Papers by Antoine Hennion
Body & Society, 2011
Ghulam Aasef Ross Abbinnett Mary Louise Adams Peter Adey Sara Ahmed Kevin Aho Joseph Alter Lucy A... more Ghulam Aasef Ross Abbinnett Mary Louise Adams Peter Adey Sara Ahmed Kevin Aho Joseph Alter Lucy Aphramour Ando Arike Jay Baglia Gretchen Bakke Ruth Barcan Meg Barker Einat Bar-On Cohen Alison Bartlett Susan Bayly Kirsten Bell Martha Bell Claudia Benthien Suzannah Biernoff Milene Bister Ole Bjerg Daniel Black Alexandra Bogren Ronald Bogue Eileen Boris Nik Brown Linda Bryder Shelley Budgeon Ann Burlein Felicity Callard Kirsten Campbell Amanda Card Maria Carozzi Lisa Cartwright Genaro Castro-Vazquez Monica Cejas AMBROGIA CEREDA Louise Chambers Sebastien Chauvin Constance Classen Patricia Clough Ed Cohen Rebecca Coleman Peter Collins Rachel Colls Verena Conley John Connell Steven Connor Grayson Cooke Timothy Cooley Charlotte Cooper
Les pouvoirs publics ont accompagné le développement de l’agriculture biologique par la reconnais... more Les pouvoirs publics ont accompagné le développement de l’agriculture biologique par la reconnaissance du label, puis par des subventions. Ce soutien a toujours été accompagné d’une appréhension : la certification bio peut suggérer qu’il existe une agriculture « propre » et une qui ne l’est pas. Elle ne s’est pourtant jamais muée en véritable crainte : l’agriculture bio est restée « confinée » à 1 ou 2 % de l’agriculture. Au tournant du xxie siècle, l’idée que le bio est et restera « une nich..
Pendant tout le xxe siècle, les AOC mises en place par le sénateur Capus ont certainement servi d... more Pendant tout le xxe siècle, les AOC mises en place par le sénateur Capus ont certainement servi de cadre à la réémergence puis au développement d’une viticulture de qualité en France. Le schéma en est assez simple. Le premier échelon est occupé par les vins de table dont la législation sur l’étiquetage encadre strictement les moyens de communication en particulier sur la qualité du vin. La réglementation garantit le caractère loyal et marchand des vins en éliminant les cépages de substitution..
La reconnaissance du label bio s’accompagne d’une structuration de l’encadrement technique, d’aid... more La reconnaissance du label bio s’accompagne d’une structuration de l’encadrement technique, d’aides à la conversion, de plans régionaux de développement durable orchestrés par les CIVAM. En France, seule la conversion est subventionnée, alors que d’autres pays européens attribuent des aides à la conversion et au maintien en agriculture biologique. Par ailleurs, pour de nombreux producteurs bio, l’agriculture biologique est une forme alternative de production mais elle est rentable et doit res..
Pendant les sept ou huit premières années, le ministère de l’Agriculture a observé le développeme... more Pendant les sept ou huit premières années, le ministère de l’Agriculture a observé le développement de l’initiative « agriculture raisonnée » portée par FARRE. Pour lui, cette démarche reste une initiative de professionnels dynamiques et en avance. Puis l’entrée de la grande distribution – Carrefour avec ses propres cahiers des charges de filière, la reprise par Auchan du mot « agriculture raisonnée », son initiative, finalement infructueuse, auprès de la commission des labels pour prendre en..
Dans tous les cas que nous venons de traiter, nous n’avons cessé de voir des personnes s’interrog... more Dans tous les cas que nous venons de traiter, nous n’avons cessé de voir des personnes s’interroger sur la signification du bio ou du terroir, réaliser l’analyse critique de son avènement, questionner les dispositifs de signalisation, leurs usages, les pratiques et les dispositions sur lesquels ils reposent. Il s’agissait souvent de producteurs, mais aussi de critiques, de revendeurs, de consommateurs, des pouvoirs publics chargés de contrôler et garantir… Ce n’est pas la première fois que le..
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007
Presses des Mines eBooks, 2011
Presses des Mines eBooks, 2011
Presses des Mines eBooks, 2011
La qualité de terroir authentique n’est pas un résultat, mais une quête. Elle n’admet pas une épr... more La qualité de terroir authentique n’est pas un résultat, mais une quête. Elle n’admet pas une épreuve cruciale discriminante, mais une variété de tests toujours reconduits qui s’informent mutuellement et relancent la réflexion sur la qualité de terroir. La commercialisation de ces nouveaux vins ne peut donc prétendre supplanter une ancienne qualité de terroir défaillante en accompagnant sa commercialisation d’un « certificat d’authenticité ». Les nouveaux vins ne sont pas de ces produits des ..
