Produits de traitement du bois

Composition, dangers, mesures de prévention

ED 981 AIDE-MÉMOIRE TECHNIQUE

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS)

Dans le domaine de la prévention des risques

professionnels, l’INRS est un organisme scientifique
et technique qui travaille, au plan institutionnel,
avec la CNAMTS, les CRAM-CGSS et plus ponctuellement
pour les services de l’État ainsi que pour tout autre
organisme s’occupant de prévention des risques
professionnels.
Il développe un ensemble de savoir-faire
pluridisciplinaires qu’il met à la disposition de tous
ceux qui, en entreprise, sont chargés de la prévention :
chef d’entreprise, médecin du travail, CHSCT, salariés.
Face à la complexité des problèmes, l’Institut dispose
de compétences scientifiques, techniques et médicales
couvrant une très grande variété de disciplines, toutes
au service de la maîtrise des risques professionnels.

Ainsi, l’INRS élabore et diffuse des documents intéressant

l’hygiène et la sécurité du travail : publications
(périodiques ou non), affiches, audiovisuels, site Internet…
Les publications de l’INRS sont distribuées par les CRAM.
Pour les obtenir, adressez-vous au service prévention
de la Caisse régionale ou de la Caisse générale
de votre circonscription, dont l’adresse est mentionnée
en fin de brochure.

L’INRS est une association sans but lucratif (loi 1901)

constituée sous l’égide de la CNAMTS et soumise
au contrôle financier de l’État. Géré par un conseil
d’administration constitué à parité d’un collège
représentant les employeurs et d’un collège
représentant les salariés, il est présidé alternativement
par un représentant de chacun des deux collèges.
Son financement est assuré en quasi-totalité
par le Fonds national de prévention des accidents
du travail et des maladies professionnelles.

Les Caisses régionales d’assurance maladie (CRAM)

et Caisses générales de sécurité sociale (CGSS)
Les Caisses régionales d’assurance maladie
et les Caisses générales de sécurité sociale
disposent, pour participer à la diminution
des risques professionnels dans leur région,
d’un service prévention composé d’ingénieurs-
conseils et de contrôleurs de sécurité.
Spécifiquement formés aux disciplines
de la prévention des risques professionnels
et s’appuyant sur l’expérience quotidienne
de l’entreprise, ils sont en mesure de conseiller
et, sous certaines conditions, de soutenir
les acteurs de l’entreprise (direction, médecin
du travail, CHSCT, etc.) dans la mise en œuvre
des démarches et outils de prévention
les mieux adaptés à chaque situation.
Ils assurent la mise à disposition
de tous les documents édités par l’INRS.

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© INRS, 2006. Couverture Béatrice-Anne Fournier. Conception graphique : Alésia Studio.

Produits
de traitement du bois
Composition, dangers,
mesures de prévention

ette brochure passe en revue les principales données relatives aux produits
C de traitement des bois : principaux constituants et leurs dangers,
utilisations, risques, mesures préventives lors du stockage, avant et pendant
la mise en œuvre.

Bruno COURTOIS
Département expertise
et conseil technique

Nous remercions pour leurs conseils :

Hervé SAGEOT
du Service de prévention
de la Caisse régionale
d’assurance maladie d’Ile-de-France
Eric HEISEL
du Centre technique du bois
et de l’ameublement (CTBA)

ED 981
2

L
es bois utilisés aujourd’hui pour I les insectes xylophages (termites) péries ou destinés à rester au contact du
la construction, ou pour de nom- ou à larves xylophages (capricornes, sol (poteaux téléphoniques, traverses de
breuses autres utilisations, subis- hespérophanes, lyctus, vrillettes...). chemin de fer, clôtures...). Ils contiennent
sent, dans la grande majorité des toujours de nombreuses impuretés (phé-
cas, un traitement préventif contre divers La plupart des produits de traitement nols, crésols, pyrroles et hydrocarbures
agresseurs biologiques potentiels. Cette du bois permettent de combattre si- polycycliques aromatiques).
opération est généralement réalisée en multanément plusieurs types d’agresseurs
usine, avant livraison des matériaux, dans mais, face à une situation donnée, il
des installations fixes plus ou moins convient d’analyser avec soin les causes du
automatisées, par autoclavage, par trem- dommage de manière à choisir la solu-
page dans des bacs ou par aspersion sous tion la plus adaptée. Ces produits contien-
tunnel. Les ouvrages en bois, en place nent tous une ou plusieurs substances 2. Emploi -
dans les constructions plus anciennes, actives fongicides ou insecticides, Mise en œuvre
n’ont pas toujours reçu de traitement sélectionnées en fonction de leur toxicité
préventif adapté ; ils peuvent subir élevée vis-à-vis des champignons et des
En ce qui concerne les traitements cura-
les attaques d’agents d’altération et il insectes, des liquides favorisant la
peut être alors nécessaire, pour assurer pénétration de ces substances dans tifs, on se reportera à la brochure ED 743
leur protection, d’effectuer un traitement le bois (eau, solvants organiques) ainsi [2], la suite ne concernant que les traite-
curatif sur place. que des agents de fixation. Les subs- ments préventifs réalisés en usine.
tances actives sont très nombreuses et très
Les natures des produits utilisés pour variées. Parmi les familles les plus utili- Le produit de traitement du bois et son
les traitements préventifs initiaux et pour sées, on peut citer : les pyréthrinoïdes, les mode d’application sont choisis en fonc-
les traitements des bois en place ne sont azoles, les ammoniums quaternaires, les tion de la classe d’emploi à laquelle le
pas toujours identiques. Dans ce docu- carbamates, les sels métalliques [2]… bois est destiné (norme NF EN 335-1 [3]),
ment, nous nous intéresserons aux pro- et de la nature du bois. La classe
duits utilisés pour les traitements aussi Selon leur composition, on peut alors d’emploi dépend essentiellement de
bien préventifs que curatifs. Les produits classer les produits de traitement du bois l’humidité à laquelle le bois est exposé
anti-termites destinés à traiter les sols et en cinq familles : et de la fréquence de cette exposition
les murs, qui ne sont pas directement des I Les émulsions aqueuses, consti-
dont est déduite la nature et la virulence
produits de traitement du bois, ne seront tuées de matières actives en solution dans potentielle des agents de dégradation pos-
pas pris en compte. un solvant dispersé dans l’eau ou dans sibles.

