Books by natalia muchnik

Routledge, 2022
This book is the first encompassing history of diasporas in Europe between 1500 and 1800.
Hugue... more This book is the first encompassing history of diasporas in Europe between 1500 and 1800.
Huguenots, Sephardim, British Catholics, Mennonites, Moriscos, Moravian Brethren, Quakers, Ashkenazim… what do these populations who roamed Europe in the sixteenth to eighteenth centuries have in common? Despite an extensive historiography of diasporas, publications have tended to focus on the history of a single diaspora. Each of these groups was part of a community whose connections crossed political and cultural as well as religious borders. Each built dynamic networks through which information, people, and goods circulated. United by a memory of persecution, by an attachment to a homeland—be it real or dreamed—and by economic ties, those groups were nevertheless very diverse. As minorities, they maintained complex relationships with authorities, local inhabitants, and other diasporic populations. This book investigates the tensions they experienced. Between unity and heterogeneity, between mobility and locality, between marginalisation and assimilation, it attempts to reconcile global- and micro-historical approaches.
The authors provide a comparative view as well as elaborate case studies for scholars, students, and the public who are interested in learning about how the social sciences and history contribute to our understanding of integration, migrations, and religious coexistence.
Table of Contents
Chapter 1. The Tribulations of an "Umbrella Term"
Chapter 2. Shared Memory, Culture, and Religion
Chapter 3. Migration and Social Ties
Chapter 4. Diasporic Metropolises
Chapter 5. Temporalities and Diasporic Segments
Chapter 6. Diasporas and Political Authorities
Chapter 7. Aggregation, Segregation, Neighbouring
Chapter 8. Minorities in the City
Chapter 9. Inter-diasporic relationships
Conclusion

Socio, 2020
L'historiographie de la prison a, dès ses débuts, intégré la dimension transnationale de son obje... more L'historiographie de la prison a, dès ses débuts, intégré la dimension transnationale de son objet en se focalisant notamment sur la circulation des projets et des expériences. Mais elle en a délaissé des pans entiers, considérant le 19e siècle comme le berceau de la peine privative de liberté telle que nous la connaissons encore aujourd’hui et se focalisant sur les puissances occidentales. Ce dossier vise à interroger cette construction, en suivant deux démarches principales. Tout d’abord, il s’agit d’élargir l’analyse chronologiquement en se demandant si l’enfermement pénal ne résulterait pas d’expériences antérieures à la Révolution française. Ensuite il convient de l’élargir géographiquement et de penser deux mouvements ensemble : d’une part, un mouvement global vers la « réforme pénitentiaire » au 19e siècle, dont l’impulsion se situerait dans le monde occidental, d’autre part, des reconfigurations de traditions locales qui ne résultent pas simplement d’une modernisation par alignement sur un type occidental.
Ce dossier, coordonné par Falk Bretschneider et Natalia Muchnik, met ainsi en lumière qu’une nouvelle histoire de la prison et des pratiques d’enfermement, ouverte chronologiquement et géographiquement, est aujourd’hui nécessaire.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les prisons ont été des espaces d’autonomie, voire de l... more Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les prisons ont été des espaces d’autonomie, voire de liberté, pour les minorités religieuses clandestines des XVIe-XVIIIe siècles. Récusants catholiques dans l’Angleterre protestante, crypto-protestants français après la révocation de l’édit de Nantes, morisques et marranes qui pratiquaient l’islam ou le judaïsme dans l’Espagne inquisitoriale, en ont fait des lieux de résistance, de culte et de sociabilité. Ils y ont laissé des graffiti, rédigé des lettres ou des livres, propagé des rumeurs et dissimulé des objets. L’expérience de l’incarcération et la figure du détenu ont alors acquis une fonction centrale dans la construction de ces communautés, dont la résistance à la répression passait par le sentiment du sacré et l’usage du secret.
Natalia Muchnik propose à travers cette exploration vivante des prisons d’Ancien Régime, et du sort des minorités religieuses en leur sein, une étude novatrice des lieux d’enfermement.

