Books by Christopher Hamel

Figure majeure de la pensée politique des Lumières, Richard Price (1723-1791) est ici traduit pou... more Figure majeure de la pensée politique des Lumières, Richard Price (1723-1791) est ici traduit pour la première fois en français moderne. Pasteur dissident gallois, mathématicien, économiste et philosophe, Price est aussi un éminent pamphlétaire politique. Il prend la défense des colonies américaines avant l’Indépendance (Observations sur la nature de la liberté civile, 1776) et accueille avec enthousiasme les débuts de la Révolution française (Discours sur l’amour de notre patrie, 1789), où s’illustre à ses yeux un principe commun à la Glorieuse Révolution anglaise (1688-1689) et à la Révolution américaine. Ce principe, c’est celui de la liberté conçue comme auto-gouvernement : le droit inaliénable des individus, et des peuples qu’ils forment, de contrôler activement leur existence.
Face au déferlement de pamphlets publiés en réaction aux Observations, Price tient bon et réitère, en la développant, cette conception de la liberté (Observations complémentaires, 1777 ; Introduction générale aux Two Tracts on civil liberty, 1778). C’est ainsi à l’aune du droit naturel à la liberté qu’il reconsidère certaines notions clefs de la pensée politique du XVIIIe siècle : liberté religieuse, représentation politique, corruption politique, participation populaire, patriotisme cosmopolitique et vigilance civique.
En introduction, Christopher Hamel propose une étude critique des interprétations de Price, qu’il situe dans les débats d’histoire de la pensée politique. Il montre ainsi que Price doit être lu dans le cadre de la tradition républicaine des débuts de l’époque moderne.
Christopher Hamel est maître de conférences en philosophie à l’Université de Rouen Normandie (ERIAC) et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Traducteur de Quentin Skinner et de Maurizio Viroli, il est l’auteur de nombreux articles et d’un ouvrage L’Esprit républicain, Droits naturels et vertu civique chez Algernon Sidney, publié chez Classiques Garnier en 2012.
Juin 2010. Dans sa conférence inaugurale à l'université de Londres, Quentin Skinner soulève une q... more Juin 2010. Dans sa conférence inaugurale à l'université de Londres, Quentin Skinner soulève une question centrale: quel rôle la vérité des croyances étudiées doit-elle jouer dans l'effort visant à les expliquer?
En soutenant que l'historien ou l'anthropologue ne doit pas s'intéresser à la vérité des croyances mais plutôt à leur rationalité, Quentin Skinner mobilise, défend et illustre certains des principes méthodologiques qui ont fait de lui le chef de file de "l'école de Cambridge", et renouvelé en profondeur le paysage de l'histoire intellectuelle.
_ 121 POSTFACE Les idées influencent-elles de façon directe le cours des événements ? À première ... more _ 121 POSTFACE Les idées influencent-elles de façon directe le cours des événements ? À première vue, le cas du pamphlet de Thomas Paine en apporte la preuve irrésistible. De fait, moins de six mois après la parution de ce plaidoyer en faveur « d'États libres et indépendants d'Amérique » (p. 119) 1 , le Congrès adopte la déclaration proclamant que « ces colonies unies sont et doivent avoir le droit d'être des États libres et indépendants ». Or, audelà des polémiques sur la précision des chiffres 2 , Common Sense connut indiscutablement un succès incomparable : il se vendit comme aucun

