à 7 ans, suivant les conditions
sociales et locales ;
 Limitation de redoublement ;
 Choix du français comme langue véhiculaire obligatoire.
17

Enseignement secondaire

L’enseignement secondaire congolais doit être d’un niveau


international ; le diplôme de fin d’études doit ouvrir l’accès aux
institutions d’enseignement supérieur de n’importe quel pays.il doit
être conçu en formation des réalités et des contingences
congolaises.il devrait donc, s’inspirer, dans sa structure et ses
programmes, des besoins sociaux et culturels de la société dans
laquelle il s’intègre.

Toit enseignement secondaire débute par le « tronc commun »


s’appelait « cycle d’orientation » (C.O.) et puis, soit 2 années de
formation professionnelle, soit 4 années des humanités.

CRITIQUE SUR LE CYCLE D’ORIENTATION

Le C.O. trouve son importance capitale dans l’orientation des


élèves. Or, il ne répondait guère à son but faute de nombreux
spécialistes (psychologiques), pédagogue et médecins scolaires et de
compétences spéciales de la part des enseignants.

Ainsi, la mesure a été prise par le législateur pour la suppression


des cycles d’orientation. Cette décision d’Eta no 08/CC/81 du 8 juin
1981, sur la réforme de l’enseignement primaire et secondaire prévoit
: l’enseignement primaire comporte trois degrés de deux ans chacun.
L’enseignement secondaire, le C.O. remplacé par le secondaire
général. Le cycle court sanctionner par un brevet d’aptitudes
professionnelles. Le cycle long sanctionné par un diplôme d’Etat, mais
avant 1967, on octroyait un diplôme homologué.
18

B. DEUXIEME REPUBLIQUE
1967 : réorganisation des cycles supérieurs de l’enseignement
secondaire en sections actuelles et création du système
d’examens d’Etat (juin).
1968 : en février, sous la directive du Ministère de l’Education
National, une commission a été nommée pour étudier le projet
de la refonte de l’enseignement. Les décisions prises sont les
suivantes : enseignement primaire (premier degré,
enseignement se donnerait dans une langue locale ; deuxième
degré, la langue en question et le français se partageraient
l’horaire à parts égales ; au degré terminal, le français occuperait
les ¾ de l’horaire). Le passage à la classe supérieure serait basé
sur les travaux de l’année et les devoirs ; les travaux manuels
seraient mis en valeur.
1974 : suppression des réseaux d’enseignement confessionnels
et libres et de l’enseignement de la religion à l’école.
1977 : signature de la Convention de la gestion des écoles entre
l’Etat et les Eglises : naissance des écoles conventionnées.
1986 : promulgation de la loi-cadre no86/005 de l’enseignement
national
2014 :11 février, promulgation de nouvelle loi-cadre dont la
modalité d’application en étude.
19

CHAPITRE II. EDUCATION


II.1. NOTION

L’étymologie du terme, éducation tire ses racines du vocable


latin ‘ « exducere », ex=hors de, ducere=conduire hors de, changer,

CERTAINS PEDAGOGUES ONT DEFINI L’EDUCATION DE


PLUSIUERS MANIERES.

1. Platon꞉ l'éducation a pour de donner à l’âme et au corps toute la


beauté de la perfection dont ils sont susceptibles.
2. John LOCKE꞉ l’éducation est une réalisation d’une âme saine dans
un corps sain, du latin’’ NENS SANA IN SANO CORPORE’’
II.2. LES LIMITES DE L’EDUCATION
a. Les facteurs des limites.

Tous les facteurs qui contribuent à l’éducation sont ceux-là


même qui la limitent, parce qu’ils sont tous marqués de finitude,
d’imperfection. L’éducation est donc conditionnée par :

 La personnalité de l’éducateur ;
 Les conditions du milieu physique, social, moral,
intellectuel ;
 La personne de l’enfant lui-même : sa santé, son
hérédité, son degré de maturité, son psychisme (troubles,
frustrations, problèmes affectifs), les influences antérieures
subies et surtout sa propre volonté.
20

b. Possibilités de l’éducation

A ce niveau, il y a 2 positions ou tendances extrêmes et


opposées : affirmer la toute-puissance de l’éducation ou la nier.

1. Partisans de la toute-puissance de l’éducation


 ARISTOTE : défend l’idée de la “tabula rasa” =qu’on peut
façonner l’enfant à son gré par l’exercice des sens.
 ERASME : compare l’enfant à un champ à cultiver qui
produira telle moisson selon la semence qu’on y aura jetée.
 COMENIUS : reprend l’idée de la cire molle qu’est le
cerveau et où le monde entier s’imprime, comme par une
série de cachets.
 John WATSON : « donnez-moi n’importe quel enfant j’en
ferais de lui un savant ».
2. Partisans de l’impuissance de l’Education
 GOETHE : “On ne peut tirer de l’homme que ce qu’il porte
en lui-même”
 FONTENELLE : « Il n’y a pas d’action éducative
profonde.la nature est plus forte »
 François MACAIRE : « une éducation ratée restera
toujours ratée »

La vérité est dans un juste milieu

Jean ROSTAND, biologiste affirme : « tout individu possède une


originalité du principe. Il est seul à être lui », donc importance des
données héréditaires, mais aussi « un noyau de pèche ne donnera
21

jamais un cerisier, mais le sol, le vent, le climat, la taille du jardinier


pourront faire un arbre diffèrent de ce qu’il aurait été ailleurs, donc :
importance du milieu c’est-à-dire l’éducation.

3. réaction libre de l’enfant

 Sans la coopération de l’adultes l’enfant ne peut rien :


c’est l’adulte d’une claire conscience des fins auxquelles l’enfant
n’aspire qu’inconsciemment, l’expérience des moyens,
méthodes, discrimination des valeurs, ...
 Sans la coopération de l’enfant, l’adulte ne peut rien :
pour que l’éducation atteigne sa fin, il faut qu’elle soit une auto-
éducation, que l’enfant coopère librement.

II. 2. LES ANOMALIES DANS L’EDUCATION

3.1. Notion

Grand nombre d’enfants possèdent une intelligence normale,


éprouve des différentes à exercer et à épanouir cette intelligence à
cause des certains troubles qu’on trouve chez eux.

On entend par « anomalie » de grec « anomolia », un désaccord,


un écart, une irrégularité par rapport à une norme ou à un modèle.

Mais aussi, une anomalie désigne tout phénomène qui s’éloigne


de ce qui considéré comme normal.
22

3.2. Sortes d’anomalies

Nous avons quatre groupes de troubles :

a. Les troubles de la parole : les troubles de la parole sont :


1. Le bredouillement : est un défaut du langage consistant à
vouloir tout dire à la fois et à confondre les mots entre eux.
Exemple : cocodile au lieu de crocodile
Kingasani au lieu de Kisangani

Remède : il faut habituer l’enfant à parler posément avec calme et


réflexion.

2. Le bégaiement : c’est le défaut qui consiste à appuyer


exagérément sur certaines consonnes comme : b, p, t, etc.
Exemple : pa-pa-pa............papa

Remède : il faut apprendre à l’élève à respirer profondément, à


parler posément et à chater régulièrement.

3. La blésité : qui est l’ensemble de défauts d’articulation des


consones causées par une attitude des organes : lèvres.
Voici les aspects de la blésité :
 Le zézaiement : défaut qui consiste à confondre dans la
prononciation des consonnes. G, j, z.
Exemple : jeune =zeune, joseph = zoseph
 Le chuintement : c’est la confusion entre s ch.
Exemple : samedi= chamedi, soir= choir, chemise=
semise.
23

 La lallation : c’est la confusion entre R et L.