L'Europe des Diasporas, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, Puf, 2019., 2019
Huguenots, séfarades, catholiques britanniques, mennonites, morisques,
frères moraves, quakers, a... more Huguenots, séfarades, catholiques britanniques, mennonites, morisques,
frères moraves, quakers, ashkénazes… Qu’ont en commun ces populations
qui parcourent l’Europe durant les XVIe-XVIIIe siècles ? Toutes s’inscrivent dans
des communautés dont les ramifications traversent les frontières politiques,
culturelles et religieuses ; toutes entretiennent des réseaux dynamiques à
travers lesquels circulent informations, personnes et biens. Unis par la
mémoire des persécutions, l’attachement à une terre d’origine, réelle
ou rêvée, et par des liens économiques, ces groupes n’en sont pas moins
extrêmement
divers. Formant des minorités au sein de la cité, ils entretiennent
des rapports complexes tant avec les autorités et les populations
locales qu’avec les autres populations diasporiques.
Cet essai explore ces tensions, entre unité et hétérogénéité, mobilité et
sédentarité, marginalisation et perméabilité des frontières sociales. Aussi
synthétique qu’informé, il s’adresse à la fois aux spécialistes des minorités
et des diasporas, qui y trouveront une proposition de lecture globale,
comme à ceux qui s’intéressent à la coexistence religieuse, aux questions
d’intégration et aux migrations.

Diasporas : Circulations, migrations, histoire, 2018
Les diasporas ne sont pas des phénomènes immuables : elles naissent, vivent et s’éteignent, ou se... more Les diasporas ne sont pas des phénomènes immuables : elles naissent, vivent et s’éteignent, ou se diluent dans des ensembles plus vastes ; d’autres ne restent qu’à l’état d’ébauche. Constructions parfois éphémères à la faveur d’un événement politique ou d’une opportunité commerciale, elles peuvent se muer en édifices structurés, de réseaux et de métropoles qui s’affrontent et se succèdent. Ainsi, la diaspora judéo-ibérique ou portugaise naît des départs successifs de la péninsule Ibérique après les expulsions du XVe siècle, avant de se dissoudre au sein de l’aire séfarade au XIXe siècle. Des villes-étapes, nœuds des migrations, de Goa à Mexico, sont alors autant de creusets pour une diaspora circonscrite dans le temps et dans l’espace. Situer le phénomène diasporique permet de saisir les dynamiques et les temporalités de ces constructions contingentes et de revenir sur l’image trop communément admise de processus continus et atemporels. C’est cette linéarité et, partant, les jeux et rejeux de segments diasporiques que les articles de ce dossier interrogent, à travers une diversité d’approches : vue d’ensemble, étude d’un lieu d’implantation particulier, analyse sur la longue durée ou autour d’un moment-clé.
Ce numéro aborde de manière systématique un problème peu abordé par ailleurs dans les études migratoires et diasporiques. En étudiant ainsi des « fragments d’exil », la notion de diaspora s’en trouve réinterrogée. Face à l’expansion de son usage, ils permettent de souligner la dimension profondément historique de cet objet si singulier, et pourtant de plus en plus universel.
La notion de fragment questionne également une homogénéité souvent reconstruite par l’historiographie qui efface la mosaïque que constituaient – et constituent encore – nombre de ces diasporas, tant pour leurs membres que pour les sociétés d’accueil.
Table of contents for the book Aux origines du judaïsme directed by Jean Baumgarten and Julien Da... more Table of contents for the book Aux origines du judaïsme directed by Jean Baumgarten and Julien Darmon, published in Paris in 2012.

Comment, face à la stigmatisation, une identité se constitue-t-elle? À travers le cas des marrane... more Comment, face à la stigmatisation, une identité se constitue-t-elle? À travers le cas des marranes dans l'Espagne des XVIe-XVIIIe siècles, cet ouvrage montre que l'individu prend sens dans une unité sociale soudée par une mémoire et des pratiques partagées.
