Musées, Mutations… (Joëlle Le Marec, Bernard Schiele & Jason Luckerhoff), 2019
Contrairement à une idée reçue, les musées ne sont pas restés à l’écart des deux séismes ayant éb... more Contrairement à une idée reçue, les musées ne sont pas restés à l’écart des deux séismes ayant ébranlé la conception du patrimoine : l’arrivée des nouveaux patrimoines et la reconnaissance du patrimoine immatériel. Ce texte examine comment les musées y ont contribué et comment ils en ont été en retour affectés.
Le premier séisme est caractérisé par l’émergence du concept de patrimonialisation. La prise en compte de celle-ci fait apparaître que l’objet patrimonial qui en résulte est un hybride entre un objet matériel et du savoir. Or, les musées, spécialement d’ethnologie (comme par exemple, en France, le musée des Arts et Traditions populaires), ont largement contribué à instaurer le principe d’une production de savoir sur l’objet et sur son monde d’origine, la mise en exposition opérée par le musée participant à la patrimonialisation.
Second séisme : la catégorie du patrimoine immatériel est venue bousculer ce que l’on pensait pouvoir faire patrimoine (des objets ayant une réalité matérielle) en instaurant une patrimonialisation continue fondée sur une interprétation de la mémoire. Dans les musées, le principe, apparu avec les nouveaux patrimoines, selon lequel tout objet patrimonial matériel est accompagné d’une composante immatérielle s’en est trouvé renforcé. Dès lors, le rôle attribué au groupe dans la reconnaissance du caractère patrimonial de l’objet est venu rencontrer l’importance accordée par le musée au visiteur du fait de la culturalisation de celui-là. Avec l’injonction faite au musée d’utiliser le numérique, qui vient donner des outils pour opérationaliser cette rencontre, les musées semblent désormais participer à la mise en place de ce qui se dessine comme un véritable écosystème de réception des objets de patrimoine.
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Books by Jean Davallon
le rapport explore les trois opérations constituant la mise en présentation: la mise en communication (au sens courant du terme), la mlse en exposition et la mise en exploitation.
L'objectif était de produire un outil permettant une évaluation rapide de l'état de ces trois opérations par les professionnels concernés ou par des experts.
Le premier séisme est caractérisé par l’émergence du concept de patrimonialisation. La prise en compte de celle-ci fait apparaître que l’objet patrimonial qui en résulte est un hybride entre un objet matériel et du savoir. Or, les musées, spécialement d’ethnologie (comme par exemple, en France, le musée des Arts et Traditions populaires), ont largement contribué à instaurer le principe d’une production de savoir sur l’objet et sur son monde d’origine, la mise en exposition opérée par le musée participant à la patrimonialisation.
Second séisme : la catégorie du patrimoine immatériel est venue bousculer ce que l’on pensait pouvoir faire patrimoine (des objets ayant une réalité matérielle) en instaurant une patrimonialisation continue fondée sur une interprétation de la mémoire. Dans les musées, le principe, apparu avec les nouveaux patrimoines, selon lequel tout objet patrimonial matériel est accompagné d’une composante immatérielle s’en est trouvé renforcé. Dès lors, le rôle attribué au groupe dans la reconnaissance du caractère patrimonial de l’objet est venu rencontrer l’importance accordée par le musée au visiteur du fait de la culturalisation de celui-là. Avec l’injonction faite au musée d’utiliser le numérique, qui vient donner des outils pour opérationaliser cette rencontre, les musées semblent désormais participer à la mise en place de ce qui se dessine comme un véritable écosystème de réception des objets de patrimoine.
En posant, face à diverses interprétations simplistes, une approche communicationnelle du patrimoine, ce livre montre que l’explication économique ne suffit pas pour comprendre la dimension anthropologique de la communication patrimoniale.
Papers by Jean Davallon
4-5 octobre 2016, Centre universitaire méditerranéen, Nice.
Université Nice Sophia Antipolis –Ville de Nice–Mission Promenade des Anglais
le rapport explore les trois opérations constituant la mise en présentation: la mise en communication (au sens courant du terme), la mlse en exposition et la mise en exploitation.
L'objectif était de produire un outil permettant une évaluation rapide de l'état de ces trois opérations par les professionnels concernés ou par des experts.
Le premier séisme est caractérisé par l’émergence du concept de patrimonialisation. La prise en compte de celle-ci fait apparaître que l’objet patrimonial qui en résulte est un hybride entre un objet matériel et du savoir. Or, les musées, spécialement d’ethnologie (comme par exemple, en France, le musée des Arts et Traditions populaires), ont largement contribué à instaurer le principe d’une production de savoir sur l’objet et sur son monde d’origine, la mise en exposition opérée par le musée participant à la patrimonialisation.
Second séisme : la catégorie du patrimoine immatériel est venue bousculer ce que l’on pensait pouvoir faire patrimoine (des objets ayant une réalité matérielle) en instaurant une patrimonialisation continue fondée sur une interprétation de la mémoire. Dans les musées, le principe, apparu avec les nouveaux patrimoines, selon lequel tout objet patrimonial matériel est accompagné d’une composante immatérielle s’en est trouvé renforcé. Dès lors, le rôle attribué au groupe dans la reconnaissance du caractère patrimonial de l’objet est venu rencontrer l’importance accordée par le musée au visiteur du fait de la culturalisation de celui-là. Avec l’injonction faite au musée d’utiliser le numérique, qui vient donner des outils pour opérationaliser cette rencontre, les musées semblent désormais participer à la mise en place de ce qui se dessine comme un véritable écosystème de réception des objets de patrimoine.
En posant, face à diverses interprétations simplistes, une approche communicationnelle du patrimoine, ce livre montre que l’explication économique ne suffit pas pour comprendre la dimension anthropologique de la communication patrimoniale.
4-5 octobre 2016, Centre universitaire méditerranéen, Nice.
Université Nice Sophia Antipolis –Ville de Nice–Mission Promenade des Anglais