Books by Samuel Hayat

Editions De Boeck, 2020
Libéralisme, conservatisme, socialisme… Pour tout savoir sur ces courants et idéologies, les ratt... more Libéralisme, conservatisme, socialisme… Pour tout savoir sur ces courants et idéologies, les rattacher aux auteurs et œuvres qui les caractérisent et les replacer dans une socio-histoire de l’État moderne et des sociétés contemporaines.
Alors que la démocratie contemporaine est fondée sur le débat d’idées, il est parfois difficile de s’y retrouver entre les différents courants : libéralisme, conservatisme, socialisme, républicanisme, communisme, fascisme, national-socialisme, etc.
Ce manuel décrit et analyse ainsi, des révolutions du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, les soubassements sociaux, institutionnels et théoriques des idées politiques contemporaines et de leurs regroupements dans des idéologies en compétition.
Il propose une histoire des idées politiques en contexte, en les réinscrivant dans les sociétés et les grands débats de leur temps et en les resituant dans les transformations sociohistoriques plus amples de l’État et des structures sociales, économiques et techniques.
Pour les étudiant.e.s des 1er et 2e cycles en droit, en science politique, en histoire et en sociologie ainsi que pour les doctorant.e.s en sciences sociales.
Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utili... more Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Research papers by Samuel Hayat

Dario Castiglione et Johannes Pollak (ed), Creating Political Presence. The New Politics of Democratic Representation, Chicago University Press, p. 141-161, 2019
The standard opposition between political representation and participation is based on an exclusi... more The standard opposition between political representation and participation is based on an exclusionary conception of representation, in which representatives monopolize power. But representation can also be inclusive when it enables the represented to become present and act directly on the political stage. This chapter discusses different forms of inclusive representation. First, inclusion by representation may happen through the partisan politicization of citizens, when they observe, judge and acquire the language of professional politicians. Citizens can also become politicized through autonomous representative devices outside the institutions of representative government. Taking social domination into consideration, inclusive representation may concern dominated social groups: as they are specifically excluded by the institutions of representative government, they may require distinctive means of representation, inside or outside the institutionalized political field. However, collective inclusive representation may well be accompanied by extreme forms of exclusionary representation, when groups are spoken for with no possibility for their members to directly enter the political stage. This risk is especially high when dominated social groups are not fully recognized as such and may rely on representation in their processes of collective subjectivation. In all these cases, only direct participation of the represented, sometimes against their representatives, is a criterion of inclusive representation.

Raisons politiques, 2012
En 1848, l’affrontement politique sur le contenu de la République nouvelle passe notamment par un... more En 1848, l’affrontement politique sur le contenu de la République nouvelle passe notamment par un ensemble de controverses autour du concept de travail, au cours desquelles le socialisme et le républicanisme modéré se trouvent constitués comme idéologies antagonistes. Parmi l’ensemble de ces controverses, ancrées dans l’histoire du mouvement ouvrier et du concept de travail, on peut en retenir trois. La première, au printemps 1848, porte sur les liens entre le travail et la citoyenneté, autour de la question des candidatures ouvrières. La seconde controverse, qui commence en juin 1848, oppose Proudhon au National à propos du rôle du travail dans la création de valeur économique. La dernière, qui se confond avec le processus constituant de 1848, porte sur le droit au travail. Lorsqu’elle s’achève, la République et le socialisme sont devenus deux idéologies séparées
par un ensemble de positions antagonistes sur le concept de travail.
The democratic socialists were beaten in the ballot box in the spring of 1848, but they intended ... more The democratic socialists were beaten in the ballot box in the spring of 1848, but they intended to make themselves heard during the presidential election in December. While all democratic socialist parties refused the principle of the presidency, they were divided on strategy. Some of them, grouped around the newspaper Le Peuple, sought to promote an impossible candidacy that would embody their protest. They chose François-Vincent Raspail, a club leader, a scientist and a doctor to the poor, who was then in prison. This candidacy led to a controversy during which two conceptions of politics clashed. Despite his poor result at the national level, Raspail was the focal point for a class vote, making his candidacy a step towards the construction of the French working-class movement.
Battus dans les urnes et dans la rue au printemps 1848, les « démocrates-socialistes » entendent ... more Battus dans les urnes et dans la rue au printemps 1848, les « démocrates-socialistes » entendent faire entendre leur voix à l’élection présidentielle de décembre. S’ils refusent le principe même de la présidence, ils se divisent sur la stratégie à adopter. Une partie d’entre eux, réunis autour du journal Le Peuple, entendent promouvoir un candidat impossible, qui incarne par sa personne leur protestation. Ils choisissent François-Vincent Raspail, un chef clubiste, savant et médecin des pauvres, alors en prison. Cette candidature donne lieu à une controverse au cours de laquelle deux conceptions de la politique s’affrontent. Malgré un faible score national, Raspail cristallise un vote de classe, faisant de cette candidature une étape dans la construction du mouvement ouvrier français.