Ces chrétiens, pour la plupart descendants des juifs convertis au XVe siècle, accusés par l’Inquisition de judaïser en secret, ont développé une identité de groupe. Si la répression inquisitoriale et la clandestinité sont fondamentales pour sa cohésion, la société marrane a ses propres dynamiques. Fragilisée par sa diversité interne, sa mobilité spatiale et la labilité de ses pratiques religieuses, elle a multiplié signes et discours d’appartenance. Les codes qui caractérisent cette société secrète, l’hostilité au catholicisme ou les mythes de l’origine, sont autant d’éléments que le crypto-judaïsant mobilise et agence. Car plus que le contenu des rituels, c’est le processus de ritualisation extrême du quotidien qui forge la société marrane; le sacré semble partout.
L’ouvrage, tel un kaléidoscope, multiplie les points de vue sur les modes d’affiliation. Le marrane dispose ainsi de plusieurs identités potentielles qu’il alterne selon les situations et les interlocuteurs. Plutôt qu’un déchirement entre deux religions, il révèle la fragmentation de soi et l’impossibilité de dissocier l’individu des rôles qu’il tient. Il témoigne, en somme, d’une pluralité inhérente à tout être humain et du caractère illusoire d’une identité homogène.
Papers by natalia muchnik
Mark Häberlein et Andreas Flurschütz da Cruz (éds.), Die Sprachen der Frühen Neuzeit. Europäische und globale Perspektiven, Cologne, 2024
Annuaire de l’EHESS. Comptes rendus des cours et conférences, 2012
Éditeur EHESS-École des hautes études en sciences sociales
Annuaire de l’EHESS. Comptes rendus des cours et conférences, 2011

International audienceHuguenots, séfarades, catholiques britanniques, mennonites, morisques, frèr... more International audienceHuguenots, séfarades, catholiques britanniques, mennonites, morisques, frères moraves, quakers, ashkénazes… Qu’ont en commun ces populations qui parcourent l’Europe durant les XVIe-XVIIIe siècles ? Toutes s’inscrivent dans des communautés dont les ramifications traversent les frontières politiques, culturelles et religieuses ; toutes entretiennent des réseaux dynamiques à travers lesquels circulent informations, personnes et biens. Unis par la mémoire des persécutions, l’attachement à une terre d’origine, réelle ou rêvée, et par des liens économiques, ces groupes n’en sont pas moinsextrêmement divers. Formant des minorités au sein de la cité, ils entretiennent des rapports complexes tant avec les autorités et les populations locales qu’avec les autres populations diasporiques. Cet essai explore ces tensions, entre unité et hétérogénéité, mobilité et sédentarité, marginalisation et perméabilité des frontières sociales. Aussi synthétique qu’informé, il s’adresse ...
Early Modern Diasporas, 2022
Early Modern Diasporas, 2022
Wolfgang Kaiser, Enric Porqueres i Gene, Bernard Vincent, Jean-Frederic Schaub, directeurs d’etud... more Wolfgang Kaiser, Enric Porqueres i Gene, Bernard Vincent, Jean-Frederic Schaub, directeurs d’etudesJordi Canal, Natalia Muchnik, Catarina Madeira Santos, Jean-Paul Zuhiga, maitres de conferencesFrederique Langue, directrice de recherche au CNRSGregoire Sallnero, maitre de conferences a l’Universite Paris-I/Pantheon-Sorbonne Histoire et anthropologie du monde iberique Sur un rythme bimensuel, notre seminaire collectif est organise selon une double demarche. Il cherche tout d’abord a se constit...