Exemple : rellation : lallation, collaboration=
caraborations, Larousse : Lalousse.
 Le sifflement : c’est la confusion entre s et z.
Exemple : santé= zanté, zèbre= sèbre
 Le nasillement : qui est le défaut consistant à porter sous
nez.
b. Les troubles de la vision
Parmi ces troubles nous retenons :
1. La cécité : c’est la perte totale de la vision (l’aveuglement)
2. L’amblyopie : c’est l’affaiblissement marqué de la sensibilité
visuelle sans l’action apparente de l’œil. Elle peut être due à
l’abus toxique, albinisme.
3. La myopie : (vision de près) : c’est l’anomalie dans laquelle
l’image se forme derrière la rétine. Un enfant myope ne peut
voir que lorsque l’objet lui est rapproché.
4. L’hypermétropie : (vision de loin) : une hypermétropie est
presbyte, c’est-à-dire il ne peut voir sans effort que de loin.
En classe, il faut le placer donc loin du tableau noir, au fond
de la classe pour qu’il voit très bien.
5. Le strabisme : c’est l’incapacité de fixer un objet de deux
yeux. Il s’en suit alors que l’enfant orthographie mal les lettres
et les chiffres.
6. La diplopie : c’est un trouble qui consiste à voir un objet
d’une manière double.
24

7. Le daltonisme : défaut de la vision qui consiste à confondre


la couleur rouge de la couleur verte.
8. La tritanopie : défaut de la vision qui consiste à confondre
la couleur bleue de la couleur jaune.
c. Les troubles physiologiques ou fonctionnels
Voici, les quatre troubles lies aux fonctions psychiques :
1. L’insomnie : c’est la perturbation ou manque du sommeil
nocturne. Elle se présente sous trois formes :
 L’insomnie du début : l’enfant va au lit, mais il ne dort
pas jusqu’à une heure tardive ou il attrape le sommeil.
 L’insomnie du milieu : l’enfant dort, puis se réveille
brusquement, il reste éveillé pendant les heures et en
fin, il se rendort.
 L’insomnie de la fin : l’enfant va au lit, il dort jusque
vers 2h ou 3h du matin et après il a des difficultés à se
rendormir jusqu’au matin.
2. L’anorexie : c’est le dégoût pour la nourriture observée chez
l’enfant et aussi bien que l’adolescent.
Elle est caractérisée par la disparition de l’appétit chez
l’enfant.
Il existe deux types d’anorexie :
 La vraie anorexie : l’enfant refuse de manger et
maigrit.
 La fausse anorexie : l’enfant refuse de manger chez
eux et mange ailleurs et grossit.
25

Comme remède : rétablir la bonne relation mère-enfant. Donc, les


filles sont anorexiques que les garçons.

3. L’énurésie : c’est un trouble qui se caractérise par le manque


de contrôle d’émission d’urine, surtout pendant la nuit. Elle
est involontaire et ne peut parler de ce trouble qu’à partir de
3 ans. Ces garçons sont énurétiques que les filles.
4. L’encoprésie : c’est toute défécation involontaire (faire caca)
non liée à une lésion organique.
On parle d’encoprésie à partir de 2ans et 2ans et demi, l’âge
auquel le contrôle sphinctérien doit être acquis.
Elle est plus fréquente chez les garçons que chez les filles.
d. Les troubles psychologiques

L’éducateur face aux enfants ayant ces troubles doit se présenter


comme psychiatre.

1. Les troubles d’intelligence


 Les oligophrénies : sont des arriérations mentales qui
sont des insuffisances congénitales. Il existe trois sortes
d’oligophrénies : l’idiotie, l’imbécilité et la débilitée
mentale. Les deux premières sont des arriérations
profondes. Tandis que la troisième est mineure.
Le mongolisme est une forme d’idiotie qu’on appelle aussi
imbécilité mongolienne.
 Les troubles acquis d’intelligence : certains troubles
d’intelligence ne sont pas d’origine héréditaire, car ils sont acquis
dans le milieu.
26

 La démence : est une régression irrémédiable et plus au moins


de deux ans des fonctions intellectuelles.
 L’inattention : l’aprosexie : absence d’attention,
 L’hyperprosexie : attention papillonnante.
 Surmenages : fatigue mentale provoquée par un excès du travail
mental.
 Les enfants surdoués : un enfant surdoué, est celui qui est tôt
possède une intelligence au-dessus de la moyenne dépassant ainsi
les enfants de son âge. Ces enfants doivent étudier que dans des
centres spécialisés ayant aussi les enseignants surdoués.
e. Autres troubles
 La névrose : est un trouble caractérisé par un désordre léger de
la personnalité de l’enfant.
 La psychose : c’est un trouble recouvre un ensemble vaste et
polymorphe d’états qui apparaissent avant la puberté et
caractérisés par les perturbations grave, sévères de la
personnalité.
C’est une folie profonde. La psychose est inconsciente de sa
maladie, antisocial, enfermé en soi-même. Il n’a pas le besoin
sexuel (libido impossible, bloqué).
 L’anosmie : c’est la perte totale d’odeurs
 L’agueusie : c’est la perte totale de goût.
 La gaucherie : est un trouble qui consiste dans l’utilisation de la
main gauche.
 L’asthénie : c’est un manque de force générale qui entraine de
digression. Elle est due à une alimentation insuffisante.
27

 La délinquance juvénile : c’est un fléau qui menace gravement


d’humanité, c’est-à-dire le nombre des jeunes qui commet des
délits, des crimes dans la société.

II.3. FORMES TRADITIONNELLES ET NOUVELLES DE


L’EDUCATION

Education nouvelle, éducation, courant de la pédagogie né à la


toute fin du XIXe siècle et prônant la participation active de l'enfant
à sa propre formation.

L'innovation essentielle apportée par l'éducation nouvelle réside


dans quelques principes simples : cherchant à rendre l'enfant actif,
elle part de ses centres d'intérêt, s'efforce de susciter la coopération
plutôt que la compétition, privilégie la découverte par rapport à
l'exposé. En tenant compte des rythmes de développement de
l'enfant, l'éducation nouvelle est davantage conçue comme une
hygiène du mental plutôt que comme une accumulation de
connaissances pour elles-mêmes.

C'est à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle


qu'émergent et se développent les écoles nouvelles en Europe et
aux États-Unis, telles que la Casa dei bambini de Rome, fondée en
1904, ou l'Ermitage de Bruxelles (1907), tout comme apparaissent
les premiers traités de pédagogie active de John Dewey ou de Maria
Montessori. L'éducation nouvelle se structure en Ligue internationale
28

de l'éducation nouvelle en 1921. Ses principaux représentants en


France sont Roger Cousinet et Célestin Freinet.

Avant le 18ème siècle, les pratiques scolaires existantes plaçaient


le maître au centre de l’action pédagogique. C’est le
magistrocentrisme. Mais au 18ème siècle, naquit un mouvement
pédagogique qui cherchait à placer véritablement l’enfant au centre
de tout enseignement. J.J. ROUSSEAU est considéré comme le porte-
étendard de ce mouvement qui a été appelé « pédocentrisme”. On a
dit que ses idées sur l’enfance ont provoqué une révolution
copernicienne dans le domaine de l’enseignement.

Comparaison entre deux tendances : école ancienne et


école nouvelle
Ecole ancienne (+ pratique) Ecole nouvelle (+idéale)
Maître Elève
Teaching Learning
Autoritaire Liberté
Esprit d’imposition Esprit de collaboration
Passivité Activité
Verbiage, abstraction Intuition, concret
Monologue Dialogue
Téléologique: qui voit la fin, le Pédologique: voit le sujet à
but éduquer
L’enfant est vase à remplir L’enfant est une source à faire
jaillir
29

Elle est livresque et formaliste Elle est vivante. le grand livre est
nature
Fait beaucoup écrire Fait beaucoup parler
Elle s’adresse à l’élève moyen Elle travaille sur mesure
Elle use de méthodes logiques, Elle vante méthodes
déductives psychologiques, inductives
Veut la division des branches Souhaite la concentration des
branches
Vise aux sanctions Vise à l’autodiscipline
Est grave, sévère et triste Est joyeuse ; heureuse
Elle n’aime pas la coéducation Elle mêle les sexes

Critique adressée : ces deux descriptions, l’une poussée au noir, l’autre


vue en rose n’ont jamais existé et ne se rencontreront jamais dans la
réalité. Car, bien des choses « nouvelles » se pratiquaient déjà dans les
bonnes écoles anciennes. Par ailleurs, beaucoup d’écoles nouvelles
sérieuses ont gardé d’excellentes pratiques qui sont de tous âges. Enfin,
beaucoup de méthodes naissent, fleurissent, sont fanées et oubliées,
réapparaissent sous floraisons nouvelles.
Donc, une synthèse supérieure peut
parfaitement assumer leurs qualités, marier leurs
avantages.et l’on pourrait ainsi prendre tous les
autres aspects non mentionnés ici, et montrer qu’ils
se complètent, comme un creux et un relief, et ne
sont que les aspects d’une même réalité.
30

CHAPITRE III. L’ENSEIGNANT


1. Notion

L’enseignant, appelé aussi instituteur, maître, professeur ou


même éducateur tout court, est celui qui a la formation voulue
(Formation pédagogique) et à qui l’Etat et les parents donnent le
pouvoir d’éduquer leurs enfants.

Pour tenir avec soins ses activités, il a plusieurs documents à


tenir et doit respecter des normes nécessaires.

2. Emploi de temps de l’enseignant


a. Le calendrier scolaire

Il est la répartition d’une année scolaire en périodes de travail et


de repos. Une année scolaire compte en principe 220 jours de classes.
Etabli par la direction scolaire nationale, ce calendrier qui sert à la
répartition des matières, fixe en effet les périodes des examens et
signale les congés officiels.