The standard opposition between political representation and participation is based on an exclusi... more The standard opposition between political representation and participation is based on an exclusive conception of representation (excluding those represented). But a concept of representation that is inclusive can be understood, most notably through the history of representation before representative government succeeded in nineteenth-century France. Instead of preventing the direct participation of those represented, inclusive representation stimulates it. Inclusion through representation may first appear through the politicization of citizens, by their judging the action of representatives inside the institutions of representative government, or through the constructing of alternative representative devices outside these institutions. Inclusive representation may also specifically include dominated groups, inside or outside representative government institutions. Finally, inclusive representation may rest on processes of subjectivation, through which excluded social groups become political subjects.

Raisons politiques, 2013
L’opposition traditionnelle entre représentation et participation directe repose sur une concepti... more L’opposition traditionnelle entre représentation et participation directe repose sur une conception exclusive de la représentation. Or on peut mettre au jour, notamment par l’histoire de la représentation avant le triomphe du gouvernement représentatif, une autre conception, inclusive, où l’existence d’une relation de représentation stimule plutôt qu’empêche la participation directe des représentés. Cette inclusion par la représentation peut d’abord passer par la politisation des citoyens, au sein même des institutions du gouvernement représentatif, par la formulation d’un jugement sur l’action des représentants, ou à l’extérieur, par la construction de dispositifs alternatifs de représentation. La représentation inclusive peut aussi viser l’inclusion spécifique des groupes dominés, à l’intérieur ou à l’extérieur des institutions du gouvernement représentatif. Enfin, la représentation inclusive peut passer par des processus de subjectivation, par lesquels des groupes sociaux exclus deviennent des sujets politiques.

[Publié dans Marie-Hélène Bacqué et Yves Sintomer (dir.), La démocratie participative. Histoire e... more [Publié dans Marie-Hélène Bacqué et Yves Sintomer (dir.), La démocratie participative. Histoire et généalogie, La Découverte (coll. Recherches), 2011] En même temps que se multiplient les dispositifs de démocratie participative, le nombre de discours, notamment savants, sur le sujet, ne cesse d'augmenter : ainsi le catalogue de la bibliothèque nationale de France, au sujet « Démocratie directe », dans lequel sont inclus les ouvrages traitant de démocratie participative, recense douze publications en langue française en 2007, contre six en 2006, six en 2005, cinq en 2004 et cinq en 2003. Ces discours utilisent, souvent sans grande précaution, un ensemble de concepts centraux pour la théorie contemporaine de la démocratie, et qui sont toujours en débat : participation, présence, inclusion, délibération etc. Il peut donc être intéressant de donner quelques éléments d'une généalogie des théories de la démocratie participative, pour nous permettre d'historiciser, et donc de politiser, notre vocabulaire descriptif et normatif sur les dispositifs que nous étudions, voire que nous mettons en place.
Conference presentations by Samuel Hayat

Ces dernières années, plusieurs propositions ont émergé en faveur d'une histoire sociale des idée... more Ces dernières années, plusieurs propositions ont émergé en faveur d'une histoire sociale des idées politiques. Pour se démarquer de l'histoire des idées traditionnelles, ces propositions ont cherché à déterminer en quoi une telle histoire pouvait et devait être « sociale ». Leur angle d'approche a principalement été méthodologique : ce qui confère à une histoire des idées un caractère social, c'est une prise en considération des conditions sociales de production, de circulation et de réception des idées politiques. Le but de ce texte est de proposer une autre interprétation, largement complémentaire, de ce que pourrait être une histoire sociale des idées, à partir d'une autre acception de l'adjectif social. « Social » renverrait ici non à une méthode, mais à une modification des bornes des discours considérés comme relevant de l'histoire des idées, pour y intégrer des textes écrits par des gens qui ne sont pas à proprement parler des professionnels de la pensée. L'histoire sociale des idées serait alors une histoire des idées prenant en compte les productions intellectuelles de l'ensemble des membres de la société, y compris des travailleurs manuels
Proudhon et le socialisme dans les journaux républicains de 1848.