Cet ouvrage pluridisciplinaire aborde les cultures des républicanismes sous l’angle de la circula... more Cet ouvrage pluridisciplinaire aborde les cultures des républicanismes sous l’angle de la circulation des pratiques, des représentations et des concepts dans le temps, dans l’espace, mais également entre champs académiques. Le républicanisme doit être entendu au sens large d’une culture de la chose publique et du bien commun – ce qui renvoie à l’étymologie – et non exclusivement au sens étroit et usuel d’une forme de gouvernement définie par opposition à la monarchie. Au-delà des valeurs que partagent les cultures républicaines, ce recueil rend compte de la variété des expériences historiques mais aussi du rôle des constructions théoriques à partir desquelles ces expériences sont qualifiées de républicaines et classées en différents types de républicanismes. Il porte l’accent sur la perméabilité des traditions républicaines, jusnaturalistes et socialistes alors que ces trois cultures du politique sont dissociées par l’approche standard qui a fixé les cultures interprétatives aujourd’hui dominantes. Il se penche sur l’émergence des catégories politiques républicaines dans les contextes révolutionnaires des XVIIe et XVIIIe siècles et sur les modèles politiques qui se constituent dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il en montre les traductions, les adaptations, les usages, jusqu’aux actuelles théories néo-républicaines qui envisagent les problématiques du républicanisme comme des outils efficaces pour déterminer des normes politiques à partir desquelles refonder nos sociétés en crise. Il explore également les contours d’une économie politique républicaine critique de l’emprise de l’économique sur le politique.
Papers—history of political thought by Christopher Hamel

Ethique, Religions et Politique, 24, 2024
In contrast to the Lockian readings of Richard Price, this article examines the uses of the notio... more In contrast to the Lockian readings of Richard Price, this article examines the uses of the notion of natural and inalienable human rights by situating them in the Prician theory of freedom as self-government and legitimate government. Now, this theory owes less to the contractualist paradigm developed on the basis of the opposition between the state of nature and the civil state than to the thesis that defending natural rights means defending those rights that men must preserve in society.
À rebours des lectures lockiennes de Richard Price, cet article étudie les usages de la notion de droits naturels et inaliénables de l'homme en les situant dans la théorie pricienne de la liberté comme auto-gouvernement et du gouvernement légitime. Or, celle-ci doit moins au paradigme contractualiste élaboré à partir de l'opposition entre état de nature et état civil qu'à la thèse selon laquelle défendre les droits naturels signifie défendre ceux que les hommes doivent conserver en société.

Revue de métaphysique et de morale, 2022
Cet article propose une discussion critique de plusieurs études récentes, en histoire intellectue... more Cet article propose une discussion critique de plusieurs études récentes, en histoire intellectuelle et en histoire de la philosophie, qui portent sur la liberté d’expression. Ainsi examine-t‑il la cohérence des démarches historiques et questionne-t‑il l’ambition commune de contribuer, de façon directe ou indirecte, aux débats contemporains. Il souligne les forces et les faiblesses des approches continuistes et discontinuistes, et met en avant les tentatives d’éclairer de façon non rétrospective la généalogie de ce droit fondamental.
This article offers a critical discussion of several recent studies in intellectual history and the history of philosophy that deal with freedom of expression. It examines the coherence of historical approaches and questions their common ambition to contribute, directly or indirectly, to contemporary debates. It highlights the strengths and weaknesses of continuist and discontinuist approaches, and highlights attempts to illuminate the genealogy of this fundamental right in a non-retrospective manner.
The Companion to the Culture of the Roman Republic, V. Arena & J. Prag (eds), 2022

C. Gheeraert-Graffeuille & G. Vaughan (Eds.) Anti-Catholicism in Britain and Ireland, 1600–2000 Practices, Representations and Ideas, 2020
The aim of this paper is two-fold. Its main purpose is to reconstruct how two English Republicans... more The aim of this paper is two-fold. Its main purpose is to reconstruct how two English Republicans, John Milton and Algernon Sidney, have justified resistance to political authority from arguments that are based on natural reason. But in order to highlight the significance and strength of this intellectual move, this paper also interprets it as a conscious answer to a challenge put forward by some champions of the Royal authority that Milton and Sidney endeavoured to undermine. The challenge is that the most radical principles justifying kings’ deposition or killing could be described as borrowed from Catholic, Jesuit or Popish sources. This paper thus suggests that an efficient means to dodge this serious accusation was to shift the emphasis of the discussion from theological or confessional to rational grounds.

