Articles by Hervé Delhoofs

Documents d'Archéologie Méridionale, 2022
L'établissement rural tardo-laténien de Champ Roche à Cébazat (Puy-de-Dôme) : présentation des ré... more L'établissement rural tardo-laténien de Champ Roche à Cébazat (Puy-de-Dôme) : présentation des résultats d'analyse d'un espace rituel et funéraire arverne de la fin du second âge du Fer Résumé : Le site de Champ Roche à Cébazat se trouve à 5 km de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). La fouille a permis la découverte de vestiges se rapportant à un petit enclos fossoyé aménagé au cours du II e s. av. J.-C. puis abandonné à la transition entre le I er et le II e s. ap. J.-C. Elle a également livré un ensemble funéraire de la fin du II e s. av. J.-C., constitué de trois inhumations en fosse (deux sujets immatures et un individu adulte), de deux fosses de résidus de crémation (deux sujets adultes) et d'une potentielle aire de crémation. Un ensemble de constructions à ossature de bois est édifié au tournant de l'ère, préalablement à l'édification d'un temple à simple cella à la période claudienne.
AUGUSTONEMETUM, Atlas topographique de Clermont-Ferrand, 2022

Monographies Instrumentum 67, 2020
Exemple d'utilisation des meules à traction animale pour le broyage du minerai de plomb-argentifè... more Exemple d'utilisation des meules à traction animale pour le broyage du minerai de plomb-argentifère du site des Terres Noires à Blot-l'Église (63) HERVÉ DELHOOFS et BORIS ROBIN Résumé Les recherches menées depuis 2012 sur le groupement potentiel d'habitats romains des Terres Noires de Blot-l'Église et des mines attenantes ont révélé les traces d'une occupation humaine attestée depuis le milieu du I er siècle jusqu'au III e siècle de n. è. La découverte de meules en grande quantité sur ce site a conduit à étudier cet ensemble. L'analyse des outils a permis de mettre en avant la présence à la fois de meules manuelles et de meules à traction animale. L'observation des traces d'usure indique des utilisations bien distinctes entre les différents types de meules et met en avant l'utilisation des meules à traction animale dans le cadre du broyage de minerai.

AFEAF, 2017
Le site de « Champ Roche », d'une superficie de 4,5 hectares, est situé à 6 km du centre historiq... more Le site de « Champ Roche », d'une superficie de 4,5 hectares, est situé à 6 km du centre historique de Clermont-Ferrand (63). La fouille a permis de découvrir des vestiges se rapportant à un petit sanctuaire rural antique installé en bordure de voie. Au nord de cet espace a été mis en évidence une vaste zone d’habitat protohistorique, dans laquelle fut exhumé un buste gaulois. Au Haut-Empire, une station routière prendra place dans la partie occidentale du site, tandis qu'à l'est, hors emprise, est localisée à peu de distance une villa romaine.
The site of « Champ Roche » is situated 6km away from the historical center of Clermont-Ferrand (63) and extends on 4.5 hectares. The dig unearthed some finds linked with a small gallo-roman rural sanctuary located along a road. A Gallic bust was found on the north end of the excavation site in a vast protohistoric residential area. At the beginning of the Empire a way station was implanted in the occidental part while at a small distance to the east and outside of the investigated surface, the location of a roman villa was already known.
Les opérations archéologiques réalisées ces dernières années sur la commune de Mably, à 4 km au n... more Les opérations archéologiques réalisées ces dernières années sur la commune de Mably, à 4 km au nord de la ville de Roanne ont apporté de nouveaux éléments sur la zone de Bonvert. Deux fouilles archéologiques ont été menées par le bureau d'études Éveha ; la première sur l'emplacement de la Zone Industrielle de Bonvert en 2013 (Delhoofs et alii 2015) et une seconde sur le futur éco-parc d'activités de Bonvert en 2014, au lieu-dit « Merlin » (Delhoofs et alii 2016). Ces opérations ont permis de découvrir plusieurs sites, sur une surface de plus de 10 ha, couvrant une chronologie particulièrement étendue, de la préhistoire récente à l'époque moderne. Elles font suite aux grandes opérations de diagnostics réalisées par l'Inrap (Georges 2006 et 2011).
