
Paolo Casalino
I am the Head of the Task force for the implementation of the National recovery and resilience plan at the Ministry of agriculture, food sovereignty and forestries.
From 2019 to 2021 I have been the Head of Division 5 “Relations with the European Union and international affairs” at the General-secretariat of the Italian Ministry for economic development. Previously, I spent ten years (2009-2019) in Brussels as Director of the Delegation of Apulia Region and ten other as a civil servant at the Province of Lecce, in Italy (1999-2009).
In 2018 I completed the Cycle international de perfectionnement at the Ecole nationale d’administration in France coupled with a second master’s degree (M2) in Public administration and finance (Sciences PO/ IEP Strasbourg). I eventually obtained a Master 2 (master's degree) in International relations and Diplomacy in 2020 (Université Jean Moulin Lyon 3, France).
Former intern at the European Parliament (2000) and at the General secretariat for European affairs of the French government (2018), I am an expert in EU policies and funding instruments as well as in EU advocacy and lobbying.
As regards my academic activity, I am passionate of European integration and closely following EU public policies.
I hold a Degree in law (Bari, Italy, 1998), a certificate in EU administrative law (Lecce, Italy, 1999), a Master in Public management (Lecce, Italy, 2001) and a specialisation in Legal affairs (Lecce, Italy, 2009).
I speak Italian, English and French and a bit of Spanish and Arabic.
I love travelling to discover new cultures.
From 2019 to 2021 I have been the Head of Division 5 “Relations with the European Union and international affairs” at the General-secretariat of the Italian Ministry for economic development. Previously, I spent ten years (2009-2019) in Brussels as Director of the Delegation of Apulia Region and ten other as a civil servant at the Province of Lecce, in Italy (1999-2009).
In 2018 I completed the Cycle international de perfectionnement at the Ecole nationale d’administration in France coupled with a second master’s degree (M2) in Public administration and finance (Sciences PO/ IEP Strasbourg). I eventually obtained a Master 2 (master's degree) in International relations and Diplomacy in 2020 (Université Jean Moulin Lyon 3, France).
Former intern at the European Parliament (2000) and at the General secretariat for European affairs of the French government (2018), I am an expert in EU policies and funding instruments as well as in EU advocacy and lobbying.
As regards my academic activity, I am passionate of European integration and closely following EU public policies.
I hold a Degree in law (Bari, Italy, 1998), a certificate in EU administrative law (Lecce, Italy, 1999), a Master in Public management (Lecce, Italy, 2001) and a specialisation in Legal affairs (Lecce, Italy, 2009).
I speak Italian, English and French and a bit of Spanish and Arabic.
I love travelling to discover new cultures.
less
Related Authors
Michele Della Morte
Università del Molise
Luca Bartolucci
LUISS Guido Carli
fra kljlk
Harvard University
Enrico Carloni
University of Perugia
Sara Venturini
Università Ca' Foscari Venezia
Filippo Zatti
Università degli Studi di Firenze (University of Florence)
Domenico Siclari
Università degli Studi "La Sapienza" di Roma
Benedetta Celati
Università di Bologna
Michela Passalacqua
Università di Pisa
Fiammetta Salmoni
Università degli Studi Guglielmo Marconi
InterestsView All (10)
Uploads
Thesis Chapters by Paolo Casalino
Des changements majeurs sont à l’horizon car non seulement la dotation budgétaire est questionnée mais aussi plusieurs éléments clés de son architecture actuelle.
La première partie du mémoire est dédiée aux enjeux des négociations sur le prochain CFP, qui se sont ouvertes formellement le 2 mai 2018 avec la présentation des propositions de la Commission européenne, mais pour lesquelles le débat avait débuté depuis plusieurs mois. D’un côté, il faut faire face à une baisse importante de recettes à cause du Brexit et à la nécessité d’identifier des ressources supplémentaires pour financer les nouvelles priorités de l’action européenne ; de l’autre, on enregistre la tentative de reformer le système de ressources propres et la demande aux États membres d’augmenter leur contribution au bilan de l’Union. En arrière-plan, les divisions demeurent fortes entre les pays membres, chacun en défense des intérêts nationaux et aussi sur des points de principe comme l’introduction d’une conditionnalité pour l’octroi des fonds européens basée sur le respect des principes de l’état de droit.