Lumières, 2018
Publié dans Lumières, 2018, 27-28. I L'absence d'institutions républicaines, de même que l'inexis... more Publié dans Lumières, 2018, 27-28. I L'absence d'institutions républicaines, de même que l'inexistence de passé national républicain et l'impossibilité d'un parti républicain ont souvent été perçues comme autant d'obstacles à la diffusion des idées républicaines dans la France pré-révolutionnaire. Sous ce rapport, il convient de saluer l'effort continu de Keith Baker pour développer, dans le sillage de « l'école de Cambridge », un concept de « culture politique » qui prenne au sérieux les revendications politiques formulées dans le discours sans en faire de simples émanations de la causalité sociale des événements ni les rabattre sur les questions seulement institutionnelles 1. L'une des vertus de cette approche linguistique-selon laquelle « le langage est constamment déployé comme un instrument de changement politique et sociale » et « les changements politiques et sociaux sont eux-mêmes des changements linguistiques » (p. 9)-est qu'elle permet notamment de se défaire de l'idée que la culture politique républicaine romaine serait réductible à un phénomène simplement littéraire, ou du moins circonscrit dans une sphère littéraire largement imperméable aux préoccupations politiques 2. La naïveté de cette représentation d'un inoffensif républicanisme de collégiens a été mise en évidence par Camille Desmoulins dans son Fragment de l'histoire secrète de la révolution (1793), lorsqu'il s'étonne de l'inconscience des autorités monarchiques : On nous élevait dans les écoles de Rome et d'Athènes, et dans la fierté de la république, pour vivre dans l'abjection de la monarchie, et sous le règne des Claude et des Vitellius. Gouvernement insensé, poursuit Desmoulins, qui croyait que nous pouvions nous enthousiasmer pour les pères de la patrie […] sans prendre en horreur les mangeurs d'hommes de Versailles, et admirer le passé sans condamner le présent 3 .
Républiques et républicanismes. Les cheminements de la liberté, 2019

Revue d'histoire de la pensée économique, 2019
In his Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attacks the Physiocrat view of the absolute property r... more In his Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attacks the Physiocrat view of the absolute property rights and puts forward the principle of general utility that legitimates the limitation of property rights. This article reads Diderot’s critique within the framework of republican categories: being protected against the domination of another appears as the end of society and destitution as an extreme form of dependence on someone else against which the legitimate political authority has to struggle.
Dans son Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attaque la conception physiocratique du droit absolu de propriété et lui oppose le principe de l’utilité générale qui en justifie la limitation. Cet article interprète la critique de Diderot à partir des catégories républicaines : la protection contre la domination d’autrui y apparaît comme la finalité de la société, et la misère comme une forme, extrême, de la dépendance vis-à-vis d’autrui, contre laquelle l’autorité politique légitime doit lutter.

Revue d'histoire de la pensée économique 2019 – 2, n° 8, Dec 24, 2019
Dans son Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attaque la conception physiocratique du droit absolu... more Dans son Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attaque la conception physiocratique du droit absolu de propriété et lui oppose le principe de l’utilité générale qui en justifie la limitation. Cet article interprète la critique de Diderot à partir des catégories républicaines : la protection contre la domination d’autrui y apparaît comme la finalité de la société, et la misère comme une forme, extrême, de la dépendance vis-à-vis d’autrui, contre laquelle l’autorité politique légitime doit lutter.
In his Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attacks the Physiocrat view of the absolute property rights and puts forward the principle of general utility that legitimates the limitation of property rights. This article reads Diderot’s critique within the framework of republican categories: being protected against the domination of another appears as the end of society and destitution as an extreme form of dependence on someone else against which the legitimate political authority has to struggle
Bibliothèque républicaine, 2018
Cadernos Espinosanos. Estudos sobre o seculo XVII, 2018
Philosophie de Rousseau, sous la direction de B. Bachofen, B. Bernardi, A. Charrak, F. Guénard, Paris, Classiques Garnier, 2014, 512 p.
Dans le passage de la Sixième des Lettres écrites de la montagne où il distingue deux manières de... more Dans le passage de la Sixième des Lettres écrites de la montagne où il distingue deux manières de fonder l'obligation et s'associe à « la plus saine partie des auteurs qui ont traité ces matières » 1 , Rousseau offre un condensé saisissant du Contrat social qu'il cherche à défendre contre les attaques dont il a été l'objet et ajoute, en référence à cette sanior pars dont il se réclame :
B. Gracianette, Ch. Miqueu et J. Terrel (dir.), Harrington et le républicanisme à l'âge classique, Bordeaux, PUB, 2014
Publié dans B. Gracianette, C. Miqueu et J. Terrel (dir.), Harrington et le républicanisme à l'âg... more Publié dans B. Gracianette, C. Miqueu et J. Terrel (dir.), Harrington et le républicanisme à l'âge classique, Bordeaux, PUB, 2014. I En 1945, Zera Fink publie The Classical