Si la discipline historique a déjà largement appréhendé le fait clandestin dans ses multiples com... more Si la discipline historique a déjà largement appréhendé le fait clandestin dans ses multiples composantes (origines, acteurs, esthétique, répression...), elle a plus rarement cherché à l'analyser dans le cadre d'un espace spécifique. Le colloque international « Clandestinités urbaines », qui s'est tenu à l'université François-Rabelais de Tours les 20 au 21 janvier 2006, s'est précisément donné pour ambition, à partir des approches croisées de l'histoire, de la littérature ou de la sociologie, d'aborder les pratiques clandestines dans leur dimension urbaine, avec la volonté d'en repérer les ressorts et les règles, les géographies et les itinéraires, les failles et les vulnérabilités. Les auteurs ont d'abord cherché à décliner différentes formes de pratiques qui, du commerce clandestin au cryptojudaïsme, en passant par l'usage de stupéfiants ou la contrefaçon de livre, posent l'enjeu du rapport entre clandestinité et illégalité. Cette première réflexion s'est prolongée dans l'évocation de figures ou de groupes particuliers qui, à une échelle plus fine, incarnent les stratégies d'évitement et de survie des différents acteurs concernés, ainsi que le type de ressources spécifiques au monde urbain. Dans un troisième temps, il s'agissait de mieux faire ressortir les formes ou les logiques de cette géographie clandestine, ainsi que la vigueur de ses transformations - très sensible par exemple dans les assauts de la ville haussmanienne contre l'habitat précaire, ou dans le Paris de l'homosexualité au xxe siècle. L'étude des répressions faisait enfin apparaître l'ambivalence des évolutions du monde urbain contemporain, à la fois plus dense, plus ramifié, plus incontrôlable, mais aussi de mieux en mieux quadrillé et surveillé. À travers l'étude des clandestinités urbaines, c'est donc toute la question du rapport entre les individus, les groupes sociaux et les pouvoirs, qui se trouve posée, la ville formant par excellence, de l'époque moderne à nos jours, le laboratoire des libertés individuelles mais aussi le creuset des déviances et le terrain d'expérimentation privilégié de certaines techniques du contrôle social
Uploads
Books by natalia muchnik
Huguenots, Sephardim, British Catholics, Mennonites, Moriscos, Moravian Brethren, Quakers, Ashkenazim… what do these populations who roamed Europe in the sixteenth to eighteenth centuries have in common? Despite an extensive historiography of diasporas, publications have tended to focus on the history of a single diaspora. Each of these groups was part of a community whose connections crossed political and cultural as well as religious borders. Each built dynamic networks through which information, people, and goods circulated. United by a memory of persecution, by an attachment to a homeland—be it real or dreamed—and by economic ties, those groups were nevertheless very diverse. As minorities, they maintained complex relationships with authorities, local inhabitants, and other diasporic populations. This book investigates the tensions they experienced. Between unity and heterogeneity, between mobility and locality, between marginalisation and assimilation, it attempts to reconcile global- and micro-historical approaches.
The authors provide a comparative view as well as elaborate case studies for scholars, students, and the public who are interested in learning about how the social sciences and history contribute to our understanding of integration, migrations, and religious coexistence.
Table of Contents
Chapter 1. The Tribulations of an "Umbrella Term"
Chapter 2. Shared Memory, Culture, and Religion
Chapter 3. Migration and Social Ties
Chapter 4. Diasporic Metropolises
Chapter 5. Temporalities and Diasporic Segments
Chapter 6. Diasporas and Political Authorities
Chapter 7. Aggregation, Segregation, Neighbouring
Chapter 8. Minorities in the City
Chapter 9. Inter-diasporic relationships
Conclusion
Ce dossier, coordonné par Falk Bretschneider et Natalia Muchnik, met ainsi en lumière qu’une nouvelle histoire de la prison et des pratiques d’enfermement, ouverte chronologiquement et géographiquement, est aujourd’hui nécessaire.
Natalia Muchnik propose à travers cette exploration vivante des prisons d’Ancien Régime, et du sort des minorités religieuses en leur sein, une étude novatrice des lieux d’enfermement.
frères moraves, quakers, ashkénazes… Qu’ont en commun ces populations
qui parcourent l’Europe durant les XVIe-XVIIIe siècles ? Toutes s’inscrivent dans
des communautés dont les ramifications traversent les frontières politiques,
culturelles et religieuses ; toutes entretiennent des réseaux dynamiques à
travers lesquels circulent informations, personnes et biens. Unis par la
mémoire des persécutions, l’attachement à une terre d’origine, réelle
ou rêvée, et par des liens économiques, ces groupes n’en sont pas moins
extrêmement
divers. Formant des minorités au sein de la cité, ils entretiennent
des rapports complexes tant avec les autorités et les populations
locales qu’avec les autres populations diasporiques.
Cet essai explore ces tensions, entre unité et hétérogénéité, mobilité et
sédentarité, marginalisation et perméabilité des frontières sociales. Aussi
synthétique qu’informé, il s’adresse à la fois aux spécialistes des minorités
et des diasporas, qui y trouveront une proposition de lecture globale,
comme à ceux qui s’intéressent à la coexistence religieuse, aux questions
d’intégration et aux migrations.