La deuxième partie analyse le débat sur la politique de cohésion d’après 2020. Tout d’abord, on souligne qu’elle est un outil essentiel pour le développement socio-économique des territoires, à l’aide de deux exemples concrets : la Région des Pouilles (sud d’Italie, classifiée « moins développée ») et la Région Grand Est (France, résultat de la fusion de trois régions, Alsace « plus développée », Champagne-Ardenne « plus développée », Lorraine «en transition »). On continue avec une réflexion portant sur les points d’interrogation relatifs à l’architecture de cette politique après l’année 2020 : la dimension financière, les catégories de bénéficiaires et les trois scénarios proposés par la Commission européenne, le lien avec les politiques macroéconomiques, le rôle du Fonds social européen, le rapport entre subventions et instruments financiers, la simplification et d’autres encore.
Dans la troisième partie, on donne témoignage de la grande mobilisation des régions européennes et des autres parties prenantes en faveur du maintien de la politique de cohésion, car elle joue un rôle vital dans tous les territoires d’Europe. On illustre les raisons pour lesquelles la politique de cohésion est plus que jamais nécessaire dans les années à venir. Elle est instrument indispensable afin de réduire les disparités à l’échelle nationale, régionale et aussi infrarégionale ; elle est essentielle pour redresser les inégalités, économiques, sociales et territoriales, qui demeurent importantes en Europe; elle finance les investissements requis pour moderniser les économies locales, qualifier le capital humain, maitriser la mondialisation. On souligne aussi l’importance pour la politique régionale d’après 2020 de maintenir une forte approche territoriale, car la diversité des besoins exprimés et des défis à relever par les régions européennes demande la mise en œuvre d’actions ciblées, qui tiennent compte du point de départ et des opportunités de développement de chaque territoire. Dans le dernier paragraphe, on essaye de lire avec un esprit critique les nouvelles propositions dévoilées par la Commission européenne dans le mois de mai 2018, afin d’en identifier les points saillants et raisonner des possibles retombées pour les régions et les autres bénéficiaires.
La conclusion se projette sur la suite des négociations. Nous exprimons le souhait que toutes les parties engagées dans ce processus partagent le sens de respect pour la valeur intrinsèque du projet européen et que les choix politiques comme les budgétaires qui seront pris ne se réduisent pas à un compromis au rabais, car l’Europe d’aujourd’hui ne peut pas se le permettre.
NB - Mots clés en anglais: Cohesion policy , Multiannual financial framework of the European Union 2021-2027
NB 2 - Ce travail clôture un Master 2 en Administration et finances publiques obtenu en 2018 à l’I.E.P. de Strasbourg, parcours joint avec l’Ecole nationale d’administration.
NB 3 - Date de conclusion de la redaction: mai 2018
Le premier d’entre eux est la réflexion en cours sur l’avenir de l’Europe qui — à l’aide d’une grande Conférence — devrait tracer la voie pour une évolution des politiques européennes et ouvrir les portes au renouvellement de l’architecture institutionnelle de l’Union, désormais obsolète et souvent indiquée comme l’un des facteurs de blocage et d’impuissance de l’UE tant au niveau interne qu’à l’international.
Ensuite, nous nous approchons de la phase finale des négociations du Cadre financier pluriannuel 2021-2027, à savoir le budget pluriannuel de l’Union : il s’agit d’un débat très compliqué, en particulier entre les États membres, sur la répartition des dépenses, mais aussi sur les moyens de financement de l’UE (réforme des ressources propres).
