Papers by Dimitra Panopoulos

Contemporary French and Francophone Studies, Mar 1, 2012
Dimitra Panopoulos : On ne trouve pas dans vos ouvrages de définition à strictement parler de la ... more Dimitra Panopoulos : On ne trouve pas dans vos ouvrages de définition à strictement parler de la littérature : fiction, comparaison, image, rythme, récit, telles sont ses définitions flottantes proposées dans Conditions. Ce n’est du reste pas un concept opératoire dans votre philosophie. Il demeure que la philosophie relevant d’un effet de langue, elle a bel et bien maille à partir avec le littéraire. Et si fiction et métaphore caractérisent le littéraire, l’une et l’autre marquent aussi les débuts de votre écriture philosophique, en particulier dans Théorie du sujet. Peut-on dire qu’il y a une dimension littéraire dans toute écriture philosophique et qu’elle est ce qui signe le style d’une pensée, en un sens philosophique qui le rapprocherait de ce que Bergson thématisait sous l’idée qu’une intuition philosophique est une seule organise au long cours le déploiement de la pensée d’un auteur ?

Lignes, 2006
Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn... more Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-lignes-2006-1-page-165.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. DrurRR PnNopout-os << ll faut dîre Ie monde et posser outre > De la démocratie et de la philosophie politique selon Alain Badiou et Jacques Rancière " Le Coryphée :1...1Le mond,e nous d'ésole. Il est désertiqwe et nconétai.re, On nous enseigne h sowmissi,on et k vie rninwscwle. Towt est fade et sans oérité.1...1 Circwlent parrni nows trop de fawsses rnonnaies, II fawt d,ire le monde et Pa.sser outre. Dire joyewsement k oilenie générale dw mond'e, et allumer, avec la ra.mpe, le piqwetis des lumières qui veillent. Le chaewr: Mettre le cap sur ces loyaatés, ces inoentions qwi de-ci de-là, existent. Existent des cboses nouoelles par-ci park , Parce qwe k pensée est rebelle, et qae towjours ily a des insatisfuits Qui nient, qui cvient et gard,ent h d.istance, Qai affirment, Qwi confirment, Quifawfi.lent dans le tissw gris une couture de lwmièra " Les Citrowilles, Acte III, scène xI 1

Renverser le platonisme, telle fut l’injonction de Nietzsche, reprise pour notre epoque par Deleu... more Renverser le platonisme, telle fut l’injonction de Nietzsche, reprise pour notre epoque par Deleuze. Depuis longtemps, platonisme et antiplatonisme constituent en effet des polarisations possibles, s’agissant des orientations philosophiques et de leur confrontation. Nous sommes ici loin des problematiques d’histoire de la philosophie repertoriees sous ce nom de Platon. Si l’opposition premiere de Platon et d’Aristote continue de valoir dans le champ des polemiques, c’est moins pour elle-meme que pour les reconstructions dont ces noms deviennent l’enjeu. Opposition bientot enrichie de questions plus actuelles, et a partir de laquelle dessiner ce qui singularise notre temps quant a l’articulation des regimes de pensee epistemologique, artistique et politique. Organisant une diagonale tiree des lectures contemporaines de Platon jusqu’aux affrontements philosophiques d’aujourd’hui, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives sur le sens de noms comme Sartre, Merleau-Ponty, Althusser, Lyotard, Deleuze et quelques autres, ce travail traverse de grandes questions comme : l’objet en mathematiques, opposant realisme et idealisme, distanciation et didactique en art, emancipation et totalitarisme concernant l’exigence egalitaire en politique. L’ensemble vise a statuer sur le sens politique de la speculation : a partir de la reconstruction contemporaine d'une scene philosophique pour ou contre Platon, nous cherchons donc a proposer un nouvel examen des conceptions de l'antagonisme, de la dialectique, et de la justice.

Renverser le platonisme, telle fut l’injonction de Nietzsche, reprise pour notre epoque par Deleu... more Renverser le platonisme, telle fut l’injonction de Nietzsche, reprise pour notre epoque par Deleuze. Depuis longtemps, platonisme et antiplatonisme constituent en effet des polarisations possibles, s’agissant des orientations philosophiques et de leur confrontation. Nous sommes ici loin des problematiques d’histoire de la philosophie repertoriees sous ce nom de Platon. Si l’opposition premiere de Platon et d’Aristote continue de valoir dans le champ des polemiques, c’est moins pour elle-meme que pour les reconstructions dont ces noms deviennent l’enjeu. Opposition bientot enrichie de questions plus actuelles, et a partir de laquelle dessiner ce qui singularise notre temps quant a l’articulation des regimes de pensee epistemologique, artistique et politique. Organisant une diagonale tiree des lectures contemporaines de Platon jusqu’aux affrontements philosophiques d’aujourd’hui, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives sur le sens de noms comme Sartre, Merleau-Ponty, Althusser, Lyotar...
Dimitra Panopoulos À politique de la déclaration, théâtre de l'injonction : Paule, dans l'Inciden... more Dimitra Panopoulos À politique de la déclaration, théâtre de l'injonction : Paule, dans l'Incident d'Antioche, pièce inédite de 84, énonce ainsi : « puisque si longtemps l'impasse a été que la politique n'avait son centre et sa représentation que dans l'Etat, je vous dis de forcer cette impasse ( ). [Car la politique] est comme un événement, tout aussi irreprésentable que l'est, au théâtre, le labeur dont résulte que l'action, devant nous, est mystérieusement unique. » Il est des époques, ainsi que Badiou le déclare de la nôtre, où c'est la création artistique qui élucide et dépasse telle ou telle impasse de la politique. Or, selon Badiou toujours, c'est du bilan du communisme que nous restons comptables aujourd'hui encore.
Que justice et destruction soient associés dans tout projet d'émancipation révolutionnaire, tel f... more Que justice et destruction soient associés dans tout projet d'émancipation révolutionnaire, tel fût le motif invoqué à l'issue du XX e siècle, dans le procès qui devait transformer en profondeur et la notion de politique et celle des liens de la philosophie à l'égard de la politique.