Ce numéro aborde de manière systématique un problème peu abordé par ailleurs dans les études migratoires et diasporiques. En étudiant ainsi des « fragments d’exil », la notion de diaspora s’en trouve réinterrogée. Face à l’expansion de son usage, ils permettent de souligner la dimension profondément historique de cet objet si singulier, et pourtant de plus en plus universel.
La notion de fragment questionne également une homogénéité souvent reconstruite par l’historiographie qui efface la mosaïque que constituaient – et constituent encore – nombre de ces diasporas, tant pour leurs membres que pour les sociétés d’accueil.
Ces chrétiens, pour la plupart descendants des juifs convertis au XVe siècle, accusés par l’Inquisition de judaïser en secret, ont développé une identité de groupe. Si la répression inquisitoriale et la clandestinité sont fondamentales pour sa cohésion, la société marrane a ses propres dynamiques. Fragilisée par sa diversité interne, sa mobilité spatiale et la labilité de ses pratiques religieuses, elle a multiplié signes et discours d’appartenance. Les codes qui caractérisent cette société secrète, l’hostilité au catholicisme ou les mythes de l’origine, sont autant d’éléments que le crypto-judaïsant mobilise et agence. Car plus que le contenu des rituels, c’est le processus de ritualisation extrême du quotidien qui forge la société marrane; le sacré semble partout.
L’ouvrage, tel un kaléidoscope, multiplie les points de vue sur les modes d’affiliation. Le marrane dispose ainsi de plusieurs identités potentielles qu’il alterne selon les situations et les interlocuteurs. Plutôt qu’un déchirement entre deux religions, il révèle la fragmentation de soi et l’impossibilité de dissocier l’individu des rôles qu’il tient. Il témoigne, en somme, d’une pluralité inhérente à tout être humain et du caractère illusoire d’une identité homogène.
Papers by natalia muchnik
Huguenots, Sephardim, British Catholics, Mennonites, Moriscos, Moravian Brethren, Quakers, Ashkenazim… what do these populations who roamed Europe in the sixteenth to eighteenth centuries have in common? Despite an extensive historiography of diasporas, publications have tended to focus on the history of a single diaspora. Each of these groups was part of a community whose connections crossed political and cultural as well as religious borders. Each built dynamic networks through which information, people, and goods circulated. United by a memory of persecution, by an attachment to a homeland—be it real or dreamed—and by economic ties, those groups were nevertheless very diverse. As minorities, they maintained complex relationships with authorities, local inhabitants, and other diasporic populations. This book investigates the tensions they experienced. Between unity and heterogeneity, between mobility and locality, between marginalisation and assimilation, it attempts to reconcile global- and micro-historical approaches.
The authors provide a comparative view as well as elaborate case studies for scholars, students, and the public who are interested in learning about how the social sciences and history contribute to our understanding of integration, migrations, and religious coexistence.
Table of Contents
Chapter 1. The Tribulations of an "Umbrella Term"
Chapter 2. Shared Memory, Culture, and Religion
Chapter 3. Migration and Social Ties
Chapter 4. Diasporic Metropolises
Chapter 5. Temporalities and Diasporic Segments
Chapter 6. Diasporas and Political Authorities
Chapter 7. Aggregation, Segregation, Neighbouring
Chapter 8. Minorities in the City
Chapter 9. Inter-diasporic relationships
Conclusion
Ce dossier, coordonné par Falk Bretschneider et Natalia Muchnik, met ainsi en lumière qu’une nouvelle histoire de la prison et des pratiques d’enfermement, ouverte chronologiquement et géographiquement, est aujourd’hui nécessaire.
