Littérature byzantine by Paolo Odorico
L’EKPHRASIS DE LA METROPOLE DE SERRES ET LES MIRACLES DES SAINTS THEODORE PAR THEODORE PEDIASIMOS

Il nous est difficile d'imaginer ce que pouvait ressentir un Byzantin dans son rapport à son envi... more Il nous est difficile d'imaginer ce que pouvait ressentir un Byzantin dans son rapport à son environnement: le paysage de l'Empire est extrêmement varié, souvent d'une beauté mystérieuse, comme la Cappadoce, ou éblouissante, comme le rivage de la Méditerranée, et ces paysages portaient et portent toujours les traces des civilisations qui les ont habités, les Grecs et les Romains en premier lieu. Que ressentait le Byzantin face aux ruines de l'Antiquité? Comment vivait-il au quotidien le rapport avec les constructions d'un passé sans égal? Il était probable-ment orgueilleux de ses ancêtres, fussent-ils des païens, qui avaient laissé en héritage les statues qui ornaient les villes, ou des chrétiens de l'époque splendide de Justinien, qui avaient su construire des monuments d'une grandeur inimaginable du temps de leur descendants, comme Sainte-Sophie. Constantinople était par excellence la ville la plus riche en beautés, léguées par ses anciens habitants, la plus belle ville du monde, la reine des cités, le seul centre digne de ce nom, connu même par les sources chinoises, rempli de merveilles de toute sorte, qui feront la convoitise des Arabes et des Occidentaux, jusqu'à les pousser à s'en emparer et à flétrir à jamais sa beauté suprême. Les rhéteurs de la cour, les historiens de taille, mais aussi les chroniqueurs et les amants d'his-toire locale, ont dessiné tout au long des siècles les monuments les plus imposants de la ville et les recoins humbles, chargés de valeurs symbo-liques. Mais comment comprendre ce ressenti des Byzantins face à tant de beauté? Les études menées sur ce point se sont intéressées à considérer surtout le rapport entre la pièce littéraire et l'objet archéologique, en laissant souvent de côté l'aspect de la relation entre le poète et son public , notamment en ce qui concerne le but visé par la production littéraire. Cyril MANGO a essayé de le faire, en examinant la façon avec laquelle le Byzantin considère les statues de l'Antiquité. 1 Certes, la façon de con-sidérer l'art a évolué entre l'Antiquité tardive et la période plus propre-ment byzantine. Or, selon MANGO, il y a eu deux comportements tout à fait différents: d'un côté celui du peuple menu, qui, ayant perdu la signi-fication originale des statues, les considère d'une manière 'folklorique'; 1 C. MANGO, Antique Statuary and the Byzantine Beholder, DOP 17 (1963) 55-75 (= Byzantium and Its Image, London 1984, n° V).

«D'habitude les apparitions nocturnes (φαντάσματα) ne sont que les échos des préoccupations du jo... more «D'habitude les apparitions nocturnes (φαντάσματα) ne sont que les échos des préoccupations du jour» 1. Par ces mots, continuellement repris dans la tradition gno-mologique, Basile de Césarée s'insérait dans une ancienne tradition scientifique, qui essayait d'expliquer les phénomènes oniriques et leur ôtant toute dimension surna-turelle. Il n'y avait rien à y faire : les Byzantins, hantés par les rêves, ont attaché une grande importance à leur interprétation, et Constantin Porphyrogénète recommandait aux stratèges en campagne de guerre d'avoir toujours un manuel d'oneirokritika (βιβλί-ον τὸν ᾽Ονειροκρίτην) à côté d'autres qui servaient pour comprendre les phénomènes naturels, comme les tremblements de terre et les tonnerres 2. Un rêve se discutait, on demandait conseils pour bien l'interpréter, on guettait le futur, armé de ce que la nuit avait suggéré. Les savants étaient en première ligne pour donner leur avis. Mais étaient-ils toujours désintéressés ? Leur effort était de parvenir à une compréhension du présent ou du futur, ou bien leurs interprétations étaient marquées par d'autres sou-cis ? Et enfin, lorsque leur réflexion était confiée à un texte écrit, lorsqu'elle devenait une pièce de littérature, quelle était sa fonction ? Comment appréhender cette littéra-ture ? Je voudrais présenter ici une de ces interprétations, non pour expliquer la réalité byzantine par le biais de la littérature (comme malheureusement le font souvent les historiens), car la réalité byzantine est toujours évanescente à nos yeux, mais pour poser des questions et pour voir jusqu'où l'expression littéraire à Byzance voilait la réalité en la racontant à sa manière pour des motivations concrètes : je crois fermement que la production littéraire à Byzance est presque toujours utilitaire.