Tous les chefs d’établissements en prendront connaissance dès


l’ouverture de l’année scolaire.

b. L’horaire des cours

L’Etat donne un programme à achever en une année scolaire.il


donne aussi l’horaire hebdomadaire, c’est-à-dire le nombre d’heure à
consacrer à chaque branche.
31

Le maître doit donc établir son propre horaire journalier, repartir


sur les 6 jours toutes les leçons en tenant compte d’un certain nombre
de facteurs :

 Respecter le nombre d’heures imparti par l’Etat à chaque


branche.
 Adapter la longueur des leçons à l’âge des élèves ;
 Etablir une succession rationnelle hygiénique des exercices,
suivant 4 critères principaux :
 L’importance relative des matières d’enseignement.il faut accorder
les heures les plus fructueuses aux branches importantes ;
 Les oscillations de l’attention : rendre un enfant attentif. Certaines
leçons provoquent et retiennent l’attention, d’autres sont moins
attrayantes mais cependant de première utilité.
 Les différentes facultés auxquelles s’adressent les leçons ;
 Les oscillations de la fatigue intellectuelle : laquelle est le grand
ennemi du travail physique comme du travail intellectuel.
 Combiner l’arrangement des exercices de telle sorte que tous
les élèves soient toujours occupés d’une manière utile
32

CHAPITRE IV. LA LEGISLATION SCOLAIRE CONGOLAISE


1. Notion

La législation scolaire est l’ensemble des textes légaux et


instructions officielles (articles de constitution, ordonnances
présidentielles, arrêtés ministériels, circulaires ...) qui réglementent
l’enseignement dans un pays donné.

La législation scolaire diffère d’un pays à l’autre et dans un même


pays d’une époque à l’autre. Elle constitue la base de l’organisation
de l’enseignement. C’est pourquoi, on dit que la législation et
l’organisation scolaire forment un système pour la même raison, on
demande aux différents responsables de l’enseignement de toujours
s’y référer.

2. Sources de la législation scolaire en RDC

La législation scolaire congolaise a des sources coloniales,


nationales et internationales.

 Sources coloniales : Du 1er juillet 1885 jusqu’au 30 juin 1960, la


RDC a été dirigée par les rois du Royaume de la Belgique, à savoir
Léopold Ier (le prince allemand de Saxe-Cobourg-Gotha), Léopold
II, Albert 1er, Léopold III et Baudouin 1er. Les autorités belges ont
appliqué des lois scolaires qu’elles ont légiférées en Belgique pour
leur Colonie. L’ensemble de ces lois était résumé et présenté le 2
janvier 1908, comme la Loi Fondamentale avec 25 articles.
33

Aussi avant l’indépendance de notre pays, les dispositions


législatives ont été prises à l’égard de l’enseignement colonial par les
autorités belges de l’éducation. Malgré la décolonisation congolaise
pressante, les lois, les ordonnances, les décrets, les prescriptions, les
décisions, les mesures remontent à l’époque coloniale, car le Congo
fut, à un moment de son histoire “colonie belge », ceci montre que
les autorités coloniales en prenant l’initiative de créer l’enseignement
avec Congo, ont laissé d’autres arrêtés utiles jusqu’aujourd’hui ;

 Sources nationales : le Congo élabore ses propres lois qui


réglementent l’enseignement. Depuis l’indépendance de la RDC,
les autorités congolaises ont élaboré, légiféré et promulgué des
lois, des ordonnances-lois, des ordonnances présidentielles, des
décrets, des arrêtés ministériels, des instructions et des
prescriptions officielles, des circulaires, des décisions et des
mesures administratives diverses. Ceux-ci garnissent ou étoffent
l’ensemble de notre législation scolaire.
 Sources internationales : Certaines organisations
internationales, comme l’UNESCO, l’UNICEF, l’Organisation
Internationale Intergouvernementale (OII) et ainsi de suite,
ayant le but de développer l’éducation dans le monde, ont
largement influencé nos lois scolaires et continuent encore à
inspirer nos législateurs scolaires pour achever l’œuvre idéale et
noble de l’éducation.
34

Quelques textes de référence

Ces textes portent sur plusieurs aspects de l’organisation des


écoles, tels que :

 Les conditions d’ouverture et d’agrément d’une école ;


 Les conditions d’accès aux différents postes dans
l’enseignement (maître, directeur d’école, inspecteur
d’enseignement,)
 La structure de l’enseignement et les objectifs de chaque
cycle ;
 Les conditions de recrutement des élèves à chaque niveau et
de leur passage d’une classe à l’autre ;
 Le minima et maxima d’effectifs scolaires à chaque niveau de
l’enseignement, ...
 La durée des études à chaque niveau et les conditions
d’obtention des titres scolaires ;
 Les modalités d’équivalence de diplôme du pays avec ceux
délivrés dans d’autres pays ;
 Les modes de financement et de participation des parents aux
frais scolaires ;
 Etc., ...
3. La loi-cadre no 86/005 du 22/09/1986
a. Notions

Loi-cadre fait penser un « texte légal » qui codifie les décisions


prises par l’Etat en matière d’enseignement national. Qu’il s’agisse ici
35

d’une décision sanctionnée par l’ordonnance présidentielle ou l’arrêté


ministériel. Elle constitue le miroir de la politique éducative d’un
système éducatif donné.

b. Finalité de l’enseignement national

Art.8.l’enseignement national a pour finalité d’assurer une


formation harmonieuse de l’homme congolais, responsable, utile à lui-
même et à la société, capable de promouvoir le développement du
pays.

c. Structures de l’enseignement national

Art.16.l’enseignement national est organisé en enseignement


maternel, primaire, secondaire, supérieur et universitaire.

d. Droits et devoirs de l’Etat, des enseignants, des


parents et des apprenants
Des droits et devoirs de l’Etat

Art.8 : l’Etat a l’obligation d’assurer l’éducation de la jeunesse et


des adultes.

Art.9 : l’Etat a l’obligation d’assurer la scolarisation des enfants


au niveau de l’enseignement primaire et de veiller à ce que tout
congolais adulte sache lire, écrire et calculer.

A ce titre, il a l’obligation de mettre en œuvre tous les


mécanismes appropriés aux niveaux structurel, pédagogique,
administratif, financier et médical de l’enseignement national.
36

De droits et devoirs du personnel de l’enseignement


national

Art.12 : le personnel de l’enseignement national a le droit de


bénéficier de bonnes conditions de vie, de travail et de formation
professionnelle ainsi que de participer à la gestion des établissements
d’enseignement.

Art.13 : le personnel de l’enseignement national doit faire preuve


de hautes qualités humaines, morales et professionnelles, de sens
aigu de la responsabilité personnelle et collective.

Il doit faire, montre d’esprit d’initiative, avoir un sens très


développé du respect du bien commun, des règlements
professionnels et codes éthiques et témoigner de son militantisme et
de son esprit civique.

De droit et devoirs des parents

Art.10 : les parents ont le droit de placer leurs enfants dans


l’établissement d’enseignement de leur choix et de leur assurer
l’éducation intellectuelle, morale et religieuse de leur option.

Art.11 : les parents ont le droit de participer à la gestion de


l’établissement d’enseignement auquel ils ont confié leurs enfants. Ils
ont l’obligation de contribuer financièrement aux charges de cet
établissement.
37

Des droits et devoirs des élèves et étudiants

Art.14 : l’élève et l’étudiant ont droit : à l’éducation la meilleure


possible ; de recevoir de l’Etat, des parents, du personnel de
l’enseignement national et de la société toute l’assistance nécessaire
au développement de leur personnalité et à leur intégration
harmonieuse dans la société.

Art.15 : l’élève et l’étudiant ont l’obligation notamment : de


participer à toutes les activités politiques et éducatives organisées par
les établissements d’enseignement ; de se soumettre aux règlements
régissant l’enseignement national et au règlement intérieur de
l’établissement où ils poursuivent leur formation ; d’assimiler et de
pratiquer l’éducation morale et civique.

e. Condition d’ouverture d’une école


De la création des établissements publics
d’enseignement

Art.45 : la création des établissements publics d’enseignement


maternel, primaire et secondaire relève de l’initiative du conseil
exécutif ou des entités décentralisées conformément aux normes
édictées par l’Etat et au plan général de développement de
l’enseignement. Elle est constatée par arrêté du Ministre dans ses
attributions.

Art.46 : La création des établissements d’enseignement


Supérieur et Universitaire est de la compétence exclusive de l’Etat.
Elle est sanctionnée par ordonnance présidentielle.
38

Art.47 : Le dossier de demande d’ouverture d’un établissement


d’enseignement doit comporter les éléments suivants :la
dénomination de l’établissement ;les objectifs et buts poursuivis par
l’établissement ;la désignation du lieu où l’établissement doit être
ouvert ainsi que l’année scolaire envisagée pour son ouverture ;le
curriculum vitae de la personne chargée de la direction de
l’établissement ;la liste des membres du personnel enseignant avec
l’indication de leurs qualifications et, le cas échéant, de leurs
antécédents dans l’enseignement ;les programmes des cours avec
l’indication des horaires ;l’indication du nombre d’élèves appelés à
fréquenter l’établissement ;les conditions d’admission ainsi que une
indication sur la sanction des études s’ils s’agit d’un nouveau type
d’enseignement ;la liste du matériel didactique et de l’équipement
technique et scientifique ;

Art.48 : il est statué sur le dossier d’ouverture dans un délai


maximum de quatre mois, à dater de sa réception.