Pour ce qui est des techniques d’appli- un mélange eau-alcool (alcools gras, éthy-
lène-glycol...). La mise en œuvre des produits de traite-
cation et des mesures de prévention, nous ment préventif du bois avant utilisation se
considérerons uniquement l’application I Les solutions organiques qui fait par différents procédés permettant d’as-
industrielle de traitements préventifs, la contiennent souvent une combinaison surer la pénétration et la fixation du pro-
brochure de l’INRS ED 743 [1] étant consa- de deux ou trois matières actives, un sol- duit dans le bois. Actuellement, deux types
crée au traitement des bois en place. vant (un white-spirit, ou une coupe pé- de procédés principaux assurent une
trolière plus lourde qui pénètre mieux grande majorité des traitements effectués :
dans le bois mais s’élimine plus lente- • les procédés d’imprégnation superfi-
ment), ainsi que des adjuvants de fixa- cielle avec notamment le trempage court,
tion et de stabilité des matières actives • les procédés d’imprégnation pro-
dans le bois. Le solvant représente 90 à
1. Famille de produits 95 % en poids du produit.
fonde par autoclave vide et pression.

et principaux I Les sels hydrosolubles qui se pré-

constituants sentent en poudre à dissoudre dans l’eau 2.1. Le trempage court

au moment de l’utilisation ou sous forme
Le bois est immergé en pile dans un bac
Les agents de dégradation des bois de solutions aqueuses. Il en existe deux
dont les dimensions sont adaptées aux
sont multiples, mais ils peuvent être clas- types : les traitements non fixants, desti-
bois à traiter. Beaucoup d’entreprises sont
sés en deux familles principales : nés à être utilisés dans des locaux secs
aujourd’hui équipées en installations auto-
(en général à base de fluor ou de bore
I les champignons qui, dans des matiques qui comportent des systèmes
(borates et acide borique)) et les fixants,
conditions favorables (même tempo- de maintien et de mouvement des char-
souvent à base de combinaisons de
raires) de température et d’humidité, sont ges, avec programmation des durées de
chrome VI et de cuivre couplées à d’au-
susceptibles de provoquer une détériora- trempage. Ces ateliers relèvent de la régle-
tres composés (bore, arsenic, phosphore,
tion importante des bois avec un affai- mentation des installations classées.
fluor,…), ou à base de cuivre et de bioci-
blissement de leurs caractéristiques
des organiques en milieu aminé.
mécaniques (par exemple : la mérule ou Comme procédés similaires au trempage
champignon des maisons, les champi- I Les produits obtenus par distilla- court, on trouve la pulvérisation qui per-
gnons de pourriture molle ou d’échauf- tion de la houille (créosotes) qui sont met de mettre en œuvre les mêmes pro-
fure...) ou d’en déprécier l’aspect réservés aux applications extérieures, duits et donne des résultats similaires. Le
(champignons de bleuissement) ; pour protéger les bois exposés aux intem- badigeonnage à la brosse ou au pinceau
 3

