
Gilles Soubigou
Gilles Soubigou has a doctorate in art history (La littérature britannique et les milieux artistiques français ( 1789-1830). Réception, traduction, création : l'invention d'un imaginaire romantique, under the supervision of Prof. Eric Darragon), and is currently heritage curator at the DRAC Auvergne-Rhône-Alpes in Lyon (conseiller à l'action culturelle patrimoniale). He graduated from the Ecole du Louvre and University Paris 1 Panthéon-Sorbonne, where he taught from 2002 to 2006. He then integrated the French Ministry of Culture in 2007. He has published several articles ans chapters of exhibition catalogues, and lectured (in Oxford, Cambridge, Berkeley, Venice, Madrid, London, Paris...) on Anglomania in French art, the relationship between neoclassicism and Romanticism, the reception of literature in the visual arts and the condition of artists as reader. He contributed to the Coleridge, Dickens, Tennyson and Blake volume of "The Reception of British and Irish Authors in Europe" series (London, Bloomsbury Academic). As heritage curator, he is the scientific editor of two series : "Patrimoines en Auvergne-Rhône-Alpes", Lyon, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes) and "Patrimoines pour demain" (Genouilleux, La passe du vent).
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Books by Gilles Soubigou
Comme les autres titres de la collection « Patrimoines pour demain », cet ouvrage, qui a mobilisé les meilleurs spécialistes et propose une illustration riche et soignée, prend en compte les derniers développements de la recherche historique comme les découvertes livrées par les travaux de restauration récemment menés. Il se compose de cinq parties :
« Toute une histoire » ; « Le chantier en images » ; « Paroles d’expert » ; « Un autre regard » et un « Guide de visite ».
Un plan, une chronologie, un glossaire et une bibliographie offrent au lecteur les clés nécessaires pour percer les secrets de cette oeuvre inclassable, qu’ont admirée aussi bien André Breton, Pablo Picasso, Salvador Dali ou Max Ernst que Gertrude Stein, Pablo Neruda ou Alexandre Vialatte. Et bien d’autres encore...
Sous la direction de Gilles Soubigou. Textes de Gilles Soubigou, avec des contributions de : Marie-José Georges, Emmanuel Georges, Denis Grandcler, Michel Kneubühler, Juliette Pozzo et Nils Tavernier.
La mort du héros chevaleresque par excellence lors d’une bataille emblématique de la nouvelle guerre moderne signe un passage d’époque, entre Moyen Âge et Renaissance. Si l’iconographie de la bataille de Ravenne est riche, celle de Gaston de Foix ne l’est pas moins – ce qui est pour le moins paradoxal puisque nous n’avons aucun portrait attesté du héros. Par la mobilisation de spécialistes, cet ouvrage trace les grandes lignes de la construction et de la réception de ce mythe politique en littérature et en histoire ainsi que dans les nombreuses images gravées, peintes ou sculptées. À la fois chef des vainqueurs, en tant que neveu de Louis XII, et proche des vaincus, car frère de Germaine de Foix, reine d’Espagne, Gaston de Foix occupait une position frontalière propice à la malléabilité mémorielle. Le corps et la vie de Gaston de Foix apparaissent entièrement dédiés à la vie publique. Aucun détail biographique ne permet une individualisation quelconque. Loin de cristalliser un ensemble de valeurs fixes à disposition d’un discours univoque, Gaston symbolise au contraire toutes les ambivalences d’une époque de transition, et potentiellement toutes les contradictions des époques successives.