En troisième lieu, après un processus de nomination difficile, la nouvelle Commission européenne a pris ses fonctions le 1er décembre 2019. La lecture des orientations politiques de la Présidente Ursula Von der Leyen rend immédiatement l’idée de l’ambition et, en même temps, de l’ampleur du défi qui entraine ce vaste bouquet de propositions. Un défi important pour une Europe qui sort de plusieurs crises presque simultanées et pour un exécutif européen confirmé avec une très petite majorité à l’occasion du vote de confiance du Parlement de Strasbourg en juillet (nomination de la Présidente) et décembre 2019 (vote sur le Collège).
Ce travail se focalise sur « le Pacte vert pour l’Europe », une initiative à laquelle la Commission européenne a accordé la priorité absolue en s’engageant à publier les communications et pièces législatives clés dans les cent premiers jours de son mandat.
Bien que depuis quelques années les Institutions européennes soient de plus en plus engagées dans la lutte contre le changement climatique, tant au plan interne qu’à l’international, l’analyse des contenus du « Pacte vert » permet d’apprécier le changement de paradigme qu’il propose : ce travail a pour objectif de mettre en lumière et d’en analyser les points majeurs.
Nous mettons en exergue que la Commission voit le Pacte vert comme une occasion de relance de l’Union européenne, en interne et à l’international.
D’un côté, un nouveau pacte entre les institutions de Bruxelles, les pouvoirs publics et les citoyens pourrait en effet renforcer la cohésion interne en agrégeant les États membres et les acteurs non étatiques autour d’un défi d’ampleur global et pour lequel l’action doit être menée au niveau supranational.
De l’autre, sur le plan international, le Pacte peut devenir un instrument majeur de projection de l’influence internationale de l’UE, dans un domaine où les États-Unis sont en retrait et où les équilibres entre puissances sont encore à établir. Un engagement accru pourrait confirmer le rôle de l’Union en tant que « puissance civile » et acteur incontournable dans la résolution des problèmes globaux. De surcroit, la lutte contre les changements climatiques pourrait devenir un des piliers fondamentaux de la future politique extérieure de l’UE, compte tenu de la difficulté à progresser sur d’autres sujets tels que la défense commune, l’élargissement vers les Balkans et la politique de voisinage.
Enfin, la vocation géopolitique de la nouvelle Commission annoncée par Mme Von der Leyen et l’ambition de dépasser, grâce au Pacte vert, la seule perspective de protection de l’environnement marquent un changement de paradigme majeur dans l’histoire de la construction européenne. L’exécutif de Bruxelles semble en fait jeter les bases d’une évolution en direction d’une politisation accrue de son action et, en même temps, vers le développement d’un champ d’action qui se compose d’éléments climatiques, énergétiques, environnementaux, qui vise à relancer le tissu économique et productif européen, ainsi complétant le parcours de détachement progressif de l’approche exclusivement centrée sur l’économie qui en avait caractérisé les premières décennies.
Pour ce qui concerne l’axe théorique de notre travail, Sabine Saurugger met en évidence que « aucune approche théorique ne permet seule d’analyser les phénomènes et le processus de l’intégration européenne… plusieurs lentilles conceptuelles sont nécessaires pour saisir ce processus dans son ensemble » . Pour cela, en particulier dans la deuxième partie, nous conduisons notre analyse à travers le prisme du néo-régionalisme et des postulats de cette école, à l’aide d’ouvrages de Mario Telò notamment. Il ne manque pas en outre des références à l’intergouvernementalisme libéral (Moravcsik et autres) lors qu’il s’agit d’expliquer la posture et parfois l’égoïsme des États membres, par exemple dans les négociations du Cadre financier pluriannuel .
Dans la deuxième partie du mémoire, nous indiquons les raisons pour lesquelles — à notre avis — les postulats de l’analyse néo-fonctionnaliste et de celle fédéraliste ne semblent pas aptes à expliquer les contraintes actuelles du projet européen et ainsi ne peuvent pas être considérés des outils de prévision fiables afin d’analyser les évolutions possibles de l’intégration européenne, dans un monde qui connaît un retour en force de l’État comme acteur majeur des relations internationales.