Les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Qu'à d'autres ne plaise, si ceux-là, pris au r... more Les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Qu'à d'autres ne plaise, si ceux-là, pris au rouet de leur désir, acclament les princes de l'émancipation, et font contre les nouveaux philosophes, la fortune des nouveaux prophètes. Les philosophes partisans de la politique d'émancipation sont accueillis (outre-Atlantique en particulier), comme les prophètes guérisseurs d'un attentisme de l'événement qu'ils semblent avoir eux-mêmes suscité. Attentisme et activisme se conjuguent ici selon les deux modalités paradoxales d'une même contradiction. Dans le cas d'un Badiou, l'activisme est de tous temps requis, car il atteste la fidélité à une séquence événementielle. Dans le cas d'un Rancière, sans doute il est fait table rase du passé, la politique parlementaire est tenue à distance, et ramenée à ce qu'elle est, oligarchie et non démocratie. Mais cette césure n'est possible qu'à l'aune d'un événement qui semble devoir l'emporter sur tout autre à venir, celui de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, et appeler à une réappropriation plus intemporelle de la démocratie, via la question des formes de subjectivation.
Multitude, collectif, peuple ou communauté des égaux, généralement présentés comme des termes riv... more Multitude, collectif, peuple ou communauté des égaux, généralement présentés comme des termes rivaux quant à l'articulation de l'unité et de la souveraineté, ne sont-ils pas d'un même combat ? Ces orientations, respectivement thématisées par Toni Negri, Alain Badiou, Jacques Rancière, visent en effet toutes trois à saisir ce qui donne consistance à de tels ensembles sans avoir recours à une démarche critique, c'est-à-dire sans chercher à en saisir les caractéristiques par la négative : il s'agit en effet de mettre en évidence le ressort proprement affirmatif à l'oeuvre dans la constitution de tels sujets politiques. Une conviction première préside à l'élucidation de ce ressort affirmatif : le sujet politique ne se définit pas en simple relation avec le pouvoir d'État, il surgit en des lieux de la politique qui demeurent irréductibles à ceux que l'État définit comme tels.

Tout roi a son théâtre, tout philosophe écrit le sien. Du philosophe-roi, Platon dit qu'il s'empl... more Tout roi a son théâtre, tout philosophe écrit le sien. Du philosophe-roi, Platon dit qu'il s'emploierait toujours à bannir le théâtre de la Cité. Sartre fixa un autre paradigme philosophique, dont le théâtre allait devenir partie intégrante. Et Badiou, en digne héritier de Sartre, irait bientôt, après s'être exposé aux ouvrages de pure littérature, s'abandonner aux charmes du théâtre. A L'écharpe rouge (écrite en 72, jouée en 84), succédèrent L'incident d'Antioche (82, inédit et non joué), Ahmed le Subtil (83, joué en 93), puis, commandés par la Comédie de Reims, Ahmed se fâche (95), Ahmed philosophe (95), Les Citrouilles (96). Fruits d'un compagnonnage décisif, avec François Regnault depuis toujours en ce qui concerne la pensée de la théâtralité, ces pièces n'auraient peut-être pas eu le destin mérité ni même existé pour certaines sans le discernement d'Antoine Vitez et de Christian Schiaretti. Après les fresques épiques et tragiques, vinrent ainsi les farces et les comédies.
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Brecht proposa autrefois de penser que le théâtre réinvente encore et toujours cette libération du regard qui nous restitue à notre pouvoir de transformation d’un monde : il s’agit d’ « ôter le sceau du familier qui jusqu’ici le protégeait de toute intervention ».
A cet effet, il reconfigura le clivage entre une voie aristotélicienne, qui définit le théâtre comme imitation visant la purgation des passions, et une voie platonicienne qui le bannit de la Cité en raison d’un pouvoir ambigü de persuasion, quant à ce qu’elle propose exemplairement à l’identification.
Au XXe siècle c’est donc une refonte intégrale de cette mise en perspective qui est théorisée et expérimentée à partir de Brecht avec ce qu’il a appelé la distanciation, à la faveur d’une nouvelle conception de la dialectique.
Pour autant, en avons-nous fini avec les formes de fascination suscitée par ce que le théâtre met toujours en jeu en matière d’identification ?
Par ailleurs, le théâtre prend aujourd’hui en charge quelque chose de la philosophie, concernant sa forme et son adresse. Le théâtre devient le lieu où la philosophie s’expose et prend le risque de s’adresser à un public selon son mode argumentatif.
Ainsi, le rapport contemporain que l’on proposera ici de la philosophie et du théâtre est-il tout autre chose que celui d’une esthétique accompagnant et soutenant l’élaboration artistique. Théâtre et philosophie se rencontrent donc, mais pas au point où l’on s’y attendait d’un recours à la puissance poétique de la langue.
Dimitra Panopoulos est agrégée et docteur en Philosophie Contemporaine. Membre du CIEPFC Ens-Ulm (Centre International d’Étude de Philosophie Française Contemporaine) et chercheuse associée au LLCP de Paris 8 (Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie), elle a enseigné à l’Université de Bordeaux III et à l’Université Paris 8.
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