est plutôt un traitement de rattrapage qui professionnelles au titre des tableaux des avec les phrases de risque R22 Nocif en
permet de traiter le bois lors de sa mise en maladies professionnelles du régime géné- cas d’ingestion, et R44 Risque d’explo-
œuvre, par exemple : une section mise à ral de sécurité sociale n° 4 bis (xylènes) sion si chauffé en ambiance confinée.
nu par une découpe sur chantier. et n° 84 (xylènes et white-spirit).
I Les carbamates (3-iodo-2-propy-
Les produits actuellement appliqués par En outre, ces solvants sont des compo- nyl-butylcarbamate (IPBC), benzimida-
trempage court, par pulvérisation et par sés organiques volatils(1) (COV). Leur émis- zole-2-ylcarbamate de méthyle (carben-
badigeonnage sont presque exclusivement sion dans l’atmosphère contribue à la dazime)...) [12], [13]. L’IPBC est utilisé
les émulsions aqueuses, voire quelques production d’ozone dans la troposphère(2) comme fongicide dans les produits de
formulations en solvant organique (mar- par réaction photochimique, augmentant traitement du bois, (il est également uti-
ché de la menuiserie par exemple). ainsi les risques pour les personnes asth- lisé dans les fluides de coupe et dans les
matiques ou souffrant d’insuffisance res- produits cosmétiques à des concen-
piratoire. trations ne dépassant pas 0,05 %). Les
2.2. Le traitement en autoclave principales informations disponibles
proviennent d’essais sur l’animal. L’IPBC
Le bois est traité dans un autoclave relié est irritant pour la peau et les voies res-
à une cuve de stockage du produit, à une 3.2. Les principes actifs
piratoires et corrosif pour les yeux. Sa
pompe à vide et à une pompe à pression. organiques toxicité aiguë est faible, le principal
Un système de commande automatisé organe cible est le foie. Il n’existe
Les principes actifs, toxiques vis-à-vis
permet de piloter et de suivre le déroule- aucune évidence d’effet cancérogène,
des insectes ou des champignons à éli-
ment du processus d’imprégnation. Il mutagène ou toxique pour la reproduc-
miner, sont tous, à des degrés divers, dan-
existe plusieurs types de cycles vides et tion. Des cas d’allergies de contact dus à
gereux pour l’homme. En particulier :
pressions permettant l’imprégnation du des cosmétiques ou à des fluides de
I Les pyréthrinoïdes de synthèse
bois, quelle que soit l’essence traitée. coupe ont été rapportés. Il existe égale-
(cyperméthrine, perméthrine, alphamé-
thrine, deltaméthrine...) [8], [9], [10]. Ce ment un cas publié d’allergie cutanée
sont des insecticides polyvalents qui sont due à une exposition par voie aérienne
également utilisés dans les domaines agri- dans une usine de fabrication de pro-
cole et domestique. Ils sont irritants pour duits de traitement du bois. Le carbenda-
3. Dangers et risques la peau, les yeux et les voies respiratoires ; zime provoque chez l’animal d’expé-
rience une sévère atteinte testiculaire
il s’agit de substances faiblement sensi-
bilisantes. Ils peuvent entraîner des effets responsable d’une diminution de la fer-
La plupart des substances chimiques
neurotoxiques qui s’expriment surtout tilité. Il est classé par la communauté
composant les produits de traitement
lors de l’ingestion de fortes doses. Lors européenne mutagène de catégorie 2 :
du bois sont dangereuses pour la santé.
d’expositions professionnelles, au cours R46 Peut provoquer des altérations
Les expositions importantes peuvent
de traitements agricoles, les sujets mal génétiques héréditaires, toxique pour la
conduire à des intoxications aiguës
protégés présentent des paresthésies reproduction de catégorie 2,
graves, les expositions chroniques même
caractéristiques et transitoires du visage. R60 Peut altérer la fertilité,
à de faibles niveaux peuvent entraîner
Les études de mutagenèse et de cancé- R61 Risque pendant la grossesse d’effets
des maladies.
rogenèse animale sont négatives. Les néfastes pour l’enfant et dangereux
études de toxicité pour la reproduction pour l’environnement,
L’utilisation de produits de traitement
sont dans l’ensemble négatives ; la R50 Très toxique pour les organismes
inflammables peut entraîner des risques
deltaméthrine a provoqué des effets aquatiques,
d’incendie.
sur le développement de fœtus de rats. La et R53 Peut entraîner des effets néfastes
perméthrine est classée nocive par à long terme pour l’environnement
la communauté européenne avec la aquatique.
3.1. Les solvants organiques phrase de risque R22 Nocif en cas
[4], [5], [6], [7] d’ingestion. I Les ammoniums quaternaires

