Books by Laurent Villevieille
Revue philosophique de Louvain, 2016
numéro spécial

Introduction et premier chapitre consultable en ligne
Des lectures d'Être et Temps, il y en a eu... more Introduction et premier chapitre consultable en ligne
Des lectures d'Être et Temps, il y en a eu, et de très diverses. Cependant, elles ont globalement obéi à un projet commun : élucider le contenu de l'ouvrage : L'étude présentée ici entend au contraire interroger Être et Temps sur un plan formel. Lequel ? Celui qui se trouve revendiqué dès la première page de l'ouvrage : le statut d'Abhandlung, de «traité». La forme du traité permet en effet à Heidegger de ressaisir ses nombreuses recherches antérieures sur un mode totalisant. Néanmoins, la systématicité qui s'y trouve induite se heurte paradoxalement à certaines des découvertes auxquelles elle donne lien. D'où l'hésitation, au sein même d'Être et Temps, entre la forme classique du traité et un mode de pensée plus inédit. Cette indétermination d'Être et Temps est elle pour la première fois l'épreuve, sous tonne d'inachèvement, des limites de la «langue de la métaphysique» ? En 1927, cette épreuve prend en tout cas la forme d'une question que le traité thématise : comment déterminer ou dire l'être du Dasein sur le mode de l'énoncé ?
Papers by Laurent Villevieille
Archives de sciences sociales des religions, 2015
Phainomenon
It is only approximately one year before Sein und Zeit was published that Heidegger read Kant for... more It is only approximately one year before Sein und Zeit was published that Heidegger read Kant for the first time with attention and interest. Has this late reading had an influence on the treatise that Heidegger was writing? The thesis that we stand for is that Kant’s main influence shall be found in no passage of the treatise in particular, but mostly in the decision of adopting the form of a treatise.

Sa célébrité, Trendelenburg la doit en partie au débat qui, au milieu du XIXe siècle, l’opposa à ... more Sa célébrité, Trendelenburg la doit en partie au débat qui, au milieu du XIXe siècle, l’opposa à Bonitz – celui-là défendant la thèse de l’origine grammaticale des catégories aristotéliciennes, celui-ci affirmant que les catégories ne sont et ne sauraient être que des catégories de l’être. A cette fausse alternative (fausse, puisque Trendelenburg ne songe à aucun moment à nier la portée ontologique des catégories), nous tentons d’en substituer une qui, à notre sens, s’avère à la fois plus féconde et plus décisive : l’alternative entre catégories de langue et catégories de pensée. Pour ce faire, nous confrontons les thèses de Trendelenburg à celles de son plus brillant élève : Brentano. Ce qui, alors, se fait jour, ce sont deux manières fort différentes de rendre compte de la relation intentionnelle des catégories au réel : la proposition vraie ou fausse d’un côté, la croyance comme instance doxique de l’autre.

Etude parue au Bulletin d'Analyse Phénoménologique, IX, 5. Consultable en ligne: http://popups.ul... more Etude parue au Bulletin d'Analyse Phénoménologique, IX, 5. Consultable en ligne: http://popups.ulg.ac.be/1782-2041/index.php?id=615
À la suite des travaux que, il y a maintenant une vingtaine d’années, Theodore Kisiel a consacrés à la genèse d’Être et Temps, les études heideggériennes ont reconnu l’importance méthodologique de la notion d’indication formelle dans la pensée du jeune Heidegger. À travers cette notion, ce n’est rien de moins que le statut de la conceptualité philosophique qui est censé recevoir une élaboration inédite. Quel est le mode d’être des concepts philosophiques, et comment de tels concepts peuvent-ils dévoiler le mode d’être de ce dont ils sont les concepts ? — telle pourrait être la formulation la plus élémentaire de la question à laquelle répond la notion d’indication formelle. Mais pourquoi « indication » ? et pourquoi « formelle » ? Si la genèse de la notion a été relativement bien retracée depuis vingt ans, sa teneur proprement conceptuelle n’a pas été analysée de manière suffisamment approfondie. C’est pourquoi nous nous proposons ici de montrer comment cette notion se construit à partir d’une critique du procédé husserlien de formalisation, procédé qui, après avoir été corrigé par le concept, lui aussi husserlien, et lui aussi critiqué, d’indication, permet de viser le mode d’être de l’existence. Reste alors à expliquer pourquoi la notion d’indication formelle, si décisive dans les réflexions méthodologiques du jeune Heidegger, se fait très discrète dans Sein und Zeit, c’est-à-dire dans l’ouvrage à l’élaboration duquel elle est pourtant censée avoir concouru de manière décisive.