Nous nous interrogeons enfin sur les conditions politiques et institutionnelles internes et externes à remplir pour assurer la réussite de ce projet défiant. Et comme cette réflexion arrive dans la période de démarrage de la Conférence sur l’avenir de l’UE, nous essayons aussi d’indiquer — à l’aide des postulats du néo-régionalisme — quels changements ou quelles adaptations de l’architecture institutionnelle de l’UE pourraient faciliter, à la fois, une mise en place plus rapide et cohérente des politiques internes de l’Union et une action plus incisive dans l’arène mondiale. En ce sens, la simplification du processus décisionnel, l’adoption d’un budget pluriannuel moderne et à la hauteur des défis auxquels l’UE est confrontée ainsi que la définition d’un consensus entre tous les États membres ou au moins entre certains d’entre eux (« noyau dur ») vers une intégration plus approfondie semblent être les éléments indispensables pour permettre à l’UE de surmonter ses faiblesses et d’évoluer afin d’être acteur à part entière dans un monde devenu désormais multipolaire.
NB - Mots clés en anglais: Green deal , European Commission , international relations , new regionalism , intergovernmental liberalism , climate change , Conference on the Future of Europe , Multiannual financial framework 2021-2027 , Just transition fund , Own resources
NB 2 - Fin de la rédaction: Juin 2020
NB 3 - Ce travail clôture un parcours de Master 2 à l'Université "Jean Moulin" Lyon 3 en relations internationales et diplomatie.
Papers by Paolo Casalino
the Italian authorities to start with the implementation of the several projects of reform and investment on the basis
of the timeline agreed with the European Commission. In this framework, this article aims on the one hand at
offering a brief overview of the European and national rules that are more relevant for the implementation of the
Plan (governance; management, monitoring and control of the projects). On the other hand, it analyses some
horizontal principles and conditionalities whose respect is essential for the satisfactory fulfillment of the milestones
and targets that enables the disbursement of the financial contributions twice a year. The hope is to contribute to
deepen the knowledge on some topics that are crucial for a proper implementation of the Plan.
Abstract of the article:
On 27 May 2020 the Von der Leyen Commission presents to European Parliament, to the Council and to the 27 member states an unprecedented package that combines two instruments funded by the EU budget, with an aggregated firepower of more than 1.800 bn euros. It adds the 750 bn euros of the post-Covid 19 recovery package named “Next generation EU” to the already existing programs of the 2021-2027 Multiannual financial framework (1.100 bn euros). Waiting for the end of the negotiation ongoing in Brussels, this article aims at analyzing the most relevant elements of the “Recovery and resilience facility”, the main instrument of the NGEU. In fact, the Facility brings a series of novelties in the panorama of EU funding instruments due to the wide financial dimension, the political message behind its launch, the ambitious objectives to be achieved by 2026 and a set of challenging implementation rules as it is designed as a performance-based instrument under direct management. In addition, this article anal- yses the first available news as regards the monitoring mechanisms, the system of controls and audit to be put in place to ensure a proper management of the instrument. Waiting for the final version of the regulation COM (2020) 408, the main sources for the second section of the article are the press releases on the trilogues ongoing in Brussels and some provisions included in the Italian budget law approved on 30 December 2020. We hope this way to con- tribute to improve the knowledge about the rules governing the Recovery and resilience facility, a programme that starts in 2021 to end in 2026 and that is crucial for the economic and social recovery of the whole Europe.
In the light of the proposals published by the European Commission on 29th and 30th May 2018, the article analyses the issues, the perspectives and the risks of this proposal for regions and cities in Europe .
Des changements majeurs sont à l’horizon car non seulement la dotation budgétaire est questionnée mais aussi plusieurs éléments clés de son architecture actuelle.