Les solvants organiques les plus fré- (chlorure de benzalkonium, chlorure de

quemment rencontrés dans les prépara- I Les azoles (azaconazole, tébucona-
diméthyldidecyl ammonium, chlorure de
tions commerciales sont les white-spirits zole, propiconazole...) [11]. Ce sont des dimethylcocobenzyl ammonium...) [14],
et plus rarement les xylènes. Par contacts fongicides. Dans le cas du tébuconazole [15], [16]. Ce sont des produits corrosifs
répétés avec la peau, ils détruisent l’enduit les études sur l’animal montrent l’absence pour la peau et pour les yeux. Le
lipo-acide protecteur et peuvent provo- d’effet irritant pour la peau, un faible pou- chlorure de diméthyldidecyl ammonium
quer des dermatoses d’irritation qui peu- voir irritant pour les yeux, aucun effet
vent favoriser la survenue d’allergies sensibilisant n’est mis en évidence. Par
secondaires. De plus, les vapeurs sont irri- voie orale, à doses élevées, des effets sur
tantes et exercent, à forte concentration, le système nerveux central et sur le foie
une action narcotique (céphalées, vertiges, ont été observés. On n’a pas trouvé de (1) Un COV est un composé organique ayant une pres-
sion de vapeur de 0,01 kPa ou plus, à une température
pertes de connaissance). Certaines affec- potentiel cancérogène ou mutagène pour de 293,15 K (20 °C) ou ayant une volatilité correspon-
tions provoquées par ces solvants peu- ces substances. L’azaconazole est classé dante dans des conditions d’utilisation particulières.
vent être reconnues comme maladies nocif par la communauté européenne (2) Couche atmosphérique la plus proche du sol.
4

est classé corrosif par la communauté préservation du bois. Les bois ainsi traités ou cuivre, chrome, bore par exemple),
européenne avec les phrases de risque sont interdits pour certaines utilisations, certains peuvent également être associés
R34 Provoque des brûlures et R22 Nocif notamment pour la construction et l’amé- avec des produits organiques (cuivre, bore
en cas d’ingestion. Des ammoniums qua- nagement de construction ainsi que pour et azoles ou bore et ammonium quater-
ternaires sont présents à des concentra- les conteneurs destinés à l’agriculture et naire par exemple).
tions élevées dans certains produits de à contenir des produits pour l’alimentation
traitement du bois à diluer avant utilisa- humaine ou animale. Ces limitations sont L’utilisation de l’arsenic en tant que pro-
tion, ce qui en fait des produits dange- fixées par le décret 1994-647 modifié par duit de traitement du bois est réglemen-
reux pour la peau et surtout pour les yeux. les décrets 2001-63 et 2002-506 transposant tée par la directive européenne 2003/2/CE
Ils peuvent être à l’origine d’allergies cuta- la directive européenne 1999/CE/CE. Dans transposée en droit français par le décret
nées, et parfois respiratoires, susceptibles la pratique, ces produits ne sont plus ou 2004-1227 modifiant le décret 92-1074.
d’être reconnues comme maladies pro- quasiment plus utilisés en France. D’une façon générale, les bois traités à
fessionnelles au titre des tableaux n° 65 l’arsenic sont interdits de mise sur le mar-
et n° 66 du régime général de la sécurité ■ Les produits de distillation des ché. Cependant, par dérogation, l’arsenic
sociale. houilles (créosotes) sont riches en com- reste utilisable dans les produits de type
posés phénoliques, pyridiniques et en CCA mis en œuvre dans des installations
■ Les organostanniques (naphténate hydrocarbures polycycliques aromatiques industrielles utilisant le vide ou la pression
de tributylétain...) [17], [18]. Ils peuvent (HPA). Ils peuvent pénétrer dans l’orga- pour l’imprégnation. Les bois ainsi traités
pénétrer dans l’organisme par les voies nisme par voie cutanée et par inhalation. doivent être réservés pour des utilisations
respiratoire, digestive et cutanée. Leur Une exposition prolongée est suscepti- professionnelles pour lesquelles un
effet sur l’organisme se manifeste par des ble de provoquer des troubles fonction- contact avec le public est improbable. Par
irritations au niveau des muqueuses et nels (céphalées, nausées, anorexie) et le ailleurs, un arrêté du 17 novembre 2004
de la peau, parfois à l’origine de dermite contact répété avec la peau entraîne la oblige à apposer un étiquetage spécifi-
de contact, éventuellement des troubles survenue de dermites irritatives et d’une que sur les bois traités avec de l’arsenic.
digestifs, et par une neurotoxicité. Il existe phototoxicité mentionnées dans le tableau
en France des valeurs limites d’exposi- des maladies professionnelles n° 16 du
L’arsenic est facilement absorbé par
tion professionnelle indicatives pour les régime général de la sécurité sociale. On
voie digestive, respiratoire et cutanée [20].
composées organostanniques (VME peut également constater des nécroses.
Par ingestion, il peut être à l’origine d’in-
0,1 mg/m 3, VLE 0,2 mg/m 3) ; ces valeurs Les HPA présents dans ces produits à titre
toxications graves, parfois mortelles. Il a
sont exprimées en étain. En marge des d’impuretés, comme le benzo-a-pyrène,
une action irritative sur la peau.
produits de traitement du bois, on notera ont un caractère cancérogène reconnu.
L’exposition chronique à l’arsenic entraîne
que les composés organostanniques ne L’utilisation de produits de distillation des
essentiellement des atteintes :
peuvent plus être incorporés d’une part houilles pour le traitement des bois est
• cutanées, de nature irritative, mais
dans les produits antisalissures destinés réglementée par l’arrêté du 2 juin 2003
également des tumeurs bénignes ou can-
à être utilisés sur les navires et bateaux modifiant l’arrêté du 7 août 1997 et trans-
céreuses ;
ainsi que sur tout équipement destiné à posant la directive 2001/90/CE du 26 octo-
• muqueuses (rhinite, perforation de
être totalement ou partiellement immergé bre 2001. Ce texte prévoit notamment que
la cloison nasale, gingivite, stomatite, laryn-
et, d’autre part, dans les peintures à com- ces produits et les préparations en conte-
gite) ;
posants non liés chimiquement (décret nant ne peuvent être utilisés que par des
• nerveuses ;
92-1074 du 2 octobre 1992 modifié par le professionnels et uniquement lorsque
• sanguines.
décret 2003-879 du 8 septembre 2003). leur concentration en benzo-a-pyrène est
Ces biocides ne sont pratiquement plus inférieure à 0,005 % en masse et celle en
utilisés pour le traitement des bois. phénols extractibles par l’eau est infé- Une chute des cheveux et l’apparition
rieure à 3 % en masse. Ce texte prévoit éga- de bandes blanches et grises sur les ongles
■ Le pentachlorophénol et le pen-
lement leur interdiction pour certains sont également observées.
tachlorophénate de sodium [19], fon- usages quelle que soit leur composition.
gicides très actifs, risquent de pénétrer Le pentaoxyde de diarsenic est classé
dans l’organisme essentiellement par voie par la communauté européenne toxique
cutanée. Ils sont très irritants pour la peau, 3.3. Les principes actifs minéraux et cancérogène de catégorie 1 avec les
les muqueuses et les voies respiratoires phrases de risque :
supérieures et peuvent provoquer des Ce sont des sels hydrosolubles. Parmi R45 Peut provoquer le cancer,
intoxications graves : hyperthermie mali- eux, on trouve deux classes de produits : R50/53 Très toxique pour les organismes
gne, hépatite, atteinte sanguine… Certaines les sels non fixants à base de borates, aquatiques, peut entraîner des effets
de ces affections font l’objet des tableaux d’acide borique ou de fluorures, et les néfastes à long terme pour l’environne-
des maladies professionnelles n° 14 et sels fixants à base de composés de l’arse- ment aquatique,
n° 65 du régime général de la sécurité nic (pentaoxyde de diarsenic, arséniate de et R23/25 Toxique par inhalation et par
sociale. La mise sur le marché du penta- sodium), du cuivre (carbonate, sulfate, ingestion. Certaines pathologies dues à
chlorophénol, de ses sels et de ses esters hydroxyde...), du chrome (bichromate de l’arsenic peuvent être reconnues comme
ainsi que des préparations en contenant sodium ou de potassium) ou du bore maladies professionnelles au titre des
est interdite. Cependant, il existe une déro- (acide borique…). Ces sels sont associés tableaux n° 10 et n° 10 bis du régime géné-
gation jusqu’au 31 décembre 2008 pour la entre eux (cuivre, chrome, arsenic (CCA) ral de la sécurité sociale.
 5