Pour introduire ses étudiants à la phénoménologie de la religion, le jeune Heidegger décide d’exp... more Pour introduire ses étudiants à la phénoménologie de la religion, le jeune Heidegger décide d’expliquer trois épîtres de saint Paul. En quoi l’explication de la parole pauli- nienne peut-elle assumer cette fonction introductrice ? Aux yeux de Heidegger, la parole de saint Paul est une parole de l’entre-deux : empruntant son vocabulaire à la doctrine ancienne, elle tente de dire l’expérience nouvelle. Comment atteindre l’expérience au travers d’une doctrine et, par suite, le nouveau au travers de l’ancien ? Comment la parole peut-elle rattraper son retard sur ce qu’elle nomme ? Telles sont les questions phénoménologiquement exemplaires qui se posent à celui qui tente d’expliquer la parole paulinienne, et qui, en y répondant, s’initie à la phénoménologie de la religion.
L'hypothèse que nous tentons de mettre à l'épreuve dans cet article est la suivante: ce serait au... more L'hypothèse que nous tentons de mettre à l'épreuve dans cet article est la suivante: ce serait au fil de sa lecture de la poésie, et en particulier de la poésie de Hölderlin, que Heidegger parviendrait à donner à sa lecture de l'histoire de la métaphysique la structure qui lui est si caractéristique – lecture où toute une époque de la pensée se trouve ramassée en un unique mot, et l'histoire de l'occident en l'énumération d'une dizaine paroles fondamentales.
A consulter en suivant le lien ci-dessous.
Dans le De Trinitate, Augustin ne critique les catég... more A consulter en suivant le lien ci-dessous.
Dans le De Trinitate, Augustin ne critique les catégories d’Aristote que sur la base de leur réinterprétation hellénistique (d’origine néoplatonicienne et stoïcienne). La superficialité de cette critique permet cependant, contre toute attente, un renouvellement de la source même de ce qu’elle critique, et qu’elle méconnaît paradoxalement : le traité des Catégories d’Aristote. Ce qu’Augustin substitue alors à la parole apophantique qui en constitue le fond est moins une parole apophatique, que la découverte d’une propriété apophatique de la parole elle-même.
Reviews by Laurent Villevieille
Distribution électronique Cairn.info pour Editions de Minuit. © Editions de Minuit. Tous droits r... more Distribution électronique Cairn.info pour Editions de Minuit. © Editions de Minuit. Tous droits réservés pour tous pays.
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Des lectures d'Être et Temps, il y en a eu, et de très diverses. Cependant, elles ont globalement obéi à un projet commun : élucider le contenu de l'ouvrage : L'étude présentée ici entend au contraire interroger Être et Temps sur un plan formel. Lequel ? Celui qui se trouve revendiqué dès la première page de l'ouvrage : le statut d'Abhandlung, de «traité». La forme du traité permet en effet à Heidegger de ressaisir ses nombreuses recherches antérieures sur un mode totalisant. Néanmoins, la systématicité qui s'y trouve induite se heurte paradoxalement à certaines des découvertes auxquelles elle donne lien. D'où l'hésitation, au sein même d'Être et Temps, entre la forme classique du traité et un mode de pensée plus inédit. Cette indétermination d'Être et Temps est elle pour la première fois l'épreuve, sous tonne d'inachèvement, des limites de la «langue de la métaphysique» ? En 1927, cette épreuve prend en tout cas la forme d'une question que le traité thématise : comment déterminer ou dire l'être du Dasein sur le mode de l'énoncé ?