Realizzazione editoriale e informatica a cura di BEAR ([email protected]) È vietata la rip... more Realizzazione editoriale e informatica a cura di BEAR ([email protected]) È vietata la riproduzione, anche parziale, non autorizzata, con qualsiasi mezzo effettuata, compresa la fotocopia, anche a uso interno e didattico. L'illecito sarà penalmente perseguibile a norma dell'art. 171 della Legge n. Francesco Mosetti Casaretto ha curato l'organizzazione scientifica delle «Giornate», l'allestimento del presente volume e la terza fase di editing; Roberta Ciocca ha curato le prime due fasi di editing. Università di Siena Centro Warburg-Italia Volume pubblicato con contributo di fondi PRIN 2008 dell'Università degli Studi di Torino. FRANCESCO MOSETTI CASARETTO Ad domum lugentis p. VII PIROSKA NAGY Il dono medievale delle lacrime: una metafora della realtà 1 BIAGIO AMATA La compunzione del cuore e le lacrime in alcuni autori cristiani antichi 15 PAOLO ODORICO Les larmes à Byzance: de la littérature au fait social 43 ULRICH EIGLER «Il rumore della caduta». Die Klage um grosse Städte zwischen Antike und Mittelalter 63 FRANCESCO MOSETTI CASARETTO Medioevo «lugens» 79 KURT SMOLAK Transitorietà come motivo di pianto nella lirica latina medievale 117 CLARA FOSSATI «Volvor et evolvor»: il «planctus» allo specchio di Arrigo da Settimello 133 ALBERTO BARTOLA «Lacrimae» et «planctus» in Alano di Lilla 145 PETER DINZELBACHER Principi ed eroi sciolti in lacrime 191 INDICE VI CARLO DONÀ Il pianto che redime. Le lacrime ne «Le chevalier au barisel» e in altri racconti devoti medievali 207 LAURA VAN DER WIJDEN Overfloated with tears. About crying heroes, weeping damsels and whining God-fearing people 245 MARCELLO MELI Geometrie del sentimento. Lacrime e risa nella tradizione eroica germanica 259 FRANCESCO BENOZZO Sciamani e lamentatrici funebri: una nuova ipotesi sulle origini del pianto rituale 283 VERONICA ORAZI Il reimpiego del «planctus» nella letteratura spagnola medievale 303 LUCA MARCOZZI Fisiologia e metafora del pianto fra Cino e Petrarca 325 VALENTINA PETRACHI Le lacrime di Benvenuta Bojanni 355 ENRICO GIACCHERINI Lacrime e sangue: rappresentazioni del «giudeo» nel «Prioress's Tale» e nel «Siege of Jerusalem» medioinglesi 369 STEFANIA D'AGATA D'OTTAVI Sospirare, piangere, lamentarsi, argomentare. Le forme della melanconia in «Troilus and Criseyde» di Geoffrey Chaucer 405 FEDERICA VERATELLI Piangere in immagini. Una traccia per un atlante iconografico del pianto nel Medioevo europeo 431 NICOLÒ PASERO Alcune considerazioni conclusive 471 Indici 475 Indice Lachrymae. Mito e metafora del pianto nel Medioevo, a cura di F. Mosetti Casaretto, Alessandria 2011, pp. 43-61 Paolo Odorico 23 Le texte grec se trouve dans l'édition suivante: Maximus Confessor, capita de charitate, 3.87.1 (Ceresa-Gastaldo éd. 1963, p. 186). 24 Anonymus, Digenes akritas, VIII (Jouanno éd. 1998, p. 301). 25 Alexandrus monachus, laudatio Barnabae (Van Deun éd. 1993, p. 95.298-301).
Thessalonique by Paolo Odorico
Sérrès by Paolo Odorico
Problèmes de littérature byzantine by Paolo Odorico
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Byzantine historical sources, both narratives and archival, often refer to the city and its inhabitants in relation with either the course of events in the Byzantine Empire or the activity of individual public officials and members of the laity and the church. From those references and especially from the description of certain events, their immediate or collateral impact and the reactions they created, as well as, more importantly, from specific decisions made by emperors and state functionaries, we assume several pieces of information about the social and economic state of affairs. Especially fascinating is the information regarding changes of the economic situation and grants or privileges allotted in the Thessalonike area.
This paper considers many of the aforementioned data of the sources and aims, firstly, to bring to the fore certain parameters of the course of Thessalonike during the reign of the Komnenoi and the Angeloi, in relation to socio-economic institutions and general issues of Byzantine economy. Secondly and most importantly, it will focus on the extent and the way in which the circumstances of that period are likely to be connected directly with, or even cause, contemporary fiscal regulations in the Thessalonike area, thus affecting greater developments in Byzantine economic policy.