DELHOOFS (H.) - Campagne de sondages archéologiques à Blot-l'Eglise (63), lieu-dit "Terre Noire" : pour un usage rationalisé des matières premières minérales locales. Publication réalisée suite aux rencontres archéologiques de l'Allier 2016.
En 2015, les archéologues d'Éveha fouillaient la zone d'aménagement concertée des Montels III à C... more En 2015, les archéologues d'Éveha fouillaient la zone d'aménagement concertée des Montels III à Cébazat au lieu-dit « Maison Blanche » et « Champ Roche » et mettaient au jour une tranche de vie de nos ancêtres gaulois et gallo-romains. L'exposition du musée Bargoin présente les découvertes majeures réalisées alors : un sanctuaire et des sépultures gauloises, un temple antique installé le long d'une voie romaine et un village routier avec ses activités artisanales et sa nécropole. C’est le quotidien d’une petite agglomération rurale en périphérie nord de la capitale arverne Augustonemetum (l’actuelle Clermont-Ferrand) que livrent les premiers résultats de cette fouille.
En amont de l'aménagement de la ZAC des Montel III à Cébazat par Clermont Communauté, une fouille... more En amont de l'aménagement de la ZAC des Montel III à Cébazat par Clermont Communauté, une fouille archéologique préventive est actuellement réalisée par le bureau d'études Eveha (direction H. Delhoofs). La fouille de Maison Blanche a débuté le 22 juin 2015, pour une durée de quatre mois, sur une surface de 4,5 hectares. Une équipe d'en moyenne douze archéologues est présente sur le terrain tout au long de l'intervention. Ce document est proposé à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine le samedi 19 septembre 2015.
in : V. GEORGES, B. GROSBELLET (dir.), Mélanges d'archéologie roannaise en écho à Joseph Déchelette, Histoire et Patrimoine de Roanne et sa Région, n° 21, Roanne, Thoba's éditions, 2015, 230 p., Apr 2015
Le site antique de Bonvert à Mably (42) : bilan critique des témoignages archéologiques-177 Histo... more Le site antique de Bonvert à Mably (42) : bilan critique des témoignages archéologiques-177 Histoire et patrimoine n° 21, 2015.
GUICHARD (V.) dir. - Etudes sur Bibracte - 2. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2014, 378 p., 275 ill., 27 pl. (Bibracte ; 24)., 2014
Compte-rendu synthétique de deux journées d'étude tenues les 2 et 3 avril 2009 à Bibracte.
La fouille d'un espace funéraire est l'occasion de découvrir la manière dont les vivants s'occupa... more La fouille d'un espace funéraire est l'occasion de découvrir la manière dont les vivants s'occupaient de leurs morts. Lors des premiers siècles de notre ère, dans le sud-est de la Gaule, les corps étaient le plus souvent incinérés. Archéologiquement, différentes étapes des funérailles peuvent être observées. La première est la crémation. Le défunt est déposé sur un bûcher, éventuellement accompagné de différents objets ayant pu lui appartenir, d'éléments de parure, d'offrandes tel qu'une part du banquet funéraire ou encore d'éléments symboliques. Une fois le corps brûlé, les résidus de la crémation sont ramassés de manière totale ou partielle. Les ossements sont éventuellement triés et lavés avant d'être placés dans un ossuaire qui prend le plus souvent la forme d'un vase. Ce dernier va ensuite être enterré, parfois avec de nouvelles offrandes, dans ce qui va constituer la tombe.
Les résultats montrent également que l'occupation romaine de Blot-l'Église s'intègre dans un sché... more Les résultats montrent également que l'occupation romaine de Blot-l'Église s'intègre dans un schéma d'occupation des campagnes bien élaboré. Des établissements agricoles ont été repérés à proximité de la zone, ils sont disposés sur tout le territoire en bordure de voie et rivière. Entre ces espaces, d'autres indices de sites archéologiques moins abondants en vestiges mobiliers suggèrent une activité agricole, voire pastorale. Au sein de cette organisation, le site de Blot occupe une place prépondérante.