Gaston de Foix occupe ainsi une place nodale dans l’imaginaire national jusqu’au xxe siècle. L’ouvrage retrace les rares sources connues (dont deux inédites) mentionnant Gaston de Foix, aussi bien françaises qu’italiennes ou suisses avant de s’interroger sur les interprétations historiques successives et contradictoire d’un héros dont on ne sait plus trop s’il était valeureux ou téméraire, chevaleresque ou stratège, soldat ou galant homme. Jules Michelet en fera l’ancêtre du sans-culotte révolutionnaire, annonçant même Napolénon Bonaparte. Mais la mémoire de Gaston de Foix n’est pas seulement française. En s’adaptant à des contextes nationaux et à des discours historiques divers (la France de François Ier et celle de Louis XIV, la Hollande de Rembrandt, l’Angleterre victorienne), c’est bien la plasticité d’une mémoire européenne que ce livre tente de cerner.
Papers by Gilles Soubigou
Comme les autres titres de la collection « Patrimoines pour demain », cet ouvrage, qui a mobilisé les meilleurs spécialistes et propose une illustration riche et soignée, prend en compte les derniers développements de la recherche historique comme les découvertes livrées par les travaux de restauration récemment menés. Il se compose de cinq parties :
« Toute une histoire » ; « Le chantier en images » ; « Paroles d’expert » ; « Un autre regard » et un « Guide de visite ».
Un plan, une chronologie, un glossaire et une bibliographie offrent au lecteur les clés nécessaires pour percer les secrets de cette oeuvre inclassable, qu’ont admirée aussi bien André Breton, Pablo Picasso, Salvador Dali ou Max Ernst que Gertrude Stein, Pablo Neruda ou Alexandre Vialatte. Et bien d’autres encore...
Sous la direction de Gilles Soubigou. Textes de Gilles Soubigou, avec des contributions de : Marie-José Georges, Emmanuel Georges, Denis Grandcler, Michel Kneubühler, Juliette Pozzo et Nils Tavernier.
La mort du héros chevaleresque par excellence lors d’une bataille emblématique de la nouvelle guerre moderne signe un passage d’époque, entre Moyen Âge et Renaissance. Si l’iconographie de la bataille de Ravenne est riche, celle de Gaston de Foix ne l’est pas moins – ce qui est pour le moins paradoxal puisque nous n’avons aucun portrait attesté du héros. Par la mobilisation de spécialistes, cet ouvrage trace les grandes lignes de la construction et de la réception de ce mythe politique en littérature et en histoire ainsi que dans les nombreuses images gravées, peintes ou sculptées. À la fois chef des vainqueurs, en tant que neveu de Louis XII, et proche des vaincus, car frère de Germaine de Foix, reine d’Espagne, Gaston de Foix occupait une position frontalière propice à la malléabilité mémorielle. Le corps et la vie de Gaston de Foix apparaissent entièrement dédiés à la vie publique. Aucun détail biographique ne permet une individualisation quelconque. Loin de cristalliser un ensemble de valeurs fixes à disposition d’un discours univoque, Gaston symbolise au contraire toutes les ambivalences d’une époque de transition, et potentiellement toutes les contradictions des époques successives.
Gaston de Foix occupe ainsi une place nodale dans l’imaginaire national jusqu’au xxe siècle. L’ouvrage retrace les rares sources connues (dont deux inédites) mentionnant Gaston de Foix, aussi bien françaises qu’italiennes ou suisses avant de s’interroger sur les interprétations historiques successives et contradictoire d’un héros dont on ne sait plus trop s’il était valeureux ou téméraire, chevaleresque ou stratège, soldat ou galant homme. Jules Michelet en fera l’ancêtre du sans-culotte révolutionnaire, annonçant même Napolénon Bonaparte. Mais la mémoire de Gaston de Foix n’est pas seulement française. En s’adaptant à des contextes nationaux et à des discours historiques divers (la France de François Ier et celle de Louis XIV, la Hollande de Rembrandt, l’Angleterre victorienne), c’est bien la plasticité d’une mémoire européenne que ce livre tente de cerner.
cf. Bertrand Tillier et Catherine Wermester (dir.), Conditions de l'œuvre d'art, de la Révolution française à nos jours, Lyon, Fage éditions, 2011.