Papers by Catherine MARSHALL

Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, 2021
The English Constitution (1867), ouvrage phare de Walter Bagehot (1826-1877), peut-il etre consid... more The English Constitution (1867), ouvrage phare de Walter Bagehot (1826-1877), peut-il etre considere comme un miroir aux princes ? A premiere vue, il n’entre pas dans la categorie des manuels d’education destines aux princes du Moyen Âge puisqu’il fut redige par son auteur pour eclairer les Victoriens du milieu du siecle sur l’organisation de leur Constitution non codifiee. The English Constitution n’etait pas non plus un recueil de preceptes moraux permettant au souverain de gouverner avec vertu. Cependant, a bien y regarder, en particulier sur un temps long, cet ouvrage prend un sens nouveau pour l’education des monarques britanniques puisqu’il devint l’ouvrage essentiel utilise pour les eduquer a leur role de monarque constitutionnel des la fin du xixe siecle. A terme, il s’agit bien de montrer que The English Constitution est devenu un miroir aux princes avec le temps, comme la realisation improbable d’une projection de la pensee de son auteur.
Hérodote, 2010
Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte. © La Découverte. Tous droits réservés po... more Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte. © La Découverte. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
E-rea, 2011
Walter Bagehot, ce Victorien si celebre pour la presentation originale qu’il fit de la monarchie ... more Walter Bagehot, ce Victorien si celebre pour la presentation originale qu’il fit de la monarchie britannique dans son ouvrage-cle The English Constitution publie en 1867, s’inscrit dans un courant de pensee republicain qui a souvent ete delaisse par les penseurs politiques. Contrairement a ce qui est souvent ecrit sur Bagehot, il n’est pas le grand defenseur de la monarchie mais plutot l’architecte d’un systeme politique qui pourrait se passer de celle-ci. A ses yeux, si l’Angleterre victori...
E-rea, 2011
Walter Bagehot, ce Victorien si celebre pour la presentation originale qu’il fit de la monarchie ... more Walter Bagehot, ce Victorien si celebre pour la presentation originale qu’il fit de la monarchie britannique dans son ouvrage-cle The English Constitution publie en 1867, s’inscrit dans un courant de pensee republicain qui a souvent ete delaisse par les penseurs politiques. Contrairement a ce qui est souvent ecrit sur Bagehot, il n’est pas le grand defenseur de la monarchie mais plutot l’architecte d’un systeme politique qui pourrait se passer de celle-ci. A ses yeux, si l’Angleterre victori...

Cahiers victoriens et édouardiens, 2012
The Metaphysical Society is often referred to as a rather discreet debating society but the role ... more The Metaphysical Society is often referred to as a rather discreet debating society but the role it played in questioning the ideas pertaining to science and faith in the second half of the nineteenth century has rarely been properly discussed. The members of the Metaphysical Society were all well-known members of the Victorian elite who held a variety of religious and political views. They produced ninety-five papers over a period of eleven years which have never been analysed together as a coherent set. They attempted to find a way of believing after the discoveries of Charles Darwin as if religion had been challenged by science. In fact, what the papers reveal is that science and the methods of scientists could be used to explain religion and religious faith and that the opposition between science and faith was not as important as expected. The present article aims to show that the questions they asked are still very relevant to twenty-first century citizens—even in the diversity of the religious views presented and the methodology adopted. As such, the Metaphysical Society remains an interesting experiment, which failed, but which still has a lot to teach us.
L'Est et l'Ouest face à la chute du Mur

Ce numéro 75 des Cahiers victoriens et édouardiens rassemble sept communications effectuées lors ... more Ce numéro 75 des Cahiers victoriens et édouardiens rassemble sept communications effectuées lors du colloque annuel de la Sfeve qui s’est tenu à l’université de Dijon en janvier 2010 et qui s’intitulait « Résistances », six communications données lors du 50e congrès de la SAES qui s’est tenu à Lille en mai 2010 et qui s’intitulait « À l’horizon », une communication du colloque de la Sfeve de Cergy en janvier 2011 sur le thème « Représenter la diversité dans la cité » et enfin deux communications effectuées lors du 51e congrès de la SAES de mai 2011 intitulé « Oser » accueilli par Paris III . L’ensemble des articles a été recueilli par le professeur Laurent Bury, président de la Sfeve. This issue of Cahiers victoriens et édouardiens is a collection of articles based upon papers given on four occasions: seven papers from the annual Sfeve conference which was held in Dijon in January 2010 and was entitled ‘Resistance’, six papers from the 50th SAES conference which was held in Lille in...