La première partie du mémoire est dédiée aux enjeux des négociations sur le prochain CFP, qui se sont ouvertes formellement le 2 mai 2018 avec la présentation des propositions de la Commission européenne, mais pour lesquelles le débat avait débuté depuis plusieurs mois. D’un côté, il faut faire face à une baisse importante de recettes à cause du Brexit et à la nécessité d’identifier des ressources supplémentaires pour financer les nouvelles priorités de l’action européenne ; de l’autre, on enregistre la tentative de reformer le système de ressources propres et la demande aux États membres d’augmenter leur contribution au bilan de l’Union. En arrière-plan, les divisions demeurent fortes entre les pays membres, chacun en défense des intérêts nationaux et aussi sur des points de principe comme l’introduction d’une conditionnalité pour l’octroi des fonds européens basée sur le respect des principes de l’état de droit.
La deuxième partie analyse le débat sur la politique de cohésion d’après 2020. Tout d’abord, on souligne qu’elle est un outil essentiel pour le développement socio-économique des territoires, à l’aide de deux exemples concrets : la Région des Pouilles (sud d’Italie, classifiée « moins développée ») et la Région Grand Est (France, résultat de la fusion de trois régions, Alsace « plus développée », Champagne-Ardenne « plus développée », Lorraine «en transition »). On continue avec une réflexion portant sur les points d’interrogation relatifs à l’architecture de cette politique après l’année 2020 : la dimension financière, les catégories de bénéficiaires et les trois scénarios proposés par la Commission européenne, le lien avec les politiques macroéconomiques, le rôle du Fonds social européen, le rapport entre subventions et instruments financiers, la simplification et d’autres encore.
Dans la troisième partie, on donne témoignage de la grande mobilisation des régions européennes et des autres parties prenantes en faveur du maintien de la politique de cohésion, car elle joue un rôle vital dans tous les territoires d’Europe. On illustre les raisons pour lesquelles la politique de cohésion est plus que jamais nécessaire dans les années à venir. Elle est instrument indispensable afin de réduire les disparités à l’échelle nationale, régionale et aussi infrarégionale ; elle est essentielle pour redresser les inégalités, économiques, sociales et territoriales, qui demeurent importantes en Europe; elle finance les investissements requis pour moderniser les économies locales, qualifier le capital humain, maitriser la mondialisation. On souligne aussi l’importance pour la politique régionale d’après 2020 de maintenir une forte approche territoriale, car la diversité des besoins exprimés et des défis à relever par les régions européennes demande la mise en œuvre d’actions ciblées, qui tiennent compte du point de départ et des opportunités de développement de chaque territoire. Dans le dernier paragraphe, on essaye de lire avec un esprit critique les nouvelles propositions dévoilées par la Commission européenne dans le mois de mai 2018, afin d’en identifier les points saillants et raisonner des possibles retombées pour les régions et les autres bénéficiaires.
La conclusion se projette sur la suite des négociations. Nous exprimons le souhait que toutes les parties engagées dans ce processus partagent le sens de respect pour la valeur intrinsèque du projet européen et que les choix politiques comme les budgétaires qui seront pris ne se réduisent pas à un compromis au rabais, car l’Europe d’aujourd’hui ne peut pas se le permettre.
NB - Mots clés en anglais: Cohesion policy , Multiannual financial framework of the European Union 2021-2027
NB 2 - Ce travail clôture un Master 2 en Administration et finances publiques obtenu en 2018 à l’I.E.P. de Strasbourg, parcours joint avec l’Ecole nationale d’administration.
NB 3 - Date de conclusion de la redaction: mai 2018
Le premier d’entre eux est la réflexion en cours sur l’avenir de l’Europe qui — à l’aide d’une grande Conférence — devrait tracer la voie pour une évolution des politiques européennes et ouvrir les portes au renouvellement de l’architecture institutionnelle de l’Union, désormais obsolète et souvent indiquée comme l’un des facteurs de blocage et d’impuissance de l’UE tant au niveau interne qu’à l’international.