De l’agrément et de la création des établissements


privés d’enseignement

Art.49: toute personne privée, physique ou morale, congolais ou


étrangère qui présente les garanties d’ordre politique, juridique,
financière, matériel, moral et pédagogique définies aux articles 51,52
et 53 peut créer un établissement privé d’enseignement maternel,
primaire et secondaire.
39

Art.50 : les garanties d’ordre politique et juridique sont : pour


les personnes morales : avoir une personnalité juridique propre ; pour
les personnes physiques : être majeur ; présenter une attestation de
vie et mœurs ; présenter une attestation de militantisme délivrée par
l’autorité locale si le demandaire est citoyen congolais ; jouir de ses
droits civiques et politiques.

Art.51 : par garantie d’ordre financier et matériel, il faut


comprendre : l’existence d’une infrastructure et de matériels
didactiques propres, appropriés et viables ; le dépôt à terme de six
mois dans une institution bancaire du Congo de la somme nécessaire
au fonctionnement de l’établissement et à la paie du personnel
enseignant et administratif.

Art.52 :les garanties d’encadrement moral, pédagogique et


administratif se rapportent :à une expérience d’au moins 10 ans dans
le domaine de l’enseignement ou à défaut, s’associer à une personne
physique ou morale remplissant cette condition ;à la possibilité d’offrir
aux élèves ou aux étudiants ainsi qu’au personnel un milieu éducatif
susceptible de promouvoir la formation de l’esprit familial et
patriotique, de la conscience nationale, de la fierté de son identité
culturelle et de la dignité de l’homme ;au dossier d’un personnel
administratif et enseignant permanent, qualifié et compétent ;A la
conformité aux structures et aux programmes de l’enseignement
national ;Au respect des minima et maxima des effectifs d’élèves ou
d’étudiants répondant aux normes pédagogiques fixées par le
Ministère de tutelle.
40

Art.53 : la création d’un établissement privé d’enseignement


maternel, primaire et secondaire est subordonnée à l’agrément
préalable du département ayant l’enseignement maternel, primaire et
secondaire dans ses attributions.

Art.54 : l’agrément donnent l’autorisation d’ouverture d’un


établissement d’enseignement ne peut être obtenu qu’à la suite :
d’une demande écrite adresse, sous peine de nullité, au département
ayant l’enseignement maternel, primaire et secondaire dans ses
attributions ; d’une enquête dont l’objet est défini à l’article 56 de la
présente loi. L’agrément est sanctionné par arrêté Ministériel.

Art.56 : l’enquête dont question à l’article 54 a pour objet


d’apprécier :

 Si les locaux remplissent les conditions d’hygiène et de


salubrité définies par le règlement en vigueur ;
 Si le promoteur et le personnel préposé à l’enseignement
présentent des garanties de moralité ;
 Si le personnel enseignant justifie des titres et qualifications
suffisants pour le niveau dans lequel il est appelé à
enseigner ;
 Si l’établissement d’enseignement dispose du M.D. nécessaire
à l’exécution du programme scolaire ;
 Si le promoteur possède, dans une institution bancaire
congolais, un compte dépôt à terme de 6 mois avec une
somme nécessaire au fonctionnement de l’établissement,
41

dont le montant sera approuvé par le conseil Exécutif selon


les circonstances ;
 Si l’établissement répond aux nécessités géographiques,
démographiques, pédagogiques et économiques, telles que
fixées par les dispositions de la planification scolaire
d’ensemble élaborée par l’Etat.
Dans un délai de six mois de la réception de la demande,
l’enquête doit aboutir soit à l’agrément de l’établissement, soit à
l’opposition motivée de l’autorité compétente.

LOI-CADRE DE L’ENSEIGNEMENT NATIONAL Février 2014


EXPOSE DES MOTIFS
La loi-cadre n°086-005 du 22 septembre 1986 de l’enseignement
national totalise 23 ans. A l’épreuve du temps, elle s’avère inadaptée
à l’évolution constitutionnelle et sociale de la République
Démocratique du Congo ainsi qu’au système éducatif, aux réalités
culturelles et aux besoins fondamentaux du développement national.
La présente loi tient compte d’une part, des instruments
juridiques internationaux dûment ratifiés par la République
Démocratique du Congo.
Les différents instruments juridiques internationaux, les objectifs
susmentionnés, la Constitution ainsi que les lois et règlements de la
République Démocratique du Congo constituent le socle des
orientations fondamentales de l’enseignement national. Il en résulte
les principes majeurs selon lesquels l’enseignement national :
42

- est organisé dans les établissements public et dans les


établissements privés agréés ;
- est obligatoire au cycle primaire ;
- est gratuit dans les établissements publics au niveau primaire et
secondaire général
- lutte contre l’analphabétisme et l’ignorance ;
- garantit l’accès aux mêmes avantages de formation scolaire et
académique pour tous les apprenants tant du secteur public que
privé.
La présente loi introduit les innovations suivantes :
1. le niveau maternel est organisé en cycle unique de trois
ans. Il accueille les enfants ayant trois ans révolus ;
2. le concept de l’éducation de base qui s’articule en
l’enseignement primaire et le secondaire général, soit huit
années d’enseignement dit « de base ». Cette vision étendue
garantit à un grand nombre de jeunes garçons et de jeunes filles
l’acquisition d’une formation générale ininterrompue solide et une
initiation à des savoir-faire utiles pour la vie, soit pour poursuivre leurs
études, soit pour acquérir les connaissances de base ;
3. l’organisation des programmes spécifiques en formation
initiale ou continue débouchant sur des diplômes ou certificats
d’établissement d’enseignement supérieur ou universitaire pouvant
être accrédités par le Ministre de tutelle
4. l’organisation de l’enseignement spécial en faveur des
différentes catégories socioprofessionnelles en fonction des
besoins spécifiques du pays soit dans des établissements spécialisés
43

soit dans des classes spéciales incorporées au sein des écoles à tous
les niveaux de l’échelon maternel à l’université ;
5. la réglementation de l’éducation non formelle répondant ainsi à la
volonté du constituant qui fait de la lutte contre l’analphabétisme, un
devoir national considérant que le sous-secteur est porteur de
croissance ;
6. l’introduction progressive à l’université du système Licence-
Maîtrise-Doctorat, en sigle L.M.D., dont la finalité est d’harmoniser les
cursus dans l’enseignement supérieur et universitaire et de favoriser
la mobilité du personnel et de l’étudiant à l’échelle mondiale ;
7. l’organisation d’un cycle d’enseignement post universitaire
couronné par un titre de docteur à thèse ou d’agrégé en médecine ;
8. l’élection des animateurs des organes de l’enseignement supérieur
et universitaire par leurs pairs ;
9. la création et l’intégration parmi les organes de l’administration de
l’enseignement supérieur et universitaire, du Conseil académique
supérieur et du Conseil de l’enseignement supérieur et universitaire
privé agréé ;
10. la création des écoles supérieures où l’admission est sélective et
dont la mission est de former de hauts cadres en fonction de besoins
réels de la société ;
11. la réhabilitation du personnel qui œuvre à cette mission
éducative en améliorant les conditions de sa formation et en
organisant à son avantage, un statut particulier qui revalorise la
fonction enseignante et qui lui assure des conditions de travail
motivantes et sécurisantes ;
44

12. la mise en œuvre, par voie réglementaire, des


mécanismes du partenariat éducatif dans la gestion de
l’enseignement national ;
13. les privilèges accordés à l’enseignement technique et à la
formation professionnelle ;
14. la prise en compte, dans l’enseignement national, des enfants en
situation difficile, des personnes vivant avec handicap et des
personnes adultes non scolarisées ou analphabètes ;
15. l’introduction au sein de l’enseignement national des technologies
de l’information et de la communication facilitant notamment
l’enseignement ouvert et à distance ;
16. l’initiation des élèves et des étudiants au développement durable
et à la lutte contre les changements climatiques ;
17. l’utilisation des langues nationales ou du milieu comme medium
d’enseignement et d’apprentissage aux cycles élémentaire et moyen
du primaire et comme discipline au niveau secondaire et supérieur.
Elle recommande également l’apprentissage des langues étrangères
importantes au regard de nos relations économiques, politiques et
diplomatiques ;
18. la possibilité pour les établissements de l’enseignement national
de créer et de développer des activités d’autofinancement ;
19. la revalorisation des travaux manuels à tous les niveaux de
l’enseignement national ;
20. la création d’une structure chargée de l’assurance qualité au sein
de l’enseignement national ;
45

21. la création d’un organe consultatif interministériel au niveau


national pour formuler les avis et proposer des solutions aux
problèmes de l’enseignement national.
La présente loi comporte 6 titres :
Titre I : Des dispositions générales
Titre II : De la création et de l’agrément des établissements de
l’enseignement national ;
Titre III : De l’organisation et du fonctionnement de l’enseignement
national ;
Titre IV : De la recherche dans les établissements de l’enseignement
supérieur et universitaire ;
Titre V : Du régime disciplinaire ;
Titre VI : Des dispositions spéciales, transitoires, abrogatoires et
finales
Telle est l’économie générale de la présente loi.
46

CHAPITRE V. LA DEONTOLOGIE PROFESSIONNELLE DE


L’ENSEIGNANT
V.1. NOTION

La déontologie vient du grec « deo » ou « dei » ; « ontos »


qui signifie « ce qu’il faut faire », devoir et de « logos » « science
ou étude ». Etymologiquement la déontologie est une science, étude
de ce qu’il faut faire dans chaque domaine. La déontologie
actuellement désigne les diverses morales professionnelles.