Ce numero des Cahiers victoriens et edouardiens traite de la croyance en Angleterre dans la secon... more Ce numero des Cahiers victoriens et edouardiens traite de la croyance en Angleterre dans la seconde moitie du XIXe siecle. Croyance des individus, croyances mises en jeu par la litterature, croyances soutenues par des systemes philosophiques, ou conflictuelles au sein d’un groupe, ces formes de croyance sont l’œuvre dans le faconnement du paysage litteraire et intellectuel victorien. Ce paysage a longtemps ete percu a travers le prisme du conflit entre science et religion ou celui de la perte de la foi a partir de 1850. C’est la reduire le foisonnement des questions et des angles d’approche, ramener la diversite des positions a une serie d’antagonismes. Les articles qui suivent s’interessent aux formes, aux trajets, aux enjeux et aux categories de la croyance a l’epoque victorienne et proposent des pistes d’exploration fructueuses dans le champ litteraire, social et intellectuel. The following issue of the Cahiers victoriens et edouardiens discusses various forms of belief in the Vi...

Cahiers victoriens et édouardiens, Jun 13, 2012
Sir James Fitzjames Stephen is known for his book entitled Liberty, Equality, Fraternity (1873) i... more Sir James Fitzjames Stephen is known for his book entitled Liberty, Equality, Fraternity (1873) in which he opposed John Stuart Mill’s liberal ideas. For a jurist like him, political societies could not be built on liberty but much more on force and on the subordination to law. At a time—the second half of the 19th century—when religion could not dominate societies any longer, the only way to preserve society was to impose the law and to have it respected, including through the use of force. One had to resist progress which could destroy society. Impervious to the ideas of his period but unquestionably stamped with the teachings of the Old Whigs, Sir James Fitzjames Stephen remains a key character to understand the spirit of resistance at work in the second half of the 19th century, at the same time a sceptic, a moraliser and a Conservative.
L'Est et l'Ouest face à la chute du Mur
Journal of Comparative Policy Analysis: Research and Practice, 2003
Walter Bagehot's nineteenth century comparison between the American presidential system and t... more Walter Bagehot's nineteenth century comparison between the American presidential system and the English parliamentary system gives good insight into how political regimes may be the result of the specific character of their nations. Both nations had fought to create a government based on the main features of their national temperaments: egalitarianism on the one hand and deference on the other. This insight leads in turn to what Bagehot believed were two distinct definitions of liberty and democracy. His original sociopolitical theory enables us to consider the steps developing countries should take in order to evolve peacefully.
Philosophical Enquiries : revue des philosophies anglophones , 2020
The Tocqueville Review , 2019
The 19 essays in this collection present an international and pluridisciplinary approach to the r... more The 19 essays in this collection present an international and pluridisciplinary approach to the relation between capitalism, personality and culture, from the eighteenth century to the present. In Part I: Capitalism and Social Thought, they look primarily at social and economic thought, and in Part II: Representations of Commerce and Capitalism, they examine film, theatre, music, television, and journalism. By treating perspectives as widely separated as those of Montesqueiu, Marx, Rand, and Wajda, and examining representations from a number of countries and languages, including France, the United States, Poland, Hungary, Italy and the UK, the essays present a contrasting and rapidly shifting portrait of the meaning of some of the most contested terms in our present-day politics and society.
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Papers by Catherine MARSHALL
The Metaphysical Society (1869-1880) moves beyond Alan Willard Brown's 1947 pioneering study of the Metaphysical Society by offering a more detailed analysis of its inner dynamics and its larger impact outside the dining room at the Grosvenor Hotel. The contributors shed light on many of the colourful figures that joined the Society as well as the alliances that they formed with fellow members. The collection also examines the major concepts that informed the papers presented at Society meetings. By discussing groups, important individuals, and underlying concepts, the volume contributes to a rich, new picture of Victorian intellectual life during the 1870's, a period when intellectuals were wondering how, and what, to believe in a time of social change, spiritual crisis, and scientific progress.
Ce renouveau historiographique dans les pays anglo-saxons s’est accéléré ces dernières années, avec la parution de quelques ouvrages clés, comme pour signaler que le retard pris au XXe siècle était définitivement comblé. En France, ce débat et ce renouveau historiographique ne sont pas passés inaperçus mais les publications sur ce thème sont encore peu nombreuses. Ce volume rédigé en anglais et en français a pour ambition de venir présenter l’idéalisme britannique et ses défis à un public français – l’introduction en français en particulier – mais aussi de présenter des études de fond rédigées an anglais par les plus grands spécialistes du sujet.
Il faut s’interroger sur les raisons et les leçons de ce retour à l’étude de l’idéalisme britannique. De toute évidence, cet engouement n’est pas uniquement dû au besoin de réparer une injustice, ou éventuellement de créer une niche pour des chercheurs spécialisés dans l’étude de l’idéalisme britannique : il est donc très important aussi de se demander s’il ne cache pas un enjeu plus important. Revenir aujourd’hui vers le monde victorien n’est pas anodin et cela révèle la force du désir de redécouvrir un paradigme intellectuel oublié qui, grâce à un « effet miroir », pourrait devenir la source d’une réflexion salutaire.