Natalia Muchnik propose à travers cette exploration vivante des prisons d’Ancien Régime, et du sort des minorités religieuses en leur sein, une étude novatrice des lieux d’enfermement.
frères moraves, quakers, ashkénazes… Qu’ont en commun ces populations
qui parcourent l’Europe durant les XVIe-XVIIIe siècles ? Toutes s’inscrivent dans
des communautés dont les ramifications traversent les frontières politiques,
culturelles et religieuses ; toutes entretiennent des réseaux dynamiques à
travers lesquels circulent informations, personnes et biens. Unis par la
mémoire des persécutions, l’attachement à une terre d’origine, réelle
ou rêvée, et par des liens économiques, ces groupes n’en sont pas moins
extrêmement
divers. Formant des minorités au sein de la cité, ils entretiennent
des rapports complexes tant avec les autorités et les populations
locales qu’avec les autres populations diasporiques.
Cet essai explore ces tensions, entre unité et hétérogénéité, mobilité et
sédentarité, marginalisation et perméabilité des frontières sociales. Aussi
synthétique qu’informé, il s’adresse à la fois aux spécialistes des minorités
et des diasporas, qui y trouveront une proposition de lecture globale,
comme à ceux qui s’intéressent à la coexistence religieuse, aux questions
d’intégration et aux migrations.
Ce numéro aborde de manière systématique un problème peu abordé par ailleurs dans les études migratoires et diasporiques. En étudiant ainsi des « fragments d’exil », la notion de diaspora s’en trouve réinterrogée. Face à l’expansion de son usage, ils permettent de souligner la dimension profondément historique de cet objet si singulier, et pourtant de plus en plus universel.
La notion de fragment questionne également une homogénéité souvent reconstruite par l’historiographie qui efface la mosaïque que constituaient – et constituent encore – nombre de ces diasporas, tant pour leurs membres que pour les sociétés d’accueil.
Ces chrétiens, pour la plupart descendants des juifs convertis au XVe siècle, accusés par l’Inquisition de judaïser en secret, ont développé une identité de groupe. Si la répression inquisitoriale et la clandestinité sont fondamentales pour sa cohésion, la société marrane a ses propres dynamiques. Fragilisée par sa diversité interne, sa mobilité spatiale et la labilité de ses pratiques religieuses, elle a multiplié signes et discours d’appartenance. Les codes qui caractérisent cette société secrète, l’hostilité au catholicisme ou les mythes de l’origine, sont autant d’éléments que le crypto-judaïsant mobilise et agence. Car plus que le contenu des rituels, c’est le processus de ritualisation extrême du quotidien qui forge la société marrane; le sacré semble partout.
L’ouvrage, tel un kaléidoscope, multiplie les points de vue sur les modes d’affiliation. Le marrane dispose ainsi de plusieurs identités potentielles qu’il alterne selon les situations et les interlocuteurs. Plutôt qu’un déchirement entre deux religions, il révèle la fragmentation de soi et l’impossibilité de dissocier l’individu des rôles qu’il tient. Il témoigne, en somme, d’une pluralité inhérente à tout être humain et du caractère illusoire d’une identité homogène.
https://sms.hypotheses.org/19592
Y a-t-il une dimension transnationale de l’histoire de la prison ? Les réponses à cette question se sont jusqu'à présent surtout concentrées sur le 19 e siècle. La prison y apparaît comme une invention occidentale qui se serait ensuite diffusée, notamment à travers les colonisations. Ce dossier vise à interroger cette construction, dans deux directions : d’une part, en examinant les expériences antérieures d’enfermement pénal, en particulier aux XVIe-XVIIIe siècles ; d’autre part en interrogeant l’hypothèse « diffusionniste », en envisageant les situations extra-européennes avant la colonisation. Il propose en outre de réfléchir à la prison à l’ère de la globalisation actuelle des pratiques et des échanges. Date limite d’envoi des propositions : 15 février 2019 .
Texte de l’appel en français : https://socio.hypotheses.org/414
Situating the diasporical phenomenon can help us understand the dynamics and temporality of those contingent social constructions. Thus, it challenges the traditional representation of diasporas as being continuous and atemporal processes. The special issue of the journal Diasporas will be questioning this alleged linearity and the movements of the different diasporic segments by proposing different kinds of studies. They may offer a “bird’s-eye” view embracing a whole movement or a study from a particular implantation location, a long term analysis or a focus on a key moment in the history of a diaspora.
The collective work on this subject will occur in two steps: a meeting will take place in Toulouse (June 2016) before the publication of the special issue (Spring 2018). The coordinators of this special issue are eager to bring together participants from different disciplines and different historical periods. We suggest three points of reflection that correspond to three phases of a diaspora’s life cycle.