Ensuite, nous nous approchons de la phase finale des négociations du Cadre financier pluriannuel 2021-2027, à savoir le budget pluriannuel de l’Union : il s’agit d’un débat très compliqué, en particulier entre les États membres, sur la répartition des dépenses, mais aussi sur les moyens de financement de l’UE (réforme des ressources propres).
En troisième lieu, après un processus de nomination difficile, la nouvelle Commission européenne a pris ses fonctions le 1er décembre 2019. La lecture des orientations politiques de la Présidente Ursula Von der Leyen rend immédiatement l’idée de l’ambition et, en même temps, de l’ampleur du défi qui entraine ce vaste bouquet de propositions. Un défi important pour une Europe qui sort de plusieurs crises presque simultanées et pour un exécutif européen confirmé avec une très petite majorité à l’occasion du vote de confiance du Parlement de Strasbourg en juillet (nomination de la Présidente) et décembre 2019 (vote sur le Collège).
Ce travail se focalise sur « le Pacte vert pour l’Europe », une initiative à laquelle la Commission européenne a accordé la priorité absolue en s’engageant à publier les communications et pièces législatives clés dans les cent premiers jours de son mandat.
Bien que depuis quelques années les Institutions européennes soient de plus en plus engagées dans la lutte contre le changement climatique, tant au plan interne qu’à l’international, l’analyse des contenus du « Pacte vert » permet d’apprécier le changement de paradigme qu’il propose : ce travail a pour objectif de mettre en lumière et d’en analyser les points majeurs.
Nous mettons en exergue que la Commission voit le Pacte vert comme une occasion de relance de l’Union européenne, en interne et à l’international.
D’un côté, un nouveau pacte entre les institutions de Bruxelles, les pouvoirs publics et les citoyens pourrait en effet renforcer la cohésion interne en agrégeant les États membres et les acteurs non étatiques autour d’un défi d’ampleur global et pour lequel l’action doit être menée au niveau supranational.
De l’autre, sur le plan international, le Pacte peut devenir un instrument majeur de projection de l’influence internationale de l’UE, dans un domaine où les États-Unis sont en retrait et où les équilibres entre puissances sont encore à établir. Un engagement accru pourrait confirmer le rôle de l’Union en tant que « puissance civile » et acteur incontournable dans la résolution des problèmes globaux. De surcroit, la lutte contre les changements climatiques pourrait devenir un des piliers fondamentaux de la future politique extérieure de l’UE, compte tenu de la difficulté à progresser sur d’autres sujets tels que la défense commune, l’élargissement vers les Balkans et la politique de voisinage.
Enfin, la vocation géopolitique de la nouvelle Commission annoncée par Mme Von der Leyen et l’ambition de dépasser, grâce au Pacte vert, la seule perspective de protection de l’environnement marquent un changement de paradigme majeur dans l’histoire de la construction européenne. L’exécutif de Bruxelles semble en fait jeter les bases d’une évolution en direction d’une politisation accrue de son action et, en même temps, vers le développement d’un champ d’action qui se compose d’éléments climatiques, énergétiques, environnementaux, qui vise à relancer le tissu économique et productif européen, ainsi complétant le parcours de détachement progressif de l’approche exclusivement centrée sur l’économie qui en avait caractérisé les premières décennies.
Pour ce qui concerne l’axe théorique de notre travail, Sabine Saurugger met en évidence que « aucune approche théorique ne permet seule d’analyser les phénomènes et le processus de l’intégration européenne… plusieurs lentilles conceptuelles sont nécessaires pour saisir ce processus dans son ensemble » . Pour cela, en particulier dans la deuxième partie, nous conduisons notre analyse à travers le prisme du néo-régionalisme et des postulats de cette école, à l’aide d’ouvrages de Mario Telò notamment. Il ne manque pas en outre des références à l’intergouvernementalisme libéral (Moravcsik et autres) lors qu’il s’agit d’expliquer la posture et parfois l’égoïsme des États membres, par exemple dans les négociations du Cadre financier pluriannuel .