La déontologie est par extension une science ou une théorie sur


les obligations et les devoirs professionnels.

Autrement dit, la déontologie est une science qui traite de ce


qu’on doit faire, ce qu’un enseignant doit faire.

C’est à Jérémie BENTHAN que nous devons l’emploi de ce terme


« déontologie » pour la première fois dans son livre intitulé
« deontology or science of morality » publié à LONDRES en 1834.
47

V.2. EXIGENCES DE LA DEONTOLOGIE


1. Exigences physiques

- le maître doit avoir une santé normale et vivre bonne aptitude


physique ;
- il doit avoir une forte résistance, être très endurant ;
- il doit être présentable, avec une tenue impeccable ;
Il aura une voix claire et modérée et de bons sens (vue, ouïe)
2. Exigences intellectuelles
+ Le maître doit avoir un jugement droit et logique ;
+ Il doit posséder une culture générale très poussée ;
+ Il doit posséder une compétence professionnelle incontestable :
 La compétence scientifique : être instruit ;
 La compétence pédagogique : maîtrise des méthodes et
des techniques d’enseignement.
3. Exigences morales
- le maître doit être exemplaire ou modèle ;
- l’honnêteté, la tolérance, la patience et calme ... lui
reviennent ;
- il sera toujours juste et impartial ;
- il doit faire preuve d’une maîtrise de soi ;
- il doit avoir une égalité d’humeur ;
- il faut qu’il ait une conscience professionnelle très développée :
lorsque cet enseignant cherche toujours le meilleur
accomplissement de sa tâche. Pour cela l’enseignant doit avoir
les trois qualités suivantes :
48

* l’honnêteté professionnelle : c’est l’accomplissement de ses


devoirs comme il se doit ;
* le dévouement : l’accomplissement de ses tâches les mieux
possibles sans compter ses temps et ses peines perdues ;
* la dignité de sa vie privée :
4. Conseils pratiques
 Respectez toujours la hiérarchie administrative ;
 Ne dites jamais du mal d’autrui, surtout en présence d’enfants
et d’étrangers ;
 Ne rapportez jamais auprès de votre supérieur les erreurs ou
les manquements de vos collègues.il se méfiera de vous ;
 Soyez solidaires de vos collègues ;
 Ne vous vantez jamais de vos connaissances, de votre
expérience, de votre diplôme, soyez plutôt modeste ;
 Ne bloquez jamais des ouvrages ou des matériels didactiques
à votre seul usage, alors qu’ils peuvent servir aux autres ;
 Soyez ponctuel. N’arrivez jamais sans motif très sérieux ;
 Soyez toujours de bonne humeur et persévérant ;
 Faites chaque jour convenablement votre travail selon votre
programme. Cela vous attirera la sympathie et la
considération de tous.
Conclusion

Le métier enseignant est une fonction noble car il contribue à la


formation des citoyens dont dépend le développement du pays et de
l’humanité toute entière. Ainsi, l’enseignant doit connaitre et assumer
49

convenablement son métier. Pour cela il doit posséder le savoir, savoir


–faire et le savoir-être à un degré acquis.

Dans notre pays, il est devenu courant de voir les gens


embrasser l’enseignement pour d’autres motifs que par vocation.
Cette aventure doit cesser.

Pour bien accomplir sa noble tâche, l’enseignant doit avoir une


conscience morale claire ; ce qui lui permettra de distinguer le bien
du mal. Fort de cette faculté de discernement, il deviendra capable
par conviction d’orienter ses actions vers le bien et d’éviter le mal.
Aussi, il agira librement en tant que responsable qui assume
entièrement les conséquences de ses actes.

Toutefois, il doit renoncer à son égoïsme et servir autrui avec


société avec désintéressement.

Dans l’accomplissement de la profession enseignante, il faut


toujours faire preuve de dignité, de conscience professionnelle,
d’assiduité et de respect intégral du règlement scolaire.

CHAPITRE VI. L’ORGANISATION SCOLAIRE


O. INTRODUCTION

L’enfant constitue le centre de toute action d’éducative


à l’école. Cependant, pour assurer une bonne éducation à
l’école, celle-ci a besoin de, l’enfant et du maitre.

Une organisation d’ordre matérielle, administrative et


pédagogique est très capitale pour une école.
50

I. ECOLE

a. Notion : c’est une institution éducatrice où l’on dispense


les connaissances systématiques en vue de préparer les
jeunes à la vie active. Le personnel important pour l’école se
hiérarchise de la manière suivante :

1) Chef d’établissement (directeur, préfet)


2) Corps enseignants (professeurs)
3) Elèves ou écoliers

b. Types d’organisation d’une école

Nous avons :

VI.1. ORGANISATION MATÉRIELLE

VI.2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE

VI.3. ORGANISATION PÉDAGOGIQUE

VI.1. ORGANISATION MATÉRIELLE

Toute école doit être implantée sur une concession au


minimum d’un hectare (100m2) cette concession doit remplir
certaines conditions :

 Etre suffisamment longue pour contenir les bâtiments


scolaires, la cour de recréation, le terrain de jeu, le camp
des enseignants et en fin les jardins scolaires
 Etre à l’abri des sources de distraction ou d’indiscipline
(loin d’une route, d’un garage, aéroport, restaurant,…)
51

 Etre proche d’une source d’eau

Les éléments de l’organisation matérielle d’une école sont :

 les locaux scolaires : les installations sanitaires, le


bureau de direction, les musées scolaires et les
fournitures classiques.
 Les mobiliers scolaires
 Les mobiliers divers
A.1. Les locaux scolaires
1) Les salles de classes : elles doivent être en
nombre suffisant selon le nombre de classe que
compte l’école et le nombre d’élèves fixé par la loi
cadre congolaise est de 55 élèves et en se référant
à cet effectif, une salle de classe doit avoir les
dimensions suivantes
Longueur : 9m
Largeur : 6m
Hauteur : 3m

EXERCICES

1. Une salle de classe ayant 8m de longueur, 7m de largeur


et mesure 4m de hauteur a l’effectif de 45 apprenants.
a. Calculez le volume d’air que devra respirer chaque
apprenant
b. Calculez la surface que devra occuper chaque
apprenant
52

c. Calculez la hauteur de chaque classe


Résolution

Formules Données Inconnues

L= 8m V/e= ?
V= L x l x h
l = 7m S/e = ?
S= L x l
H= 4m H=?
H= V/S
N.e= 45

a. V = 8x7x4= 224m3 b. S = 8x7= 56m2 c.


H= 224/56
V/e = 224/45= 4.9m3 S/e= 56/45= 1.2 m2
= 4m
2. Une salle de classe ayant 9m de longueur, 6m de largeur
et 4m de hauteur son effectif est de 55 élèves
a. Calculez le volume d’air que devra respirer chaque
apprenant
b. Calculez la surface que devra occuper chaque
apprenant
c. Calculez la hauteur de chaque classe

Résolution

Formules Données Inconnues

L= 9m V/e= ?
V= L x l x h
l = 6m S/e = ?
S= L x l
H= 4m H=?
H= V/S
N.e= 55

a. V = 9x6x4= 216m3 b. S = 9x6= 54m2 c.


H= 216/54
53

V/e = 216/55=3 .9m3 S/e= 54/55= 0.9 m2


= 4m

NB : les salles de classes doivent être suffisamment aérées

Les fenêtres doivent être placées de façon à ne pas


laisser pénétrer les rayons solaires dans la salle pour cela, il
faut que le bâtiment scolaire soit orienté dans la direction de
l’est à l’ouest.

De même elles doivent être placées de deux cotés pour


éviter l’ombrage

3. Les installations sanitaires

Elles doivent être en nombre suffisant : (20 à 30 élèves


par trou) on veillera à ce qu’elles soient construites un peu à
l’écart ; pas plus loin ni plus près de l’école.

Dans une école mixte, il faut veiller à ce que les filles


aient leurs installations à part ; dans tous les cas, on doit
veiller à la propreté de ces installations.