Scientific board: Falk Bretschneider (EHESS), Natalia Muchnik (EHESS), Fabrice Jesné (EFR), Silvia Sebastiani (EHESS)
The workshop is open to PhD and master’s students of all disciplines and national-ities. There will be a specific focus on theoretical and methodological issues, on the sources and documents to be consulted and the scales of analysis. Historiographic and issue-based seminars will alternate with workshops where students present their work. The working languages are French, Italian and English.
Lunches and accommodation of participants will be provided by the École Française de Rome and the École des Hautes Études en Sciences Sociales. Each participant is responsible for their travel costs to Rome.
L’histoire religieuse a longtemps constitué un chapitre à part dans l’historiographie des sociétés modernes et contemporaines, souvent réservé aux spécialistes du fait religieux, des croyances ou des pratiques, et des institutions. La question des appartenances religieuses demeure pourtant un élément déterminant en histoire sociale et politique, qu’il convient de reconsidérer à la lumière des déplacements historiographiques les plus récents. Il s’agit de réfléchir à la façon dont les sciences sociales permettent de penser les appartenances religieuses, de la fin du Moyen Âge à nos jours, en comparant des espaces géographiques parfois très éloignés.
Il convient pour cela d’interroger l’association trop souvent immédiate entre religion et identité qui fait du lien confessionnel le ferment du lien social. Ainsi, les identités religieuses sont souvent analysées comme l’expression de liens primordiaux, constitutifs des collectifs parce que profondément ancrés dans la culture, les mentalités et les croyances. Elles auraient été particulièrement prégnantes dans les sociétés traditionnelles et dans les sociétés anciennes marquées par le localisme, la ruralité et les structures patriarcales. Les sociétés occidentales et modernes, en revanche, se seraient caractérisées par la compétition entre les États royaux et le pouvoir pontifical sur le contrôle et l’encadrement de la pratique religieuse. En distinguant le spirituel du temporel, en forgeant l’unité politique par l’uniformisation religieuse, les pouvoirs monarchiques auraient jeté les bases d’un long processus de sécularisation qui aurait permis à l’Europe de « sortir » du religieux alors que d’autres régions du monde y seraient restées enfermées.
Cette École thématique entend interroger ce récit de la modernité occidentale qui a participé de la réification du fait religieux comme une dimension spécifique du monde social. En privilégiant des approches localisées et des contextualisations denses, il s’agit au contraire de réinscrire les activités religieuses au sein des configurations sociales et économiques dans lesquels elles trouvent leur origine. Ainsi il convient d’interroger des notions aussi centrales que le rituel ou le sacré dans le rapport aux collectifs, non pas comme des moyens de perpétuation d’une identité immuable, mais comme des manières d’actualiser constamment les frontières fragiles des groupes sociaux. Cela invite dès lors à revisiter les situations de contacts ou de circulations interreligieux, non pas comme des moments exceptionnels de passage, d’affrontement ou de médiation entre des entités culturelles monolithiques, mais comme des modalités ordinaires de cohabitation ou bien de réaffiliation des acteurs sociaux dans des configurations sociales localisées.
En somme, en choisissant d’adopter une approche pragmatique du fait religieux, cette École thématique invite à s’interroger sur ce que les acteurs font quand ils parlent de leur appartenance religieuse, et en quoi ces actions façonnent les appartenances sociales. Tels sont les enjeux d’une histoire sociale qui se saisit des appartenances religieuses, en les ancrant dans les pratiques situées des acteurs sociaux, et en tenant à distance critique le double prisme des sources étatiques et ecclésiastiques.
Objectif et organisation
L’École thématique réunira des spécialistes du monde méditerranéen, américain et asiatique, et mettra en perspective les défis méthodologiques de sciences sociales écrites à l’échelle du monde. Privilégiant une réflexion méthodologique et épistémologique, il s’adresse à un public de doctorants et post-doctorants dont les travaux portent sur les enjeux de l’appartenance sociale et/ou religieuse.