Les dichromates de sodium et de potas- la grossesse d’effets néfastes pour l’en- CCA que pour les produits organiques,
sium [21] provoquent, en cas d’exposi- fant. Aucun effet cancérogène ou muta- cette différence s’expliquant par la plus
tion importante, des lésions oculaires ou gène n’a été mis en évidence. grande volatilité des solvants organiques.
cutanées et par inhalation une irritation
des voies respiratoires ; en cas d’inges- Des expositions significatives à l’arse-
tion une action caustique importante est nic, parfois supérieures à la valeur limite
notée. L’exposition chronique aux dichro- d’exposition professionnelle fixée par
mates peut entraîner des dermatoses d’ori- l’ACGIH (0,01 mg/m3), sont rencontrées
gine irritative ou allergique ainsi que des 4. Risques lors de l’usinage de bois traités au CCA
allergies respiratoires. Une augmentation [25], [26]. Les expositions au chrome et
du nombre de cancers respiratoires a été au cuivre sont généralement inférieures
observée pour des travailleurs exposés à 4.1. Expositions aux valeurs limites d’exposition profes-
des composés du chrome VI. aux produits chimiques sionnelle. Par ailleurs, dans le bois, le
Dans les installations industrielles, l’ex- chrome VI est en grande partie réduit en
position aux produits de traitement du chrome III moins dangereux pour la santé.
Le dichromate de sodium est classé par
la communauté européenne très toxique, bois peut se faire par les voies cutanées,
comburant, dangereux pour l’environne- digestives et respiratoires. L’exposition
ment ainsi que cancérogène et mutagène respiratoire résulte de l’inhalation d’aé- 4.2. Risques d’incendie
de catégorie 2 avec les phrases de risque : rosols s’échappant lors de traitements par
et d’explosion
R49 Peut provoquer le cancer par inhala- aspersion ou lors de l’ouverture des
tion, enceintes à vide. L’exposition cutanée se Les produits en solvant organique et
R46 Peut provoquer des altérations géné- fait principalement lors de la phase de les produits de distillation de la houille
tiques héréditaires, sortie des bois de l’autoclave et notam- présentent en outre un risque élevé d’in-
R8 Favorise l’inflammation des matières ment lorsque l’opérateur enlève les san- cendie et d’explosion pendant toute la
combustibles, gles de maintien des charges ; leur durée des phases d’application et de
R37/38 Irritant pour les voies respiratoires manutention, se faisant par des moyens séchage. Ce risque est considérablement
et la peau, mécanisés vers une zone de séchage, n’en- accru lorsque l’application est faite dans
R41 Risque de lésions oculaires graves, traîne pas d’exposition. Après séchage, un espace confiné : lorsque la température
R43 Peut entraîner une sensibilisation par des manutentions manuelles ainsi que est plus élevée et que le produit est mis
contact avec la peau, des opérations d’assemblage peuvent éga- en œuvre par aspersion. Par ailleurs, de
R26 Très toxique par inhalation, lement entraîner des expositions cuta- nombreux produits émulsionnables dans
R25 Toxique en cas d’ingestion, nées dont l’intensité dépend du niveau de l’eau sont inflammables sous leur forme
R21 Nocif par contact avec la peau, séchage et de fixation du produit. liquide concentrée.
et R50/53 Très toxique pour les orga- L’exposition par voie digestive dépend
nismes aquatiques, peut entraîner des beaucoup du respect des mesures d’hy-
effets néfastes à long terme pour l’environ- giène. Pour les CCA et leurs produits de
nement aquatique. substitutions, compte tenu de la durée
d’un cycle de traitement (environ 3 heu-