Raisons politiques, 2014 (1), n°53, p. 81-106
This article considers the justification of majority rule found in John Locke’s Second Treatise o... more This article considers the justification of majority rule found in John Locke’s Second Treatise on Civil Government. We first consider Jeremy Waldron’s recent interpretation, showing that, in Locke’s thought, the power of the majority owes its legitimacy only to moral conditions defined by natural law. We then suggest that the contemporary notion of “circumstances of politics”, upon which Waldron grounds his reconstruction, fails to grasp the specificity and, inextricably, the limits of the defense of majority rule in these sections of the Second treatise. Detailed analysis of the text shows that the different arguments Locke develops do not provide a genuinely satisfactory justification of majority rule. Finally, we consider the reasons Locke makes mention of the majority of the people in the context of resistance, and show that the majoritarian scheme which takes place when the governement is dissolved and individuals go into resistance should not be identified with the scheme that operates when a political society is created.
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Books by Christopher Hamel
Face au déferlement de pamphlets publiés en réaction aux Observations, Price tient bon et réitère, en la développant, cette conception de la liberté (Observations complémentaires, 1777 ; Introduction générale aux Two Tracts on civil liberty, 1778). C’est ainsi à l’aune du droit naturel à la liberté qu’il reconsidère certaines notions clefs de la pensée politique du XVIIIe siècle : liberté religieuse, représentation politique, corruption politique, participation populaire, patriotisme cosmopolitique et vigilance civique.
En introduction, Christopher Hamel propose une étude critique des interprétations de Price, qu’il situe dans les débats d’histoire de la pensée politique. Il montre ainsi que Price doit être lu dans le cadre de la tradition républicaine des débuts de l’époque moderne.
Christopher Hamel est maître de conférences en philosophie à l’Université de Rouen Normandie (ERIAC) et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Traducteur de Quentin Skinner et de Maurizio Viroli, il est l’auteur de nombreux articles et d’un ouvrage L’Esprit républicain, Droits naturels et vertu civique chez Algernon Sidney, publié chez Classiques Garnier en 2012.
En soutenant que l'historien ou l'anthropologue ne doit pas s'intéresser à la vérité des croyances mais plutôt à leur rationalité, Quentin Skinner mobilise, défend et illustre certains des principes méthodologiques qui ont fait de lui le chef de file de "l'école de Cambridge", et renouvelé en profondeur le paysage de l'histoire intellectuelle.
Papers—history of political thought by Christopher Hamel
À rebours des lectures lockiennes de Richard Price, cet article étudie les usages de la notion de droits naturels et inaliénables de l'homme en les situant dans la théorie pricienne de la liberté comme auto-gouvernement et du gouvernement légitime. Or, celle-ci doit moins au paradigme contractualiste élaboré à partir de l'opposition entre état de nature et état civil qu'à la thèse selon laquelle défendre les droits naturels signifie défendre ceux que les hommes doivent conserver en société.
This article offers a critical discussion of several recent studies in intellectual history and the history of philosophy that deal with freedom of expression. It examines the coherence of historical approaches and questions their common ambition to contribute, directly or indirectly, to contemporary debates. It highlights the strengths and weaknesses of continuist and discontinuist approaches, and highlights attempts to illuminate the genealogy of this fundamental right in a non-retrospective manner.
Dans son Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attaque la conception physiocratique du droit absolu de propriété et lui oppose le principe de l’utilité générale qui en justifie la limitation. Cet article interprète la critique de Diderot à partir des catégories républicaines : la protection contre la domination d’autrui y apparaît comme la finalité de la société, et la misère comme une forme, extrême, de la dépendance vis-à-vis d’autrui, contre laquelle l’autorité politique légitime doit lutter.