L'idée de « nationalité » est au centre des luttes politiques du milieu du XIXe siècle, comme nou... more L'idée de « nationalité » est au centre des luttes politiques du milieu du XIXe siècle, comme nouveau principe de découpage des Etats. Jusque là, les frontières entre territoires étaient déterminées par l'impératif d'équilibre européen, né des traités de 1648, et par le partage du pouvoir entre familles nobles, typique de l'Ancien Régime. Le principe des nationalités proclame au contraire que les Etats doivent correspondre à des entités, les nations, qui ont une réalité pré-étatique. Comment situer Proudhon dans ces débats, lui qui est à la fois rétif à l'emprise autoritaire des Etats sur les territoires qu'ils occupent, et critique des naturalisations qui tendraient à ne pas prendre en compte l'activité productrice des êtres humains ? De quelle façon son « invention » du fédéralisme, qui se situe très exactement dans la réflexion sur l'articulation complexe entre les Etats et les sociétés humaines, s'est-elle nourrie du nationalisme alors dominant chez les démocrates européens ? Cette question n'est pas nouvelle : elle a plusieurs précédents dans les études proudhoniennes. On peut notamment se référer à l'introduction au tome XV des OEuvres complètes chez Rivière, à l'intervention de Georges Goriely au colloque Actualité de Proudhon en Belgique, en 1965, à l'ouvrage si riche de Bernard Voyenne, le Fédéralisme de PJ Proudhon, paru en 1973, et enfin à deux colloques de la société Proudhon, en 1995 et en 1998, intitulés respectivement « Les Nationalités ont-elles le droit de vivre? Proudhon contre ses contemporains » et « Quel au-delà pour la nation ? mondialisation, internationalisme, fédéralisme... ». Il ressort de ces lectures des interprétations parfois insatisfaisantes au regard des oeuvres de Proudhon que j'ai pu lire pendant la préparation de cette intervention. On peut en effet y trouver deux biais de lecture.