4. Le bureau de direction

Qui comprendra éventuellement d’un bureau de


directeur, directeur adjoint, la salle des enseignants, le
magasin où on garde les fournitures scolaires, le M.D, les
cartes, les planches, les outils,…
54

5. Le musée scolaire

C’est un endroit où l’on rassemble et collectionne des


objets utiles à la leçon donnée dans la classe destinée à
l’enseignement intuitif.

Exemple : collection d’animaux (formolisés) collection des


roches, des herbes, etc.

Remarque : le gros travail dans l’organisation d’un musée


scolaire consiste à :

 Rassembler les documents : pour cela le maitre peut


se faire aider par les apprenants
 Classer les documents pour pouvoir retrouver
facilement la documentation nécessairement à l’intuition
de la leçon.

A.2. Les mobiliers scolaires

1°) Dans une salle de classe

Voici un exemple de siège et table pour les élèves de 4 à 6


ans.

Table

Siège
0.53m

0.33
m
Sol
55

Une table est une chaise pour le maitre, le bureau du


maitre sera placé de façon à ne pas masquer le tableau aux
élèves

Un tableau noir qui sera fixé au mur en tenant compte


de la taille des élèves

Une armoire ou une étagère pour classer les fournitures


scolaires et le matériel didactique

2°) Au bureau du directeur

Une table bureau et des chaises

Une armoire ou des étagères

Des tables supplémentaires, des classeurs,…

3°) Au magasin scolaire

Des étagères pour disposer les fournitures classiques et le


matériel didactique ;

Une barre pour suspendre les cartes, les planches,…

Des panneaux pour accrocher les outils etc.

A.3. Les matériels divers

1°) les matériels didactiques : il se compose

Des instruments de mesure (mesure de poids, de


longueur, de capacité, de température, de volume,
56

Des cartes ou des planches de géographie, d’histoire ou des


sciences

Matériel de sport, des travaux manuels ou du jardinage, etc.

2°) les matériels de bureau : une machine à écrire, une


machine à polycopier, une agrafeuse de grands ciseaux, du
papier, de l’encre, du Carbonne, sceau, tampon, etc.

3°) les matériels d’entretien : sceaux, balais, brosses,


marteau, scies, frotteurs, torchons, savons, etc.

4°) les matériels de jardinage : houes, coupe-coupe,


bèches, arrosoirs, etc.

5°) les matériels classiques : les manuels scolaire, la


bibliothèque, des cahiers, des sacs, des bics, des crayons,
des règles, de peinture, etc.

VI. 2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE D’UNE ECOLE


A. HIERARCHIE SCOLAIRE
La hiérarchie est l’organisation verticale des structures et des
fonctions qui constituent une administration. Elle est créée au sein de
ces structures et fonctions, le rapport d’autorité et d’obéissance.
B. LES TACHES ADMINISTRATIVES DU CHEF
D’ETABLISSEMENT

Le directeur supervise et coordonne toutes les activités


administratives, pédagogiques et assure la gestion matérielles et
financière d’une école.il présidera les réunions pédagogiques, tient les
57

séances de formation et organise les visites de classes à l’issue


desquelles il établit des rapports et les présente à ses autorités
directes.

Une bonne tenue des documents administratifs et pédagogiques


est nécessaire, en vue d’éventuels contrôles.il s’occupera aussi de
l’inscription des élèves.de plus, il donnera des directives sur des
modalités d’organisation et de passation des interrogations, des
examens.il gère la caisse de l’école, retire les salaires de son
personnel et supervise la paie.

A la fin de l’année scolaire, le directeur délivre les documents


scolaires (bulletins, certificats) et les attestations, établit les palmarès,
il inventorie l’équipement matériel de l’école, apprécie ou cote les
enseignants en remplissant les bulletins de signalement et enfin,
dresse le rapport final.

Il est à noter aussi qu’un directeur peut être secondé par un


directeur adjoint ou surnuméraire selon le nombre d’unités et de
succursales placées sous juridiction.

C. LES DOCUMENTS ADMINISTRATIFS DU CHEF


D’ETABLISSEMENT SCOLAIRE
 Le recueil des instructions officielles : diverses éditions ;
 Le recueil des P.V. de remise et reprise : On établit ce P.V. lors
du remplacement d’un directeur par un autre en présence des
témoins qui signeront ledit P.V. le directeur sortant reconnaît
remettre et le directeur entrant reconnaît reprendre. Ce P.V.
58

reprend par détail tout ce qui concerne l’école : le personnel, les


bâtiments, les fournitures, le mobilier. On réservera copie de ce PV
aux autorités hiérarchiques, car il défend les concernés en cas
d’éventuelles difficultés.
 Le recueil des rapports d’inspection administrative : ces
rapports sont établis par les inspecteurs d’enseignement ou par
d’autres autorités scolaires (conseiller) et permettre de contrôler le
travail sérieux ou négligé du personnel inspecté ;
 Le rapport de la rentrée scolaire et des statistiques : Est
rédigé par le directeur de l’école dans les quinze jours qui suivent
la rentrée scolaire.il renseigne les autorités sur la situation de l’école
à la rentrée et leur permet d’intervenir éventuellement.
 Le registre d’inscription ou registre matricule de l’école : Il
doit indiquer pour chaque enfant : le numéro matricule, le nom et
le post nom, le lieu et date de naissance ; le nom, l’adresse et la
profession des parents ou tuteurs ; la province, district, territoire et
collectivité d’origine de l’élève ; la nationalité de l’élève ; la date
d’inscription, la classe, l’année, la date de départ et la nature de la
pièce délivrée.
 Le dossier des membres du personnel : chacun comprend :
une fiche de renseignement complétées chaque année (situation
familiale qui varie, cote obtenue, ...) ; une copie du diplôme ; des
attestations de services rendus dans d’autres écoles avec une
appréciation de la direction scolaire ; les bulletins de cotation
rédigés par le directeur ; les rapports d’inspection ; un certificat
d’aptitude physique ; une attestation de naissance ; ...
59

 L’indicateur des correspondances entrées-sorties : c’est un


registre à feuillet double où on enregistre dans la page de gauche
toutes les lettres reçues et dans celle de droite, celles qu’on a
expédiées. Pour chaque lettre reçue ou envoyée, on doit indiquer :
la date de la réception ou d’expédition ; le numéro, la référence ;
l’expéditeur ou le destinataire ; l’objet de la lettre.
 Le document comptable : la comptabilité de l’école est tenue
suivant les instructions départementales dans le domaine. Le
document comptable est donc ce livre de caisse dans lequel on
consigne les recettes et les dépenses.
 Le cahier des ordres de services et de communication au
personnel : ce cahier contient les notes de service et les
communiqués portés à la connaissance du personnel. Ce dernier
doit signer pour prise de connaissance.
 Le registre des absences et présences : un registre à part pour
les membres du personnel et un autre pour chaque classe ;
 L’inventaire du mobilier, M.D. et matériel divers : la fiche
d’inventaire reprend : le nom de l’objet ; sa description, son origine
et son emplacement ; son état.
 L’inventaire des manuels et autres fourniture mis à la
disposition des élèves : cet inventaire ou contrôle se fait après
chaque clôture de l’année scolaire. Lors que les élèves ou les
enseignants ont remis les manuels et les objets qu’ils avaient reçus
en prêt. il est conseillé au Directeur d’établir un règlement relatif à
leur usage.
60

 L’inventaire des livres de la Bibliothèque : le bibliothécaire


vérifie sur les fiches si tous les livres prêtés lui sont retournés. Cette
fiche reprend : le titre du livre, le nom d’emprunteur ; la date de
prêt et du retour du livre.
 Le registre de contrat d’assurance : Chaque établissement
devrait établir un contrat avec la société nationale d’assurance
(SONAS) pour couvrir tous les risques que peuvent courir le
personnel et tous les élèves. Les contrats, les notes d’échéances,
les quittances et autres documents relatifs aux assurances sont
disposés dans un recueil spécial.
 Le registre des rapports d’inspections médicales, la fiche
médicale : une fois par an, le Directeur prend contact que les
autorités médicales pour quelles visitent son établissement et
qu’elles contrôlent l’état de santé des élèves. C’est dans ce registre
que seront classés les rapports établis à cette occasion. Chaque
élève devrait donc avoir une fiche médicale conservée dans un
fichier confidentiel.
 Le registre des réunions des membres du personnel : On y
note toutes les dispositions (administrative et pédagogique) pour la
bonne marche de l’école. Chaque membre y marquera sa présence.
 Le plan du travail du Directeur : Il Doit dès avant la rentrée
scolaire, un plan des travaux à réaliser au courant de l’année, tout
en précisant les dates auxquelles ils seront réalisés (réunion de
service, pédagogique, rédaction des rapports,)
 Le journal des activités journalières : on y note
journalièrement tous les travaux prévus et exécutés.
61