Papers by Laurent Villevieille
À la suite des travaux que, il y a maintenant une vingtaine d’années, Theodore Kisiel a consacrés à la genèse d’Être et Temps, les études heideggériennes ont reconnu l’importance méthodologique de la notion d’indication formelle dans la pensée du jeune Heidegger. À travers cette notion, ce n’est rien de moins que le statut de la conceptualité philosophique qui est censé recevoir une élaboration inédite. Quel est le mode d’être des concepts philosophiques, et comment de tels concepts peuvent-ils dévoiler le mode d’être de ce dont ils sont les concepts ? — telle pourrait être la formulation la plus élémentaire de la question à laquelle répond la notion d’indication formelle. Mais pourquoi « indication » ? et pourquoi « formelle » ? Si la genèse de la notion a été relativement bien retracée depuis vingt ans, sa teneur proprement conceptuelle n’a pas été analysée de manière suffisamment approfondie. C’est pourquoi nous nous proposons ici de montrer comment cette notion se construit à partir d’une critique du procédé husserlien de formalisation, procédé qui, après avoir été corrigé par le concept, lui aussi husserlien, et lui aussi critiqué, d’indication, permet de viser le mode d’être de l’existence. Reste alors à expliquer pourquoi la notion d’indication formelle, si décisive dans les réflexions méthodologiques du jeune Heidegger, se fait très discrète dans Sein und Zeit, c’est-à-dire dans l’ouvrage à l’élaboration duquel elle est pourtant censée avoir concouru de manière décisive.
Dans le De Trinitate, Augustin ne critique les catégories d’Aristote que sur la base de leur réinterprétation hellénistique (d’origine néoplatonicienne et stoïcienne). La superficialité de cette critique permet cependant, contre toute attente, un renouvellement de la source même de ce qu’elle critique, et qu’elle méconnaît paradoxalement : le traité des Catégories d’Aristote. Ce qu’Augustin substitue alors à la parole apophantique qui en constitue le fond est moins une parole apophatique, que la découverte d’une propriété apophatique de la parole elle-même.
Reviews by Laurent Villevieille
Des lectures d'Être et Temps, il y en a eu, et de très diverses. Cependant, elles ont globalement obéi à un projet commun : élucider le contenu de l'ouvrage : L'étude présentée ici entend au contraire interroger Être et Temps sur un plan formel. Lequel ? Celui qui se trouve revendiqué dès la première page de l'ouvrage : le statut d'Abhandlung, de «traité». La forme du traité permet en effet à Heidegger de ressaisir ses nombreuses recherches antérieures sur un mode totalisant. Néanmoins, la systématicité qui s'y trouve induite se heurte paradoxalement à certaines des découvertes auxquelles elle donne lien. D'où l'hésitation, au sein même d'Être et Temps, entre la forme classique du traité et un mode de pensée plus inédit. Cette indétermination d'Être et Temps est elle pour la première fois l'épreuve, sous tonne d'inachèvement, des limites de la «langue de la métaphysique» ? En 1927, cette épreuve prend en tout cas la forme d'une question que le traité thématise : comment déterminer ou dire l'être du Dasein sur le mode de l'énoncé ?
À la suite des travaux que, il y a maintenant une vingtaine d’années, Theodore Kisiel a consacrés à la genèse d’Être et Temps, les études heideggériennes ont reconnu l’importance méthodologique de la notion d’indication formelle dans la pensée du jeune Heidegger. À travers cette notion, ce n’est rien de moins que le statut de la conceptualité philosophique qui est censé recevoir une élaboration inédite. Quel est le mode d’être des concepts philosophiques, et comment de tels concepts peuvent-ils dévoiler le mode d’être de ce dont ils sont les concepts ? — telle pourrait être la formulation la plus élémentaire de la question à laquelle répond la notion d’indication formelle. Mais pourquoi « indication » ? et pourquoi « formelle » ? Si la genèse de la notion a été relativement bien retracée depuis vingt ans, sa teneur proprement conceptuelle n’a pas été analysée de manière suffisamment approfondie. C’est pourquoi nous nous proposons ici de montrer comment cette notion se construit à partir d’une critique du procédé husserlien de formalisation, procédé qui, après avoir été corrigé par le concept, lui aussi husserlien, et lui aussi critiqué, d’indication, permet de viser le mode d’être de l’existence. Reste alors à expliquer pourquoi la notion d’indication formelle, si décisive dans les réflexions méthodologiques du jeune Heidegger, se fait très discrète dans Sein und Zeit, c’est-à-dire dans l’ouvrage à l’élaboration duquel elle est pourtant censée avoir concouru de manière décisive.
Dans le De Trinitate, Augustin ne critique les catégories d’Aristote que sur la base de leur réinterprétation hellénistique (d’origine néoplatonicienne et stoïcienne). La superficialité de cette critique permet cependant, contre toute attente, un renouvellement de la source même de ce qu’elle critique, et qu’elle méconnaît paradoxalement : le traité des Catégories d’Aristote. Ce qu’Augustin substitue alors à la parole apophantique qui en constitue le fond est moins une parole apophatique, que la découverte d’une propriété apophatique de la parole elle-même.