Il n'est jamais facile d'affronter des lectures de Proudhon qui le mettent au service d'une pensé... more Il n'est jamais facile d'affronter des lectures de Proudhon qui le mettent au service d'une pensée autoritaire. Elles apparaissent immédiatement tout à la fois ridicules et exaspérantes : ridicules, car nous pensons savoir qu'elles ne correspondent pas au véritable esprit proudhonien ; exaspérantes, car elles nous somment de leur opposer des interprétations qui, pour être plus exactes, n'en enferment pas moins notre philosophe dans des catégories bien étroites. Ces lectures que je qualifie d'antilibérales 1 , indiquant par là qu'elles font de la liberté un concept secondaire, voire parasite, sont d'autant plus difficiles à présenter qu'elles correspondent à des intentions politiques hétérogènes, tout en conservant néanmoins certaines affinités. Il me semble néanmoins que l'existence et l'influence de cette manière de penser Proudhon, au moment même où les régimes autoritaires fasciste, nazi et bolchévique se mettent en place en Europe, ne doivent être ni ignorées ni prises à la légères. Elles conservent en effet, aujourd'hui encore, une certaine vitalité 2 , rendant nécessaire une lutte théorique exigeante pour la reconnaissance de Proudhon comme penseur libertaire. Il me semble qu'il existe deux moyens différents d'intégrer ces interprétations à notre raisonnement : le premier est de leur opposer une volonté sans faille d'établir la vérité historique, en développant une lecture fine et contextualisée de l'oeuvre de Proudhon 3 . Le second est d'essayer de saisir la façon dont ces lectures se construisent et s'organisent pour en proposer des contre-lectures, spécifiquement destinées à être des outils de combat. Il s'agit en somme voir dans ces interprétations antilibérales non pas des erreurs, mais des dangers, qui nous invitent à politiser notre rapport à Proudhon et orienter nos lectures dans un sens radicalement libertaire. C'est cette seconde voie que je vais essayer de suivre dans cet exposé ; pour cela, je commencerai par présenter trois lectures antilibérales distinctes de Proudhon, avant d'en dégager trois questions, trois défis que nous lancent ces auteurs qui, pour être dans l'erreur, ne nous forcent pas moins à nous positionner par rapport à eux.
Samuel HAYAT, "Proudhon et la République de 1848 dans les Confessions", in Proudhon et la Républi... more Samuel HAYAT, "Proudhon et la République de 1848 dans les Confessions", in Proudhon et la République, actes du colloque de la société P.J. Proudhon, Paris 4 décembre 2004, Paris, Société PJ Proudhon, EHESS, 2005 Le rapport de Proudhon à la République est complexe, et peut être abordé de nombreuses manières. Mon ambition n'est pas de donner une réponse définitive à la question de la représentation proudhonienne de la république, mais plutôt de présenter mes réflexions sur la confrontation concrète de Proudhon à ce régime. Proudhon ne connaît qu'une seule République : la seconde, de 1848 à 1852, et il passe la majorité de cette période en prison. La compréhension de la pensée qu'il développe alors vis-à-vis du régime de 48 est donc fondamentale pour saisir sa perception de la République.
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Books by Samuel Hayat
Alors que la démocratie contemporaine est fondée sur le débat d’idées, il est parfois difficile de s’y retrouver entre les différents courants : libéralisme, conservatisme, socialisme, républicanisme, communisme, fascisme, national-socialisme, etc.
Ce manuel décrit et analyse ainsi, des révolutions du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, les soubassements sociaux, institutionnels et théoriques des idées politiques contemporaines et de leurs regroupements dans des idéologies en compétition.
Il propose une histoire des idées politiques en contexte, en les réinscrivant dans les sociétés et les grands débats de leur temps et en les resituant dans les transformations sociohistoriques plus amples de l’État et des structures sociales, économiques et techniques.
Pour les étudiant.e.s des 1er et 2e cycles en droit, en science politique, en histoire et en sociologie ainsi que pour les doctorant.e.s en sciences sociales.
Research papers by Samuel Hayat
par un ensemble de positions antagonistes sur le concept de travail.
Conference presentations by Samuel Hayat
Alors que la démocratie contemporaine est fondée sur le débat d’idées, il est parfois difficile de s’y retrouver entre les différents courants : libéralisme, conservatisme, socialisme, républicanisme, communisme, fascisme, national-socialisme, etc.
Ce manuel décrit et analyse ainsi, des révolutions du XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, les soubassements sociaux, institutionnels et théoriques des idées politiques contemporaines et de leurs regroupements dans des idéologies en compétition.
Il propose une histoire des idées politiques en contexte, en les réinscrivant dans les sociétés et les grands débats de leur temps et en les resituant dans les transformations sociohistoriques plus amples de l’État et des structures sociales, économiques et techniques.
Pour les étudiant.e.s des 1er et 2e cycles en droit, en science politique, en histoire et en sociologie ainsi que pour les doctorant.e.s en sciences sociales.
par un ensemble de positions antagonistes sur le concept de travail.
Dans ce colloque, nous proposons de revisiter la citoyenneté industrielle de façon transversale à partir de ses ancrages localisés. Cette approche offre un cadre d’observation empirique qui permet d’étudier la manière dont l’organisation du travail structure les pratiques collectives, sans être prisonnier de la coupure entre le dedans et le dehors des lieux de production. Ainsi, la citoyenneté industrielle peut être observée dans des espace-temps diversifiés, au Nord comme au Sud, dans le passé comme dans le présent, et donne l’occasion d’un dialogue entre historiens, sociologues, politistes, anthropologues, juristes ou encore économistes.
9h30 Introduction à la journée
9h45 Table-ronde 1 « La revue comme lieu de pouvoir »
(présentée et coordonnée par S. Hayat)
13h30 Table ronde 2 « Économie et production matérielle de la revue » (présentée et coordonnée par N. La Valle)
16h30 Table-ronde 3 « Formats, diffusion, réception »
(présentée et coordonnée par A. Damerdji)