L’objectif est de faire travailler des doctorants et des chercheurs de disciplines différentes qui partagent une perspective historique et une démarche empirique. Pour les étudiants issus des sciences sociales, il s’agira d’enrichir leur questionnaire en leur permettant d’historiciser leurs problèmes, tandis que pour les étudiants en histoire, l’enjeu consistera à acquérir de nouvelles méthodes et de nouveaux concepts pour densifier leur analyse des sources historiques. C’est de la diversité des terrains empiriques que naîtra le dialogue entre des disciplines, des périodes et des objets différents. Il s’agira précisément de tisser les fils et de trouver les correspondances entre la manière dont l’histoire aborde ces questions et la façon dont le font les autres sciences sociales.
L’objectif est également de dresser un état des lieux critique des propositions les plus récentes sur la manière de penser l’appartenance. Nous offrirons ainsi aux participants des repères historiographiques et méthodologiques, tout en leur permettant de présenter leurs propres terrains d’enquête, leurs sources, et leur démarche. Les séances s’organiseront autour de conférences, de séminaires de travail et de séances de présentation des travaux des étudiants. Il s’agira de faire dialoguer des historiographies parfois éloignées afin de faire émerger une réflexion commune sur les enjeux de l’appartenance religieuse dans une perspective globale.
Conférenciers invités
- Angela Barreto Xavier (Instituto de Ciências Sociais da Universidade de Lisboa)
- Ismail Warscheid (CNRS – IRHT, Institut de recherche et d'histoire des textes)
- Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)
- Federico Palomo (Universidad Complutense de Madrid)
- Natalia Muchnik (École des hautes études en sciences sociales, Paris)
- Oscar Mazin (Colegio de México)
L’objectif du workshop sera, loin de tout dogmatisme, de favoriser l’émergence d’une réflexion commune entre des spécialistes de différentes aires culturelles et de différentes périodes, à travers la comparaison d’exemples précis et une réflexion sur le vocabulaire, les concepts et les méthodes. On admettra ici que l’expression « espaces publics » désigne l’ensemble des espaces ouverts, communs, accessibles à tous ou au plus grand nombre. Parmi ces espaces, les espaces de circulation (rue, route, place…) présentent des caractéristiques communes, qui les rendent susceptibles de se prêter à une approche comparative (transculturelle ou transpériodique), et qui doivent en rendre l’analyse particulièrement féconde.
Ces espaces sont des espaces partagés (par tous ceux qui s’y déplacent, mais aussi par ceux qui s’y installent ou qui en sont riverains); ce sont des espaces de mobilité, et cette mobilité fait naître un sens de lecture, implique l’existence de points de repère, et plus généralement entraîne l’émergence de relations particulières entre les acteurs, l’espace et l’écrit ; ce sont enfin des espaces dotés d’une histoire parfois très longue, et cette histoire a, elle aussi, des conséquences sur les relations entre acteurs, espace et écrit (phénomènes de contextualisation, réinterprétation, remploi, effacement). On propose donc de resserrer la thématique du workshop autour de ces espaces de circulation. Le titre proposé invite à s’interroger sur la façon dont les écritures exposées contribuent à la définition de ces espaces comme espaces « publics ».
Cette étude historique des conversions religieuses consiste, d'une part, en une analyse des conséquences des conversions (contraintes ou choisies) sur l'intégration sociale des nouvelles converties en France à l'époque moderne, et propose d'autre part une réflexion sur les causes et les motivations des conversions volontaires en s'appuyant sur des concepts issus de la sociologie et de la psychologie sociale.
Pour assister au séminaire en ligne, s'inscrire sur : https://listsem.ehess.fr/
d’aujourd’hui, aussi bien à l’échelle des nations qu’à celle des événements les plus infimes de notre vie quotidienne.
Dépassant l’actualité à partir de cas précis allant de l’Antiquité à l’époque contemporaine (lutte contre la variole au XVIIIe siècle, assimilation de l’antisémitisme à une maladie contagieuse, propagation des innovations chez les enlumineurs et sculpteurs du Moyen Âge ou inquiétante contamination de la planète par la diffusion de particules radioactives…), des chercheurs venus de tous les horizons tracent les contours de ce phénomène multiforme – clé de compréhension des temps à venir.