Dans la deuxième partie du mémoire, nous indiquons les raisons pour lesquelles — à notre avis — les postulats de l’analyse néo-fonctionnaliste et de celle fédéraliste ne semblent pas aptes à expliquer les contraintes actuelles du projet européen et ainsi ne peuvent pas être considérés des outils de prévision fiables afin d’analyser les évolutions possibles de l’intégration européenne, dans un monde qui connaît un retour en force de l’État comme acteur majeur des relations internationales.
Nous nous interrogeons enfin sur les conditions politiques et institutionnelles internes et externes à remplir pour assurer la réussite de ce projet défiant. Et comme cette réflexion arrive dans la période de démarrage de la Conférence sur l’avenir de l’UE, nous essayons aussi d’indiquer — à l’aide des postulats du néo-régionalisme — quels changements ou quelles adaptations de l’architecture institutionnelle de l’UE pourraient faciliter, à la fois, une mise en place plus rapide et cohérente des politiques internes de l’Union et une action plus incisive dans l’arène mondiale. En ce sens, la simplification du processus décisionnel, l’adoption d’un budget pluriannuel moderne et à la hauteur des défis auxquels l’UE est confrontée ainsi que la définition d’un consensus entre tous les États membres ou au moins entre certains d’entre eux (« noyau dur ») vers une intégration plus approfondie semblent être les éléments indispensables pour permettre à l’UE de surmonter ses faiblesses et d’évoluer afin d’être acteur à part entière dans un monde devenu désormais multipolaire.
NB - Mots clés en anglais: Green deal , European Commission , international relations , new regionalism , intergovernmental liberalism , climate change , Conference on the Future of Europe , Multiannual financial framework 2021-2027 , Just transition fund , Own resources
NB 2 - Fin de la rédaction: Juin 2020
NB 3 - Ce travail clôture un parcours de Master 2 à l'Université "Jean Moulin" Lyon 3 en relations internationales et diplomatie.
the Italian authorities to start with the implementation of the several projects of reform and investment on the basis
of the timeline agreed with the European Commission. In this framework, this article aims on the one hand at
offering a brief overview of the European and national rules that are more relevant for the implementation of the
Plan (governance; management, monitoring and control of the projects). On the other hand, it analyses some
horizontal principles and conditionalities whose respect is essential for the satisfactory fulfillment of the milestones
and targets that enables the disbursement of the financial contributions twice a year. The hope is to contribute to
deepen the knowledge on some topics that are crucial for a proper implementation of the Plan.
Abstract of the article:
On 27 May 2020 the Von der Leyen Commission presents to European Parliament, to the Council and to the 27 member states an unprecedented package that combines two instruments funded by the EU budget, with an aggregated firepower of more than 1.800 bn euros. It adds the 750 bn euros of the post-Covid 19 recovery package named “Next generation EU” to the already existing programs of the 2021-2027 Multiannual financial framework (1.100 bn euros). Waiting for the end of the negotiation ongoing in Brussels, this article aims at analyzing the most relevant elements of the “Recovery and resilience facility”, the main instrument of the NGEU. In fact, the Facility brings a series of novelties in the panorama of EU funding instruments due to the wide financial dimension, the political message behind its launch, the ambitious objectives to be achieved by 2026 and a set of challenging implementation rules as it is designed as a performance-based instrument under direct management. In addition, this article anal- yses the first available news as regards the monitoring mechanisms, the system of controls and audit to be put in place to ensure a proper management of the instrument. Waiting for the final version of the regulation COM (2020) 408, the main sources for the second section of the article are the press releases on the trilogues ongoing in Brussels and some provisions included in the Italian budget law approved on 30 December 2020. We hope this way to con- tribute to improve the knowledge about the rules governing the Recovery and resilience facility, a programme that starts in 2021 to end in 2026 and that is crucial for the economic and social recovery of the whole Europe.
In the light of the proposals published by the European Commission on 29th and 30th May 2018, the article analyses the issues, the perspectives and the risks of this proposal for regions and cities in Europe .