Certaines affections provoquées par

res), un opérateur au cours de sa journée
de travail prendra en charge 3 cycles tout
5. Mesures
l’exposition professionnelle aux bichro- au plus : les phases pendant lesquelles le de prévention
mates peuvent être reconnues comme risque d’exposition est le plus important
maladies professionnelles au titre des ne représentent ainsi qu’une faible frac- L’utilisation des produits de traitement
tableaux n° 10, n° 10 bis et n° 10 ter du tion du temps de travail. du bois est soumise aux règles générales
régime général de la sécurité sociale. de prévention du risque chimique pré-
Une étude britannique [24] a évalué vues par le code du travail (R 231-51 à
L’acide borique et les borates [22], [23], l’exposition à des produits de traitement 231-59-12).
possèdent une toxicité aiguë expérimen- (en phase aqueuse de type CCA et en
tale assez faible. Ils sont peu ou pas irri- phase solvant) mis en œuvre dans des
tants pour la peau mais le borate de installations à vide et pression. Une expo- 5.1. Substitution des produits
sodium est sévèrement irritant pour les sition par voie respiratoire a été mise en
les plus dangereux
yeux. L’exposition professionnelle aux évidence lors de l’ouverture des autocla-
borates peut entraîner des rhinites, ves : elle est plus importante (en masse de Le choix des produits de traitement les
conjonctivites et toux. Chez l’animal des l’aérosol) pour les produits de type CCA moins dangereux possible, compte tenu
réductions de la production de sperma- que pour les produits organiques, les des contraintes techniques, est la pre-
tozoïdes et des effets sur le développe- expositions restant cependant toujours mière mesure à mettre en œuvre pour la
ment du fœtus ont été observés. La nettement inférieures aux valeurs limites protection des travailleurs. Ce peut être le
communauté européenne vient de clas- d’exposition professionnelle notamment choix de produits en phase aqueuse plu-
ser l’acide borique comme toxique pour pour l’arsenic. Une exposition cutanée tôt que de produits en phase solvant évi-
la reproduction de catégorie 2 : R60 Peut existe également : elle est plus importante tant ainsi les risques d’incendie et
altérer la fertilité, et R61 Risque pendant (en masse par unité de surface) pour les d’explosion ainsi que les risques pour la
6

santé provoqués par les vapeurs de sol- De plus, le port de gants est conseillé • Zone 2 : emplacement où une atmos-
vant. Dans le cas des substances cancéro- lors de la manutention manuelle de bois phère explosive consistant en un mélange
gènes, mutagènes ou toxiques pour la traités depuis peu, leur séchage et la fixa- avec l’air de substances inflammables sous
reproduction, le code du travail prévoit tion du produit de traitement pouvant forme de gaz, de vapeurs ou de brouillard
une obligation de substitution lorsque être imparfaits. n’est pas susceptible de se présenter en
cela est techniquement possible. fonctionnement normal ou n’est que de
Les gants seront régulièrement chan- courte durée, s’il advient qu’elle se pré-
gés et maintenus dans un bon état de pro- sente néanmoins.