 Le registre de paie : Comprend la date de paiement, le montant


touché par enseignant et le paraphe du concerné.
 Le registre des dettes: Les dettes contractées doivent être
notées, de même que les prêts.
 Le livre d’or : Pour les visiteurs.il comprend le nom du visiteur,
son adresse complète, le but de son arrivée, ses remarques et sa
signature.
 Le recueil des P.V.de discipline : Chaque école doit organiser
un conseil de discipline pour statuer sur les cas graves
d’indiscipline. Après le conseil, on rédige le P.V. en trois copies
dont l’une sera classée dans ce recueil, l’autre dans le dossier du
concerné et l’autre à ses parents. Le P.V. doit reprendre la faute
commise et la sanction exigée, chaque membre apposera sa
signature.
 Le registre de retenues et exclusions temporaires : On y
inscrit les élèves indisciplinés retenus dehors des heures de cours
pour une punition ou exclusion temporaire de l’école.
 L’emploi du temps (horaire) : A partir du programme donné
par l’Etat, le directeur confectionne l’horaire, emploi du temps des
classes et des enseignants, en tenant compte d’un certain nombre
de facteurs.
 Le calendrier scolaire : il est établi par le Ministère de
l’Education Nationale.
62

VI. 3. ORGANISATION PEDAGOGIQUE D’UNE ECOLE


a. Notion

Elle concerne l’ensemble des dispositions à prendre pour assurer


un bon travail dans chaque classe, l’utilisation fructueuse des heures
de cours, la progression harmonieuse des élèves et la réalisation par
ceux-ci des performances considérables et encourageantes. Elle
relève à la fois de la direction de l’école et de chaque enseignant dans
sa classe.

b. Tâches pédagogiques du chef d’établissement, de


l’enseignant et de l’apprenant
 Répartir les élèves en divisions et classes distinctes (classement)
;
 Disposer des programmes et veiller à leur application ;
 Etablir les horaires (par degré) et veiller à leur respect ;
 Disposer des manuels et constituer une bibliothèque scolaire ;
 Gérer efficacement les activités des élèves dans chaque classe
(tâche du maître) ;
 Organiser l’encadrement pédagogique des maîtres (tâche de la
direction) ;
 Promouvoir l’utilisation des méthodes appropriées et la fabrication
locale du matériel didactique ;
 Définir les critères de progression et de redoublement ;
 Organiser l’étude matinale ou vespérale des élèves (finalistes
surtout) ;
63

 Superviser et contrôler l’évaluation régulière de connaissances


des élèves par les enseignants ;
 Transmettre régulièrement les résultats des élèves aux parents ;
 Organiser les activités culturelles, parascolaires (théâtre, sports,
concours d’éloquence...) : elles contribuent à l’épanouissement
de la personnalité des élèves, à l’accroissement de leur culture
générale et éventuellement à l’autofinancement de l’école.
c. Les documents pédagogiques Du chef d’établissement :
Le registre des certificats et des attestations : les directeurs
y notent les pièces scolaires délivrées par l’école en précisant la
date, le numéro du certificat, le nom de l’élève, l’année d’étude,
le lieu, la conduite et signature du bénéficiaire ;
Le recueil des bulletins : les bulletins des élèves sont établis
en double exemplaires, l’un pour l’élève et l’autre à garder à
l’école. Les carnets de points de tous les enseignants seront aussi
gardés au bureau. Eviter raturer et surcharger sur les bulletins
des élèves en vue de ne pas perdre leur valeur et aussi pour
prévenir les points malhonnêtes que l’élève invente lui-même.
Les copies des examens : elles sont gardées comme toutes
autres archives à la direction durant 30 ans pour raison de
réclamation ou de contrôle éventuel.
Le palmarès : c’est le document qui présente le résultat scolaire
de chaque classe. Ce document doit toujours accompagner le
rapport de fin d’année.
Le cahier de répartition des matières
64

Le cahier de visite de classe : dans lequel il note les remarques


retenues et les conseils prodigués à l’enseignant visité ;
Le recueil des manuels utilisés dans chaque classe : les
manuels à retenir pour usage sont ceux autorisés par le Ministère
de l’Education Nationale. Les autres manuels seront consultés en
cas de besoin. Veiller être à la page en cherchant les manuels de
la dernière édition.
Documents pédagogiques du maître :

Le journal de classe, la fiche de préparation, le carnet de notes,


le cahier de question, le carnet de prévision des matières, le registre
d’appel, cahier de roulement, album de documentation, cahiers de
résumés.

Documents de l’élève

Cahier d’écriture, de calligraphie, autres cahiers, cahiers de


dessin, crayon, les instruments de formes géométriques.

VI. 4. LES POINTS D’ORGANISATION


1. LA CLASSE UNIQUE ET CLASSE PAR DEGRE

Dans les petits villages, l’école peut être constituée par une
classe unique, ou deux ou trois classes, à cause de l’effectif réduit de
la population enfantine.

 Classe unique : les 6 années dans un même local avec


un seul maître ;
65

 Classe par degré : 2 années ensemble, soit 1ère et 2ème ;


3ème et 4ème ; 5ème et 6ème ou d’une autre manière, suivant la
population de chacune de ces classes.

2. LA CLASSE MIXTE

Ecole où garçons et filles reçoivent ensemble les mêmes cours


et la même éducation.au XXème siècle, la coéducation s’est largement
répandue pour des raisons diverses :

 Raisons économiques : population scolaire restreinte : soit


dans les villages, soit à l’université où aboutissait une minorité
des filles autrefois ;
 Raisons sociales : éducation plus libre, en pleine vent et
non plus en serre chaude, émancipation des jeunes,
promotion de la femme.
 Raisons psychologiques : aspect positif de la
complémentarité des sexes :
o La coéducation ne fait aucun problème à l’école
gardienne où elle est communément pratiquée, ni à
l’université où l’étudiant est censé avoir atteint l’âge adulte
;
o A l’école primaire : elle se généralise de plus en plus,
même en Europe et même dans les écoles catholiques où
l’opinion lui était hostile ;
66

o A l’école secondaire : elle est plus facilement acceptée :


les étudiants sont en pleine puberté, période d’éveil de la
sensibilité et de troubles psychologiques.
Au Congo

Les parents sont plutôt contre la mixité : dans l’éducation


traditionnelle, jeunes gens entre 14 et 20 ans étaient éduqués
séparément. Elle existe surtout dans les écoles secondaires, pour des
raisons d’ordre matériel : pénurie de locaux, de professeurs, manque
de matériel didactique. Elle a été introduite avec la création de
l’enseignement officiel primaire et secondaire, en 1954.

a. Arguments en faveur de la coéducation


 L’école est préparation à la vie, or dans la vie, les sexes ne
sont pas séparés, mais bien appelés à vivre ensemble et à
collaborer ;
 La nature nous y invite : voyons l’exemple de la famille, ...
 Heureuse influence d’un sexe sur l’autre : les garçons
s’affirment, les filles se virilisent, deviennent plus
rationnelles ;
 Meilleure connaissance mutuelle : est une renforcée, perte
de préjugés, ...
 Promotion de la jeune fille, traitée à égalité avec les
garçons, s’affirment parfois comme plus intelligentes.
c. Arguments contre la coéducation
L’école n’est pas la famille : les enfants ne sont pas unis par
les liens naturels ;
67

Péril moral : danger d’un contact journalier ;


La psychologie masculine et la psychologie féminine sont
et doivent être différentes : l’école mixte ne peut valoriser
les qualités spécifiques de l’un et de l’autre au contraire, les
garçons s’amollissent et les filles deviennent des “garçons
manqués », perdent leur féminité.
Les filles moins douées ou timides sont humiliées et
ridiculisées par les garçons ;
Les jeunes arrivent au mariage désabusés ...
c. Ecoles nouvelles

Les théoriciens de l’éducation nouvelle se sont montrés


favorables ...à condition : que garçons et fillettes soient pris ensemble
dès le bas âge. Réunis en nombre à peu près égal. Qu’ils collaborent
pleinement dans tous les domaines de la vie.

3. Enseignement par objectif


 Notion.

Un objectif pédagogique est un comportement observable


attendu de l’apprenant à l’issue d’une séquence d’apprentissage
pédagogique.

On s’accorde à admettre que dans l’acte d’enseignement ou


d’apprentissage, on a en face deux acteurs principaux : l’enseignant
et l’apprenant. Actuellement, l’enseignant n’est plus ce savant
transmetteur des connaissances.
 Sortes.
68

 Finalités =énoncés très généraux définis par le pouvoir


politique et qui donnent des orientations sur la politique
éducative ;
 Buts =énoncés définissant de façon générale les intentions
poursuivies soit par une personne, à travers un programme ou
une filière d’étude ou une notion de formation ;
 Objectif général ou objectif terminal d’intégration (OTI) :
Celui dont la formulation reste générale et vague, c.-à-d. Non
opérationnel donc non évaluable directement avec précision.
Il traduit le comportement après un cours ou une branche
d’étude.
 Objectif intermédiaire ou objectif intermédiaire
d’intégration (OII) : celui qui est un passage oblige entre
deux apprentissages après un degré, une période, trimestre,

 Objectif spécifique (O S) : celui qui est défini pour chaque
discipline ou sous discipline et évalué pendant chaque séance
d’apprentissage par l’enseignant ;

 Objectif opérationnel ou concret ou d’apprentissage :


celui qui est défini par l’enseignant et indique clairement les
actions concrètes que l’élève doit exécuter pour prouver la
maitrise de l’apprentissage.
69

 Opérationnalisation d’un objectif pédagogique.