Le vin et l’environnement
Le vin et l’environnement
Pendant les sept ou huit premières années, le ministère de l’Agriculture a observé le développeme... more Pendant les sept ou huit premières années, le ministère de l’Agriculture a observé le développement de l’initiative « agriculture raisonnée » portée par FARRE. Pour lui, cette démarche reste une initiative de professionnels dynamiques et en avance. Puis l’entrée de la grande distribution – Carrefour avec ses propres cahiers des charges de filière, la reprise par Auchan du mot « agriculture raisonnée », son initiative, finalement infructueuse, auprès de la commission des labels pour prendre en..
Vibrations, 1986
Hennion Antoine, Méadel Cécile. 3. La rhétorique de la radio, ou comment garder l'auditeur à ... more Hennion Antoine, Méadel Cécile. 3. La rhétorique de la radio, ou comment garder l'auditeur à l'écoute. In: Vibrations, N. 3, 1986. Les musiques des radios. pp. 60-75
Le vin et l’environnement
Malgré les controverses et les accusations mutuelles qui identifient et distinguent les deux inte... more Malgré les controverses et les accusations mutuelles qui identifient et distinguent les deux interprétations de l’AOC, ces deux régimes marchands cohabitent et surtout échangent des buveurs, de la compétence professionnelle et du prestige. Les vins les plus réputés au sein d’une AOC confirment leur bien-fondé comme ensemble de produits de qualité ; l’intérêt pour le savoir-faire irrigue l’ensemble des producteurs de l’appellation. En retour, ce sont les clients des vins d’AOC qui, en s’intére..
Le vin et l’environnement
Pendant tout le xxe siècle, les AOC mises en place par le sénateur Capus ont certainement servi d... more Pendant tout le xxe siècle, les AOC mises en place par le sénateur Capus ont certainement servi de cadre à la réémergence puis au développement d’une viticulture de qualité en France. Le schéma en est assez simple. Le premier échelon est occupé par les vins de table dont la législation sur l’étiquetage encadre strictement les moyens de communication en particulier sur la qualité du vin. La réglementation garantit le caractère loyal et marchand des vins en éliminant les cépages de substitution..
Le vin et l’environnement
La qualité de terroir authentique n’est pas un résultat, mais une quête. Elle n’admet pas une épr... more La qualité de terroir authentique n’est pas un résultat, mais une quête. Elle n’admet pas une épreuve cruciale discriminante, mais une variété de tests toujours reconduits qui s’informent mutuellement et relancent la réflexion sur la qualité de terroir. La commercialisation de ces nouveaux vins ne peut donc prétendre supplanter une ancienne qualité de terroir défaillante en accompagnant sa commercialisation d’un « certificat d’authenticité ». Les nouveaux vins ne sont pas de ces produits des ..
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Papers by Antoine Hennion
Co-editor with Antoine Hennion of the journal's (1985-1988) digital publication (2016, Persée portal) + Rock, de l'histoire au mythe (1991).
Vibrations was the first French journal of popular music studies.
a) Retour sur la théorie de l'acteur réseau (ANT) appliquée aux objets "culturels". Le rapport à Bourdieu.
b) Proximité et distance avec les théories de l'action située.
c) Passion et attachement : le surgissement des choses. Les amateurs et la question du goût.
d) L'importance du terrain et la "philosophie empirique".
e) Le retour de la spéculation.
f) William James.
g) Le monde, la sociologie et le pragmatisme (du fait d'un dysfonctionnement technique, cette partie n'a pas été captée, désolé !)
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From yéyé Scopitones and French chanson to Beyoncé’s visual album and Michel Gondry’s work for Björk, via Rage Against the Machine’s agit-prop, and dance in Mali and India, this 28th issue of Volume! proposes a rich review of recent research on music videos. Today a ubiquitous phenomenon, music videos have played a crucial role in the evolution of music creation, distribution and consumption. With a postscript by Will Straw and more than fifteen contributions, this special issue analyzes the content, materiality and meaning of animated musical images.
The workshop will be opened with keynotes by Antoine Hennion and Sophia Prinz.
The aim is to further probe and outline a more conceptually refined practice-oriented approach toward the intertwined and reciprocally constitutive relationship between aesthetic and political practices. We hope to learn from concrete empirical examples about a variety of specific ways in which sensorial perceptions and collective subjectivities and agencies are shaped and about how they relate to each other, interact, and co-produce or jointly work to dismantle collectively lived realities. We expect that a focus on sensorial perception, affectivity and aesthetic practice will contribute a novel perspective on the (un)making of collective orders as it traditionally concerns studies of politics, governance and innovation, but where, so far, social order has largely been reduced to institutional, discursive and cognitive dimensions.