5.2. Mesures de prévention preté afin d’éviter des contaminations par

leur intermédiaire. Le chef d’entreprise est responsable de
technique
la délimitation de ces zones qui répond
L’automatisation des installations, à un double objectif :
entraîne généralement une absence d’ex- • limiter leur étendue ;
5.4. Hygiène • mettre en place et utiliser un maté-
position aux produits chimiques pendant
la phase de traitement, en conséquence, La prise de repas est interdite sur le lieu riel, notamment électrique, adapté et
les mesures de prévention décrites dans de travail afin d’éviter les ingestions acci- conforme au décret n° 96-1010 du
la suite concernent essentiellement les dentelles. Il est recommandé au person- 19 novembre 1996.
phases en amont et en aval du traitement nel de changer fréquemment de Le lecteur complètera utilement ces
proprement dit. combinaison de travail et d’avoir une informations par la lecture de brochures
bonne hygiène corporelle. de l’INRS [29], [30], [31].
Le stockage des produits de traitement
doit être organisé de façon à minimiser les
risques, avec notamment l’installation de
5.5. Surveillance médicale 5.7. Formation et information
bacs de rétention. Le transfert et la dilution
des produits de traitement doivent se faire du personnel
Le médecin du travail doit être informé
sans manutention manuelle on pourra de l’utilisation de produits de traitement La formation et la sensibilisation
notamment utiliser la gravité, en plaçant des bois. Certaines substances, comme des salariés aux risques et aux moyens
la cuve de stockage au-dessus du bac ser- l’arsenic nécessitent une surveillance de les prévenir ont une grande impor-
vant au traitement, sinon des pompes élec- médicale spéciale pour les personnes tance.
triques pourront également être utilisées. exposées.
Le lecteur peut obtenir des informations
Ces actions doivent concerner toutes
complémentaires sur le stockage et le trans-
les personnes intervenant dans l’atelier,
vasement des produits chimiques dans la
5.6. Prévention du risque particulièrement les nouveaux embau-
brochure l’INRS ED 753 [27].
chés et les travailleurs temporaires. Les
d’incendie et d’explosion
bonnes pratiques dans le domaine de la
La manutention des bois venant d’être Les articles R 232-12-23 à R 232-12-29 et sécurité évoluent et ne doivent jamais
traités, et donc encore humides, devra R 235-4-17 du code du travail précisent être considérées comme définitivement
être mécanisée afin d’éviter les contacts les prescriptions minimales visant à amé- acquises, ce qui implique de renouveler
cutanés. liorer la protection en matière de sécu- régulièrement des actions de formation
rité et de santé des travailleurs susceptibles et de sensibilisation.
L’usinage des bois doit être réalisé, d’être exposés au risque d’atmosphères
autant qu’il est possible, avant traitement explosibles. La formation du personnel utilisant les
afin d’éviter d’ajouter au risque provo- produits de traitement du bois doit por-
qué par les poussières de bois celui dû au Le code du travail prévoit, entre autres, ter sur :
produit de traitement. Cette mesure pré- une classification des emplacements où • la lecture de l’étiquetage des produits
sente également l’avantage de ne pas met- des atmosphères explosives peuvent être chimiques et des fiches de données de
tre à nu le cœur du bois qui n’a pas été présentes ainsi que les conditions à res- sécurité ;
imprégné et donc de ne pas nécessiter pecter dans chaque zone : • les risques spécifiques liés aux tech-
de traitement complémentaire localisé. • Zone 0 : emplacement où une atmos- niques de traitement utilisées ;
phère explosive consistant en un mélange • les mesures de prévention à respec-
avec l’air de substances inflammables sous ter lors de la préparation de la solution de
forme de gaz, de vapeurs ou de brouillard traitement, des transvasements, du traite-
5.3. Protection individuelle
est présente en permanence, pendant de ment lui-même, de la manutention des
Le port de gants est nécessaire chaque longues périodes ou fréquemment. bois traités, du nettoyage et des opéra-
fois qu’il y a risque de contact direct avec • Zone 1 : emplacement où une atmos- tions de maintenance ;
le produit de traitement, notamment lors phère explosive consistant en un mélange • les mesures d’hygiène : le personnel
du désarrimage des charges venant d’être avec l’air de substances inflammables sous doit respecter l’ensemble des règles d’hy-
traitées. Les gants utilisés doivent être forme de gaz, de vapeurs ou de brouillard giène en vigueur dans l’entreprise ;
résistants aux produits de traitement et est susceptible de se présenter occasion- • le port et l’entretien éventuels des
adaptés à la manutention [28]. nellement en fonctionnement normal. équipements de protection individuelle.
 7

BIBL I OGRAPHI E

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1999, 7 p. FT 192, 1992. I
Achevé d’imprimer sur les presses de l’Imprimerie de Montligeon
Novembre 2006 - Dépôt légal n° 23880
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Services prévention des CRAM