Le site du " Radray " sur la commune de Gellainville (28) a été fouillé en 2007. L'article présen... more Le site du " Radray " sur la commune de Gellainville (28) a été fouillé en 2007. L'article présente les principaux résultats de la partie gallo-romaine du site. L'occupation se met en place à partir du dernier quart du I er s. av. J.-C. Dès les dernières décennies avant notre ère s'organise un réseau parcellaire et s'établissent les premiers bâtiments. À partir du milieu du I er s., l'exploitation agricole se répartit selon deux ensembles : à l'est, la partie résidentielle et les dépendances, à l'ouest, la partie agricole et les bâtiments d'exploitation. L'établissement est abandonné au cours du III e s. Les structures du Bas-Empire ne tiennent plus compte des limites précédentes. L'occupation est matérialisée par quelques bâtiments et mares disposés à l'intérieur et en bordure d'un enclos trapézoïdal. Un petit groupe de greniers aériens est installé à l'écart, au sud-ouest. L'abandon systématique des structures d'habitation à partir de 375 ap. J.-C. montre une transformation globale de l'espace.
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Articles by Hervé Delhoofs
The site of « Champ Roche » is situated 6km away from the historical center of Clermont-Ferrand (63) and extends on 4.5 hectares. The dig unearthed some finds linked with a small gallo-roman rural sanctuary located along a road. A Gallic bust was found on the north end of the excavation site in a vast protohistoric residential area. At the beginning of the Empire a way station was implanted in the occidental part while at a small distance to the east and outside of the investigated surface, the location of a roman villa was already known.
The site of « Champ Roche » is situated 6km away from the historical center of Clermont-Ferrand (63) and extends on 4.5 hectares. The dig unearthed some finds linked with a small gallo-roman rural sanctuary located along a road. A Gallic bust was found on the north end of the excavation site in a vast protohistoric residential area. At the beginning of the Empire a way station was implanted in the occidental part while at a small distance to the east and outside of the investigated surface, the location of a roman villa was already known.
(lieu-dit Terre Noire) au cours de l’été 2016 ont permis de
renseigner la nature, le degré de conservation et la pro-
fondeur d’enfouissement des vestiges auparavant locali-
sés par la prospection géophysique. Ils
permettent de reconnaître une partie de l’organisation
interne du village gallo-romain, et de préciser le schéma
d’occupation du sol à l’époque antique. Ils apportent éga-
lement des données supplémentaires sur la mise en
place et les rythmes d’évolution de l’occupation de l’ag-
glomération antique de Blot-L'Église.
Le sanctuaire antique se caractérise par un bâtiment de 4,5 x 5,5 m placé au centre d'un ensemble architectural plus important, à la manière d'un temple à plan centré du haut-Empire. Il semble que la cella ne soit pas fermée par une galerie périphérique maçonnée, mais plus vraisemblablement par un appentis sur poteaux porteurs. De larges lambeaux de niveaux de circulation matérialisent l'emprise de la galerie périphérique. Une belle construction sur solin se développe autour du temple romain qui peut correspondre au mur péribole du sanctuaire.
Observé immédiatement à l’ouest, un enclos carré de 8 m de côté a été utilisé au moins à partir de la fin du IIe s. avant notre ère pour être abandonné à la fin du Ier s. si ce n’est au début du IIe s. de notre ère. Sa nature a évolué au fil du temps passant d'un fossé ouvert à l'installation d'une palissade voire d'une véritable construction en élévation (avec dépôt de 23 chiens disposés sur la bordure nord). La monumentalisation de cette structure inscrit donc dans le paysage la présence d'une aire réservée et marque une séparation avec l'extérieur. La question est de savoir à quoi servait cet espace et si les transformations réalisées pour marquer son emplacement sont associées à une évolution dans son statut. En tout cas, même s’il est impossible de trancher entre structure funéraire et structure cultuelle, la disposition identique des chiens et la succession de ces inhumations attestent de pratiques rituelles.