Il semble qu’il y ait deux types de rapprochements possibles entre le monde britannique actuel et le monde victorien. La période victorienne renvoie tout d’abord à une époque glorieuse de la Grande-Bretagne, et certains ont tenté de s’en inspirer pour trouver un remède aux difficultés contemporaines. Mais la période victorienne a aussi vu poindre le déclin relatif de l’Empire, avec l’émergence d’une littérature décliniste dans la seconde moitié du XIXe siècle, et une Kulturkritik à l’anglaise particulièrement « décadente » pendant les Nineties. Cette représentation-là est aussi très proche de la situation civilisationnelle de la Grande-Bretagne au seuil des années 1980 : elle rappelle douloureusement les terribles années 1970 en Angleterre, qui se sont terminées par le tristement célèbre « hiver du mécontentement ». Ces deux rapprochements avec le contexte de la « civilisation britannique » depuis les années Thatcher correspondent peu ou prou aux deux périodes de l’essor et de la maturité de l’idéalisme victorien : derrière l’étude de l’idéalisme britannique se profile donc un retour réflexif sur la vie intellectuelle victorienne et son héritage, sur une époque où les idées étaient encore « culturally consequential », c’est-à-dire susceptibles d’avoir un réel impact sur la vie réelle.
Étudier l’idéalisme britannique, expliquer comment il s’est formé au long du XIXe siècle pour venir s’imposer pendant la période victorienne tardive fait ainsi sens aujourd’hui en Grande-Bretagne. De ce point de vue, toutes les facettes de ce mouvement philosophique sont intéressantes, qu’il s’agisse de l’éthique, de la métaphysique, de la philosophie politique ou de la réflexion sociale et politique, si tant est qu’elles sont susceptibles d’aider à mieux comprendre le monde actuel et à servir dans les débats spéculatifs. L’essentiel, c’est l’usage que l’on peut faire de l’idéalisme. Mais on se trouve donc confronté à une question d’une tout autre mesure : comment ne pas reconnaître une qualité trans-historique à l’idéalisme ? L’idéalisme britannique ne serait alors pas exclusivement ancré dans la période victorienne, mais il se rapporterait à une tradition de pensée sous-jacente dans le fonds culturel britannique, (re)émergeant à intervalles réguliers et prenant une configuration adaptée à l’esprit du moment. La question a déjà été examinée : elle associe l’idéalisme britannique à la tradition (néo)platonicienne en Angleterre et elle est cardinale dans toute réflexion sur l’idéalisme des philosophes victoriens comme sur l’idéalisme dans les pays anglo-saxons de façon plus générale.
Le premier des points ainsi étudié dans ce volume est précisément celui de l’idéalisme de ces victoriens et comment cette tension entre la tradition platonicienne-idéaliste et l’idéalisme anglo-hégélien rend impossible toute forme de généralisation et de simplification sur l’existence d’un seul et même idéalisme de la fin du XIXe siècle.
Les neuf articles du volume ont été présentés en deux grandes parties : la première porte sur la difficulté qu’il y a à définir justement ce que serait un « seul et unique » idéalisme victorien ; la seconde, sur les courants et les idées qui se sont opposés à ces différents types d’idéalismes en les caricaturant voire en les fantasmant.
Au terme de la lecture de ces articles ouvrant de belles perspectives de travaux futurs, une histoire des idéalismes en contexte reste encore à rédiger pour faire sens de ce qui est bien plus qu’une parenthèse philosophique négligée de la fin du XIXe et du début du XXe siècles, et sur lequel il est difficile de porter un jugement conclusif et définitif.
The Society was a private club which gathered together a latter-day clerisy. Building on the tradition of the Cambridge Apostles, they elected talented members from across the Victorian intellectual spectrum: Bishops, one Cardinal, philosophers, men of science, literary figures, and politicians. The Society included in its 62 members prominent figures such as T. H. Huxley, William Gladstone, Walter Bagehot, Henry Edward Manning, John Ruskin and Alfred Lord Tennyson.
The papers they produced are key primary sources which shed new light on the ideas of their authors on the burning subjects of the day, ranging from the existence and personality of God to the nature of conscience or the existence of the soul. They are a legacy of a period when intellectuals were wondering how, and what, to believe in a time of social change, spiritual crisis, and scientific progress.
The dissolution of the Society in 1880 did not diminish the value of the papers: they illustrate a tradition of private, open discussion among famous men of the most widely varying views; they offer detailed insight into the evolution of the relationships between different schools of Victorian scientific and religious thought; and they bring to light heretofore under-represented points of conflict and harmony. All 95 papers are included, accompanied by introductions and scholarly notes that set each paper into their proper context.
Have reformist, socialist, liberal or utilitarian ideas avoided the dogmatism of twentieth century politics or paved the way to other forms of ideology? To what extent has the organization or gradual obliteration of the State been influenced by evolutionary theories, the quest for effective government and expertise or, more generally, refusal of the past? What was the impact of Victorian thinkers and ideas on the mutation of contemporary political ideas? Have we reached a post-Victorian period or are we still using a Victorian rhetoric as well as Victorian theories? Have we not, also, reached a stage in which retrieving some of those ideas might help to solve some of our contemporary political problems? The essays presented in this book all attempt to answer some of these questions and try to show how nineteenth century thought and culture have shaped British modern political debate and, for some, still continue to do so. It will prove useful to academics and the general public interested in contemporary politics as well as the history of ideas and political philosophy.