ALSACE-MOSELLE BRETAGNE NORD-EST
(67 Bas-Rhin) (22 Côtes-d’Armor, 29 Finistère, (08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne,
14 rue Adolphe-Seyboth 35 Ille-et-Vilaine, 56 Morbihan) 52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle,
BP 10392 236 rue de Châteaugiron 55 Meuse, 88 Vosges)
67010 Strasbourg cedex 35030 Rennes cedex 81 à 85 rue de Metz
tél. 03 88 14 33 00 tél. 02 99 26 74 63 54073 Nancy cedex
fax 03 88 23 54 13 fax 02 99 26 70 48 tél. 03 83 34 49 02
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BP 31062 37 Indre-et-Loire, 41 Loir-et-Cher, 45 Loiret) (02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise,
57036 Metz cedex 1 36 rue Xaintrailles 62 Pas-de-Calais, 80 Somme)
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[Link] fax 02 38 79 70 29 tél. 03 20 05 60 28
prev@[Link] fax 03 20 05 63 40
(68 Haut-Rhin) [Link]
11 avenue De-Lattre-de-Tassigny CENTRE-OUEST
BP 70488 (16 Charente, 17 Charente-Maritime, NORMANDIE
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tél. 03 89 21 62 20 86 Vienne, 87 Haute-Vienne) 61 Orne, 76 Seine-Maritime)
fax 03 89 21 62 21 4 rue de la Reynie Avenue du Grand-Cours, 2022 X
[Link] 87048 Limoges cedex 76028 Rouen cedex
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AQUITAINE fax 05 55 79 00 64 fax 02 35 03 58 29
(24 Dordogne, 33 Gironde, [Link]@[Link] [Link]@[Link]
40 Landes, 47 Lot-et-Garonne, [Link]@[Link]
64 Pyrénées-Atlantiques) ÎLE-DE-FRANCE
80 avenue de la Jallère (75 Paris, 77 Seine-et-Marne, PAYS DE LA LOIRE
33053 Bordeaux cedex 78 Yvelines, 91 Essonne, (44 Loire-Atlantique, 49 Maine-et-Loire,
tél. 05 56 11 64 00 92 Hauts-de-Seine, 93 Seine-Saint-Denis, 53 Mayenne, 72 Sarthe, 85 Vendée)
fax 05 56 39 55 93 94 Val-de-Marne, 95 Val-d’Oise) 2 place de Bretagne
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75019 Paris tél. 0821 100 110
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(03 Allier, 15 Cantal, 43 Haute-Loire, fax 01 40 05 38 84 prevention@[Link]
63 Puy-de-Dôme) [Link]@[Link]
48-50 boulevard Lafayette RHÔNE-ALPES
63058 Clermont-Ferrand cedex 1 LANGUEDOC-ROUSSILLON (01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme, 38 Isère, 42 Loire,
tél. 04 73 42 70 22 (11 Aude, 30 Gard, 34 Hérault, 69 Rhône, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie)
fax 04 73 42 70 15 48 Lozère, 66 Pyrénées-Orientales) 26 rue d’Aubigny
[Link]@[Link] 29 cours Gambetta 69436 Lyon cedex 3
34068 Montpellier cedex 2 tél. 04 72 91 96 96
BOURGOGNE et FRANCHE-COMTÉ tél. 04 67 12 95 55 fax 04 72 91 97 09
(21 Côte-d’Or, 25 Doubs, 39 Jura, fax 04 67 12 95 56 preventionrp@[Link]
58 Nièvre, 70 Haute-Saône, prevdoc@[Link]
71 Saône-et-Loire, 89 Yonne, SUD-EST
90 Territoire de Belfort) MIDI-PYRÉNÉES (04 Alpes-de-Haute-Provence,
ZAE Cap-Nord (09 Ariège, 12 Aveyron, 31 Haute-Garonne, 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
38 rue de Cracovie 32 Gers, 46 Lot, 65 Hautes-Pyrénées, 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud,
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fax 03 80 70 51 73 31065 Toulouse cedex 9 13386 Marseille cedex 5
prevention@[Link] tél. 05 62 14 29 30 tél. 04 91 85 85 36
fax 05 62 14 26 92 fax 04 91 85 75 66
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GUADELOUPE GUYANE LA RÉUNION MARTINIQUE
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tél. 05 90 21 46 00 tél. 05 94 29 83 04 fax 02 62 90 47 01 05 96 66 51 32
fax 05 90 21 46 13 fax 05 94 29 83 01 prevention@[Link] fax 05 96 51 81 54
[Link]@[Link] prevention@[Link]
COLLECTION DES AIDE-MÉMOIRE TECHNIQUES

Cette brochure passe en revue les principales données

relatives aux produits de traitement des bois :
principaux constituants et leurs dangers, utilisations,
risques, mesures préventives lors du stockage,
avant et pendant la mise en œuvre.

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1re édition (2005) • réimpression novembre 2006 • 3 000 ex. • ISBN 2-7389-1356-3