Paris, Cité de la Musique/Philharmonie de Paris
Collection : La rue musicale
Preface by Antoine Hennion
Prix de l'essai France Musique des Muses 2020
« La musique n’est pas du tout une chose, mais une activité », nous dit Christopher Small. S’il préfère utiliser le verbe « musiquer » plutôt que jouer ou écouter de la musique, c’est qu’il veut libérer l’analyse de l’expérience musicale de la tyrannie de l’œuvre. Celle-ci est au service de la performance, non l’inverse. De la composition à l’écoute, à la danse ou au fredonnement solitaire, en passant par l’histoire, les institutions et les espaces de la vie musicale, Small part à la chasse de tout ce qui dote la musique de significations sans cesse renouvelées.
Dans cet essai influent et polémique, dont les réflexions sont ancrées dans un parcours dédié tout entier à la pratique de la musique comme à sa transmission, l’auteur nous invite à explorer la multiplicité des relations vivantes que nous imaginons, réalisons et célébrons lorsque nous musiquons.
Le présent Dossier fait écho à une série de séminaires et d’événements organisés autour de ce thème et de ce que cette attention à la fragilité vient bousculer dans nos manières d’enquêter. Si, bien sûr, nous n’avons pu réunir ici que quelques-uns des participants à cette réflexion au long cours, tous les auteurs rassemblés ici y ont contribué, à divers moments : le séminaire Attachements, le séminaire de recherche Maintenir/soutenir, la formation SPEAP lancée en 2010 par Bruno Latour à Sciences Po et le colloque « De la Passion Musicale aux êtres fragiles ».
En introduction, les coordinateurs du Dossier reviennent sur ce parcours, qui nous a conduits à réinterroger notre discipline et ses méthodes. Dans les pas du pragmatisme, comment rendre l’enquête plus ouverte aux objets en cause, aux problèmes formulés par les personnes concernées, à la constitution même des choses ? Qu’est-ce qu’impliquent le renoncement à toute posture d’extériorité par rapport aux mondes en train de se faire et l’abandon de l’idée d’un « social » qui serait régi par sa propre logique ? Après avoir situé notre démarche par rapport aux divers courants récents qui se sont réclamés d’une sociologie pragmatique et discuté d’autres formes réactualisées de recherche-action ou d’enquête sociale engagée, telles que les multiples studies à l’américaine, nous défendrons une conception radicale de l’enquête sociale, en réactivant le mot de « méliorisme » emprunté aux premiers pragmatistes américains.
Le projet est aussi de surmonter un paradoxe inhérent aux leçons sur la méthode, toujours à la limite de l’oxymore : elles forcent à formuler sur un mode général, et le plus souvent négatif – une liste de ce qu’il ne faut pas faire… – des façons de mener l’enquête dont on souligne en même temps la dépendance étroite à chaque cas particulier. Ne pas nous précipiter vers une analyse rassurante, comme s’il s’agissait coûte que coûte de rendre raison à une réalité qui nous déborderait ; ne pas laisser une interprétation clore un présent qui se déroule ; ne pas forcer l’analyse pour avoir le dernier mot… Plutôt qu’un cadre théorique commun qui s’appliquerait à des objets variés, peut-être est-il plus juste de dire que c’est une attitude que nous avons recherchée ensemble, voire une réserve, qui nous rende plus sensibles à l’indétermination têtue de ce dont il s’agit. Comment affûter l’art de se laisser attraper par l’expérience en cours, toujours ouverte à des possibles incertains, et pouvoir nous-mêmes en saisir des éclats pertinents ?
L’un des axes centraux de nos questionnements tient donc à la nécessité de suivre pas à pas le chemin qui va de la fragilité des choses observées à celle de la recherche elle-même, et réciproquement, pour repenser le lien à établir entre les deux, non pas sur le modèle classique d’un « recul » réflexif du chercheur sur sa position ou d’une « montée » en généralité, mais au contraire sur le mode d’un rapprochement obligé aux acteurs concernés et aux situations problématiques. Cette exigence a guidé le choix des articles rassemblés dans ce Dossier. C’est un trait commun frappant de textes à l’écriture par ailleurs très différente : nous n’avons cessé de réaliser combien cet effort de retenue, d’attente, cet art de « laisser arriver » les choses avant de les reprendre, nous rapprochait en réalité de la manière la plus ordinaire dont les acteurs concernés traitent les situations. Peut-être ne faisons-nous finalement que réinventer l’ethnométhodologie, ou mieux, en reformulons-nous une qui ne soit plus obsédée par la seule performation répétitive de l’ordre social, mais qui guetterait la pulsation indécise des choses… On le voit, cela exige des précautions et des inventions méthodologiques, mais cela va bien au-delà d’une police disciplinaire : si le monde est toujours en train de se faire, comme disait William James, c’est bien que la formation tâtonnante et controversée de nos problèmes communs ne peut se penser qu’au présent, là, dans l’expérience en cours – c’est aussi que, entièrement tissée par les liens qui la tiennent, grosse de futurs pluriels, elle dépend de nos engagements, pour le meilleur ou pour le pire.