Opérationnaliser un objectif pédagogique, c’est le décrire ou le


traduire en comportement concret (observable) et mesurable pour
qu’il communique aux autres une image (de ce que peut être
l’étudiant qui aura réussi) identique à celle que son rédacteur en a
vue.

Pour définir l’objectif d’une leçon en terme opérationnel, il faut


répondre aux questions suivantes (selon MINDER) :
 Qui produira le comportement souhaite ? R/ le comportement
souhaité doit être attendu exclusivement de la part de
l’apprenant : il faut éviter de formuler l’objectif en terme du
comportement de l’enseignant.
 Que doit être capable d’accomplir l’apprenant ? R / Il faut
identifier et nommer l’action principale. Celle -ci se traduira
par un verbe qu’il importe de choisir judicieusement.

NB : -Eviter les verbes mentalistes ou des expressions vagues,

-Employer au contraire les verbes actifs,

-Il faut ajouter à l’objectif un indicateur de performance


chaque que l’action principale est mentale ou équivoque. EX :
l’élève saura additionner par écrit (un indicateur de
performance) ….

L’élève identifiera en soulignant ….

L’élève sera capable de résoudre mentalement …


70

 Quel sera le contenu (produit) de cette action principale ?


R/ il s’agit de déterminer l’objet, le contenu, la matière
d’apprentissage.
 Dans quelle condition le comportement (la performance)
de l’apprenant doit-il avoir lieu ? R/ ils s‘agit de spécifier
les données matérielles dont l’apprenant disposera ou
le contexte psychologique l’entourera au moment où il
devra prouver qu’il a atteint l’objectif.
 Quels critères serviront à déterminer si le produit est
satisfaisant ? R/ il s’agit de préciser les critères (normes)
d’évaluation de la performance. Pour cela l’enseignant
aura recourt aux moyens suivants :

-Fixer un temps limite. EX … Etre capable de réciter à ma mère dans


deux minutes …

-Spécifier le nombre minimal de réponses correctes qui devront être


trouvées. EX : … citer les trois parties du corps humain …

-Indiquer un pourcentage où une proportion en relation avec le


contenu de la matière d’apprentissage, mais en rapport avec le
nombre d’élèves. EX : Citer le trois quart de sites touristiques de la
RDC…

-Fixer la performance en termes de précisions EX … Etre capable la


bissectrice d’un angle à un degré près…
71

Qualités d’un objectif opérationnel.

Un objectif pédagogique opérationnel doit être :


 Pertinent : sa définition ne comportera aucun terme inutile et
couvrira tous les points utiles, c.-à-d. conforme aux buts à
atteindre,
 Précis : Il doit décrire ce que l’apprenant sera appelé à faire
pour démontrer qu’il sait, qu’il comprend, ou qu’il sait faire,
 Réalisable : il est essentiel de s’assurer que l’on demande à
l’apprenant de faire ce qui peut effectivement être fait dans le
délai et les moyens disponibles,
 Logique : il ne devra pas contenir de contradiction interne,
 Observable : car si on ne peut observer la démarche d’atteinte
de l’objectif, il sera impossible de déterminer s, il a été atteint,
 Mesurable : il doit être accompagné par l’indicateur du niveau
de performance.

4. Pédagogie par intégration

Rien ne sert d’avoir des connaissances qu’on ne peut pas utiliser.


Il faut savoir intégrer ces connaissances dans des situations
déterminées de la vie courante.

5. Pédagogie par compétences

Un jeune qui, après avoir fréquenté l’école pendant plusieurs


années n’est pas capable de réinvestir ses acquis dans des situations
de la vie quotidienne, tant les apprentissages ont été théoriques et
déconnectés de leur réalité, est lui aussi analphabète.
72

Ainsi, la pédagogie par compétences permet tout d’abord de


mettre l’accent sur les compétences que l’apprenant doit maîtriser à
la fin de chaque année scolaire et en fin de scolarité obligatoire. En
suite de donner du sens aux apprentissages et enfin de certifier les
acquis de l’apprenant en termes de résolution des situations concrètes
et non plus en termes d’une somme de savoirs et de savoir-faire que
l’apprenant s’empresse souvent d’oublier, et qu’il ne sait pas utiliser
dans la vie active.

Aussi, on pourra dire d’un apprenant qu’il est compétent, lors


que non seulement il possède certains acquis mais surtout lorsqu’il
peut mobiliser ces acquis de façons concrète pour résoudre une
situation-problème donnée.
73

BIBLIOGRAPHIE

 IBEKI LEONARD GEGET : 2016, Notions générales de la


pédagogie
 IBEKI LEONARD GEGET : 2001, Pédagogie générale
 Cours de l’administration scolaire et inspection 2022
 Cours de la socio-économie de l’éducation 2022
 Cours de l’histoire de la pédagogie et encyclopédie 2022
 PAVEAU, m.a et GARFATI, g.e 2003, les grandes théories
de la linguistique.
 www.exetat.net
74

ANNEXE

AUTEURS

QUELQUES PEDAGOGUES ET SES ŒUVRES, IDEES, METHODES

N° NOMS DES IDEES RELATIVES AUX AUTEURS


AUTEURS

01 PYTHAGORE « confréries pythagoriennes »

02 SOCRATE Méthode interrogative

« Ironie » et « maïeutique »

Méthode socratique

03 PLATON « académie »

04 François « Tête bien pleine »


RABEELAIS

05 MICHEL « Essais »
MONTAIGNE
Mieux vaut une tête bien faite
qu’une tête bien pleine.

06 François BOCOR « nos naissances doivent


découler d’expérience »

07 JEAN JACQUES « pédocentrisme » principes


ROUSSEAU
« bonté originale »
75

« l’éducation par la nature »

08 JEAN AMOS Méthode intuitive


COMENIUS
Grande didactique

09 FROEBEL FRIE « KINDERI ARDEN » ou Jardin


DRICH d’enfant

10 JOHN DEWEY « learning by doing »

« pragmatisme »

« instrumentalisme »

11 ROBERT DOTTRENS « fiches d’adaptation scolaire »

12 ELEN NKEY « le siècle de l’enfant »

13 ALFRED BINET Père de la pédagogie


expérimentale

« les idées modernes sur les


enfants » méthode de test

14 E. CLAPAREDE « Enseignement individuel »

« Ecole sur mesure »

15 O. DECROLY  Méthode de centre d’intérêt


 Méthode globale
 Ecole est pour la vie et par la
vie
16 MARIA Casa dei bambini (maison pour
MONTESSORI l’enfant)

Période sensible
76

17 JEAN PIAGET Méthode active

18 ROGER COUSINET Une méthode de travail par


groupe

19 FREDERIC Enseignement programmé


SKINNER

20 HELEN PARKHURST Ecole dalton

Méthode de travail individualisé

Pédagogie moderne (nouvelle)

QUELQUES DATES IMPORTANTES DE L’HISTOIRE DE


L’ENSEIGNEMENT EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO

1879-1908 Etat Indépendant de Congo (E.I.C)

08/10/1960 La période du Congo Belge

30/06/1960

12/07/1890 Création des premières écoles Mulueba à


Kinshasa

En 1892 Création d’une école à Moanda (Bas-Congo)


pour les filles orphelines

30/03/1897 Création d’une école pour les candidats


officiers comptables à Boma
77

01/02/1906 Création des écoles professionnelles pour


infirmiers à Boma, Kinshasa, Mbandaka,
Kisangani et Lubumbashi

1907 Publication de la chante sociale garantissant


la liberté de l’enseignement par le
missionnaire

06/11/1945 L’enseignement officiel laïc

1948 Première réforme scolaire suisse la naissance


de mot « évolues »

En 1925 Création des écoles auxiliaires médicales


« FORMULAC » Formation Médicale de
l’Université de Louvain au Congo » à Kisantu
et à Kutano

En 1932 Création du « CADULAC » le Centre


Agronomique de l’Université de Louvain en
Afrique Central

En 1947 Création sous l’initiative de l’université


catholique de Louvain du centre universitaire
congolais « L’OVANIUM » à Kisantu

En 1954 Création de l’université L’OVANIUM à


Kinshasa

En 1956 Création de l’université officielle du Congo


(U.O.C) à Lubumbashi en décision du Ministre
Auguste BUISSERET
78

En 1963 Création de l’université libre du Congo


(U.C.C) à Kisangani par les missionnaires
protestants

En 1961 Deuxième réforme de l’enseignement en R.D.


Congo.
79

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