In his Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attacks the Physiocrat view of the absolute property rights and puts forward the principle of general utility that legitimates the limitation of property rights. This article reads Diderot’s critique within the framework of republican categories: being protected against the domination of another appears as the end of society and destitution as an extreme form of dependence on someone else against which the legitimate political authority has to struggle
Face au déferlement de pamphlets publiés en réaction aux Observations, Price tient bon et réitère, en la développant, cette conception de la liberté (Observations complémentaires, 1777 ; Introduction générale aux Two Tracts on civil liberty, 1778). C’est ainsi à l’aune du droit naturel à la liberté qu’il reconsidère certaines notions clefs de la pensée politique du XVIIIe siècle : liberté religieuse, représentation politique, corruption politique, participation populaire, patriotisme cosmopolitique et vigilance civique.
En introduction, Christopher Hamel propose une étude critique des interprétations de Price, qu’il situe dans les débats d’histoire de la pensée politique. Il montre ainsi que Price doit être lu dans le cadre de la tradition républicaine des débuts de l’époque moderne.
Christopher Hamel est maître de conférences en philosophie à l’Université de Rouen Normandie (ERIAC) et membre junior de l’Institut Universitaire de France. Traducteur de Quentin Skinner et de Maurizio Viroli, il est l’auteur de nombreux articles et d’un ouvrage L’Esprit républicain, Droits naturels et vertu civique chez Algernon Sidney, publié chez Classiques Garnier en 2012.
En soutenant que l'historien ou l'anthropologue ne doit pas s'intéresser à la vérité des croyances mais plutôt à leur rationalité, Quentin Skinner mobilise, défend et illustre certains des principes méthodologiques qui ont fait de lui le chef de file de "l'école de Cambridge", et renouvelé en profondeur le paysage de l'histoire intellectuelle.
À rebours des lectures lockiennes de Richard Price, cet article étudie les usages de la notion de droits naturels et inaliénables de l'homme en les situant dans la théorie pricienne de la liberté comme auto-gouvernement et du gouvernement légitime. Or, celle-ci doit moins au paradigme contractualiste élaboré à partir de l'opposition entre état de nature et état civil qu'à la thèse selon laquelle défendre les droits naturels signifie défendre ceux que les hommes doivent conserver en société.
This article offers a critical discussion of several recent studies in intellectual history and the history of philosophy that deal with freedom of expression. It examines the coherence of historical approaches and questions their common ambition to contribute, directly or indirectly, to contemporary debates. It highlights the strengths and weaknesses of continuist and discontinuist approaches, and highlights attempts to illuminate the genealogy of this fundamental right in a non-retrospective manner.
Dans son Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attaque la conception physiocratique du droit absolu de propriété et lui oppose le principe de l’utilité générale qui en justifie la limitation. Cet article interprète la critique de Diderot à partir des catégories républicaines : la protection contre la domination d’autrui y apparaît comme la finalité de la société, et la misère comme une forme, extrême, de la dépendance vis-à-vis d’autrui, contre laquelle l’autorité politique légitime doit lutter.
In his Apologie de l’abbé Galiani, Diderot attacks the Physiocrat view of the absolute property rights and puts forward the principle of general utility that legitimates the limitation of property rights. This article reads Diderot’s critique within the framework of republican categories: being protected against the domination of another appears as the end of society and destitution as an extreme form of dependence on someone else against which the legitimate political authority has to struggle
exercising one’s own freedom in a way that complies with the natural dignity of man.