La fouille du sanctuaire antique montre que de nombreuses structures possiblement en rapport avec cet enclos gaulois sont présentes sous l'horizon gallo-romain. L'hypothèse d'un sanctuaire de la Tène final ou de la période augustéenne, sous-jacent à l'ensemble gallo-romain semble par conséquent envisageable.
Le contexte de découverte d'une statue gauloise sur le site est encore à éclaircir mais il semble qu'un à plusieurs bâtiments de la fin du IIe s. av. J.-C. seraient circonscris à l'intérieur d'un vaste parcellaire orthonormé (3 ha). Elle s'apparente à un buste sur socle celtique jusque là inédit chez les Arvernes (fig. 1). Un enclos à multiples segments de fossé datés de la seconde moitié du Ier s. av. J.-C., d'environ 40 x 30 mètres de côté, prendra place par la suite au cœur du noyau central de la zone d'habitats gauloise.
La fouille a également permis le dégagement des vestiges d'un groupement potentiel d'habitat gallo-romain installé de part et d'autre d'un chemin de terre, à la manière d'un petit village routier situé à son tour en bordure d'une voie romaine de taille plus importante. L'état exceptionnel de conservation des vestiges permet de proposer des hypothèses quand à la fonction de certains des bâtiments fouillés ; simples habitations compartimentées ou non, zone de cuisson et fumoir (fig. 2), un chai et son pressoir à vin (fig. 3), etc.
Un sanctuaire gallo-romain a également été mis au jour sur la fouille (fig. 4). Le bâtiment principal, de forme quadrangulaire, d'environ 4,5 x 5,5 m, est placé au centre d'un ensemble architectural plus important, à la manière d'un temple à plan centré. Ce temple, occupé du Ier au IIIe siècle de notre ère, une fois fouillée exhaustivement a été décapé, un plan similaire sur poteaux porteurs a été levé. L'hypothèse d'un premier sanctuaire de la Tène final, sous-jacent à l'ensemble du haut-Empire, semble par conséquent envisageable.
En effet, la présence sur la commune de témoins d'une occupation liée à l'extraction du minerai de plomb argentifère, a permis de proposer l'hypothèse que ces meules aient été utilisées dans la transformation de ce minerai. Après un premier passage dans les "enclumes de concassage", nous pouvons imaginer un broyage plus fin du minerai à l'aide de meules. Et compte tenu de la pénibilité certaine de cette action, il n'est pas contrariant de penser que le choix ait été fait d'utiliser la force animale et par conséquent de privilégier le broyage avec les meules de grands diamètres. La présence de traces de broyage végétal sur des meules de grands diamètres montre bien aussi que l'utilisation d'une meule n'est pas exclusivement réservée à une tâche. Les meules manuelles qui ne présentent que des traces liées au broyage végétal, correspondent très certainement aux moulins domestiques, utilisés quotidiennement pour la production de farine.
Ce secteur de la Basse Auvergne où l'occupation du sol à l'époque romaine est importante témoigne d’une grande prospérité au haut-Empire. L'exploitation des matières premières minérales a bien pu en être un des facteurs principaux. Après les productions agro-pastorales, les richesses minérales devaient constituer au haut-Empire la seconde série importante de ressources des régions de montagne. En effet, le secteur minier de Blot-l’Église/Châteauneuf-les-Bains, la zone aurifère de la Marche et les carrières de grès de La Peize, sur la commune de Gouttières, doivent être pris en considération comme une zone d’exploitation antique des Combrailles et plus largement de l’Auvergne à ne pas négliger.
Outre l’intérêt de pouvoir étudier la continuité d’une limite dans le paysage sur quasiment deux millénaires, ces observations archéologiques permettent de nous éclairer davantage sur la constitution des bocages en Combrailles. Nous savons que ces derniers ont des fondements au moins médiévaux et qu’ils sont le résultat de changements et de mutations complexes. Les données exposées dans le rapport 2014 nous informent que certaines de ces limites parcellaires, et donc certaines sections de bocages, peuvent également avoir des origines antiques.