Docteure en anthropologie (université de Paris Nanterre ), mes recherches interrogent les liens entre corporéité, images et artefacts rituels dans les cultes religieux andins et espagnols. Chercheuse associée au laboratoire Mondes américains (EHESS) , je collabore également avec Musidanse (Université Paris 8) et explore la question du corps en mouvement dans ses dimensions sociales, religieuses, esthétiques et politiques. Après plusieurs missions pour le Centre national de la danse, j'ai développé mes travaux à la Casa de Velázquez (Madrid).
Thèmes de recherche :
• Corps en mouvement, gestes
• Andes (Bolivie et Chili), Brésil, Espagne
• Fêtes patronales, confréries
• Pratiques religieuses : corporéités, matérialités, spatialités
• Genre et sociabilités rituelles
• Interactions, intergestualité
• Processus de création
• Analyse des dispositifs musico-chorégraphiques
Thèmes de recherche :
• Corps en mouvement, gestes
• Andes (Bolivie et Chili), Brésil, Espagne
• Fêtes patronales, confréries
• Pratiques religieuses : corporéités, matérialités, spatialités
• Genre et sociabilités rituelles
• Interactions, intergestualité
• Processus de création
• Analyse des dispositifs musico-chorégraphiques
less
Related Authors
Sisa Calapi
Université Paris Nanterre
Marion Beaufils
EHESS-Ecole des hautes études en sciences sociales
Marie-Pierre Gibert
Université Lyon
Claire-Lise Gaillard
Institut National d'Etudes Démographiques
Joanne Clavel
Centre National de la Recherche Scientifique / French National Centre for Scientific Research
Gerry L'Etang
Université des Antilles
Raphaël Blanchier
Université Clermont Auvergne
InterestsView All (16)
Uploads
Books by Laura Fléty
Papers by Laura Fléty
« dispositif chorégraphique », c’est-à-dire à la manière dont les danseurs et danseuses s’organisent
et se déplacent pendant la performance. Dans la morenada, une danse dévotionnelle exécutée lors
des fêtes patronales boliviennes, ce dispositif réunit plusieurs centaines d’hommes et de femmes
qui au premier abord paraissent tous danser de manière synchronisée, formant des blocs
rigoureusement construits. Pourtant, une fine attention portée aux déplacements des femmes
pendant la danse montre qu’elles engagent en réalité des forces de nature contraire : la volonté
impérative de construire un collectif soudé mais aussi celle, à l’inverse, de se démarquer de
l’ensemble. Tantôt l’effort des danseuses est porté sur la volonté de faire du semblable, tantôt
celles-ci réalisent des actions perturbatrices qui mettent à l’épreuve toute l’organisation générale.
Comment comprendre au sein d’une même unité spatio-temporelle la coexistence de ces deux
dynamiques ? Quelles règles sociales et quelles relations féminines sont ici à l’épreuve à travers la
danse et ses (en)jeux spatiaux ?
À partir d’études de cas issues de plusieurs régions du monde (Pérou, France, Italie, Brésil, Bolivie, Turquie et Burkina Faso), ce numéro ouvre différentes perspectives analytiques sur le mouvement. Entrant dans le vif de la matière corporelle, chaque contribution propose une manière particulière d’observer, de décrire et de rendre compte de la singularité des danses et des actes cinétiques. Cette approche pragmatique du mouvement est par ailleurs nourrie d’expériences kinesthésiques partagées avec les interlocuteurs et interlocutrices de nos ethnographies, que ce soient des gestes de danse, des libations, des gestes techniques ou agricoles, des façons de porter un vêtement.
Les articles de ce volume ont pour question commune celle de l’intergestualité, c’est-à-dire la volonté de penser tout geste, ainsi que la perception que nous en avons, comme un mélange à la fois intime et collectif, fruit et créateur d’interactions culturelles.
L’intention de cet article est de saisir au plus près des interactions et de l’expérience sensible, comment au sein de la fête l’alcool est non seulement l’objet central d’une dynamique de dons réciproques, mais aussi une substance de transformation corporelle intrinsèquement liée à la pratique dévotionnelle. Penser l’efficacité rituelle de l’alcool nécessite d’interroger l’articulation entre les pratiques sensori-motrices sur lesquelles reposent cette intense circulation de liquide et la manière dont les transactions d’alcool construisent les relations dans le groupe de danseurs.
Talks by Laura Fléty
En esta ponencia, propongo analizar cómo los bailarines afirman, a través de sus movimientos y soportes visuales, une identidad propia que se define en relación con el mundo indígena y con otras clases sociales urbanas de La Paz. Se trata de analizar como el lenguaje del cuerpo aparece como un instrumento particularmente eficiente par elaborar categorías, valores sociales y culturales en constante negociación frente a “los otros”.
Journées d'études by Laura Fléty
« dispositif chorégraphique », c’est-à-dire à la manière dont les danseurs et danseuses s’organisent
et se déplacent pendant la performance. Dans la morenada, une danse dévotionnelle exécutée lors
des fêtes patronales boliviennes, ce dispositif réunit plusieurs centaines d’hommes et de femmes
qui au premier abord paraissent tous danser de manière synchronisée, formant des blocs
rigoureusement construits. Pourtant, une fine attention portée aux déplacements des femmes
pendant la danse montre qu’elles engagent en réalité des forces de nature contraire : la volonté
impérative de construire un collectif soudé mais aussi celle, à l’inverse, de se démarquer de
l’ensemble. Tantôt l’effort des danseuses est porté sur la volonté de faire du semblable, tantôt
celles-ci réalisent des actions perturbatrices qui mettent à l’épreuve toute l’organisation générale.
Comment comprendre au sein d’une même unité spatio-temporelle la coexistence de ces deux
dynamiques ? Quelles règles sociales et quelles relations féminines sont ici à l’épreuve à travers la
danse et ses (en)jeux spatiaux ?
À partir d’études de cas issues de plusieurs régions du monde (Pérou, France, Italie, Brésil, Bolivie, Turquie et Burkina Faso), ce numéro ouvre différentes perspectives analytiques sur le mouvement. Entrant dans le vif de la matière corporelle, chaque contribution propose une manière particulière d’observer, de décrire et de rendre compte de la singularité des danses et des actes cinétiques. Cette approche pragmatique du mouvement est par ailleurs nourrie d’expériences kinesthésiques partagées avec les interlocuteurs et interlocutrices de nos ethnographies, que ce soient des gestes de danse, des libations, des gestes techniques ou agricoles, des façons de porter un vêtement.
Les articles de ce volume ont pour question commune celle de l’intergestualité, c’est-à-dire la volonté de penser tout geste, ainsi que la perception que nous en avons, comme un mélange à la fois intime et collectif, fruit et créateur d’interactions culturelles.
L’intention de cet article est de saisir au plus près des interactions et de l’expérience sensible, comment au sein de la fête l’alcool est non seulement l’objet central d’une dynamique de dons réciproques, mais aussi une substance de transformation corporelle intrinsèquement liée à la pratique dévotionnelle. Penser l’efficacité rituelle de l’alcool nécessite d’interroger l’articulation entre les pratiques sensori-motrices sur lesquelles reposent cette intense circulation de liquide et la manière dont les transactions d’alcool construisent les relations dans le groupe de danseurs.
En esta ponencia, propongo analizar cómo los bailarines afirman, a través de sus movimientos y soportes visuales, une identidad propia que se define en relación con el mundo indígena y con otras clases sociales urbanas de La Paz. Se trata de analizar como el lenguaje del cuerpo aparece como un instrumento particularmente eficiente par elaborar categorías, valores sociales y culturales en constante negociación frente a “los otros”.